Chapitre 14

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Il est impossible d’expliquer ce que je ressens à l’heure actuelle. Il y a la douleur physique, cette brûlure permanente dans le bas ventre, ce désir insatisfait qui devient douloureux. Il y a également le collier électrique qui punit chaque gémissement par une décharge.

Mais le pire reste ce que je ressens mentalement. En trois jours seulement, toute ma dignité et toute mon envie de se battre ont disparu. Je désire jouir, quitte à subir les perversions des dominants. Et j’ai honte de ce sentiment. Cette école à réussi, elle a fait de moi une soumise avide de sexe…

Mes amis tentent de m’aider et de me soutenir. Anaïs et Fabien me parlent parfois pendant des heures le soir. Ils tentent de me changer les idées, de m’aider à rattraper mon retard en cours ou, moins joyeux comme conversation, racontent ce qu’ils ont vécu après notre séparation par les dominants. Mais rien ne fonctionne, la douleur est présente à chaque instant. J’alterne les crises de larmes et les crises de colère pendant lesquelles j’envoie voler toutes mes affaires à travers ma chambre, le corps parcouru de décharges électriques dû au collier que je porte.

Et pendant les rares moments où je suis à peu près en état de penser à autre chose qu’à ma frustration, je me fais du souci pour Jade. Fabien et Anaïs ont tenté de lui parler et de la soutenir mais aucun d’eux n’a entendu ses hurlements déchirants dans la salle de torture. J’ignore ce que ces barbares lui ont fait subir mais je crains que ça n’ait laissé une marque indélébile dans l’esprit de Jade. La nuit dernière encore, je l’ai entendue se réveiller en hurlant. J’aimerais tellement pouvoir lui parler, la prendre dans mes bras et lui donner une occasion de se confier.

J’ai tenu jusqu’à mercredi après midi. Désormais, je n’en peux plus. Je suis prête à n’importe quoi pour faire cesser cette torture, cette frustration permanente qui m’empêche de dormir, de me concentrer, de vivre. Je suis prête à laisser tomber toute résistance pour faire cesser ce cauchemar. Peut m’importe désormais les attouchements des dominants et leurs idées perverses et cruelles.

En début d’après-midi, je décide de me rendre dans le bureau de madame Notat en espérant l’y trouver et la supplier de m’enlever cette chose. Peu m’importe qu’elle décide de me baiser sur son bureau comme elle l’a promis si cela permet de faire cesser cette torture de tous les instants. J’ai honte en m’apercevant que j’espère au contraire qu’elle me soulagera de la frustration que je ressens depuis trois jours.

Je toque à la porte, inquiète de ce qui va suivre :

« Entrez ! »

J’entre et referme la porte derrière moi. La prof me contemple de ces yeux bleus glaciers, moyennement surprise de me voir là.

« Que veux-tu soumise ? »

Ne pouvant toujours pas parler, je montre du doigt la ceinture de chasteté puis je m’agenouille devant elle.

Je croyais que rien ne pourrais me faire plus horreur que d’être devenue une telle soumise. Eh bien si… Me prosterner aux pieds de cette femme est un geste tellement dégradant que jamais plus je ne pourrais me regarder dans un miroir sans me dégouter moi-même.

Un sourire cruel se dessine lentement sur les lèvres de l’enseignante:

« Quoi, tu ne supportes déjà plus mon cadeau ? Tu n’en est même pas à la moitié de ta punition. » Elle éclate de rire :

« J’ai hâte de voir à quoi tu ressembleras dimanche ! »

Des larmes coulent silencieusement de mes yeux. Je tente d’un regard de faire comprendre à la femme devant moi que je suis prête à absolument tout pour faire cesser cette souffrance. Elle semble comprendre puisqu’un nouveau sourire se dessine sur son visage :

« Je n’ai pas la clef de la ceinture de chasteté. C’est le directeur qui la conserve dans son bureau. Il doit y être en ce moment. Va donc le voir si tu tiens à faire cesser la punition. »

Elle s’accroupit à mon niveau :

« Tu ne peux pas parler. Par conséquent, si tu veux obtenir quoi que ce soit de lui, ta seule solution consiste donc à utiliser ta bouche… différemment. »

Sur ces mots, elle me met à la porte sans aucune douceur.

