III - Le Chineur de temps 2/3 (en cours)

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 Aux prémisses de l'aube, le voyageur gagne à pas feutrés la cuisine qu'il prévoyait déserte. Surprise totale ; tout le monde est debout, une montagne de pain grillé l'attend. Élia et Patrick se sont également improvisé derviche-crêpiers. Kane, Joe et Djâne, entourés d'objets et d'habits éparses, s'affairent aux sacs de voyage. Les autres convives sont bien souvent colocataires et victimes de la nature matinale de leurs voisins de chambrées.

 Le choix des provisions anime un vif débat. Fraiches et vitaminées, mais périssables ; ou bien saumures et viande séchées — pauvres en nutriments — mais pérennes. De si bon matin, le voyageur en reste coi et s'attelle à beurrer sa tartine avec grande concentration. Il sucre une crêpe, la roule et le ventre plein, il questionne les motivations de chacun.

 Joe veut faire part à l'expédition, histoire de, selon ses mots : " Voir du pays autrement qu'à deux mille mètres d'altitude. "

 Djâne choisi quant à elle de suivre son nouveau capitaine, espérant là plus de péripéties qu'a garder le ballon.

 Atteindre Lem et découvrir ses anecdotes et antiquités enchante le plus atypique et encombrant sexagénaire Patrick. Quand on lui fait la remarque qu'on ne pensait pas qu'il serait du voyage — tentant là une manœuvre d'écartement — il répond retors avoir entendu : " Si certains veulent nous suivre" et non pas exclusivement les aérostiers. Lourdement, on lui demande encore la motivation de son voyage, et alors comme pour démontrer sa vitalité, il s'esclaffe : " Pour le commerce pardi ! Des années auparavant, j'ai glané ces graines inconnues ! J'ai espoir que l'académie de Lem sera identifiée la chose et me proposer une belle petite somme pour son acquisition ! " Dextrement et d'un geste assuré, il sort une petite besace d'un des multiples et minuscules tiroirs de l'armoire à épices de la cuisine. Les graines visiblement momifiées porte une marque scarifié sur leurs drupes, un signe qu'il affirme être issu de l'alphabet Amarante. Il affirme que l'idéal serait de trouver le moyen de les faire germer suivant les conseils d'un Horti-Archéo-Botaniste de la ville ; sa richesse serait alors assuré.

 Le voyageur ne partage pas l'enthousiasme de l'antiquaire, mais homme de parole, il l'intègre au groupe. Kane désire accompagner son oncle et au passage profiter de l'excursion ; il sussure au voyageur qu'il se porte garant des égarements de son oncle frivole. Patrick n'aime guêre cette discussion en catimini.

 Le soleil irradie à travers les vitres embuées de la cuisine. Il est temps. Le groupe se dirige vers les écuries de l'autre côté de la cours. Trois chevaux masifs et deux ânes en surgissent, tiré par la poigne assuré d'Abi. Puis Kane surgit du porche sur le dos d'un Orignal, les amples ramures de presque six brassés l'oblie à maneuvre l'animal avec précision. Le garrot du cervidé est presque aussi haut qu'un cheval de trait.

 Cranement, Kane s'oblige à une explication face aux regards intérrograteurs : " Il s'agit d'un élévage local et sylvestre, un ermitte s'est spécialisé dans le domptage de ces animaux.

 — Il ne manque plus qu'un lustre sur ses bois et la discration sera optimal, affirme ironiquement Élia. "

