Chapitre VI

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Le soleil commencait à se lever que Victoire et Sébastien étaient déjà debout et qu'ils attendaient devant le portail du collège. La jeune fille avait un sac à dos bleu foncé sur le dos et était vêtue d'un jean bleu clair et d'une veste noire. Elle n’avait pas l’habitude de porter ce genre de vêtements mais tenait à faire bonne impression.

Une sonnerie retentit et Victoire se retint de se boucher les oreilles. Le portail s’ouvrit grâce à un surveillant de l’établissement. Le fils d’Axel la mena au premier cours de la journée. Mais avant, ils devaient se ranger dans la cour. Ils le firent et Victoire sentit aussitôt tous les regards se fixer sur elle.

« Moi qui voulait éviter d’attirer l’attention... »

Un garcon finit par s’avancer. Il interpella l'adolescent.

- Salut Sébastien. C'est qui?

- Tu n'as qu'à lui demander, lui répliqua-t-il d'un ton cassant.

La jeune fille fronca les sourcils puis attendit.

- Qu'est ce qu'attends? finit par lâcher le garcon.

Elle inspira profondément. La manière dont il lui parlait lui déplaisait.

- J'attends que tu me poses ta question.

Les autres élèves ricanèrent légèrement. Le garcon fronca les sourcils et ses muscles se tendirent.

- Pour qui tu te prends? lui hurla-t-il.

Avant que Victoire ait pu dire quoique se soit, le professeur du premier cours arriva.

- Pierre! Sébastien! Et la nouvelle! En rang.

Le trio s'éxécuta. Puis les élèves montèrent en silence jusqu'à la salle de classe. Là, ils s'asseyèrent à leur place. Le professeur lui montra une place au fond de la salle. Elle s'installa et écouta le cours d'histoire. Elle était plongé dans ses réflexions quand la sonnerie retentit. Tous les élèves firent reculer la chaise avc un bruit infernal. Victoire crut devenir sourde. Elle fut la dernière à partir. Elle dit au revoir au professeur et vit que Sébastien l'attendait.

- Merci, lui dit-elle en arrivant à sa hauteur.

L'adolescent haussa les épaules et la mena au prochain cours. C'est ainsi que se déroula l'ensemble de la journée. Il avait quatre cours le matin et trois l'après-midi avec une pause midi de environ deux heures. Malheureusement pour la jeune fille, ils mangeait à la cantine. Elle dut supporter les bavardages incessants et tous les autres bruits. Sébastien se montrait silencieux. Lorsque les cours reprirent, Victoire crut que sa tête allait exploser. Une demi-heure après le début du cours de francais, elle leva la main:

- Madame, puis-je aller aux toilettes, s'il vous plaît?

- Oui. Angélique, tu peux l'accompagner?

- Oui Madame.

Les deux filles quittèrent la salle et Victoire put respirer plus librement. Elles parvinrent au toilettes et la jeune fille s'aspergea le visage d'eau froide. Elle remarqua alors qu'Angélique la regardait avec un drôle d'air.

- Qu'est-ce qu'il y a?

La fille détourna le regard:

- Rien rien.

- C'est un pieu mensonge.

- C'est... que tu es courageuse pour avoir tenu tête à Pierre, lui avoua-t-elle.

- Pourquoi tu dis ca? C'est un garcon égoiste, qui se prend pour je ne sais pas qui.

Angélique eut un petit rire.

- On voit que tu viens juste d'arriver.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là? s'inquiéta Victoire.

- Tu ne le connais pas assez bien. Tu as raison mais il est aussi violent, malin et n'a aucune compassion pour ceux qui lui tienne tête.

Victoire fronca les sourcils. L'autre fille lui cachait quelque chose. Angélique finit par lui faire remarquer:

- On a passé trop de temps au toilettes. Il faut qu'on revienne en cours.

Les deux filles rentrèrent en classe mais la jeune Événienne (pour parler de Victoire) était obsédée par les paroles d'Angélique.

