De temps à autre...

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  • Aline ! Dépêche toi on va être en retard en cours !
  • Oui j'arrive !

L'adolescente descendit les marches, prit une biscotte en guise de petit déjeuner et rejoignit son frère qui l'attendait déjà au pas de la porte. La jeune fille venait de rentrer au lycée alors que son frère, Florian, passait en terminale. C'était le jour de la rentrée, il ne fallait donc pas que les deux jeunes soient en retard. Ils se dépêchèrent de sortir de chez eux et se dirigèrent vers leur arrêt de bus. Une fois arrivés, ils croisèrent une vieille dame assise à l'arrêt. Ils lui dirent bonjour, mais elle ne répondit pas. Elle regardait simplement dans le vide,d'un air nonchalant. Un bus arriva, mais ce n'était pas celui des deux adolescent. La femme se leva et entra dans ce bus, en laissant tomber derrière elle une sorte de montre à gousset. Aline la ramassa et voulu la lui rendre, mais le véhicule était déjà parti.

  • Zut ! Il faut la lui rendre ! dit l'adolescente.
  • Ça ne doit pas avoir une grande importance. Si tu veux tant lui rendre, nous irons la déposer au poste de police ou à la mairie après les cours, répondit son frère.
  • Tu as raison.

Leur bus arriva enfin et ils montèrent dedans. Ils s'installèrent tranquillement l'un à côté de l'autre dans le fond. Aline observait la montre avec attention pendant tout le long du trajet. Elle s'amusait à l'ouvrir et à la refermer, tout en se demandant ce que pouvait avoir cet objet comme signification. D'un coup, les faibles tic tac de la montre cessèrent.

  • Mince ! Je crois que je l'ai cassée... dit la jeune fille à son frère, honteuse.
  • Ah donne moi ça ! C'est pas possible... répondit Florian, agacé.

Il trifouilla la montre pour tenter de la réparer, quand les aiguilles se mirent à tournoyer très vite, dans leur sens inverse. Un bruit sourd se fit alors entendre, et le temps eut l'air de s'arrêter. Les tic tac recommencèrent, de plus en plus fort. Aline se sentit tomber. Son frère, voyant sa sœur ainsi, tenta de la réveiller, mais elle disparut d'un coup. Paniqué, il se pinça, se disant que tout cela n'était qu'un rêve. Il ferma fort les yeux et, lorsqu'il les rouvrit, il n'était pas dans son lit, non, mais dans une forêt peuplée d'immenses arbres.
Déstabilisé, le jeune homme tenta de se pincer encore une fois : sans succès. Il regarda alors la montre qui avait reprit son rythme normal et dont les tic tac étaient aussi faibles qu'au début.

  • Aline ? Aline ?!

Le jeune homme était désespéré, sa sœur ne répondait pas. La panique le faisait ventiler, mais il réussit à maintenir son calme et à se dire que tout allait revenir à la normale. Jusqu'au moment où il entendit un cri au loin...
Il courut aussi vite qu'il le put en direction du hurlement, et il tomba sur sa sœur, blottie contre un arbre, et en face d'elle une bête immense ressemblant étrangement à un mélange de tigre blanc et de cerf. Aline tremblait et pleurait, elle lança un regard effrayé vers son frère qui, prit par l'adrénaline, se munit d'une grosse branche et tenta d'assommer l'animal avec. Le monstre se tourna vers le jeune homme et lui bondit dessus. Florian cacha son visage à l'aide de ses mains, mais à sa grande stupéfaction rien ne se produisit. Il rouvrit doucement les yeux et vit l'animal, immobilisé, la gueule grande ouverte et les crocs brillants. Avant de pouvoir comprendre ce qui était en train de se passer, une minuscule silhouette apparut devant son visage en volant.

  • Bande d'imprudents ! Que faites-vous dans la forêt de Greylore ?! C'est un endroit interdit, seuls les fées Khaliennes y habitent et s'entendent avec les êtres sauvages qui y résident.
  • Qu'est ce que...

Le garçon tenta de dire quelque chose, mais il restait bouche bée face à l'être qui se trouvait devant lui. Il avait l'impression de rêver, une fée était en train de lui parler ! Tout ceci était improbable, ce ne pouvait pas se passer, à moins que...

  • Nous sommes perdus... Nous avons trouvé une montre étrange et, alors que nous pensions l'avoir cassée, elle nous a transportés jusqu'ici.

Le jeune homme venait de s'adresser à la fée en essayant de dissimuler sa peur.

  • Je vois, montrez-moi cette montre, demanda la fée.

Florian la lui tendit alors qu'Aline, qui était jusque là blottie contre un arbre plus loin, s'approcha. Elle, comparée à son frère, n'avait pas peur de la fée, elle en était même émerveillée.
La Fée observait la montre, ce qui rendait la scène un peu comique puisqu'elle et l'objet faisait presque la même taille.

