Chapitre 2

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Mon père n’a pas bougé depuis plusieurs heures. Ses yeux restent fermés et tout son être, dans la posture de son corps qui veille à ne pas me toucher, dans son mutisme, me fait comprendre le dégoût que je peux lui inspirer. Et même si c’est triste à dire, je préfère ne pas croiser son regard d’un bleu presque éteint, grisonnant comme le mien. Oui, je préfère qu’il reste ainsi, feignant d’être endormi pour ne pas affronter la situation délicate dans laquelle je le mets.

Avant, il me souriait à tout bout de champs. Avant, il m’aimait. Mais les choses ont changé, j’en ai bien conscience bien qu’il ne m’ait rien dit de vive voix.

Un mouvement me fait soudainement sortir de mes pensées. Une des personnes de la cale, auparavant avachie comme tous les autres individus présents ici, se lève d’un bond. Il se dirige, avec une détermination nouvelle et incompréhensible aux vues des conditions de vie qui sont les nôtres depuis plusieurs semaines déjà, pour se présenter face à la trappe au-dessus de nos têtes, desservie par un petit escalier.

Cette ouverture mène au pont supérieur du bateau, mène vers un espace aéré, paradisiaque, qui nous semble loin. Loin et inaccessible. Oui, c’est bien ça l’idée ; c’est un paradis inaccessible à des êtres damnés comme nous. Tous ces visages torturés, ces mines désillusionnées ne sont que le reflet de l’enfer auquel nous sommes liés, auquel nous sommes enchainés.

Nos passeurs, allez savoir pourquoi, avaient le droit à vivre dans cet endroit merveilleux, à l’air libre. On les entendait rire et chanter à longueur de journée, boire à n’en plus finir et occuper leur journée par des jeux paresseux. Occasionnellement, ils passaient leur tête à travers la trappe, comme pour s’assurer que leur cargaison de bétail était toujours viable et voir s’ils parviendraient encore, une fois arrivés et par je ne sais quel moyen, à sous-tirer davantage d’argent.

L’un d’eux était descendu entièrement une fois. Il nous a regardé avec méfiance, à croire qu’il craignait pour sa vie ; nous n’allions pourtant pas lui sauter dessus, nous n’étions pas abrutis au point de risquer de se retrouver à devoir faire le grand saut dans l’eau glacé qui nous aurait englouti voracement. Mais l’homme n’avait pas l’air conscient de ce détail. Il a finalement marché droit en direction du corps d’une femme, recroquevillée dans un coin de la cale. Ca faisait un moment qu’après avoir poussé de longues plaintes de douleur, elle avait adopté un comportement bien trop calme pour être rassurant. Personne n’avait osé pourtant s’approcher d’elle, hormis ce voleur qui s’était empressé de fouiller les poches de la malheureuse pour retirer une bague en or. Une bague qui, si elle était bel et bien conservée avec autant de soin, représentait quelque chose d’important aux yeux de la défunte.

L’homme qui s’avance vers la trappe se souvient sûrement lui aussi de cet incident. Lui aussi, comme tous les autres de la cave, a bien dû remarquer ce vol commis en toute impunité, sans que personne ne fasse rien d’autre que regarder silencieusement la scène. Pour autant, il prend la peine de toquer timidement à la trappe. L’agitation du dessus se stoppe net pour toute réponse. Un frisson parcoure l’ensemble du groupe.

Finalement, une intense lumière, celle du jour qui n’arrive pas à percer en contrebas, envahit brusquement la cale. Un visage se profile petit à petit, tandis que nos yeux essayent tant bien que mal de s’habituer à ce vif éclairage. Quand enfin, je parviens à distinguer les traits du nouvel arrivant, à moitié masqués par un vieux foulard crasseux, dont les armes attachés dans le dos sont bien visibles, comme de muets avertissements, je me réfugie instinctivement contre mon père.