 Les adieux de la compagnie sont brefs. De noirs nuages au nord-ouest fait hâte la marche, le domaine est rapidement traversé et la procession s'enfonce dans la sombre forêt. Le sol humifère ainsi que le sable des ruisseaux sont noirs. Des points d'eaux apparaissent dans les bois, puis les arbres deviennent plus rares et finalement, c'est un marécage qui apparaît déliement. Le groupe s'extirpe du marais en gravissant le flanc d'une colline, à son sommet, un plateau légèrement vallonné accueil un lac tranquille. Sur ses berges herbeuses et minérales, une première halte a lieu. Sur un rocher couvert de lichens, on dresse le feu puis le couvert. Un pot-au-feu mijote, les gargouillements de la marmite attisent l'appétit. Le lac placide à une teinte anthracite, entre le bleu du ciel, la grisaille des nuages et des roches, et ce sol noir intense. La rare végétation, d'un vert foncé coriace contraste avec la platitude de ces hautes-terres. On se sert des miches de pain comme de tranchoirs, on partage quelques orages et la troupe repart. Élia partage la tête avec le voyageur, leurs deux destriers bravant la légère brise contraire. Suivent Patrick et son neveu Kane, l'un en altitude sur son haut cervidé, l'autre rasant le sol sur son âne. Djâne a opté pour l'un des ânes, mais elle sait en faire son allié et en profite pour marcher un peu en dehors du sentier afin d'étudier paysage et flore locale. Joe ferme silencieusement la marche avec sa jument particulièrement harnachée de sacs. La fine bruine constante détrempe leurs manteaux mais offre également de sporadiques arcs-en-ciel.

 Le sol du sentier premièrement rocailleux devient spongieux pour enfin disparaît. Kane est alors avantagé, l'Orignal ayant — avec de part ses sabots et sa résistance à l'humidité — une facilité naturelle en ces terrains. Il explore alors plus avant et ouvre une voie limitant le contact entre l'eau et les précieux chevaux.

 Une forêt se dresse à l'horizon, le sentier réapparaît et côtoie des chaumières d'une grande pauvreté. Les paysans extrait la tourbe pour la vendre, préalablement séché, elle sert de combustible et ce commerce assure quelques revenues et quelques produits agricoles aux habitants. La pêche et ses prises semble la seul frivolité dans cette communauté faite d'ascèse. Les laborieux affiche à peine quelques regards mornes à la diligence qui très vite retrouve le couvert des arbres. Sous un majestueux chêne, une petite halte permet à chacun s'ébrouer. Le voyageur a gardé les braises du feu précédent dans un réceptacle massif, chacun s'en saisit tour à tour pour se réchauffer les mains.

 Élia questionne Patrick pour une auberge pour la nuit. Il conseille un léger détour vers le pic de la fureur, où les habitants plus généreux acceptent volontiers les étrangers et leurs argents.

 Un huitième de jour s'écoule, le village surélevé se découvre sur le flan d'un volcan éteint aux teintes charbonneuses. Entre les cimes des arbres, le tumulus conique se dévoile petit à petit. Une infime odeur de soufre confirme la vitalité des sources chaudes. La végétation rapetisse — les buissons remplacent les arbustes— puis la verdure disparaît totalement. Les flancs particulièrement érodés indiquent que le volcan est éteint. L'ascension commence le long d'un balisage sinueux dépourvu de toute vie hormis des lichens jaune, parfois rouge et quelques fois agrémentés orchidées violines aux feuilles mercuriennes.

 Les chevaux, de plus en plus faibles, finissent par ne plus vouloir avançer à la lisiére du village. On suspecte l'odeur souffré, or la bonne santé relative des membres du groupe induit qu'il n'y peut avoir intoxication. On se demande si ils aurait ingérer quelques orchidées aux feuillage argenté, porutant Djâne souligne que ses plantes — hormis leurs aspects mecant — sont en réalité aphrodisiaque et expectorantes. Même si, ajoute t'elle pleine de malice, que ces deux aspects sont dans la pratique antagoniste.

 La faute — car il y a faute — revient à Joe, responsable de la surveillance des bêtes dans la fôret, il a attaché les chevaux prés d'un bosquet de fougéres, indisgestes pour l'espéce.

 Usant de son Orignal, Kane part chercher de l'aide, arriver au sommet du cratére, il en parcrout une portion du tour pour rejoindre le proche village.

