Chapitre 5

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Mébael découpait un quartier de pomme habillement tout en contemplant sa femme déguster un pain aux fruits secs dans la clarté matinale. Elle peinait à se débarrasser des fruits confits lui collant aux dents lorsqu'il lui tendit un quartier de pomme de la pointe de son couteau, elle refusa et porta sa coupe pleine à ses lèvres se désaltérant d'eau citronnée.

- Vous ne m'épargnez guère, j'ai beau m'obstiner j'ai bien peur de ne jamais réussir à vous comprendre. Elle n'avait fait que refuser un quartier de pomme, mais c'était un refus parmi tant d'autre.

- Quel homme peut se vanter de comprendre sa femme ? Elle lui répondit avec désinvolture.

- Je n'ai pas cette prétention, j'aimerais simplement pouvoir être capable de déchiffrer certaines de vos réactions, et de comprendre le sens de vos propos parfois si amère à mon égard. Je veux simplement éclairer même faiblement le chemin que j'ai emprunté en vous épousant car malgré tous mes efforts il semble s'assombrir de jour en jour. Et parfois je me demande si tous ces efforts ne sont pas vains.

- Si je pouvais vous ouvrir mon cœur comme vous venez de le faire le chemin dont vous faites allusion serait si éclairé que vous en perdriez la vue. Elle laissa maladroitement s'échapper quelques bribes de vérité, elle aurait voulue tout lui avouer, qu'elle aimait un autre homme que lui bien avant leur union et que son amour pour William était la seule raison de son attitude à la fois fuyante et piquante. Mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait anéantir son espoir de réciprocité et se persuada que la seule solution était qu'il l'abandonne de lui même.

- Vous vous complaisez à me parler en énigmes pour mieux me torturer n'est ce pas ? Je n'abandonnerait pas sachez le.

- Ce n'est pas le but que je poursuit. « Le torturer ? » Annaëlle ne recherchait pourtant que son indifférence.

- Me parler en énigmes ou me contraindre à abandonner mes efforts ? Mébael se perdait dans les insinuations indéchiffrables de cette conversation matinale.

- Tout autant l'un que l'autre je suppose. Elle ne savait plus comment se positionner, encore médusée par le verbe « torturer » qu'il avait employé, elle se surprit à regretter de l'avoir profondément blessé par son attitude et décida de tempérer ses propos.

- Vous supposez ? Donc ils ne sont pas vains. Le regard de Mébael s'illumina d'un faible espoir.

- Aucun effort n'est inutile. Elle lui répondit en réalisant péniblement qu'une forme d'affection commençait à s'épanouir dans son cœur.

- Vous m'en faites sérieusement douter parfois. Annaëlle ne répondit pas. Il renchérit.

- M'accompagnerez vous en forêt cet après-midi ? Vous m'aviez demandé de prévoir un cheval pour vous il y a quelques temps de cela et je l'ai trouvé. Et ce n'est pas pour m'attirer les faveurs de ma propre femme que je vous offre ce présent mais bien pour vous combler et apaiser vos préoccupations inconnues. Il contempla le poignet de sa femme orné du bracelet qu'il lui avait offert quelques jours solaires plus tôt et se rassura intérieurement. Annaëlle suivit l'orientation de son regard et commença à effleurer les pointes en étoile de la diopside verte avant de lui répondre d'une intonation discrète.

- Vous savez bien ce qu'il me manque et vous m'aviez promis de me l'apporter.

- L'étoile d'Elpis comblera vos espérances et vous apportera votre précieuse amie. Je n'ai pas oublier ma promesse mais je n'ai pas non plus oublié la votre. Mébael plongea à présent son regard dans les prunelles dorées de sa femme espérant y déceler un signe de gratitude.

- Mais je souris intérieurement. Guidez moi au cheval que vous me destinez et il s'exprimera.

- Vous êtes aussi agaçante qu'intrigante. Répliqua Mébael, déçu de devoir patienter d'avantage avant de pouvoir être remercié.

- Vous savez l'être également. La princesse répliqua avec un aplomb certain.

- Intrigant ? La courbe de ses lèves se releva attendant un malheureux compliment.

- Agaçant. Lui répondit-elle et son enthousiasme se fana de déception quand bien même il l'avait anticipée.