Ce-dernier sursaute et s’écarte aussitôt. Blessée, je le regarde tout en sentant alors mes épaules s’affaisser. La voix geignarde de l’homme qui se tient devant le passeur reporte mon attention sur autre chose et rapidement, je tente de noyer ma tristesse en me concentrant sur ce changement imprévu.

— Nous avons faim… Cela va bientôt faire deux jours que vous n’avez rien donné hormis de l’eau alors je voulais…

— Parce que tu t’crois dans un palace ? ricane son interlocuteur. T’avais qu’à payer plus, c’est tout. Si t’as rien, tu la boucles.

L’homme semble décontenancé. Il aurait dû se douter que les réponses ne changeraient pas malgré le temps passé ici. Ces hommes ne cherchent pas à nouer des liens, à faire ami-ami avec des vagabonds comme nous. Ils profitent de la situation pour s’enrichir, tant pis s’ils s’avèrent responsables de morts. Si bien sûr ils prennent en compte le fait qu’ils ont une part de responsabilité dans ces décès. J’en doute fortement.

Une femme à ma droite m’attire contre elle, dans une étreinte que je devine immédiatement protectrice. Son regard est doux, prévenant, mais meurtri par des douleurs qui dépassent ce que les mots peuvent retranscrire. Je comprends immédiatement qu’à sa manière, elle cherche à m’éviter de me faire repérer par le passeur en me poussant à me fondre davantage dans la masse informe que nous formons tous. Seul l’homme venu réclamer des vivres continue à se faire remarquer. Et même s’il doit se douter du danger que l’exposition entraîne, il continue de réclamer de quoi remplir nos ventres affamés.

— Ma femme est malade, lâche-t-il, jouant le tout pour le tout. Elle est enceinte et je suis sûr que ce jeun forcé ne peut pas être bénéfique pour elle comme pour l’enfant qu’elle porte. Je vous en supplie, ayez pitié de nous tous, nourrissez au moins ceux qui en ont le plus besoin comme les femmes et les enfants !

A notre grande surprise, le passeur pousse un long soupir. Pas d’agacement, ni de lassitude. Juste un soupir de résignation. Il nous regarde tour à tour, nous jaugeant. Son regard s’attarde sur la femme enceinte évoquée dans la discussion, avant de se reporter sur l’homme démuni en face de lui. Et alors que je sentais déjà un vague espoir s’installer en moi, le passeur abaisse son foulard et adresse un sourire carnassier à son interlocuteur. La vision de ses dents pourries me fait frissonner violemment.

Le passeur se redresse et siffle avec l’aide de ses doigts pour rameuter deux autres compères, au même look inquiétant que lui. Aussitôt, l’atmosphère devient pesante et je me surprends à prier déjà pour le salut du futur père qui n’aura peut-être même pas l’occasion de voir son enfant naître.

La femme me serre plus fort contre elle, mais je n’ose lui demander de défaire son emprise car je sens qu’en cet instant précis, c’est elle qui me tient loin d’une crise de panique.

L’homme est tiré brusquement hors de la cale par les passeurs qui continuent de rire bruyamment. D’autres rires au dehors, plus gras, indiquent clairement que les choses vont dégénérer et que l’alcool en est en parti le responsable.

Un silence mortel s’abat alors dans la cale. Chacun retient son souffle, évite le regard des autres et en particulier celui de la jeune femme enceinte, contrainte de subir cette épreuve seule dans son coin et dans sa douleur. Des cris étouffés montent d’en haut. Des sanglots lui échappent tandis qu’elle se replie sur elle-même, sur le ventre arrondi qu’elle couve avec tout le peu de force qu’il lui reste. Ses lèvres gercées tremblent tandis qu’elle murmure, plus à elle-même qu’autre chose, des litanies incompréhensibles.

Mais les dieux auquel elle s’adressait ne l’écoutèrent pas et quelques heures plus tard, tandis que ses joues se couvraient de larmes, le corps inerte et déchiqueté de son compagnon lui fut rendu. Un repas périmé, composé de riz et de pain rassis, suivit. Et malgré la culpabilité grandissante de chacun, les sanglots bruyants de la veuve, chacun se rua sur les provisions rapidement saisies par des mains avides. La femme à côté de moi me laissa un quignon de pain que je fis durer plusieurs jours.

