Les crevures de ma street
Sans relâche elles battent le pavé
Sous un soleil de plomb
Quand toute la ville suffoque
Sous la pluie battante
Camouflant leur crachin vénéneux
Sous le ciel lourd et gris
Triste miroir délavé de leurs âmes hideuses
Rien n'arrête les crevures de ma street
Poupées désarticulées
Sur ton promontoire d'asphalte
Piètre trône pour garces chiennes infatigables
Monstre cerbère aux regards noirs et fuyants
Vomissant ton intarissable flot de haine
Dans ton royaume de bitume
Gardiennes acerbes du laid
À la noirceur déconcertante
Pauvres créatures craintives
Engluées dans de morbides pensées
Hurlant tes plaintes absurdes
Au nez des passants taillant la route
L'ombre de tes silhouettes déglinguées
De ton si vilain trio
Se dérobe au bout de la rue
Commères tristes des bas-fonds
Me rappellent chaque jour
L'impérieuse nécessité
De te chérir beauté divine
J'érigerai des temples
Tout à la gloire de tes rayons d'amour
Jusqu'à plus soif !
Pour embraser l'humanité
Dans ses moindres molécules
De tes plus hautes lumières
Au clair de Lune
Je t'en fais le serment
Tant mon bonheur en sera grand
Tant ma survie en dépend
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