  • Je connais cet objet... si je ne m'abuse, vous venez d'un autre monde n'est-ce pas ? demanda la fée, pensive.
  • Oui, enfin je crois, ce monde nous paraît si différent du nôtre ! répondit l'adolescente, qui parlait pour la première fois à l'être fantastique.

Cette dernière accorda un sourire aux deux jeunes, puis rendit la montre à Florian.

  • Mon nom est Kallista, et comme vous le savez maintenant, je suis une fée Khalienne, la seule espèce qui habite au fond de cette forêt sombre et qui vit éloignée de la société. On pourrait croire que cet endroit est plus qu'hostile, mais avec l'habitude, il est vraiment sympathique ! Vous devez sûrement vous demander ce que vous faites ici, néanmoins, je ne peux pas vous apporter de réponse précise. Je peux seulement émettre l'hypothèse d'un voyage spatio-temporel, effectué grâce à cette montre à gousset. Cependant, je n'ai aucune idée de comment vous pourriez rentrer chez vous. Mais je connais peut-être quelqu'un qui saura vous aider.

Le frère et la sœur se regardèrent, une légère expression de peur dans le regard, mais essayèrent de cacher leur malaise. La fée tenta de les rassurer et de les détendre avant de leur expliquer la suite de leur expédition. Florian et Aline allaient devoir sortir de la forêt et se diriger vers un endroit plus citadin, ce qui ne les rassurait d'ailleurs pas plus que cela.

Kallista fit un bout de chemin avec eux, avant de les quitter à la sortie de la forêt. En effet, étant une fée Khalienne de nature associable, aller à la rencontre de citoyens la rendait anxieuse : elle n'allait plus se trouver en face de deux enfants inoffensifs mais de toute une population. Les deux adolescents avaient d'ailleurs eu beaucoup de chance de tomber sur elle en particulier, car une autre fée aurait passé son chemin. Elle leur remit donc une carte de la région, et leur donna des armes avant de les quitter : Florian eut droit à une dague, alors qu'Aline repartit avec un arc discret et des flèches empoisonnées qu'elle pouvait dissimuler sous ses vêtements. Ces flèches pouvaient ainsi, à la moindre écorchure, tuer une bête aussi grande puisse-t-elle être. Dans son monde, la jeune fille avait déjà plusieurs fois pratiqué le tir à l'arc, mais il fallait tout de même qu'elle s'entraîne avant de continuer leur aventure, au cas où d'autres bêtes féroces et monstres se présenteraient de nouveau sur leur chemin. Après avoir tenté de déchiffrer la carte pendant plusieurs minutes, le frère et la sœur se mirent en route vers le nord. Kallista avait annoncé environ un jour de marche s'ils suivaient bien les indications. Une fois arrivés dans la ville de Périmur, ils devraient se diriger vers une taverne nommée « Les Vieux Rats », dans laquelle le tavernier devrait leur donner d'autres informations.

Aline se sentait assez confiante, et l'aventure l'excitait fortement, alors que son frère, au contraire, n'avait pas l'air très enjoué. S'il avait pris en compte tout ce que Kallista leur avait dit, c'était simplement afin de pouvoir rentrer chez lui. Il trouvait que tout en ce monde était stupide. Tout ce qui était en train de leur arriver ne se passait que dans les films ou dans les histoires que l'on raconte aux enfants. Allaient-ils bientôt rencontrer un dragon et une princesse ? La seule différence entre ce monde et les films, c'était que les monstres et chaque créature étaient bel et bien vivants. C'est d'ailleurs ce qui en faisait la stupidité, tout cela n'avait rien d'un conte de fée !

  • Si on arrive à rentrer chez nous et que je croise cette femme, elle va m'entendre ! s'écria le jeune homme.
  • Détends toi Florian, renchérit sa sœur, ce n'est pas si terrible ! Nous avons croisé une fée rends-toi compte ! C'est extraordinaire...
  • Et c'est bien ça le problème ! Rien de tout ça n'est réel, alors que faisons-nous là ?! répondit Florian en s'énervant.

Aline ne répondit pas et soupira simplement. Elle savait que tenir tête à son frère serait pire que mieux. Autant se jeter dans la gueule du tigre géant qui s'était attaqué à eux quelque temps auparavant !

Les deux jeunes gens marchèrent en silence pendant presque deux heures, puis ils décidèrent de faire une pause au milieu d'un sentier ouvert sur un immense champ de blé. Ils étaient fatigués, avaient faim et soif, mais ils n'avaient malheureusement rien pour s'abreuver ou se nourrir. Les chemins charnus et les trous dans la boue faisaient passer une terrible série d'épreuves à leurs pieds qui n'étaient habitués qu'aux routes plates et aux transports.