- Cette réponse ne m'étonne pas de vous.

- Vous commencez donc à me comprendre. Et elle lui vola un quartier de pomme sans prévenir, abandonnant ses ripostes incessantes et amusé par cette effronterie enfantine il lui accorda un large sourire.

Mébael entra dans les écuries où sa femme avait observée Cassandre brosser un cheval que cette dernière avait la tâche ardue d'apprivoiser. Il soulevait la paille à chacun de ses pas traçant un chemin dégagé pour son épouse qui le suivait. Les mains jointes derrière le dos, ses doigts glissaient de moiteur, sa tête penchée en avant. Il rejoignit la stalle d'un cheval à la robe aussi noire que la nuit.

- J'ai chargé Cassandre de l'apprivoiser pour vous en toute confiance, vous pouvez l'approcher sans crainte, elle m'a assurée qu'il n'était pas aussi sauvage qu'il en avait l'air. Ses commissures se relevèrent et elle lui sourit sincèrement, elle ne souriait jamais intérieurement sans le laisser s'exprimer librement et il comprit aisément qu'elle avait menti. Mais débordant de la satisfaction de lui avoir inspiré ce sourire il lui pardonna sans même y réfléchir.

- Vous avez tenue votre promesse, j'en suis heureux. Répondit-Mébael savourant la beauté de son visage enfin illuminé de gratitude.

- Allez vous tenir la votre ? Ce sourire sincère décorant son visage pour le plus grand plaisir de Mébael finit par s'évanouir, estompé par l'incertitude.

- J'ai envoyé un Corbeau blanc le lendemain de votre requête, votre Cybèle arrivera bientôt. Le chantage n'est vraiment pas ma spécialité.

- Je n'ai jamais observée les choses sous cet angle, c'était un compromis pas un vulgaire marché. Elle aurait voulu sautiller de joie et pendre ses bras au cou de son mari comme elle le faisait avec son père lorsqu'il la comblait de présent mais sa dignité l'emporta et elle relâcha la pression de ses poumons gonflés de bonheur, n'abandonnant pas sa position. Elle se pencha tout de même vers lui et déposa un baiser sur sa joue avant de s'approcher d'Arion de plus près dans un enchainement de mouvement rapide. Le remerciant de lui rendre Méanne tendis qu'il l'interpréta comme un signe de gratitude pour avoir répondu à sa demande d'avoir un cheval. Une demande satisfaite dans un délai défiant toute concurrence.

- Il est plus rapide qu'une étoile filante, je l'ai acquéri par le biais d'un roi de Séan, il nous avait déjà confié sa fille, et maintenant son cheval le plus précieux. Nous entretenons des relations pacifiques sans aller jusqu'à les qualifier d'amitié. Je lui ai rendu visite accompagné de Gabriel, lorsque nous sommes parti deux journées entières, nous avions parcouru une distance trop importante pour rentrer à Ancaria traquant un cerf sur des kilomètres. Elle fut bien soulagé d'apprendre qu'il n'était pas parti pour s'éloigner d'elle et de ses paroles venimeuses, mais fidèle à elle-même, elle formula une nouvelle accusation.

- Pourquoi se donner tant de mal pour tuer un animal ?

- Ce n'était pas pour le tuer, nous voulions ses bois qui repoussent en quelques jours après avoir été sectionnés, une fois jetés au feu ils produisent des flammes bleues comparables à la créature d'Azur que vous prétendez avoir apprivoisée. Des flammes qui ne s'étouffent jamais et qui brulent en continu à moins que l'on n'y jette une poignée de sel ou de l'eau salée des mers élyséennes ou apeironiennes, ni le vent ni l'eau douce n'a d'emprise sur ce feu bleu et seuls les bois de ce cerf résistent à leur intensité. Vous comprenez son utilité pour les grands froids d'hiver. Pour revenir à mes explications nous avions donc préféré demander l'hospitalité plutôt que de se faire surprendre par le froid de la nuit ou une pluie diluvienne, de plus nos chevaux étaient épuisés. En les descellant dans les écuries de la cité de Jobel, je n'ai pu décoller mes yeux d'Arion. C'est pourquoi j'ai voulu mettre un prix pour cet animal et le Roi ma répondu qu'il appartenait à son fils. Mais que l'étoile de ce dernier s'étant éteinte précocement et sa fille étant une piètre cavalière il me le céderait pour une somme dérisoire, me laissant emporter un souvenir douloureux.