 Le guerisseur du village est un curieux mélange d'ermite chamane aux multiples scarification tribales, doublé de la mise d'un médecin digne des plus grandes facultés de médecines. Entre fumigations et pillules blanches immaculés administrés aux chevaux, il parvient à acheminer les bêtes jusqu'aux écuries de l'auberge.

Le Pic de la Fureur — éclat de roche vertical fiché dans le pourtour du cratère — s'élève fièrement et aussi haut que L'Escapade n'est long. La pointe du rocher est brillante, vitrifiée par de multiples orages raconte t'on. Le paratonnerre naturel protège la communauté du feu céleste. La place du village et les bâtiments s'organisent en cercles concentriques alentours de l'érection minérale. En ces endroits, les planchers tiennent au-dessus du vide à l'aide de surréalistes charpentes en bois, des vastes planchers de bois forment les rues et les fondations des bâtisses tortueuses. Le village protubérant semble riveté sur échasses. L'auberge est dans un des cercles de constructions les plus externes.

 Ici, loin des protections de la forêt, les colères du vent arrache volets et toitures. De lourdes chaînes harnachent les façades à des rocs massifs, antiques, immuables. Les roches cyclopéennes font des bâtisses de bois de petits fagots entre les pieds des géants. Certaines maisons plus éloignées sont funambules de colonnes rocheuses d'une trentaine de mètres de haut ; certaines fument encore et se trouve chauvent d'habitants. Des forces cataclysmiques ont sculpté le paysage ; puis l'homme s'est fiché dans les ornières des forces telluriques de la nature.

 Le bois est ici noir — non par essence de l'arbre dont il est issu — mais car le relents souffrés du volcan teinte les surfaces et encrase les poumons. Malgré la brise, malgré la nuit tombante, malgré les habits mouillés ; quand le ciel souffle depuis l'intérieur du cratère, l'air est chaud. Le sol irradie d'une douce chaleur à tel point qu'entrant dans l'auberge, on trouverait presque qu'il fait frais.

 " Êtes-vous certaine de dormir ici ? demande fébrilement Joe à sa capitaine. "

 Patrick — roi des indiscrets — répond du tac au tac :

 " Ça fait des éons que le géant endormit n'a pas craché de lave. Il vapote tranquiellement : n'y a pas de risque.

 Plus long est le temps de dormance d'un volcan, plus probable l'irruption est, informe Djâne qui partage l'inquiétude de Joe. "

 Fait du même minerai que son oncle, Kane se sent obliger d'ajouter un petit mot, sourire aux lèvres : " Tout va bien se passer, tant qu'on n'a pas une régurgitation du Furieux — ses gaz toxiques sont pires que sous la mer de nuage. "

 Outre les angoisses, l'auberge du Poney Flamboyant, presque vide est à l'opposé de la rue, un petit paradis. Le bois est clair et sent encore bon la résine des conifères, nos amis sont à l'aise, même si les usagers et les habitants du village peu bavards et vifs laisse une drôle d'impression.

Les résidents sont comme le paysage, pense le voyageur, prêt à exploser. Une petite nuit, et à nous des horizons moins anxiogènes.

 Élia trouve hors de prix les tarifs du vétérinaire-aubergiste et Patrick use à cette fin de ses talents de négociants. La longue discussion permet au capitaine d'apprécier l'air intérieur, filtré et donc purgé du soufre extérieur. Finalement, Maestro dans son art, Patrick obtient à somme modique l'acquisition de trois nouvelles montures des écuries de l'auberge, le soin de ses bêtes et le rapatriement des équidés à son domaine après leurs rétablissements respectifs. Joe tient à avancer les frais résultants de sa maladresse, geste magnanime que Patrick apprécie. L'antiquaire, peu avare et homme peu rancunier offre au garçon un verre du meilleur vin distillé dans la grande salle aux pans vitrés sur trois faces, ouvertes sur les pentes du volcan.