  • J'ai des cloques, ça fait mal ! se plaignit la plus jeune des deux.
  • Courage, il ne nous reste plus qu'une dizaine d'heures, répondit Florian d'un ton sarcastique.

Aline s'assit dans l'herbe en soupirant et en caressant son talon. Quant à son frère, il était en train de jouer avec un bâton, dessinant des formes dans la terre, tentant de dissimuler le fait qu'il avait mal lui aussi. Mais sa sœur ne le connaissait que trop bien, et elle pouffa légèrement de rire à la vue du visage grimaçant de son frère.

  • Je vais m'entraîner ! annonça Aline.
  • Comment veux tu t'entraîner dans les champs ? demanda son frère.
  • Il y a quelques arbres plus loin, tu veux venir ? renchérit-elle en montrant du doigt ce qui ressemblait à une population de chênes.
  • Non merci, mais ne t'éloigne pas trop.

Aline ronchonna suite à la réponse de son frère et partit s'entrainer à l'orée de la forêt. Une fois arrivée à proximité de ces derniers, elle prépara son arc et ses flèches. Elle se positionna à plusieurs mètres en face d'un arbre et arma son arc. Après plusieurs secondes de concentration, elle décocha et la flèche fusa au milieu du tronc. Fière d'elle, l'adolescente poussa un cri de satisfaction. Elle sortit une seconde flèche et la positionna, mais elle sentit un mouvement près de ses pieds. Un frisson parcourut son corps, le blé était haut et elle ne voyait par conséquent que très peu le sol. Elle décida de ne plus faire un bruit et se concentra sur les sons aux alentours. Le vent se mit à souffler, faisant bouger les tiges et dissimulant tout autre bruit. Puis il s'arrêta et Aline s'immobilisa. Le sifflement du serpent se rapprochait de plus en plus. Elle arma son arc avec précipitation, faisant tomber toutes les autres flèches de son carquois. Elle tira après trois petites secondes en direction du bruit, mais ses tremblements lui firent rater sa cible. Elle perçut enfin une forme dans les hautes tiges, et se rendit compte avec horreur que le serpent était immense, à la même échelle que le tigre. L'animal commençait à s'enrouler autour d'elle. Fallait-il qu'elle s'enfuie ? Qu'elle crie pour prévenir son frère ? Ses pensées fusaient, déformées par l'angoisse. Par une poussée d'adrénaline, elle se décida à courir le plus vite possible en direction du sentier. Elle n'entendait plus le sifflement, elle pensait réussir, elle voyait le sentier, elle y était presque ! ... Mais elle avait mal jaugé la taille ainsi que la vitesse de la bête. Soudain, le blé s'agita fortement et une longue silhouette se leva face à l'adolescente. Elle n'eut pas le temps de réaliser ce qui était en train de lui arriver, que le serpent l'attaqua.

Un coup suffit.

La dague se planta dans le corps du serpent, ce qui le fit tomber. Mais est-ce que cela avait suffit ?Florian profita du fait que l'animal était déstabilisé pour planter sa dague encore plus profondément et à plusieurs reprises près de la tête du serpent. Son sang coulait à flot, et alors qu'il s'apprêtait à attaquer Florian, le coup final que ce dernier lui assena fut radical. Le couteau longea la longueur disponible du serpent, l'ouvrant en partie en deux. Le monstre s'effondra de nouveau et cette fois-ci pour de bon. Aline était prise de dégoût et sous le choc, elle n'aurait jamais imaginé que son frère puisse faire une chose pareille.

  • Je t'avais dit de ne pas partir si loin ! hurla le jeune homme en essayant de retirer de sa peau et de ses vêtements le liquide gluant qui avait giclé du serpent.

Aline sauta dans les bras de son frère qui fut tout d'abord surpris, mais qui répondit tout de même à son étreinte. Ce simple geste pouvait représenter tous les remerciements du monde, et Florian ne dit rien de plus. Ils reprirent la route de Périmur après avoir recouvré leurs esprits et une fois qu'Aline eut récupéré ses armes.

Ils marchèrent encore pendant plusieurs heures en se dirigeant vers le nord et à l'aide de la carte, puis ils arrivèrent enfin, alors que le soleil était en train de se coucher, à l'entrée de la ville. Les lumières provenant des maisons illuminait les rues, et quelques passants se baladaient encore malgré l'heure. Il ne fallut pas longtemps aux deux adolescents pour trouver la taverne des « Vieux Rats ». Ils entrèrent au sein de l'établissement et une forte odeur d'alcool et de sueur s'en dégagea subitement. De nombreux regards se posèrent sur les deux jeunes gens. Ils traversèrent la salle jusqu'à arriver devant le bar, et ils s'adressèrent au tavernier.

