Chapitre 24

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Je m’assieds lourdement face à Jade et à côté d’Alice. A l’exception de Mathias, Emma et Romane, tous les soumis sont rassemblés à cette table.

J’observe mon assiette sans grand appétit. En réalité, aucun de nous n’a vraiment faim : notre libération ne date que d’une petite heure et les évènements de cette nuit sont encore trop frais dans notre mémoire.

« Comment vas-tu Alice ? » Je demande.

La nuit dernière, elle a été la première attrapée et est restée tellement longtemps sur le cheval d’arçon qu’au petit matin, elle a été emmenée à l’infirmerie.

« Pas de dégâts apparemment. J’ai juste super mal. »

La jeune fille m’a répondu en gardant les yeux fixés sur son assiette encore pleine. De là où je suis, je vois ses larmes couler.

Je ne peux rien faire d’autre que la prendre dans mes bras, alors c’est ce que je fais.

« Je hais cet endroit… » Marmonne-t-elle à mon oreille.

Je suis d’accord avec elle mais dans l’immédiat, la seule chose que je puisse faire est de la serrer plus fort contre moi.

Tandis que je tente de réconforter Alice, je me tourne vers Jade:

« Qu’est ce qui t’es arrivée hier ?

- Romane… » Répond sombrement mon amie en guise d’explication.

Anaïs souffle bruyamment :

« Cette nana a un sérieux grain. Non mais vous avez vu comment elle se comporte ? Elle se réjouit littéralement des tortures que l’on subit ici.

- Je sais oui… Depuis le début elle aime nous voir souffrir. »

Zoé prend timidement la parole :

« On est ensemble en khôlle… Et… Elle est vraiment affreuse.

- Du style ?

- Elle demande toujours à être attachée quelques minutes après moi pour m’observer quand… quand Lukas me ligote. Et les profs la libèrent toujours un peu avant pour qu’elle puisse… profiter de moi au même titre que les dominants. »

Là, nous restons tous sans voix. Aucun de nous n’en avait entendu parler. Maxence prend tendrement la main de Zoé et la serre en guise de réconfort.

« Cette fille est carrément dingue, moi je vous le dis. » Affirme Anaïs d’un ton dégouté. Puis se tournant vers Jade et Fabien, elle demande :

« Qu’est ce qui s’est passé hier ?

- Elle a profité du cache-cache pour nous suivre dans la pièce à côté de la salle de torture. Tu sais, celle avec toutes les cages… Elle m’est tombée dessus et a menacé de me faire vraiment mal si Fabien ne lui obéissait pas. Elle l’a enfermé dans une des cages puis m’a forcée à enfiler la ceinture avec les deux godes et le vibro. On a dû attendre que les dominants nous trouvent avec cette folle qui… qui profitais de nos corps à sa guise… »

Les mots de Jade s’étranglent sur les derniers mots.

« Elle m’a forcée à avaler la clef. » Ajoute mon amie. « Les profs ont retiré la ceinture ce matin avec une pince coupante. »

Je jette discrètement un coup d’œil en direction de Romane, qui mange seule à une table. Non vraiment, cette fille m’échappe. Elle subit les mêmes atrocités que nous et pourtant, elle semble prendre un plaisir malsain à en rajouter. Et ce depuis les premiers jours, je suis bien placée pour le savoir…

Jade, Fabien, Anaïs, Alice et moi passons la journée du dimanche ensemble, bien à l’abri dans ma chambre. Nous tâchons de réviser un peu mais l’horreur de cette nuit nous a tous ébranlés et nous ne parvenons pas vraiment à nous concentrer…

Le lundi matin, en bondage, la prof passe entre les rangs en distribuant des feuilles aux élèves des deux classes.

« Bulletin du premier trimestre. Pour les dominants, une copie du bulletin sera envoyée à vos familles, qu’ils sachent pourquoi ils payent. Pour les soumis, les bulletins seront mis à disposition de vos potentiels acheteurs en guise d’information. »

La prof passe devant moi et pose une feuille sur la table.

Je jette un rapide coup d’œil à mon bulletin. 9.8 de moyenne sur les notes et 5.3 sur le comportement. J’ai minoré le trimestre en ce qui concerne le comportement et récolte même un avertissement…

« Vous avez deux moyennes : la première correspond à la moyenne de vos notes et la seconde à celle de votre comportement : chaque dimanche, une note vous a été attribuée en fonction de votre comportement de la semaine. Les deux jeunes filles qui ont minoré le premier trimestre sont priés de se rendre à la pause chez monsieur Pirot. »

A la pause, je me rends chez le directeur. En arrivant, je vois Romane en sortir, grand sourire aux lèvres. Son regard satisfait me flanque la chair de poule…

La porte est ouverte lorsque je toque.

« Entre donc jeune fille. Je ne suis pas surpris de te trouver ici au vu de ton comportement déplorable de ces dernières semaines… »

Je ne réponds rien et me contente de m’agenouiller devant l’homme en baisant la tête. Je serre les dents devant l’humiliation, désormais habituelle, que je ressens chaque fois que je dois m’incliner ainsi face quelqu’un.

