Chapitre 45

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La douleur ne me quitte jamais. Elle est partout. Dans mes cuisses et mes abdos alors que je suis obligée de conserver une position à 90°. Dans mes fesses, positionnées sur un siège bien trop étroit. Dans mes entrailles, envahis par des objets sexuels énormes. Dans mes bras, levés depuis bien trop longtemps.

Je désespère de voir arriver la fin des deux semaines. J’ignore totalement combien de temps s’est écoulé. Il y a eu neuf repas mais je crois qu’ils sont donnés à intervalle irrégulier pour m’empêcher d’avoir une idée du temps qui s’écoule.

J’entends la porte s’ouvrir et, un instant plus tard, je sens que l’on me retire le bâillon. Le pénis factice quitte ma bouche et une grande quantité de bave coule sur mon menton. Avant que je ne puisse en éprouver un quelconque soulagement, un autre bâillon prend sa place. Celui-ci est en forme d’anneau et il m’oblige à conserver lèvres et dents bien écarté. C’est l’heure du nourrissage… Mon maître rejette ma tête en arrière et présente la bouteille au niveau de mes lèvres. Pour me nourrir, il ne m’enfonce pas un tuyau dans l’œsophage comme pour ses autres esclaves. Peut-être ne veut-il pas s’embêter avec cela pour deux semaines seulement. A moins que les autres, au bout de plusieurs années, soient trop faibles et risquent de s’étouffer.

Mais quel que soit la raison, ça l’amuse beaucoup de me nourrir ainsi. Cela m’oblige à gouter véritablement les immondices qu’il prépare. Chaque fois la mixture est différente mais elle est toujours préparée de sorte à être la plus horrible possible tout en me fournissant les éléments nécessaires pour rester en bonne santé.

Il commence toujours par me lister tous des ingrédients qu’il a utilisé et mélangé puis me force à boire jusqu’à la dernière goutte. Ce qui représente au moins un litre à chaque fois.

« Aujourd’hui, j’ai sorti le grand jeu : ravioli au bœuf, brocoli, roquefort, ananas, chocolat en poudre, sardine, sperme de Sylvain et Marc et un peu de rhum. »

Un faible gémissement m’échappe mais je ne peux rien faire d’autre. Prisonnière des pieds à la tête, je ne peux opposer aucune résistance pendant qu’il m’oblige à avaler l’atroce mixture. Le goût est absolument infect et je menace de vomir plusieurs fois. C’est tellement mauvais que des larmes m’échappent et coulent sous le masque de latex que je porte. Mais gorgé par gorgé, je parviens finalement à tout finir. Une fois de plus…

Mon maître me brosse rapidement les dents puis remet mon bâillon bite en place. Avant de quitter la pièce, il active les stimulations électriques. En théorie c’est tous les deux ou trois jours mais j’ai l’impression que j’y ai le droit bien plus souvent. Un long gémissement de douleur m’échappe et je sens mon corps commencer à trembler sous le coup de la douleur. Les électrodes, incluses dans la combinaison, libère des charges électriques qui augmentent en intensité au fil du temps. Cuisses, mollets, aine, abdominaux, biceps, avant-bras, trapèze et pire que tout, tétons. Toutes ces zones sont ciblées et se contractes involontairement sous le coup de la douleur. Le gode et le plug que j’ai en moi libèrent également des chocs électriques. Et les contractions que cela engendre rendent plus douloureux que jamais la présence des intrus dans mes entrailles.

Un nouveau long gémissement m’échappe. C’est tellement douloureux… Bien pire que ce que j’avais imaginé. Et je ne peux rien faire. Je suis prisonnière, incapable d’effectuer le moindre geste. La fin de ma souffrance ne dépend que du bon vouloir de mon maître.

« Mmmhhhhhh ! »

Douleur… Impuissance… Douleur…

J’en deviendrais folle. Comment font les autres esclaves, ceux qui supportent cela depuis des années ?

De toute mes forces, je tente de bouger. Mais je n’ai guère plus de quelques centimètres de mou. Et les mouvements se répercutent sur le pédoncule de caoutchouc qui frotte contre mon clitoris. Le plaisir s’ajoute alors à la douleur et le mélange des deux menaces de me rendre dingue.

Les choses deviennent pires encore lorsque je sens un poids important s’ajouter sur mes genoux. Mon maître est revenu et s’est assis. La douleur due à ma position augmente d’un cran et devient intolérable. Sauf que je n’ai pas d’autre choix que de la tolérer.

« Mmhhhh !

- Continue ainsi. J’aime entendre ces sons désespérés sortir de ta bouche. J’aime savoir que tu n’as aucun autre choix que la souffrance.