Le groupe se couche de bonne heure, après un ragoût et une soupe sans goûts. Kane en plaisante, affirmant que le breuvage était au « gravier ». La nuit n'est pas calme pour les membres de l'Escapade ; chaque grincement de porte leurs faits imaginer qu'ils entendent là les prémisses d'une irruption.

Et effectivement, mi-nuitée, mi-matinée, une secousse réveille la compagnie. Le tremblement solitaire n’enchaîne sur rien de plus, et pourtant nos six comparses partent sans demander leur reste. L'aubergiste a beau leur expliquer que c'est là phénomène courant ou bien les exhorter à prendre leurs petits-déjeuners payés la veille, rien n'y fait. Avant l'aube, la troupe a déjà quitté le volcan. Fiers de leurs nouvelles montures, ils se ruent vers la forêt.

Pour calmer la fin sous les branches noueuses, on se venge sur les provisions. On espère atteindre le puits de Marly — la mine géante — avant quatorze heure. Le voyageur évalue leurs distances à chaque croisements. Muni de sa montre à gousset, il estime position et temps restant. Une odeur de fougère embaume l'air, quelques perce-neiges se démarque de l'horizon verdâtre que forme les caducs.

Djâne suit sa vocation et questionne sur cet endroit : Marly, qu'elle ne connaît pas.

« Je sais qu'il s'agit d'une ville minière et pourtant thermale dans d'autres activités. C'est un nœud tellurique, une faille géothermique pleine d’énergie. La cité s'organise autour d'un forage centrale ouvert. Ce dernier ne cesse de s'agrandir tant en profondeur qu'en largeur, amenant la lumière de la surfaces sur les parois. Sur ces falaises artificiels se hissent pêle-mêle corons ouvrier, manoirs patriciens et établissement thermaux bourgeois, explique Patrick en croquant — en guise de repas — dans un oignon cru.

— Je l'ai déjà survolée il y a quelques années, apostrophe Élia. Le puits centrale était immense, on aurait pu y poser un paquebot des grands lacs. La profondeur était de haut moins trois cents mètres. La vapeur nous a avertit de la présence de la ville-forage bien avant de la survolée. La région est une lande humide, de l'eau suinte des galeries et se fraye un chemin en profondeur sur d'omniprésentes roches brûlantes et volcaniques. D'ailleurs l'eau régule la fournaise naturelle des mines et en synergie, cette chaleur brûlante évapore un flot aqueux qui aurait tôt fait d'inonder et donc de clôturer l'exploitation des filons de titanes et de platines. »

Comme pour illustrer le proverbe qui dit que nommer le loup le fait apparaître, suite à la confidence de la capitaine, le chemin forestier s'ouvre sur un paysage ouvert ; ces fameuses landes mélange de plaines herbeuses, de reliefs rocheux nues et de plans d'eau. Au loin, une montreuse colonne blanche surgit ; démiurge, elle apparaît générer tous les nuages de ce coin de ciel.

« Ce colosse est un pyrocumulus flammagenitus indique le voyageur, désignant la masse cotonneuse centrale se découpant dans un horizon bleu-gris. »

Aucunes structures ne dépasse de ces hautes-terres ; ni arbres, ni bâtiments. Quand leurs chemins sinueux gagne une route pavé, c'est leur première rencontre d'un autochtone. À un dixième d'arpent, ils aperçoivent en premier une charrette renversé sur le bord de la route : l’essieu brisé. Un petit homme mais robuste se tient peine à côté, adossé sur l'une des deux roues. La venu des étrangers le réjoui, il se met à faire de grands signes. En s'approchant, un vacarme mécanique se fait entendre derrière les collines. Le bruit n'est pas assourdissant mais omniprésent, il devient pénible. Outre l'ambiance sonore étrange, le groupe est méfiant ; plus d'un bandit de grands chemins à usé du stratagème de la charrette brisée pour parvenir à leurs fin, pourtant rien n’indique un guet-apens. La lande est déserte.

