Mardi 01 janvier 2019

2 minutes de lecture

Pendant que le monde fête l'an nouveau dans la joie et dans la bonne humeur, j'essaie tant bien que mal de rassembler les débris de mon univers disloqué. Ce devrait être un moment joyeux, un moment de complicité. Mais il y a longtemps que ce mot ne fait plus partie de notre quotidien. S'il en a fait partie, je ne me souviens plus. C'est la nouvelle année et je me suis réveillée seule dans notre lit. Gaston aura encore passé la nuit sur le canapé devant sa console ou la télé peu importe. Au final, ça m'arrange. Pour le moment, je n'ai pas envie de le voir, ni de partager quoi que ce soit avec lui... et surtout pas mon lit.

Ça fait maintenant une semaine depuis notre dispute... si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça. Et je n'arrête pas d'y penser. Je me suis rejoué la scène des centaines et des centaines de fois comme si à force de le faire je pouvais en modifier l'issue. Comme si je pouvais me convaincre que oui finalement il avait raison. Que c'est moi qui ai mal pris les choses, qui suis trop susceptible. Après tout je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi, que je ne suis pas toujours très juste dans ma tête... Ça doit forcément venir de moi…non ?

J'essaie de ne pas pleurer. Il ne faut surtout pas que je pleure, il ne faut surtout pas qu'il me voit pleurer. Il va forcément vouloir savoir et je ne me sens pas prête à lui parler. J'ai peur de ne pas pouvoir me retenir et de dire des choses irrémédiables.

J'ai l'impression de tourner en rond comme un animal blessé qui tente désespérément de lécher une blessure béante comme si ça suffisait pour la guérir. Est-ce que je suis réellement en train d'envisager de le quitter ? Notre couple est-il si fragile ? Vais-je vraiment mettre fin à plus de 10 ans de vie commune pour une petite remarque ? Était-elle si grave qu'elle me suffise à briser notre histoire ? Est-ce que je ne suis pas mesquine d'en faire autant pour si peu ?

J'ai la tête qui tourne, le souffle coupé et l'impression d'une perte immense...comme si quelque part la décision était déjà prise. Et ça me rend à la fois triste, effrayée et honteuse. Parce que malgré tout ça... je l'aime encore.. Mon dieu… je l'aime tellement.

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