Chapitre 50

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Mardi

     Pour la première semaine de cours du troisième trimestre, nos enseignants ont choisi de nous tester afin de savoir ce que nous avons retenu. En effet, ils pensent que les notes ne sont pas totalement représentatives de ce que nous savons faire en tant que soumis et veulent s’assurer que nos comportements sont parfaits : il en va de la réputation de cette école. Et s’ils estiment que nous ne sommes pas suffisamment bon, certains d’entre nous hériterons de cours particulier le week-end.

Cette semaine de tests commence avec le cours de comportement d’un soumis dans une épreuve commune avec les apprentis dominants.

    Madame Notat resserre les liens un peu plus fort et je grimace de douleur.

« Place tes mains dans ton dos. »

Je m’exécute en silence et elle lie mes bras en croix dans mon dos. Ensuite, elle m’introduit un petit gode vibrant dans le vagin.

« Tu n’auras pas de culotte, il va falloir serrer les fesses si tu ne veux pas le faire tomber. Maintenant, ouvre la bouche. »

La femme présente devant mes lèvres un masque chirurgical auquel est attaché un bâillon en forme de bite. Elle l’introduit et place correctement les ficelles derrière mes oreilles.

Enfin, l’enseignante m’aide à enfiler une jupe très courte ainsi qu’une veste dont elle place les manches dans les poches, faisant ainsi croire que mes mains sont dans mes poches et non pas ligotés dans mon dos.

« Parfait, vas-y. Et bonne chance. »

La dernière phrase, lâché sur un ton ironique, ne laisse guère planer le doute quant à mes chances de l’emporter.

     Je m’avance au milieu des autres soumis, habillés de la même façon que moi, pour attendre le début de la première manche. L’exercice de ce matin consiste à montrer que l’on sait se tenir quelles que soit les circonstances et les tortures. Certains d’entre nous sont attaché, d’autres bâillonné, d’autres encore soumis à des objets sexuels en tout genre ou, comme moi, tout à la fois. Mais tout est caché. De leur côté, chaque apprenti dominant va tirer un nom au sort et devra essayer de deviner ce qui arrive à son soumis. Et ce juste en le regardant marcher ou en lui donnant des ordres simples. S’il trouve, l’apprenti soumis sera puni. S’il se trompe, c’est lui qui sera puni. Et les supplices seront de pire en pire au fur et à mesure de la partie. Chaque manche dure dix minutes et est placée sous la supervision de monsieur Guirot et de madame Lissot.

     « Commencez ! » Ordonne monsieur Guirot.

A cet instant, je sens le gode se mettre en route et vibrer silencieusement mais avec force.

Un instant plus tard, Léo se dirige vers moi et je sens que c’est mal parti. Ce garçon est excellent en travaux pratique…

« Alors Leïla, qu’est ce qui t’arrive ? »

Il tourne lentement autour de moi pour analyser ma position. Pendant ce temps, je sens mon vagin se lubrifier sous l’action du gode. Je commence à serrer les muscles afin de maintenir l’objet en place.

« Marche. »

Je me mets en mouvement sous le regard amusé du jeune homme.

     Pendant dix minutes, je lui obéis et marche, me penche, courre ou danse. Le tout en essayant désespérément de maintenir le jouet sexuel en place alors que ce dernier me provoque toujours plus de plaisir.

Lorsque le temps impartit se termine et qu’un garde avance vers nous, Léo sourit :

« Eh bien, tu n’as pas été gâtée pour ta première manche. »

Puis il se tourne vers l’homme :

« Je pense qu’elle est ligotée. Les manches de la veste semblent flasques, elle a donc les mains attachées dans le dos. Vu sa tête et ses mouvements sur la fin, elle est torturée sexuellement. Probablement un gode au vu de sa position. Et le gémissement pitoyable qu’elle a poussé tout à l’heure m’indique qu’elle est bâillonnée. »

Un sourire aux lèvres, l’homme me déshabille et expose mon impuissance au jeune homme devant moi.

