Mardi  05 février 2019

2 minutes de lecture

"Quelles sont les aides disponibles en cas de violence psychologique ?". Jamais… jamais je n'aurais imaginé faire cette recherche un jour.

Et pourtant, c'est bien de ça qu'il s'agit. Ça me rappelle le slogan de cette campagne de prévention, il y a quelques années. Ça donnait : "La violence psychologique, c'est de la violence quand même".

Ça m'avait interpelée à l'époque sans que je sache trop pourquoi. L'homme ne ressemblait pas à Gaston. Il lui interdisait voir ses amis ou de porter certains vêtements, il lui parlait mal devant les autres… Enfin, voyons Gaston n'a jamais fait ça. ça ne pouvait pas me concerner.

Et loin de me rassurer, les résultats de cette recherche m'ont plus effrayée qu'autre chose. J'imaginais découvrir des aides, des procédures légales et pourquoi pas des structures d'hébergement peut-être…

En vrai, je peux peut porter plainte mais il faut que je puisse prouver la violence psychologique. Et pour faire simple, il me faudrait avoir des séquelles si énormes que je sois en dépression, roulée en boule sous mon bureau ou internée avec un gros suivi psychologique. Bref, je vais "trop" bien pour être crédible.

J'ai aussi découvert comment étaient traitée les femmes battues… Non crues, stigmatisées et culpabilisées, elles sont renvoyées auprès de leur bourreau parfois même après avoir essuyer des refus d'enregistrement de leur plainte. J'ai découvert combien d'entre elle finissent par tomber sous les coups de leurs agresseurs alors que la justice était tout à fait au courant et n'a rien fait pour les protéger.

En plus, Gaston est l'enfant du pays. Il a grandi et vécu par ici. Sa famille est connue et c'est un ancien gendarme. Les femmes avec bleus et blessures bien visibles sont traitées comme des moins que rien… A quel moment, moi et mon petit état mental en vrac mais invisible j'ai la moindre chance. Ils vont me rire au nez et me renvoyer chez moi. Et j'aurais bien de la chance s'ils ne le préviennent pas en plus…

Je pensais trouver des aides... et en fin de compte, ça a surtout enterré mes dernières velléités de soutient. Je n'ai que moi, je dois tenir bon et me débrouiller seule. Peu importe ce que ça prendra, je ferais en sorte que ça aille. Parce que je sais maintenant que je vais devoir faire moi-même tout le nécessaire pour m'évader.

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