- Personne ne semble épargné par la douleur d'une perte. Annaëlle se maudit d'avoir l'audace de se plaindre, personne ne lui avait arrachée un frère ou une soeur qu'elle aurait aimé, ni un parent qu'elle aurait admiré. Seule la présence de sa mère dans sa vie serait à souhaiter, mais son absence ne l'ayant jamais attristée elle songea à cette princesse qui avait perdu son frère et qui rajoutant à sa peine avait été unie à Gabriel. Elle tressaillit à cette constatation, leurs rôles ayant pu tout aussi bien être inversés.

- Nous n'avons pas le privilège d'être éternels et je doute que ce soit le simple fruit du hasard. Rétorqua Méabel.

- Personne n'a ce privilège il me semble.

- Arion est un cheval immortel. Un regard malicieux vint éclairer ses prunelles et l'espace de quelques secondes il lui rappela l'adorable sourire animé de malice de Sinia.

- Si vous plaisantez ce n'est pas drôle, si c'était vraiment le cas tous les cavaliers du royaume le traquerait pour avoir l'honneur de le monter et le roi de Jobel aurait été loin de consentir à vous le céder.

- Ce n'est qu'une légende mais vous savez tout aussi bien que moi que toutes les légendes prennent racine dans la vérité, parfois déformée. L'incrédulité de son regard l'incita à renchérir. Je vous trouve bien septique pour une native de Léandre, j'ai entendu dire que dans votre royaume un peuple exilé vénérait l'esprit de la nature, reconnaissant donc l'existence d'exception.

- Je n'ai jamais entendu parlé d'un peuple sans cité. Et c'était la stricte vérité, Méanne devait économiser sa salive car dès son arrivée elle la questionnerait sans relâche jusqu'a ce que de nombreux sujets soient éclaircit et son ignorance enfin amoindrie. Mébael ne sut que dire de plus, une simple rumeur annoncée sans connaissances légitimes.

- Il est difficile de vous arracher un signe de gratitude.

- Votre joue en a t-elle déjà oublié le souvenir ? Elle le frappa d'une agréable réalité passé mais il aurait voulu qu'elle le remercie bien plus intimement, goûtant à ses lèvres dont il ne savait encore s'il les préférait closes ou entrouvertes, déversant trop souvent un flot de paroles empoissonnées qu'il s'efforçait de contrer avec sang-froid. Il lui donna raison sans en demander plus et l'aida à monter le cheval légendaire préalablement scellé par Cassandre. Elle l'avait rendu presque docile mais sa crinière ne cessait de remuer sous ses doigts qui tentaient de l'agripper, elle ne savait si il protestait ou si il prenait plaisir à jouer avec sa nouvelle cavalière. Le prince attrapa les rênes de la bride d'Arion le forçant à obéir et ils sortirent des écuries sous un soleil de plomb.

Elle avait enfilée un pantalon de cuir marron recouvert par un tissus léger, une robe blanche à manches longues en lin d'Eolia fendue des hanches aux chevilles. Le tissus blanc était recouvert au niveau de sa poitrine d'un plastron en or prenant ses épaules, des motifs de lierre s'enroulant sur eux-même y était martelé. Daphné lui avait apporté et l'avait aidé à l'enfiler après le petit déjeuné. « Vous êtes assailli de cadeau, c'est très noble de faire la cour à sa propre femme » Avait elle glissée aux oreilles de sa Dame et la neutralité coutumière de sa voix avait laissée Annaëlle sans réponse assommée par des présents qu'elle ne méritait pas plus que la veille. Elle l'attendit à l'entrée des écuries, son front commençait à perler de sueur, elle faisait rouler ses épaules emprisonnées dans le métal limitant ses mouvements, lorsqu'il ressortit monté sur son propre cheval.

- Alam a toujours été le plus rapide au grand damne de mes frères, mais maintenant je n'en suis plus certain. Avez vous l'habitude du galop ? Il s'informa.