- Mmmmmfffffff !!! »

Le gode commence ses mouvements de va-et-vient. Le plug tourne doucement et le vibro se déclenche contre mon sexe.

Plaisir et douleur m’envahissent alors et l’union des deux déclenches chez moi un orgasme aussi dévastateur que douloureux.

Aucune échappatoire. Rien d’autre à faire que de supporter.

Fabien tente tant bien que mal de suivre le mouvement. La douleur est intense et continue. Mais l’humiliation est bien pire encore et le jeune homme ne sait pas exactement s’il veut pleurer de honte ou hurler de rage.

Nu comme un vers, ses jambes ont été lié de sorte que pour chacune, son mollet soit étroitement attaché à sa cuisse. Il en va de même pour ses bras : chacun de ses avant-bras est relié par une sangle en cuir solide à son biceps. Si bien que désormais, s’il veut se déplacer, sa seule solution consiste à marcher à quatre pattes sur les genoux et les coudes. Et c’est précisément ce que l’on attend de lui. Ses deux maîtres, deux hommes mariés, ont transformé le jeune apprenti soumis en chien.

Un énorme gode, terminé par une queue factice, a été enfoncé profondément dans son anus. Et une cagoule en latex munie de deux oreilles tombantes, recouvre désormais sa tête à l’exception du visage. Du collier de cuir cadenassé autour de son cou part une courte laisse en cuir maintenue par l’un de ses maîtres. Ce dernier tire d’ailleurs un grand coup dessus, faisant trébucher le pauvre garçon.

« Relève toi imbécile. On recommencera jusqu’à ce que tu maîtrise la marche. »

Courageusement, Fabien se remet en position et recommence à suivre cahin-caha l’homme devant lui. Bien que ses coudes et ses genoux soient protégés, l’exercice qui a commencé depuis trois bonnes heures a largement eu le temps de vider et de meurtrir le jeune homme, aussi bien mentalement que physiquement.

Malgré les courbatures et les diverses coupures et contusions qui recouvrent son corps, Fabien recommence à marcher derrière son maître provisoire.

Le jeune homme vient d’effectuer deux nouveaux tours supplémentaires de l’immense jardin lorsqu’un bruit lui fait tourner la tête en direction de la porte de derrière. Le second maître des lieux vient de lâcher Kylee qui bondit désormais vers eux en jappant joyeusement. Fabien recule d’un pas par réflexe, intimidé par l’arrivé de la chienne de la maison. Arrivée à leur niveau, cette dernière se frotte contre la jambe de son maître tout en plongeant ses grands yeux chocolat dans ceux du jeune homme, semblant compatir à sa douleur.

Le maître ramasse une balle par terre avant de l’envoyer plus loin. Immédiatement, Kylee s’élance après en aboyant et la rapporte rapidement. Le maître lance de nouveau le jouet puis, avant que la chienne ne commence à courir après, ordonne :

« Pas bouger Kylee. » Cette dernière s’arrête immédiatement et s’allonge sur le ventre.

L’homme détache la laisse du collier de Fabien :

« A ton tour. Va chercher la balle. »

Le jeune homme ne bouge pas, refusant catégoriquement un tel avilissement.

Le coup de pied que lui envoie l’homme lui arrache un hurlement de douleur :

« Va chercher. C’est mon dernier avertissement. »

Comme l’apprenti soumis de bouge toujours pas, le maître lui remet la laisse et le traine en direction de la maison.

« Très bien. Puisque tu refuses d’obéir, ce soir c’est le fouet. Et tu dormiras dans la cage. »

Un gémissement de terreur échappe au jeune homme. Il tente un pas en arrière mais l’homme le traine déjà en direction de la maison.

Fabien est recroquevillé dans un coin du salon, tentant de se faire oublier. Mais il sait que c’est vain, la punition ne va pas tarder. Elle survient toujours au moment où les deux hommes vont se coucher. Et le fait d’être obligé d’attendre la sanction fait monter la terreur petit à petit chez le jeune homme.

Ses maîtres sont encore sur le canapé en train de finir leur film. Kylee est allongée sur l’un d’eux. Répondant a son appel au début de la soirée, elle est montée sur le canapé et s’est lovée contre l’homme. Et si au début ce dernier s’est contenté de lui caresser la tête, sa main est petit à petit descendue au niveau de l’entre jambe de la soumise et caresse doucement son bouton de chair. Les gémissements de l’esclave au milieu de la bande son du film rendent la scène encore pire aux yeux de Fabien. Comment peut-elle supporter une telle servitude ? Manger des croquettes dans une gamelle, dormir dans un panier, aboyer, faire la fête à ses maîtres. La pauvre femme fait tout cela avec un naturel déconcertant et sans que les hommes le lui demandent. Son asservissement et son attitude terrifient l’apprenti soumis.

