Samedi 23 février 2019

Une minute de lecture

C'est bien la première fois que je m'isole pour fuir la gentillesse de Gaston plutôt que son mauvais caractère.

Depuis hier, je me noie dans le doute et l'incertitude. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, Gaston est tellement agréable que ça ne m'aide pas du tout.

La vérité, c'est que je l'aime encore.
La vérité, c'est qu'il subsiste une partie de moi qui espère encore que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Il y a une petite voix qui me dit que tout n'est peut-être pas perdu, que je ne devrais peut-être pas jeter l'éponge aussi vite. Que je devrais me battre encore un peu, essayer encore une fois, lui parler, lui expliquer à quel point il me fait du mal, lui faire prendre conscience, lui ouvrir les yeux.

Pourquoi je suis aussi inconstante ? J'aimerais tellement être plus forte, insensible. Pouvoir balayer mes émotions d'un revers de la main, envoyer balader mes sentiments pour lui avec la même aisance qu'il a pour m'insulter. Avoir suffisamment confiance en moi que pour faire face à toute cette situation stoïquement.

Mais je ne peux pas, je ne suis qu'une chiffe molle et larmoyante. Tiraillée entre mon amour pour lui et mon désir de liberté, j'ai passé ma journée allongée sur mon lit à pleurer. J'ai prétexté ne pas être en forme pour rester dans la chambre. Et même là, il est si gentil qu'il est venu me proposer de faire les courses, de sortir le chien, de prendre soin de moi.

Je me déteste vraiment.

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