Juliette nous rejoint rapidement. Je m’attendais à la voir ici. Etant la plus jeune de notre groupe de soumis (tout juste 16 ans), elle a encore plus de mal que nous à s’adapter à cette école de dingue et minore très souvent les DS.

« Comme vous le savez, nous sommes le 17 décembre. A partir de vendredi soir et jusqu’au 7 janvier, vos professeurs, vos camarades dominants et le personnel de l’établissement, a l’exception du personnel de la cantine et de quelques gardes, seront en vacances. »

Juliette et moi hochons la tête, sans savoir où l’homme veut en venir.

« Pour vous punir de vos mauvais résultats et vous pousser à faire mieux au second trimestre, vous aurez des travaux d’intérêt général pour toute la durée des vacances. A la rentrée, je veux que l’établissement soit parfaitement nettoyé. Un emploi du temps vous sera fourni.

- Bien monsieur. » Répondons-nous en cœur.

Je suis soulagée que ce ne soit que ça. Faire le ménage ne me dérange absolument pas. J’avais peur que ce ne soit encore une quelconque torture sexuelle.

Le soulagement doit se lire sur mon visage car monsieur Pirot me sourit de façon sinistre :

« Ne te réjouis pas trop vite ma belle… »

La semaine passe aussi rapidement que peut se passer une semaine dans laquelle s’enchainent attouchements, humiliations et coups.

Et le lundi suivant à sept heures, c’est un garde qui vient me chercher.

« Viens donc te préparer pour ta première journée de travail. »

Je le suis dans un cagibi au rez-de-chaussée et y retrouve Juliette, elle-même accompagnée d’un autre garde. Va-t-on nous donner des vêtements plus adaptés au ménage que nos tenues vulgaires ?

« Tourne toi. »

Je m’exécute. L’homme me passe une lourde ceinture métallique autour de la taille et la fixe dans mon dos à l’aide d’un cadenas. Puis il fixe à la ceinture, toujours dans mon dos, un étrange appareil particulièrement lourd. Enfin, je sens le garde placer un gode à l’entrée de mon vagin.

« Oh non… » Je gémis.

« Oh si. L’appareil que tu portes dans le dos sert à mettre le gode en mouvement. Une sorte de machine à baiser portative ! »

Sur ces mots, l’homme lubrifie rapidement le pénis factice puis active un bouton. J’entends l’engin se mettre en route. Le gode entre une première fois dans mon sexe puis en ressort avant d’y re-rentrer aussitôt.

Le mouvement de l’objet est régulier sans être brutal et l’angle n’est pas choisi aléatoirement... Le but est clairement de faire jouir la personne qui le porte. Toute la journée. Sans interruption…

Je sens mon estomac se contracter d’appréhension. Cette chose va faire de ma vie un enfer… J’ose à peine imaginer dans quel état je serais ce soir.

Le garde me sourit méchamment :

« C’est moi qui en ai choisis les paramètres. Je me suis assuré que ce truc te rende dingue de plaisir. »

Je sais qu’il a raison. Déjà, mon corps commence à réagir à l’intrusion.

Il s’approche et me susurre à l’oreille :

« Bonne chance pour travailler ainsi. »

Puis il s’éloigne et se place devant Juliette et moi :

« On vous fait confiance pour faire votre travail sans toucher à la machine. Mais si on s’aperçoit que vous éteignez le gode pendant la journée, on vous menotte les mains dans le dos et vous vous servirez de ceci pour faire le ménage. »

L’homme nous montre un bâillon auquel est attaché un plumeau pour faire les poussières.

« On peut y attacher un plumeau, un grattoir et même une brosse à chiotte, alors pas de conneries. Idem si vous travaillez mal ou êtes en retard dans votre emploi du temps. »

Je frissonne rien qu’en imaginant l’humiliation de se servir de ce bâillon…

L’homme sourit de nouveau :

« Rien ne me ferais plus plaisir que de vous forcer à travailler avec ça donc un bon conseil, travaillez sérieusement ! Vous arrêterez ce soir à 19 heures. On vous apportera un sandwich à midi. »

Les deux hommes nous laissent et Juliette et moi nous séparons pour chacune suivre notre emploi du temps.

La matinée passe à une lenteur d’escargot. Le gode s’enfonce avec une régularité de métronome dans mon sexe, m’empêchant de travailler convenablement. A chaque fois que je jouis, le gode me semble un peu plus insupportable. J’ai été obligée de m’arrêter une fois, en proie à un orgasme ravageur. J’en suis tombée à genoux, tremblante de tous mes membres. Ma plus grande crainte est de m’évanouir et de prendre du retard dans mon travail. C’est déjà suffisamment pénible, je ne veux pas devoir travailler avec le bâillon.

A midi, un garde passe comme promis pour me donner un sandwich. En voyant ma mine horrifiée lorsqu’il repart, il s’esclaffe :

« Tu ne croyais pas que j’allais couper le gode quand même ? Tu bouffe rapidement ton casse-croûte et tu te remets au travail aussi sec.