L’arrachant brusquement de ses pensée, le second maître se lève et se dirige vers lui, sourire aux lèvres. Arrivé à son niveau, il jette un œil à la gamelle presque pleine de son esclave et ordonne :

« Finis ! »

Fabien voudrait protester mais devant le regard inquiétant du dominant, il sent sa volonté flancher. Très doucement, il penche la tête vers l’écuelle et se force à avaler les croquettes qu’elle contient. L’homme ricane :

« Tu en fais une tête ! Ta professeure nous à pourtant affirmé que tu étais d’un naturel toujours joyeux et optimiste. Le compagnon parfait ! »

Le rire du second homme retentis également pendant que le jeune homme lutte contre les larmes. Jamais il ne s’est senti aussi peu humain.

A la fin de son repas, le dominant ne laisse pas le temps à Fabien de laper un peu d’eau pour atténuer le mauvais gout des croquettes. Il attache directement le laisse au collier et le guide sans ménagement au sous-sol de la maison, obligeant l’apprenti soumis à descendre une volée de marche la tête en bas.

Une fois à destination, le maître attache la laisse du jeune homme à un crochet dans le mur puis s’empare d’un martinet. Le jeune homme se recroqueville par instinct, parfaitement au courant de la douleur que provoque cette chose. Sans tenir compte de la terreur évidente de son esclave, le dominant commence à abattre son fouet sur le corps nu à ses pieds.

Le soir même, Fabien est recroquevillé dans une cage minuscule. Le moindre contact avec les barreaux de la cage est synonyme de choc électrique si bien que qu’il est impossible pour le jeune homme de s’allonger. Son corps est couvert des traces laissées par le fouet de ses maîtres et, pire que tout, le nouveau gode entre ses fesses vibre avec force tandis que sa victime tente de bouger le moins possible.

Un bruit dans les escaliers fait sursauter Fabien. Mais ce dernier se calme en apercevant Kylee. L’esclave, d’une démarche fluide malgré la position effroyable et humiliante qu’elle doit conserver, approche de lui et lui sourit gentiment :

« Demain, vas chercher la balle. Si tu continues de désobéir, mes maîtres sont capables de bien pire que de t’enfermer dans cette cage. »

Le jeune homme ne répond rien. Pour la première fois depuis son arrivée ici, il contemple réellement la soumise. Le vêtement en latex noir qu’elle porte semble extrêmement serré et lui couvre la totalité du corps en dehors du visage et des parties intimes. Mais les manches, très courtes et fermées à leur extrémité, sont conçus pour garder les bras et les jambes plié dans la même position que Fabien. Avec un frisson, ce dernier remarque que même si les seins de la pauvre femme sont partiellement aplatis par la combinaison, deux petits trous permettent à ses tétons de pointer en dehors, telles les mamelles d’une chienne. Et bien évidemment, un gode terminé par une longue queue noire est profondément enfoncé dans son anus également.

Comble de l’humiliation, attachées à la cagoule qui lui enserre la tête se trouve deux grandes oreilles pointues dont l’extrémité est plus grise que noire. Et elle aussi porte un large collier de cuir autour du cou. Une médaille ronde orne d’ailleurs ce dernier.

« Depuis combien de temps es-tu prisonnière ainsi ?

- Bientôt onze ans.

- Comment supporte tu d’être leur animal de compagnie ?! »

Avec un sourire sans joie, la femme répond :

« Tant que je joue le jeu, la vie ici est supportable… »

Fabien s’apprêtait à l’interroger de nouveau mais son interlocutrice l’interrompt :

« Chut maintenant. Les chiens ne parlent pas. Il m’a fallu plus de trois ans pour être débarrassée du bâillon, je ne tiens pas à revivre cela. »

Sur ces mots, la femme fait demi tout. Au moment où elle passe près de lui, Fabien remarque une fermeture éclair sur le dos de la combinaison. Mais cette dernière est boursoufflée et fondue. Un nouveau frisson parcours le jeune homme lorsqu’il comprend que la fermeture éclair a été soudée afin d’empêché Kylee de se libérer. Une vague de pitié secoue le jeune homme en songeant à cette femme obligée de jouer le rôle d’un chien pour le restant de ses jours.

Sans un regard en arrière, Kylee remonte l’escalier de sa démarche d’esclave, laissant l’apprenti soumis seul dans l’obscurité.

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