Lundi 14 janvier 2019

Une minute de lecture

J'ai l'impression d'ouvrir les yeux pour la première fois après des années de cécité volontaire. Ou encore d'émerger d'un cauchemar pour tomber en plein dans un autre. Je crois que quelque part au fond de moi, j'ai toujours eu conscience, sans oser l'admettre, de l'état désastreux de notre situation. C'était plus facile de me voiler la face. Ça SEMBLAIT plus facile.

Parce que je craignais la solitude et l'isolement. Pour finalement être seule même en couple et complètement isolée dans un patelin où je ne connais personne.
Parce que je l'aimais si fort et que j'avais tellement peur de le perdre. Pour finir par me perdre moi-même pour quelque chose que je n'ai jamais vraiment eu. Et est-ce vraiment de l'amour si on doit disparaître pour le conserver.
Et parce que j'en étais arrivé à réellement croire qu'il avait absolument et totalement raison : que je ne valais rien, que je méritais chacune de ses remarques, que je ne ferais jamais rien de correct, que personne d'autre ne voudra jamais de moi, qu'il était ma seule et unique chance de bonheur.

Mais je commence à comprendre que j'avais complètement tort et lui aussi. Il n'a jamais été ni une chance ni un bonheur. Même si nous étions heureux au début, cette relation n'aura été qu'une illusion que j'ai voulu entretenir coûte que coute. Presque au prix de ma propre personne que j'ai accepté d'effacer au fur et à mesure pour mieux répondre, sans jamais vraiment y parvenir, aux exigences de Gaston.

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