  • Que puis-je faire pour vous mes enfants ? demanda ce dernier un grand sourire aux lèvres.

Le colosse possédait des cheveux longs et roux attachés en deux tresses, et une barbe de la même couleur vaguement coiffée par une petite perle d'argent. Il avait l'allure d'un viking mais était cependant très convivial. Florian sortit alors la montre à gousset de sa poche, et l'expression de l'homme changea soudainement. Ce simple geste suffit à lui faire comprendre quelle était la situation. Il demanda à un employé de le remplacer et se dirigea vers l'arrière de la taverne, faisant signe aux adolescents de venir avec lui. Ils expliquèrent alors toute leur aventure au tavernier nommé Jörgen. La vieille femme de leur monde, leur arrivée ici, leur rencontre avec la fée Khalienne, le serpent, leur escapade... absolument tout fut raconté dans les moindres détails.

  • La femme que vous avez croisée s'appelle Naphinda Promalgue, en tout cas je suis presque sûr que c'est elle. C'est une sorcière qui a été condamnée à mort. Mais le jour venu, elle a totalement disparu, leur expliqua le tavernier avant d'être coupé par Florian.
  • D'accord... Mais pourquoi c'est vous que nous devons voir ? demanda l'adolescent. C'est elle que nous devons retrouver non ? Mais d'après ce que j'ai compris, elle a migré vers notre monde... comment faire maintenant ?!
  • Si tu m'avais laissé terminer jeune homme, je t'aurais dit que cette montre ne lui appartient pas à elle, mais à moi ! Je l'ai héritée de ma mère décédée, et elle vaut un bon paquet d'or ! Seulement, Naphinda connaissait ma mère et sut par je ne sais quels moyens que cette montre m'était revenue. Elle savait que le royaume ne l'appréciait pas, et elle était déjà recherchée pour de nombreux crimes. Un jour, elle s'est introduite ici et m'a volée la montre grâce à sa sorcellerie ! Nous pensions l'avoir récupérée en l'arrêtant, mais il semblerait qu'elle ait remplacé la montre par une fausse. Elle a pu échapper à ce monde-ci et s'introduire dans le vôtre grâce à cet objet, mais vous avez eu de la chance de tomber dessus !
  • Oui c'est sûr ! répondit Aline, très intéressée par l'histoire entre la famille de cet homme et cette femme. Mais maintenant, comment pouvons nous rentrer chez nous ? D'autant plus qu'il nous faut la montre si nous voulons le faire, et nous ne pourrons par conséquent pas vous la remettre...
  • Je pourrais venir avec vous, et repartir juste après, répondit l'homme après une minute de réflexion. Pour faire le voyage inverse, il n'y a rien de plus simple : il vous faut faire les mêmes mouvements que ceux que vous avez fait avant d'arriver ici. Vous avez dû ouvrir et refermer la montre plusieurs fois n'est-ce pas ?
  • En effet ! Mais je me doutais pas que c'était ce simple geste qui avait provoqué notre voyage, répliqua la jeune fille, étonnée.
  • Et bien si ! Je vous suis très reconnaissant d'être venus me remettre cet objet, elle représente beaucoup pour moi. Mais je sens que vous voulez à tout prix partir ! J'espère en tout cas que vous n'oublierez jamais votre expérience ici ! Vous avez beaucoup de chance d'avoir survécu.
  • Je pense que nous ne l'oublierons pas de sitôt ! répondit Florian en ricanant.

Le colosse prévint ses employés qu'il allait s'absenter quelques instants, puis rejoignit de nouveaux les adolescents. Une fois que tout le monde fut prêt, il fallut ouvrir la montre et la refermer huit fois de suite avant qu'elle ne se mette à tournoyer rapidement en intensifiant le son de ses tic tac comme la première fois. La même sensation de malaise se fit sentir au sein des trois personnages, puis ils disparurent.

Leur point d'arrivée était le même que leur point de départ : ils se retrouvèrent tous les trois dans le bus, où les gens étaient restés figés. L'heure n'avait pas changé, le temps s'était arrêté lors de leur excursion. Jörgen était admiratif devant toute la technologie de ce monde, mais il en conclut tout de même qu'il préférait le sien. Suite à de brefs au revoir, l'homme remania la montre afin de rentrer chez lui. Quelques instants plus tard, il disparut et le temps se remit en marche. Le bus roulait vers le lycée comme à la normale.

Florian et sa sœur parlèrent encore quelques temps de cette aventure, puis le sujet se tassa peu à peu, jusqu'à ce qu'ils finissent par ne plus en parler du tout. Néanmoins, cela n'empêchait pas le fait que toutes ces images resteraient gravées dans l'esprit des adolescents, et ce à tout jamais.

~ Fin ~

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