« Hé ! Vous autres là ! Les étrangers, vous tomber à pic pour aider le Pentajambiste. »

C'est de cette manière que le petit homme invective le groupe. Par « Pentajambiste », il semble se désigner lui-même. Instinctivement, le groupe aide l'homme très courbé à redresser sa charrette sur la route. Dans les marchandises qu'il transporte, il indique avec sa cane un essieu de rechange et Kane et Joe se charge de mettre en place l'élément.

Généreux, il donne du cuir de belle ouvrage aux cinq samaritains avec quelques précisions :

« C'est du cuir de ver-sapeur, croyez-moi, vous ne voulez pas savoir à quoi cette bestiole ressemble. Retenez juste qu'on chasse ça dans les galeries du Puit-Marly, ça aime bien creuser la roche profonde pour se faire des nids chauds et secs. Cette peau résiste à de très hautes températures, c'est grand chagrin pour l’abîmer. N'hésiter pas à faire de la pub pour Bibi : Jack, dit le Pentajambiste.

Voyant que l'homme est affable, Joe ose demander d'où vient ce « boucan ».

 « Quelle boucan ? Demande Jack en toute honnêteté, avant de comprendre de lui-même.

— Ah ça !? C'est la machine de Marly. Toujours connu depuis môme. Finit par l'oublier. Elle est à côté, sur le fleuve, on voit pas d'ici, faut monter sur la colline. Ça pompe l'eau pour la ville et les bains. Bon, je suis déjà assez retard, je pars, bonne chance dans votre voyage. »

 Aussi incroyable que factuel, la grosse chariote chargée repars tractée par un minuscule bonhomme, à la force, objectivement herculéenne. Deux roues, deux jambes et une cane forme le pas de ce drôle de commerçant.

 Une fois le petit homme éloigné, Kane partage son interrogation : « on aurait presque dit un nain, mais il n'est pas trapu, on aurait dit une version miniature de nous mais avec exactement les même proportions. »

— C'est un lilliputien mon neveu, ça n'arrive pas tout les cinq minutes, mais cela existe. Bon ! On va voir cette machine ? dit Patrick avec l’enthousiasme non-feinte d'un enfant. »

 Il claque des mains ce qui par magie met en marche le cortége sans qu'Élia ne pipe mot. Le groupe quitte le sentier pour la crête de la colline. Au sommet, c'est une gigantesque structure de bois qui s'étale au-dessus de l'eau. Elle traverse tout un fleuve, large comme vingt routes.

 Outre le barrage et les écoutilles, trois arbres à cames cyclopéens courent tout du long. Ils tournent entrainés par des roues à aubes. Il est difficile de déterminer le nombre de moulins actifs sur les cames.

 Le voyageur songe à plus d'une quarantaines. Certains aux airs de Noria écoppent l'eau du fleuve pour emplir des cuves hauts-perchées. Chaque roue fait bien une douzaine d'hommes de haut. 

 Le groupe parvient devant au pied de la structure faites de charpentes et d'échafaudages. Point de porte sur cette rive. Il semble impossible de percer les rouages de cette machine plus avant.

 Un ouvrier, s'affairant sur une des passerelles suspendues les aperçoits : "Vous la troupe en bas ! Avec votre élan là, c'est pas le centre balnéaire ! Le centre-mine, en aval sera mieux vous accueillir. À l'opposé du pentajambiste, l'homme ressemble à un géant à qui l'on aurait imposé le bleu de travail. 

 Le voyageur prend la parole : " Nous voulons rejoindre Lem par la voie fluvial au plus vite, et non nous rendre à Marly pour les cures. "

 — Nous pouvons donner récompense pour toutes aides, se permet d'ajouter Élia.

 — Ah ! Je sens que l'on va s'entendre ! 

 L'ouvrier disparait puis un pont-levis s'extrait de la façade-palissade. Le colosse nordique leur fait signe de rentrer : " Je m'appelle Thulè, aquameunier. On a la possibilité de faire passer les gens, mais pour les étrangers, c'est moins bien vu du patron. En son absence, on va se la jouer discret et ce sera bon."