- S’il vous plait ! Ça fais des heures que je le supporte, je n’en peux plus ! »

Comme pour illustrer mes propos, une nouvelle vague de plaisir me secoue. Mon sexe, après des heures de ce traitement, est bien trop sensible et cela déclenche une douleur aigue dans tout mon bas ventre.

L’homme sourit largement :

« Ça fait partie de la punition. Il fallait travailler plus sérieusement. Ici, toute faute commise par les soumis se payent très chers. »

Puis il part en m’abandonnant ainsi.

Les mains tremblantes, je lave le tableau d’une énième salle de classe lorsque j’entends la salle s’ouvrir dans mon dos :

« Je te cherchais. »

Mon cœur rate un battement en reconnaissant la voix de Romane…

« Qu’est-ce que tu veux ?

- T’observer. Putain ce que t’es excitante dans cette tenue. Au fait, tu sais que t’en as pour 11 jours à te faire prendre par ce gode non-stop toute la journée ?

- Je sais oui. Maintenant dégage et laisse-moi travailler. » Ma voix, que j’aurais voulu ferme, part dans les aigus à cause d’une brusque vague de plaisir atrocement douloureuse.

Mais Romane ne part pas.

« Tu sais ce que j’ai fait à Juliette ce matin ?

- Non. Qu’est-ce que tu lui as fait espèce de cinglée ?

- Attend un peu tu vas voir, c’est super drôle. »

J’observe la jeune fille avec méfiance mais elle ne fait pas mine de bouger. Elle me suit dans plusieurs pièces sans rien faire d’autre que se masturber en me regardant. Elle semble avoir beaucoup apprécié le moment où, de nouveau soumise à un orgasme, j’ai dû me cramponner à une table, gémissante, tremblante et pleurant de douleur.

Puis, alors que 19 heures approchent enfin, Romane vient vers moi. Elle se place dans mon dos et commence à me malaxer les seins :

« Dégage, je dois travailler.

- Le bouton on/off de la machine est très difficilement accessible pour toi. Si je l’éteins, tu auras beaucoup de mal à le rallumer avant la venue du garde. »

Mon cœur rate un battement :

« Non, s’il te plait, pas ça.

- C’est ce que j’ai fait à Juliette ce matin. Je voulais juste voir la réaction des gardes. Mais quand je suis retournée la voir cet après-midi, elle travaillait avec un bâillon terriblement humiliant. Faire le ménage ainsi, c’est ce qui va t’arriver à toi aussi ?

- Je t’en supplie, pas ça ! Fais de moi ce que tu veux mais pas ça. »

La peur dans ma voix lui apporte la confirmation qu’elle attendait.

« Tu serais tellement belle dans cette accoutrement. Totalement impuissante mais obligée de servir quand même. »

- Pitié Romane. »

La jeune femme me jauge du regard, sourire aux lèvres :

« Il y a peut-être moyen de s’entendre. Qu’es-tu prête à faire pour que je n’éteigne pas la machine ? »

Les lèvres pincées, je m’imagine la situation un court instant : prise par le gode, les mains enchainées dans le dos et le bâillon plumeau sur le visage. J’imagine les contorsions de mon corps pour faire le ménage ainsi que la honte ressentie.

D’une toute petite voix, je murmure :

« Tout… »

Romane sourit largement, s’assied sur une table et écarte les cuisses, révélant son sexe.

Ayant compris le message, je m’agenouille devant elle et, le cœur au bord des lèvres, enfouis mon nez dans son intimité et commence à lui donner du plaisir.

La jeune soumise emprisonne mes mains avec les siennes puis passe ses jambes autours de mon corps, m’obligeant à me rapprocher de son sexe.

J’entreprends alors de donner du plaisir à Romane. Je tache de réinvestir tout ce que j’ai appris sur le sujet afin d’en finir au plus vite.

Mais cette dernière met du temps à venir et j’ai la sensation d’explorer son intimité pendant une éternité.

Enfin, elle jouit. Mais loin de me relâcher, elle me garde de force contre elle tandis que de la cyprine me coule sur le visage.

« Ne bouge pas, j’aime te voir dans cette position, tête entre mes cuisse et visage plaquée contre mon intimité. »

Pendant quelques instants le silence se fait. Je lutte toujours contre le gode, yeux fermés, tachant de ne pas penser à ma position actuelle ni aux chaires chaudes et humides contre mon visage.

Tout à coup, Romane brise le silence :

« Le spectacle vous plait-il ? »

Je tente de me retourner mais la jeune fille m’en empêche.

J’entends des pas dans mon dos et je sais que le garde est enfin arrivé.

« C’est ça que tu appelles travailler ? »

J’aimerais me défendre mais Romane accentue la pression de mon visage contre son sexe avant de prendre la parole :

« Je ne crois pas que le ménage l’intéresse beaucoup. Je l’ai vue prendre beaucoup de plaisir avec le gode en ignorant totalement son travail. Elle m’a même suppliée afin que je la laisse me faire plaisir.

- Ah oui ? Et bien désolé jeune fille mais demain je l’équiperais de façon à ce qu’elle soit incapable de te donner le moindre plaisir. »

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