- Attendons au moins d'avoir dépassé les doubles remparts de la cité, je ne voudrais pas détruire des étalages entier de marchandises sur notre passage.

- Moi non plus, suivez moi et n'hésitez pas à me prévenir s'il ne vous obéit pas, la fougue d'un cheval têtu peut être très dangereuse. Il lui répondit tout en sollicitant sa vigilance.

- Je croyait que votre soeur l'apprivoisait avec succès. Lui répondit-elle avec inquiétude.

- Mais vous n'êtes pas Cassandre, laissez lui le temps de s'habituer à vous. Il donna un coup de talon à l'arrière train de son cheval et engagea le trot, Annaëlle le suivit, dépassant les double remparts à une allure modérée sous des regards animés de la même curiosité qu'à son arrivée. Elle leur sourit, tout autant aux riches marchands qu'aux gens du peuple qui caressaient le tissus de sa robe s'inclinant vers l'avant en signe de soumission, une soumission à la nouvelle autorité qu'elle représentait, à la nouvelle tête couronnée qui s'ajoutait à la citadelle. Une princesse étrangère qui force est de constatée était étrangement bien accueillit pour une non native de ces terres. Lorsque les portes d'Ancaria se refermèrent sur eux, une liberté immense l'envahit et Mébael engagea un galop modéré. Il dépassèrent la forêt d'automne aux feuillages rouges dont les arbres étaient coiffés en toute saisons et rejoignirent la montagne au trot.

- Nous ne risquons plus de détruire des étalages ou d'éborgner un passant, vous êtes toujours d'accord pour mesurer l'endurance de nos destriers ? Une intonation de défi raisonna dans la voix du prince. La défaite quoiqu'anticipée ne semblait pas être une option recevable.

- Engagez la course je vous suit. Arion était étonnamment facile à monter et à présent confiante elle engagea le défi.

- Vous consentez à me donner un peu d'avance ? Vous êtes bien sur de vous. Il jubilait de cet avantage consenti.

- Ce n'est pas moi qui ai qualifié ce cheval de légendaire. Répondit-elle, le rappelant à l'ordre, étouffant son faible espoir de victoire.

*

Elle avançait à pas lourd vers la salle des chuchoteurs, résolue à attendre patiemment la fin d'une interminable réunion. Séléné pouvait bien se vanter d'être la seule à rechercher une confrontation avec son mari sans la redouter par avance. Sa seule appréhension étant la glorieuse capacité de son mari d'amoindrir la gravité de ses actes dont il ne ressentait jamais aucune culpabilité.

- Qu'avez vous fait d'Arion ? Qu'ai je encore fait pour mériter votre colère ? Bredouilla-t-elle à l'instant même où elle le vit sortir de la salle de réunion diplomatique.

- Maîtriser votre hardiesse de temps à autre si cela n'est pas trop demander à une femme qui m'avait pourtant jurée obéissance. Il lui répondit interloqué.

- Le serment des étoiles se garde bien de préciser un tel devoir. Elle rétorqua animée d'une colère bouillonnante.

- Vous savez pertinemment à quoi je me réfère ne jouer pas les effrontée de surcroît. Gabriel semblait perdre patience, il aimait sa docilité tout autant que son courage de le défier mais elle était venue le trouver pour déverser une colère injustifiée qui l'irritait crescendo.

- Un contrat tacite, rien de plus. Lui répondit-elle. Son intonation se faisant de plus en plus menaçante il cru bon d'éloigner sa femme des couloirs bondés de la citadelle pour là conduire dans leurs appartements à l'abris des regards.

En effet seul Gabriel avait refusé que sa femme possède des appartements personnels et même si cela allait à l'encontre de leurs coutumes depuis des générations il s'en moquait, il la voulait près de lui chaque nuit. Ne lui octroyant jamais le droit d'entrer seule au pays des songes. Elle lui appartenait et il l'aurait réclamée à ses côtés chaque nuit alors à quoi bon posséder des appartements séparés ?

- Vous êtes d'une humeur détestable ce matin, je ne vous demande même pas de qui s'inspire votre esprit de défiance, cette ensorceleuse s'immisce jusqu'à vos pensées. Gabriel se positionna en accusateur contrant celles de la princesse des ancolies.