Je me mets doucement en route vers l’administration. J’ai peur de ce qui m'attend mais j’ai plus peur encore du fait d’avoir accepté sans discuter les instructions de la prof. A quel moment suis-je devenue tellement soumise que j’accepte sans rechigner de sucer un quasi inconnu qui se révèle être un dangereux trafiquant d’êtres humains ?

Cela fait quoi, moins d’un mois que je suis ici ? Les profs avaient raison en début d’année. Les fortes têtes ne font pas long feu dans cette école. Les larmes me montent aux yeux en comprenant qu’en juillet, je serais docile et prête à être vendue…

J’entre dans le bâtiment et tourne à gauche en direction du bureau de monsieur Pirot. Il y est assis, en train de feuilleter une montagne de documents. J’ignorais que le trafic humain requérait autant de papiers.

Tentant de rassembler tout mon courage et d’ignorer les vibrations au niveau de mon entre jambe, je m’agenouille par terre et avance à quatre pattes dans la pièce. Je passe sous le bureau sans que l’homme ne relève les yeux de ses documents.

Je suis désormais face à son pantalon de coton noir. Les mains tremblantes, je déboutonne ce dernier et exhibe l’intimité impressionnante de l’homme. Aucun son ne vient troubler le silence de la pièce mais la soudaine immobilité du directeur m’indique qu’il attend la suite.

Je fais quelques va-et-vient sur le sexe de l’homme avec les mains afin de le durcir puis, combattant mon dégout, je le prends en bouche.

Maladroitement, je commence de lents va et vient sur sa verge tendue. J’enroule ma langue tout autour en réprimant ma nausée. Je tente de me souvenir des gestes malhabiles que j’ai exécuté le premier jour avec le prof de sport.

« Espèce de petite sotte ! »

L’homme m’attrape par les cheveux et m’impose son rythme, un rythme beaucoup trop rapide pour moi. Sa queue s’enfonce tout au fond de ma gorge à chaque vas et viens. Plusieurs hauts le cœur me secouent mais le directeur n’arrête pas pour autant de me violer la bouche. Enfin, dans un affreux râle, il se vide en moi. Je tente de m’éloigner mais il maintient ma tête d’une poigne de fer :

« Avale tout. »

Pleurant autant de dégout que de peur, je m’exécute. Je frémis d’horreur en sentant sa semence descendre dans mon œsophage.

Je me relève et me tient devant lui, tête baissée. Cet homme me terrorise.

« Eh bien soumise, pourquoi es-tu venue m’offrir cette gâterie maladroite ? »

Je ne dis rien, le collier électrique m’en empêche. La tête toujours basse, des larmes coulant silencieusement sur mes joues, j’attends qu’il reprenne la parole

« Tu espères que je te libère n’est-ce-pas ? »

Je hoche timidement la tête.

Sa voix n’est plus qu’un murmure :

« Ta punition n’est rien comparée à la bêtise que toi et ta camarade avez commise. Sache que si ton enseignante, madame Notat, n’était pas intervenue en votre faveur, j’aurais été beaucoup moins gentil avec vous. »

Ses yeux brillent d’un éclat malveillant lorsqu’il reprend :

« Les soumis qui ne veulent pas apprendre à obéir, il faut les mater dès le début. Si ça n’avait tenu qu’à moi, tu aurais passé ces derniers jours dans la salle de torture. Tu as beaucoup de chance et malgré cela tu viens te plaindre que ta punition est trop dure ? »

Je pleure à chaude larmes désormais. Un sanglot m’échappe, aussitôt punit par une forte décharge électrique.

L’homme plisse les yeux en continuant de me jauger du regard :

« Cela dit… ton comportement d’aujourd’hui prouve que tu commences à comprendre où se situe ta place et ce que l’on attend de toi. »

Il se lève et se place derrière moi :

« Je serai curieux de savoir ce que tu pourrais encore apprendre en gardant cet accessoire quatre jours de plus. Mais tu as bien travaillé, je t’offre donc une seconde chance. Ne la gâche pas parce que c’est la première et dernière fois que je fais preuve de pitié à ton égard. »

Il ouvre un tiroir, en sort une clef et me débarrasse de la ceinture et du collier.

« Merci monsieur. » Dis-je humblement.

L’homme est déjà retourné s’assoir derrière son bureau. Je sors de la pièce lorsque qu’il me rappelle :

« Ta fellation était incroyablement mauvaise. Tu as besoin d’entrainement soumise. Jusqu’à la fin du mois, chaque fois que tu entreras en classe, tu donneras du plaisir à ton enseignant avec la langue. »

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