Un amour de lézart

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Je m'en rappelle comme si ça c'était passé hier, mon ami Adrien m'avait invité à une soirée qu'il avait organisée pour sa femme Laura, avec qui il était en couple depuis plus de 10 ans.

Bien sûr, grand solitaire comme je l'étais, je ne connaissais pratiquement personne.

Pourtant je me rappelle de ce grand lézard baraqué, très musclé et recouvert d'écailles avec plusieurs nuances de verts.

Il portait un costume noir et une chemise blanche. Ça lui allait comme un gant. Il avait l'apparence d'un être humain, se tenait debout comme un humain, parlait comme un humain et se comportait comme un humain.

Durant toute la soirée, il n'avait cessé de me regarder tel un animal prêt à bondir sur sa proie.

J'aurais dû avoir peur, m'enfuir en courant, mais je me sentais attiré par lui. Il dégageait un charme qui aurait pu faire tomber n'importe qui à ses pieds que ce soit hommes ou femmes, mais c'était moi qui l'attirais, c'était moi qu'il avait regardé durant des heures et des heures.

Ce soir-là, lorsque la soirée fut terminée, j'étais sorti pour rejoindre ma voiture pour rentré au plus vite chez moi.

Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je l'ai vu appuyé contre un mur. Il avait l'air si... Décontracté. Il était vraiment très séduisant dans ce costume taillé sur mesure.

Lorsqu'il avait relevé son regard sur moi, je ne savais pas si je devais m'enfuir en courant ou si je devais rester planté là.

Il avait dû certainement ressentir mon hésitation car au bout d'un moment, il s'était écarté du mur et s'était mis à avancer dans ma direction.

Il avait l'air si sûr de lui lorsqu'il marchait dans ma direction. Quant à moi, j'avais baissé la tête pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux.

Cela n'avait certainement pas dû lui plaire car dès qu'il fût devant moi, il avait pris mon menton entre son pouce et son index et avait relevé la tête jusqu'à ce que mon regard plonge dans le sien.

Ses yeux étaient d'un bleu ciel, j'aurais cru voir l'océan devant moi, j'aurais pu le regarder durant des heures, ses doigts qui me touchaient encore le menton étaient d'une extrême douceur contrairement à ce que je m'imaginais. Je m'attendais à ce que ses doigts soient rêches et désagréables, mais c'était tout le contraire.

Son toucher était non seulement doux, mais aussi agréable.

J'étais tellement hypnotisé par ses yeux que j'avais sursauté lorsqu'il avait brisé le silence qui nous entouré.

- J'ai passé une excellente soirée, mais je n'ai pas envie qu'elle se termine. Accepterais-tu de venir boire un verre chez moi ?

Sa voix m'excitait comme je ne l'ai jamais été. Elle était grave et autoritaire, mais douce à la fois. Mon cœur battait très fort contre la cage thoracique, j'avais des papillons dans le ventre, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Je ne comprenais pas pourquoi mon corps réagissait comme ça en sa présence.

Je pris conscience qu'il attendait toujours une réponse de ma part et avant même que je puisse me rendre compte ma bouche avait parlé sans que je lui ai donné la permission.

- J'accepte volontiers. Je te suis avec ma voiture.

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