« Félicitation Léo. Leïla, tu peux rejoindre tes enseignants pour la punition. »

     En trainant les pieds, je rejoins monsieur Guirot et madame Lissot. A mes côtés se trouvent huit soumis et trois dominants : Antonin, Pierre et Julie.

La prof de comportement d’un dominant nous accueille avec un rictus amusé.

« Pour cette première punition, nous avons choisis quelque chose de non douloureux. »

Ses ces mots, elle ôte sa bottine :

« Venez donc me lécher les pieds. »

Non douloureux en effet. Mais terriblement humiliant…

Gênée par les cordes qui me scient les bras et le buste ainsi que par le gode qui continue de vibrer en moi, je m’approche. L’enseignante m’ôte le bâillon puis me regarde m’agenouiller pour lui obéir. Alors que je commençais, un puissant coup de pied me déséquilibre et je tombe sur le ventre.

« Les apprentis dominants pourrons rester agenouillé. Quant aux soumis, votre statut étant bien inférieur, vous vous exécuterez couchés à plat ventre. Maintenant recommence. »

Luttant contre des larmes de douleur et d’humiliation, je recommence à lécher les pieds de cette femme jusqu'à ce qu’elle s’estime satisfaite. Puis, toujours ligotée, je lutte pour me remettre debout sous les yeux amusés des apprentis dominants.

     Quand la punition prend fin, nous retournons auprès de madame Notat et de monsieur Pirot pour qu’il nous prépare à la seconde manche.

Au cours de cette manche, Léna ne met moins de deux minutes à deviner que je suis soumise à un lavement. Après m’être soulagée, je me retrouve de nouveau devant les enseignants de comportement. Les mains gantées, madame Lissot s’approche de moi avec quelques branches d’ortie.

« Restent tranquille ou je demande à madame Notat de t’en ajouter pour ton prochain bondage. »

A ces mots, je cesse de bouger et reste bien droite pendant que la femme me frotte le dos et les cuisses avec les feuilles urticantes. Je serre les dents au moment où les feuilles m’effleurent les tétons mais je ne peux empêcher un léger gémissement de m’échapper lorsque la torture atteint mon pubis.

« Bonne fille. Va te préparer pour la troisième manche désormais. »

     Je gagne miraculeusement la troisième manche et regarde Clémence recevoir la fessée à ma place. En revanche, je perds la quatrième et la cinquième et reçois successivement 20 coups de règle et 20 coups de martinet.

Ayant remportée la sixième manche, c’est Jules qui prend les coups de ceintures.

Puis les défaites s’enchainent et je subis la cravache, le paddle clouté, la canne et enfin le fouet. A la fin de la séance, mes fesses sont violettes et atrocement douloureuses.

Mais ce n’est rien à côté de Céline qui peine à marcher. Elle a perdu la totalité des manches et un filet de sang coule lentement sur sa jambe droite. C’est d’autant plus impressionnant que les professeurs essaient généralement de ne pas nous faire saigner : si nous gardons des cicatrices, nous valons moins lors de la vente.

L’explication grimacée par Céline me donne la nausée :

« Notat a triché. Elle indiquait discrètement aux dominants ce qu’ils devaient dire… »

Je sens une bouffée de culpabilité me gagner. Je suis convaincue que c’est une vengeance de Madame Notat. Elle cherche à se venger de moi en faisant du mal à Céline. Comprenant ce à quoi je pense, la femme m’attrape fermement la main et m’embrasse avant de m’emmener en direction de la cantine.

     Après les cours, nous rejoignons de nouveau monsieur Pirot dans la salle de musculation. Cette dernière, contrairement à hier, est bondée et tous les apprentis dominants nous attendent en souriant. Avec beaucoup d’enthousiasme, ils aident le directeur à nous installer. Ce soir, c’est moi qui hérite de la presse. Le regard mauvais et le sourire triomphant, c’est Mathieu le premier à s’assoir sur l’engin pour soulever les poids et le gode dans ma direction.