- Cesser de la blâmer sans cesse, j'ai simplement perdue mon sang froid et vous savez bien ce qui me met dans tous mes états. Il referma la porte de leurs appartements partagés en toute circonstance puis relâcha son emprise avant de marquer un temps d'arrêt propice à la réflexion.

- Vous devez savoir que mon frère lui à offert ce cheval. Ils sont parti en forêt. Fini-t-il par lui répondre.

- Je croyais qu'il l'avait offert à Cassandre. Séléné radoucit immédiatement sa voix, un regard coupable se déposa sur son mari qui se rapprochant d'elle, lui enserra la gorge d'une poigne de fer-diamant tout en la basculant en arrière sur le lit.

- Il faut croire qu'il a changer d'avis, ma petite sœur a toujours préférée l'ennuyante activité de broderie à l'équitation. C'est dommage elle était plutôt douée comparé à vous. Il descendit son autre main libre jusqu'au tissus de sa robe qu'il releva d'un geste avant de caresser son bas ventre humide, tout en desserrant et resserrant ses doigts autour de sa gorge au rythme des caresses qu'il lui accordait. Elle gémissait lorsqu'il ne comprimait pas sa trachée, le sang lui montait aussi bien à la tête que le long du chemin que Gabriel empruntait prudemment, optant pour des allées et venues incessantes mémorisant chaque irrégularité. Il desserra sa gorge, ce qui lui permit de répliquer.

- N'importe quel cavalier paraît douée si c'est à moi qu'ils sont comparés. Elle rétorqua faiblement, sa colère déraisonné se dissipa pour laisser place aux plaisirs de la chair.

- C'est juste, mais c'est ainsi que je vous préfère. Il arracha la ceinture de cuir qui tenait enroulés les pans de sa robe, la projeta au sol puis déroula le tissus révélant les courbes de sa femme les désirant ardemment.

- Cela vous ferais plaisir de me voir la détester, je me trompe ? Elle répondit tout en acceptant des caresses qu'elle ne pouvait refuser.

- Cette ensorceleuse ? Peut être. Je n'aime pas vous laissez le luxe de choisir vos amies.

- Je ne suis pas la seule à être intriguée par cette princesse. Elle n'est pas native de Séan. Les enfants de sang d'or de notre royaume ont toujours été unis aux cités voisines de l'Ouest du monde jamais à ceux de l'autre royaume et il en va de même pour Léandre unissant leurs héritiers des cités de l'Est. C'est une première, et je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi.

- Vous comprenez alors ma méfiance. Il s'allongea à ses côtés coupant court à ses gestes réfrénant ses pulsions pour un court instant.

- Mais vous ne comprenez pas ma curiosité.

- C'est bien plus qu'une simple incompréhension mais peu importe. Sous prétexte d'attirer les foudres de bon nombre de gens dès qu'il y a un coupable à trouver je suis d'office désigner même par ma propre femme. Vous me devez des excuses pour tout à l'heure. Séléné entrouvrit les lèvres mais il les lui caressa du pouce.

- Non attendez je préfère vous punir, vous m'avez détourné de mon devoir par vos accusations trop hâtives. Elle tressaillit et il l'embrassa mordant sa lèvre comme l'on mord dans un morceau de gibier, elle s'excusa timidement tout aussi obéissante qu'elle se devait d'être. Et il reprit ses caresses ardentes la forçant à se retourner la tête prolongée dans l'oreiller de plume il agrippa ses longs cheveux noirs attirant à lui ses parties charnues avant de s'engouffrer en elle sans se donner la peine de la prévenir. Elle gémit sous ses puissants coups de reins tendis qu'il l'a couvrait de baiser ardents au creux de son cou et le long de sa nuque encore piquée de rouges par endroits sous la pression de ses doigts enserrant sa gorge quelques instants plus tôt. La fréquence de ses coups de reins s'accélérant et sentant la jouissance monter en lui il relâcha les cheveux de sa femme et mit fin à l'emboîtement de leurs corps pour déverser sa semence sur le bas du dos de sa femme refusant catégoriquement de prendre le risque d'insinuer une graine de vie au sain de cette enveloppe charnelle qui lui appartenait.

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