Nier l'évidence

Une minute de lecture

Principe hypothétiquement inévitable.

L’humanité seule.

Sans moi.

On aurait pris des chemins divergents, mais je crois que bullent en moi des inclinations à la convergence, maintenant. Je les aime comme je les hais. Et si ma haine était plus riche que leur amour, celui-ci n’a jamais disparu totalement, préférant s’enterrer contre le froid.

Des millions d’années d’absence. Leur mutation inévitable. Leur évolution imparable. Nous n’avons pas le choix, et coincés dans les méandres du temps, nous parcourons nos chemins en rêvant.

Les faire vivre dans mon esprit.

Pour ne pas les oublier.

Car aujourd’hui je sais : je viens d’eux.

Ma famille espéciale.

De mon être émanait une minorité.

Je me souviens.

J’avais quitté le monde avant de quitter le monde.

Dans la rue, perdu mais libre de leurs mouvements, je zonais en tatout. Roue libre, dentelle tissée de soliloque. Mes aspirations oxygénaient un devoir de vengeance bienveillante. J’aurais voulu être leur.

Horloge arrêtée sur l’heure de sa mort.

Médiation commune, savoir cumulatif.

Pas besoin de verbe, l’heure n’est plus à l’action mais à l’introspection. Recul, je te demande. Regard, je te scrute.

Plus rien ne compte, mais tout est primordial.

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