Il n’était pas question de laisser d’autres hommes se sacrifier ainsi pour me nourrir, qui plus est quand je ne le connaissais pas.

Dans les jours qui suivirent, environ cinq jours après cet accident, la femme perdit les eaux. Une panique soudaine envahit alors la cale, soudain agitée par une impatience toute relative ; une naissance était toujours source de joie, mais personne ne parvenait à oublier les évènements précédents. Le bébé naquit au milieu des remous de l’océan qui ballotait le bateau sur lequel nous avions embarqués et la mère, souriante, l’emmitoufla immédiatement dans les tissus de son châle. Il ne pleurait pas beaucoup, comme si lui aussi avait compris que tout l’enjeu de sa survie reposait sur sa capacité de se fondre dans le décor par le silence.

Les passeurs, quand ils remarquèrent l’apparition d’un nouveau membre dans la cale, eurent au moins l’obligeance de ne pas taxer ce passager supplémentaire. Sans doute la mort du père avait-elle suffit.

Du moins, c’est ce que j’avais pensé sur le moment.

Le lendemain, je fus réveillée par un bruit de verre brisé. Le bébé avait disparu. La mère également.

***

Ce fut le bruit de verre brisé qui me sortit, là encore, malgré les années passées, de la torpeur dans laquelle j’avais plongé. Je reposais dans un grand lit à baldaquin, un de ces lits que j’avais dans ma chambre quand j’étais petite fille, au milieu de ce qui semblait être une chambre exiguë et délaissée depuis un moment. Comme la chambre dans laquelle j’avais fait la rencontre avec… Avec cet étrange homme…

Mon crâne m’élança d’un coup, m’arrachant une grimace de douleur.

En face du lit, un grand miroir me renvoyait l’image d’une parfaite étrangère. Je savais bien que c’était moi, mais cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas attardée sur mon reflet et sur mon apparence.

Sans que je ne sache comment, je me trouvais vêtue d’une petite chemise de nuit blanche, bien trop légère à mon goût. Repoussant alors rapidement les couettes rabattues sur mon corps, je sentis un air glacial caresser la peau nue de mes jambes élancées. Je jouais distraitement avec les boucles de mes cheveux bruns, leur trouvant un éclat qui ne me semblait presque pas naturel. Un peu comme dans ces pubs qui vantaient autrefois la qualité d’un shampoing nourrissant, quand bien même tout le monde savait qu’il en dégradait l’état en réalité.

Vainement, je jetais un rapide regard autour de moi pour chercher un moyen de m’enfuir d’ici le plus rapidement possible. Je ne me sentais pas en sécurité, d’autant plus que j’ignorais encore ma localisation précise et que j’avais des gens à rejoindre au plus vite si je ne voulais pas les inquiéter. Et, alors que je frottais mes yeux encore ensommeillés, mon attention se porta subitement sur plusieurs cicatrices le long de mon avant-bras droit. Leur présence nouvelle et incompréhensible me stoppa net dans mon élan pour me figer dans un effroi qui me glaça jusqu’aux os : mon corps en était, en réalité, couvert. A croire qu’une bête féroce s’était déchaînée et avait veillé à me mutiler le plus possible.

Des bruits de pas s’arrêtèrent de l’autre côté de la porte de la pièce dans laquelle je me trouvais. Subitement, je retins mon souffle, sentant mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. Il me fallut plusieurs secondes pour comprendre enfin que les bruits de pas n’étaient pas aussi proches que je l’avais pensé dans un premier temps, mais qu’ils appartenaient plutôt à quelqu’un se trouvant dans une pièce non loin. Une pièce d’où me parvenaient également les éclats d’une violente dispute.

Sans doute les bruits de verre étaient-ils issus de cette même altercation.