La journée se termina enfin. Victoire avait une migraine.

« Comment font-ils pour supporter ca presque tous les jours? »

Elle sortit en dernière mais vit qu'un garcon de taille moyenne l'observait fixement. Il avat les yeux brun et des cheveux noirs. Victoire fronca les sourcils, elle ressentait un curieux sentiment. Comme si elle le connaissait déjà. Pourtant c'était un humain... Le garcon la dévisageait également.

- Tu en as du cran, pour t'opposer à Pierre, finit-il par dire.

La jeune fille sourit.

- Ce n'est pas un garcon comme lui qui m'inquiète.

L'adolescent haussa les sourcils.

- On verra si tu continues de dire ca dans quelques jours. Il te le fera payer d'une manière ou d'une autre.

- Il ne me connait pas. Il verra de quel bois je me chauffe.

- Si tu le dis. C'est vrai que tu es amnésique.

- Kevin! s'exclama alors Sébastien.

Victoire se tourna vers lui. L'adolescent fixait ledit Kevin.

- Oh, ca va! T'es pas son père!

- Ce n'est pas une question à poser comme ca!

- Je fais ce que je veux! riposta Kevin.

Victoire les regarda tour à tour. Certes, elle était d'accord avec Sébastien mais pourquoi la défendait-il?

- C'est bon, déclara-t-elle. Vous n'allez pas vous disputer pour ca? Quand même! Pour te répondre, oui, je suis amnésique. Du moins presque. Je me souviens de mon prénom et de celui de ma chienne.

- Oh.

Angélique était restée là.

- Elle s’appelle comment ?

- Elle se nomme Pitoucha.

- C’est un joli nom. Mon arrière grand-mère avait un chien trop mignon mais il est mort l’année dernière.

- Je suis désolée pour toi.

- Ton arrière grand-mère vit encore ? demanda Sébastien. Elle a quel âge ?

- Ce n'est pas une question à poser comme ca, répéta Kevin à Sébastien.

Victoire réfréna son envie de rire.

- Elle a 103 ans, je crois.

- Impressionant, commenta Kevin.

- Allez discuter dehors, leur ordonna le professeur de la dernière heure.

Les adolescents obéirent. Ils discutèrent en marchant mais soudain, Pierre se dressa devant eux, avec plusieur autres garcons de la classe.

- Bonne chance, lui dit Kevin.

Victoire soupira puis fit un pas en direction de Pierre.

- Qu’est-ce que tu veux ?

- Me venger.

- Qu’ai-je fais de mal ?

- Comment tu parles toi ?

Ils ricanèrent. Victoire sentit une colère bouillir en elle.

« Pour qui est-ce qu’il se prend ? »

- Je sais pas qui tu es mais tu vas apprendre qui est le boss. D’accord ? reprit l’adolescent d’un ton autoritaire et cassant.

- Et si je ne suis pas d’accord ? répliqua la jeune fille.

Pierre ouvrit la bouche, stupéfait.

« Il n’a pas l’habitude d’être contredit à tout bout de champ... »

- Écoute, continua-t-elle. J’ai autre chose à faire que t’écouter dire des menaces. Donc tu me dis ce que tu veux me dire et ensuite tu me laisses tranquille. 

La stupeur gagna les garcons. Ils se regardèrent puis fuirent. Pierre se retrouva seul. Il se retourna :

- Mais qu’est-ce que vous foutez ? Restez !

Victoire sourit. L’adolescent la regarda ouis la mit en garde :

- On va se revoir. Et je te ferai payer.

- Je t’attendrai alors.

Le garcon serra les poings puis courut rejoindre ses amis. La jeune fille soupira et se tourna vers Sébastien, Angélique et Kevin. Ce dernier déclara :

- Tu ne m’avais pas menti. Tu lui as vraiment montrer de quel bois tu te chauffais. J’aimerais pas être ton ennemi.

- Je suis d’accord, avoua Sébastien.

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