Mercredi

     Le mercredi matin est consacré à un test d’anglais. Le prof nous donne des ordres en anglais et nous devons les exécuter. Ceux qui se trompent sont punis et reçoivent un coup de bâton électrique particulièrement douloureux. Ceux qui réussissent sont récompensés et par une caresse intime de la part de cet immonde personnage qu’est notre enseignant. Des deux, difficile de savoir ce qui est le pire et les deux heures sont un véritable enfer. De plus, échouant de peu aux tests, je me retrouve avec l’obligation de suivre des cours particuliers en anglais le samedi après-midi avec notre monsieur Slut. Ce dernier n’a pas caché sa joie en sachant qu’il se retrouverait seul avec une élève chaque samedi après-midi pendant au moins un mois.

     Et le soir, retour à la salle de musculation. Sur le chemin, Céline vomit de peur dans un buisson. Je lui tiens les cheveux et lui caresse doucement la tête. Mais rien de peut faire disparaitre la terreur que nous inspire cette salle…

Jeudi

     L’avant dernier test est consacré au bondage et se découpe en trois parties sur les quatre heures de cours de la journée : le matin, ce sont les apprentis dominants qui sont testé sur leur capacité à nous attacher dans diverses positions. L’après-midi, une heure est consacrée au self bondage et une autre heure doit vérifier que nous, soumis, connaissons les règles de base du bondage sur autrui.

     La première épreuve se déroule naturellement en binôme : un dominant et un soumis. Pour la première fois depuis des mois, madame Notat choisit Mathieu pour être mon partenaire. Ce dernier approche de moi en souriant de toutes ses dents :

« Il y a de l’eau dans le gaz entre vous ? C’est rare que madame Notat m’autorise à approcher sa petite chouchoute pendant son cours ! Je suppose que ça veut dire que je suis autorisé à te faire souffrir ! »

De l’autre côté de la salle, Céline est en binôme avec Clémence. Je serre de nouveau les dents de rage devant cette nouvelle petite vengeance. La jeune femme est en effet la plus douée et la plus cruelle lorsqu’il s’agit de bondage. Madame Notat elle-même l’a un jour qualifié de “génie“ dans ce domaine, ce qui n’est pas peu dire…

     Les deux heures qui suivent sont atroces, Mathieu se faisant une joie de me faire souffrir sous les yeux indifférents de madame Notat. Pendant un cours instant, je me surprends même à ressentir une profonde tristesse devant son manque total d’intérêt pour moi. Je me mords les lèvres et détourne les yeux : cette femme ne doit plus m’attirer de la sorte. Je ne peux rien ressentir pour elle, c’est une esclavagiste qui ne mérite que ma haine.

     L’après-midi en selfbondage, il n’échappe à personne que la prof s’acharne tout particulièrement sur Céline. Après que cette dernière ai pris une cinquième gifle retentissante, je ne peux m’empêcher d’intervenir :

« Arrêter… S’il vous plait… »

Je me recroqueville sous le regard froid de madame Notat et la regarde approcher avec crainte. Une gifle sonore m’envoie valser. Avant que je n’aie pu me relever, la prof m’attrape par les cheveux et se penche vers moi de sorte que notre conversion de soit pas audible des autres qui continuent de s’attacher.

« Tu oses de nouveau répondre ? Cette femme à décidément une bien piètre influence sur toi.

- Pourquoi vous acharnez de la sorte ? C’est à cause de ce que j’ai fait samedi ? »

L’enseignante m’attrape la mâchoire dans sa main droite et serre si fort que je sens des larmes de douleur rouler sur mes joues :

« Ne te rend pas plus importante que tu ne l’es réellement. Tu n’as rien à voir dans cette histoire, cette femme est juste terriblement nulle ! Quant à ce qui s’est produit samedi, ça n’a aucune importante puisque très bientôt, tu ramperas de nouveau à mes pieds. »

Puis elle me lâche et tourne les talons. Je la regarde partir avec appréhension, terrifiée par sa certitude que je retomberais bientôt sous son emprise.

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