Un vertige me saisit subitement et je dus me raccrocher au pilier en bois du lit pour ne pas m’écrouler tout à fait au sol. Un grognement m’échappa et aussitôt, je jurai dans un murmure, me rendant compte que le boucan que je faisais par ce bruit complètement disgracieux n’était pas dans mon intérêt si je comptais prendre la poudre d’escampette dans les plus brefs délais.

Je me sentis défaillir à nouveau et entrepris de m’accrochera fermement au bord du lit, comme ultime rempart contre l’évanouissement imminent qui me menaçait. Ce n’était pas dans mes habitudes de jouer la princesse effarouchée et fragile, je n’allais certainement pas commencer aujourd’hui, d’autant plus que la situation était loin de se prêter à ce rôle bien faible.

Car si j’étais sûre d’une chose, c’était qu’on m’avait enlevé. On m’avait attaqué lors du cambriolage que je devais mener, et déplacée dans un endroit qui m’était totalement inconnu.

Deux grandes jambes barrèrent brusquement mon champ de vision. Je jurai à nouveau. Les sons résonnaient de manière sourde dans mes oreilles bourdonnantes. En revanche, je sentis très nettement un parfum de rose envahir brusquement la pièce, en même temps qu’un autre individu s’y engouffrait subitement. L’image du jardin attenant à ma maison, quand j’étais petite, me revint brusquement en mémoire. Ma mère aimait beaucoup s’occuper de cet espace et tentait vainement d’y faire planter des légumes, des fleurs colorées, tout en évitant celles qui attiraient les abeilles dont j’avais une peur terrible. Mais je chassais rapidement ces images.

Mon corps tremblait. Je ne le contrôlais plus. Il était défaillant et ça m’agaçait très franchement.

Souhaitant très certainement que je ne sois pas plantée en plein milieu du passage et remarquant que je ne faisais pas un geste de moi-même, on me porta, sans effort malgré mes 68 kilos (que de la masse musculaire hein !), pour me reposer dans le lit. Retour à la case départ, donc.

De nouveau, des éclats de voix reprennent. Mes oreilles se débouchent partiellement à cet instant-là et quelques bribes de discussion me parviennent. Mais sorties du contexte, les phrases comme « tu oses me dire qu’elle va bien ? », « lui ai donné une dose normale », « pas la même notion du mot normal » ou encore « tu te rappelles ce qu’elle voulait », m’apparaissent vagues, vides de sens réel ou en tout cas, de sens pouvant m’indiquer clairement ce qu’on compte faire de mon cas.

Je fermai les yeux.

Un claquement retentit. Le bruit caractéristique d’une gifle. Je sursautai.

— Ce n’est pas une raison pour commettre de tels méfaits mon frère, tonna une voix grave et puissante qui, bien que ça me tuait de l’avouer, m’impressionna sur le moment.

De nouveau, des bruits de pas retentirent. Je sentis une main chaude, presque rassurante, se pose contre mon cou, non pas pour exercer une pression quelconque, mais pour vérifier mon pouls. C’était une main douce, mais forte à n’en pas douter. Une main qui aurait pu me tuer, donc, mais qui ne l’avait pas fait.

On ne souhaitait alors pas ma mort. Rassurée, je rouvris les yeux, ces-derniers papillonnant le temps de m’habituer de nouveau à la lumière ambiante.

Comme dans la cale.

La femme en face de moi était d’une beauté à couper le souffle. Ses sourcils étaient dessinés de manière fluide, sans bavure ou poils de travers. Fins et légers, ils surplombaient de grands yeux en amande d’un brun qui tirait à certains endroits vers une pigmentation tirant vers le vert. Ses cheveux châtains étaient noués dans un chignon compliqué, à base de tresse et de mèches folles, pour un résultat final en harmonie totale avec l’ovale de son visage. Ses traits étaient doux, ne transpiraient pas la méchanceté. Son nez était fin, ses lèvres charnues et rosées. En bref, j’avais devant moi un ange tombé du ciel.

