Oui

c’est un jardin où chante une tempête oui une locomotive le ventre plein de désirs et d’imaginations ardentes tel des soleil oui une locomotive pleine de vapeurs insoumises qui hurle oui et qui siffle oui un long et éternel cri d’impatience tendu vers oui des vœux d’impossibles ardeurs oui tant de force retenues qui gonflent et enflent son corps et son oui ventre tendu comme un lasso oui elle l’approcha d’elle oui tout contre oui pour qu’il sente oui l’impossible bouillonnement oui les forces tendu comme des lassos et oui elle disait oui ces puissances éternelles comme des dieux oui étalées en vrac dans les jardins ombrageux de sombres été sans nuits ou de pales nuits sans oui sans lune où oui où s’éparpillant à la face de l’univers le néant des méandres et canaux du cerveau oui où toutes les écluses sont ouvertes et oui elle a dit oui oui dans un murmure ou dans un cri oui et oui les long sommeil d’attentes inutiles ou les veilles yeux trop ouverts et fermés dans l’espoir d’un oui il a dit oui vouloir n’est pas une rancœur ni une rançon pour dormir et ne plus attendre de oui oui arraché à la dureté de l’air à la solidité impartiale de rochers d’habitudes ou à l’impétuosité oui d’un fleuve sans berge oui comme un océan d’indomptables tempêtes toutes ouvertes oui sur le dehors des mâchoires serrées si fort que oui ne plus rêver de rêves sales ou de vaines songeries de mots de glace plats et creux digérés et vomis cent fois par décade oui des décades de jours vides où les soirs de chaleurs médiocres enfouis on se réchauffe les doigts à quelques photos jaunies par les décades de jours et par le temps oui le temps de dire oui un soupir enfin libre oui et la chaleur du soupir oui balayera le froid glacial comme des nuit d’ennui la nuit l’ennui oui devient ami oui devient ami qui tu pourra et oui devient amant qu’importe l’ami la nuit l’ennui et emporte les souffles creux loin dans les lisières de l’être oui de ces jardins suspendus à un cri oui un cri déchirant de locomotive qui attend oui son départ oui bouillante de tant de forces contenues et retenues sans but oui tout lâcher et partir à pleine vitesse aux travers des étendues neigeuses et infinies du temps et de l’oubli oui s’oublier oui plutôt que de bouillir sur place et se consumer inutilement de mots bouillant comme des oui des ardoises qu’on efface et qu’on repeint de oui à la lueur des humeurs changeantes comme tous les oui les vents que l’on s’épuise à attendre ou à espérer et oui à combattre et battre oui les ongles qui rentre dans la chaire tellement oui impatients d’inutiles étreintes qui se perdent et tellement impatient que oui pour l’éteinte qui fera tout renaître et oui exploser en centaines de fleurs et de décades éparpillés en couronnes dans les jardins à la lisière de l’ombre oui ombrageux étés chaud et brûlants et palpitants tant et tant oui les fourmis dans les pieds et dans les doigts oui dire oui elle a dit oui et le dira toujours désormais oui comme le cri de la locomotive au ventre plein de forces et d’élans et de fougues impatientes oui elle a dit oui à l’arbre qui étend ses branches comme des rayons oui les rayons d’un soleil oui d’une étoile polaire guidant les navires à voiles ou à vapeur qu’importe oui l’habitude oui qu’importe l’habit la nuit l’ennui l’ami oui qu’importe la locomotive partira et doit oui partir traînant ses wagons de folies retenues et sceller du sceau de l’ennui qui s’ouvriront tous oui tous comme on ouvrira tous les robinets oui toutes les écluses secrètes des cerveaux enchaînés ou des postures à la stricte gène calculée afin de ne jamais oui jamais trop oui jamais est le songe des enfants trop sage oui trop d’enfant et tant d’enfants oui à venir oui tant d’enfances sans palpitation ni attente ni oui que tout soit lâché oui enfin oui elle a dit oui il a dit oui oui sans frein ni retenu ni attache sous les regards et à l’abri du temps impatient oui et la lumière se déchire oui enfin oui en d’impartiales éclats oui de lumières si vives oui que nul œil n’a su gravir oui nul joue chauffer d’humaines tendresses oui de tendresses oui ne plus rien tenir ou retenir enfermé oui ivre oui ivre de oui de mots qui ne seront plus enfermés sur les contour du bocal oui dans un corps sans issue de secours ou d’ailleurs ou d’envies oui elle est la seule issue oui plus d’entraves ni de liens oui et l’aventure s’avance oui sans peurs ni reproches ni amertume oui la bouche affamée et les bras pareils oui ouverts tels des soleils aux infinis rayons des infinies parentés sur les contours et les dehors de ce monde oui de tendresses et de oui de promesse oui plus de chaînes ni de boulets oui elle a dit oui et libre la locomotive éclate éclabousse le ventre plein de oui de fureurs et d’envies de vie de vivre oui de vivre ivre des forces et des mots et des mains oui ivre libre oui et qu’importe les questions et les réponses que l’on donne oui les questions ne se posent ni ne se reposent plus oui elles explosent en de géantes enjambés de géant pour cette locomotive de géant oui sur les sols arides ou verts qu’importe oui qu’importe le oui vers le plus loin oui lointaine vie et oui si proche et si vive oui ivre oui que oui il faut dire oui et ne plus attendre oui ni entendre les piétinements ne sont pas des pas et oui il lui faut des ailes de géant pour ne plus savoir marcher oui pour parcourir et courir oui courir et couvrir et recouvrir sont petits lui oui il a dit oui par les imperturbables ruelles qui s’emmêlent et qui se perdent oui sans horizons oui il a dit oui ne plus chercher à chercher et ne plus attendre oui ne plus attendre pour éclater de centaines d’éclats qui couvriront les plates étendus d’inutiles attentes oui ils ont dit oui.