Chapitre (pas encore numéroté)

3 minutes de lecture

Je ne sais pas encore comment le numéroter, mais je le poste quand même.

Gauvin fut tiré de son sommeil sans repos par des bruits de pas, deux personnes s’étaient approchées de sa tente. Machinalement, comme à chaque fois qu’il reprenait conscience, il essaya de bouger les bras et les jambes. Son corps était solidement sanglé et sa tête était bloqué, il pouvait à peine regarder sur le côté au prix de durs efforts.

Depuis combien de temps cela durait-il ? Des mois peut-être ? Gauvin n’avait aucune idée de la durée qui séparait deux séances de tortures, il ne pouvait qu’attendre patiemment en essayant de ne pas devenir fou.

Au début la douleur avait été insoutenable, cet enfoiré de mage testait sur lui tout un tas de sort tout en lui expliquant calmement ce qui lui arrivait. Au bout d’un moment la sensation de chaleur avait disparu, puis le froid et enfin la douleur. Il ne ressentait plus rien, son corps avait perdu toute sensibilité.

Ce n’était pas les seuls changements, au fond de lui il avait la certitude de ne plus être tout à fait humain.

Il essayait de penser à sa femme et ses enfants qui l’attendaient à Alencia, se convaincre qu’il allait les revoir un jour était encore plus dur. Était-il encore seulement en Filencia ?

La conversation dehors continuait depuis plusieurs minutes à présent. Gauvin força contre les liens qui entravaient sa tête, et parvint à apercevoir la silhouette des deux inconnus. Ils portaient tous deux des capuches masquant leur visage, mais il reconnu celui de droite.

Son tortionnaire, il se faisait appeler Grima, enfin c’était le nom qu’il avait donné. Il le vit faire signe à un troisième homme qui apporta quelque chose, trop bas pour que Gauvin puisse le voir.

La voix grinçante de son tortionnaire lui fit serrer les dents.

— Qu’est-ce que vous en pensez ? C’est le meilleur que j’ai réussis à obtenir pour le moment.

— Vous vous moquez de moi ? s’énerva le second individu. Cette créature pitoyable ?

— Ne parlez pas d’elle comme ça voyons.

— Vous m’aviez promis une armée !

— Et vous l’aurez, avec notre taux de réussite nous devrions parvenir à en créer près de quarante mille.

— Peu importe le nombre ! Avec des soldats aussi pitoyable cette armée ne fera ressentir que de la pitié !

Gauvin essaya de se contorsionner davantage, mais malgré tout ses efforts il lui était impossible de voir de quoi les deux individus pouvaient parler.

Grima gloussa.

— Vous vous méprenez lourdement. Certes ma créature n’est pas capable d’affronter un soldat entrainé à elle toute seule, mais son intérêt est ailleurs.

Gauvin entendit le son d’une lame sortit de son fourreau, suivi de celui de la chair qui se déchire. Il entendait ce son trop souvent, mais c’était de son propre corps dont il s’agissait.

Le second individu émit des sons de dégoûts.

— Et maintenant ? demanda-t-il. Que vouliez-vous prouver ?

— Regardez.

L’ancien soldat vit Grima sortir un grimoire et agiter la main en direction du sol. Du coin de l’œil Gauvin vit que la chose au sol se relevait doucement.

— Incroyable.

— Vous comprenez à présent ? dit Grima. Nous vous offrons une armée immortelle. Les ennemis de Drocia auront tuer encore et encore, vos nouveaux soldats se relèveront autant de fois que nécessaire pour tous les abattre.

— Comment être sûr qu’elles m’obéiront ?

— Tant que vous garderez le grimoire que je vous donnerai, vos soldats vous seront fidèles jusqu’au bout. Doutez-vous encore ?

— Plus maintenant, faites le nécessaire comme prévu, mais je veux des comptes rendus régulier. Déplacer vous la prochaine fois, c’est trop risqué pour moi de sortir de la ville.

— Très bien cela sera fait. Un autre disciple viendra vous voir. Maintenant si vous le voulez bien, j’ai du travail qui m’attends.

Ils se saluèrent en baissant la tête, et l’inconnu s’éloigna lentement. Grima pénétra dans la tante et s’approcha de Gauvin.

— Ou en étions-nous ? dit-il en souriant.

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