Et pourtant, en dépit de l’apparence rassurante qu’elle offrait, je n’avais qu’une envie : la fuir. Je sentais qu’elle était dangereuse. Puissante. C’était un sentiment indescriptible. Je n’avais pas, en face de moi, une créature humaine.

Quand ses yeux virèrent à l’argenté, j’eus la confirmation de mes soupçons. Vivement, avant que je ne puisse réagir (de toute façon mon corps en était incapable, allez savoir pourquoi !), elle s’empara de mon poignet pour le porter contre ses lèvres. Elle resta dans cette position un moment, durant des secondes qui me parurent durer une éternité.

Enfin, elle sortit de sa transe pour lâche ma main qui retomba mollement contre le matelas et se hâta de s’entailler la paume de sa main avant de la poser délicatement contre ma bouche. Un liquide au goût métallique s’écoula petit à petit le long de ma gorge, avant de se stopper tout à fait : la plaie s’était déjà refermée d’elle-même.

Avec l’élégance d’une lady, elle essuya les quelques perles restantes de sang avec l’aide d’un mouchoir blanc qu’on lui tendait.

— Ca devrait aller mieux à partir de maintenant, lâcha-t-elle finalement. Luka, que comtes-tu faire d’elle maintenant ? Un nouveau jouet ?

La mention du mot « jouet » fut pour moi une véritable douche froide. Dès mon arrivée en France, j’avais tout fait pour éviter de devenir le jouet de quelques hommes riches bien heureux de voir des immigrés démunis quitter leur pays sans aucune ressource, pour pouvoir les allonger en quantité innombrables dans leur lit. Ca les amusait, ces fils de bourges qui n’avaient que ça à faire pour tuer l’ennui, pour tromper leurs inquiétudes. Bah oui, ils s’inquiétaient ces fils à papa parce qu’ils savaient que leur argent, dans le fond, ne pouvait pas les protéger de tout ; l’argent, après tout, ne protège certainement pas de catastrophes climatiques ou du moins, pas éternellement.

L’homme qui m’avait agressé dans la chambre se tenait juste à côté de moi. Il regarda un instant la femme assise sur le bord du lit, avant de reporter son attention sur moi. Il finit par hausser les épaules avec indifférence.

L’antipathie que j’éprouvais pour lui revint en force.

— Je pensais lui faire oublier cet épisode, mais vu que tu as donné ton sang, ce n’est plus possible maintenant…

Il soupira de lassitude. Mon poing se serra tandis que tout mon corps se crispait.

La jeune femme lui lança un regard d’avertissement. Visiblement, l’effet de son don ne lui était pas inconnu et elle s’en fichait même complétement. J’eus d’ailleurs l’impression qu’elle l’avait fait exprès pour contrarier les plans du dénommé Luka. De nouveau, celui-ci haussa les épaules, comme en réponse à une question muette qu’elle aurait formulée.

– Ca n’aurait pas été une grosse perte, lâcha-t-il de manière hautaine. C’est une garce, en plus d’une vagabonde. Ça en fera une de moins.

Je proférai instantanément un chapelet de juron dans ma langue maternelle, l’anglais. Luka ne sembla pas comprendre. En revanche, l’autre homme (celui dont la voix m’avait impressionné) ainsi que la jeune femme me regardait, un sourire mutin aux lèvres.

— Moi, je l’adore déjà, déclara-t-elle non sans cacher son amusement.

Luka fronça les sourcils. Et alors qu’il allait ouvrir la bouche, il fut coupé dans son élan par le deuxième homme, resté jusque-là plutôt en retrait à mon égard. Il regarda sévèrement Luka.

— Elle est sous ta responsabilité désormais. Diana, je compte sur toi pour faire son éducation afin qu’elle puisse mieux comprendre notre monde. Si nous ne pouvons pas lui faire oublier la tournure qu’ont prise les évènements, peut-être pourrons-nous l’aider à avancer dans la vie pour qu’elle décide de renoncer elle-même aux souvenirs du bouleversement que tu as instauré dans sa vie, mon frère.

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