 Péremptoire, il tend la main: " C'est cinqs écus quercus ou huit piastres bleues pour le groupe, je n'accepte que ces monnaies, le reste est dur à depenser dans le trou paumé qu'est Marly."

 Patrick paye — chose rare — sans rechigner. Mieux vaut ne pas traîner.

 Étrangement, le vacarme est moindre à l'intérieur. Hors d'eau, il y a davantages d'éléments métalliques. De courisves en pans inclinés s'acheminent vers le pont circulant sur la structure.

 Un pont de bois, similaire à celui d'un navire brille de son cirage. Il cours jusqu'a l'autre rive, les axes mécaniques évoluent de ci et de là.

 Devant les roues et engrenages géants, tous se posent la question mais Joe, fasciné, ose la poser : " À quoi servent toutes ces merveilles, monsieur Thulé ? "

 Le géant de deux métres quarante le fixe suspicieux, mais devant le regard ingénue de Joe il décéle une curisoté pure. Concluant qu'il ne s'agit pas d'un espion, il répond affable :

" C'est une pompe. Pas de Monsieur mon gars, je suis un ouvrier et pas un feignant de nanti comme dans les belles demeures à Marly.

La machine apporte l'eau à Lem. Au passage les bains et thermes en prennent une part. Sans oublier notre mine vorace en eau. Lem a une nappe phréatique toxique et adore les fontaines, jardins pestigieux et tout ces trucs Rococos ; il en faut de l'eau pour ces cochons.

Une bonne part des axes servent surtout à mettrent l'eau sous pression. D'autres moulins sont couplés à des électogénératrices. Nous produisons courant et distribution l'eau à différentes pressions selon les usages. "

 À la fin de son monologue ponctué de silences, la traversé de la machine s'achéve. Ils n'ont croisés personnes.

 Dehors, il gravissent la colline sur l'autre rive. La vallée verte derriére est tant immense que plate. Elle laisse voir le puit de Marly et la voie fluvial jouxtante qu'il vont emprunter.

 Le chemin est simple, la conduite forçée de la machine les guident jusqu'à cette mine habitée. Un embranchement en Y scine le tuyau, le corpulent trace vers l'horizon et l'hypothéthique Lem, l'autre plus famélique part vers leur destination. On devine des thermes luxueuse aux alentours de la mine dans la plaine.

 Électricités, jardins, quelques rares arbres plantés en pots, fontaines, torchères à gas ornemantales pour les terasses de marbres font de la surface un Eden.

 Entre les pavillons balnéraires opulent de peroglas, serres et terrases ; de sobres ascenceurs miniers rythment les rues pavés et herbeuses. Toujours personne ; puis des humanoides en combinaison intégrale en surgissent.

Une bonne part des axes serent surtout à mettren l'eau sous pression. D'autres moulins sont couplés à des electogénératrices. Nous produisant, courant et distribution d'eau à différentes pressions selon les usages. "

 À la fin de son monologue ponctué de silences, la traversé de la machine s'achéve. Ils n'ont croisés personnes. 

 Dehors, il gravissent la colline sur l'autre rive.  La vallée herbeuse derriére est tant immense que plate.  Elle laisse voir le puit de Marly et la voie fluvial qu'il vont emprunter.

 Le chemin est simple, la conduite forçée de la machine les guident jusqu'à cette mine habitée. Un embranchement en Y scine le tuyau, le corpulent ctrace vers l'horizon et l'hypothéthique Lem, l'autre plus famélique part vers leur destination. On devine des thermes luxueuse aux alentours de la mine dans la plaine. 

 Électricités, jardins,quelques rares arbres plantés en pots, fontaines, torchées à gas ornemantales pour les terasses de marbres font de la surface un Eden.

 Entre les paviollns balnéraires opulent de peroglas, serres et terrases ; de sobres ascenceurs miniers rythment les rues pavés et herbeuses.


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