Chapitre 7

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Joséphine

- Ca va, pitchoune ?

Je souris à Damien et à Sandrine. Ils ont eu un bébé. C'est cool. Bientôt, on sera plusieurs enfants dans la bande. Mais je serai l'aînée. Les autres sont vraiment plus jeunes que moi. C'est pas grave. Je jouerai à la chef de bande.

- Dis, Sandrine, je peux te confier mon assiette ? Faut que j'aille chercher Tom...

- Il est où, Tom ? me demande Damien.

- Dans mon sac, à côté de Jean-Vincent.

- Attends, je vais te le chercher.

- Merci, t'es un ange, Damien.

Je vois Sandrine sourire. Je suis bien tombée. Damien va récupérer mes affaires sans que je me tape la Séverine. Bien joué.

- Tu vas bien, Joséphine ? me demande Sandrine pendant ce temps.

- Oui, super bien. Et toi ?

- Ouais, rit-elle.

J'aime bien Sandrine. C'est bête qu'elle soit avec Damien. Elle aurait fait une bonne maman imaginaire.

- Dis, Sandrine, est-ce que tu connaîtrais une autre fille comme toi ? Genre, sœur jumelle, mais qui ne te ressemblerait pas ?

- C'est quoi ton idée, Joséphine ?

- J'ai besoin d'écrire une histoire pour la fête des pères. La maîtresse nous a demandé d'écrire ou dessiner notre maman, en cadeau pour papa. Alors, j'ai besoin d'un peu de matière, tu vois, pour imaginer.

- Je vois. Et donc, c'est secret, car bien entendu, ça doit être une surprise pour Bastien.

- Tu as tout compris.

C'est fou ce que les femmes sont plus intelligentes que les hommes pour comprendre ce genre de choses.

- Je suis désolée, mais je ne vois pas... Mais je peux déjà te dire une chose, Joséphine : ta maman imaginaire elle t'aime, et elle aime ton père.

Merci pour l'info. J'avais compris. Bon, des fois, les grands, finalement, ils ne comprennent pas si vite que ça. Même les femmes belles et intelligentes comme Sandrine. Bon, c'est pas grave. On n'en est qu'au début de la soirée. Cool, Damien a récupéré Tom sans encombre. Je vais le remettre sur mon dos. Et je vais manger des tomates, pour faire plaisir à papa. Et à moi aussi. J'adore les tomates. J'abandonne Damien et Sandrine, de toute façon, ils discutent avec d'autres amis... Je navigue à vue entre les jambes, les shorts, les pantalons, les jupes, les robes. Ah, voilà ce que je voulais. Le saladier avec les tomates cerise. J'en remplis un verre en plastique. Je prends un autre verre avec des chips. Et je dégage.

Je regarde un peu autour de moi. La soirée donne bien. Je vois papa toujours en pleine discussion avec Gérald. Ils mijotent un truc pour Stéphane, j'en suis certaine. Mais au moins, Séverine ne le colle pas. D'ailleurs, y'a un mec qui la drague. Et elle rit à gorge déployée (j'ai lu dans un livre, j'aime bien cette expression). OK. Donc de ce côté-là, tout va bien. Je pense que tous les invités sont maintenant arrivés. A moi de me trouver une petite place dans un coin pour savourer mes tomates, mes chips, et observer tout ce petit monde. Surtout la gente féminine, pour voir ce que je peux en tirer comme renseignements intéressants.

**

Là, voilà, je vais être bien. Assise sur le grand tronc d'arbre. Nickel. Chrome, comme ajoute papa. Je prends mes aises. Et je commence. Une chips. Une tomate. Une chips. Une tomate. Elles sont bonnes. Les chips ? Non, les tomates. Ah, je vous ai bien eus !

- Bonjour, je peux m'asseoir à côté de toi ?

Je lève les yeux. Tiens, je ne la connais pas, elle. Jamais vue. Je souris.

- Oui, bien sûr.

- Je m'appelle Chloé.

- Moi, c'est Joséphine.

- C'est joli, comme prénom.

- Chloé aussi, c'est joli. Tu as quel âge ?

- 26 ans.

C'est bon, c'est dans nos cordes. Et elle ne pue pas le parfum.

- Et toi ?

- 7 ans.

- Je ne pensais pas qu'il y avait des grandes filles d'invitées...

- Moi, je ne pensais pas qu'il y en aurait de vieilles...

Elle rit. J'adore. Elle a un super rire. Bon, la suite, maintenant.

- Tu es venue toute seule ?

- Avec une amie.

Ah, merde. Si ça se trouve, elle fait partie des couples féminins de la soirée.

- Sandrine, là-bas.

- Ah, la copine de Damien ?

- Oui. C'est une bonne amie.

- Je la connais aussi. Et Damien, pareil.

- Tu connais presque tout le monde, ce soir ?

- Presque. Bon, y'a des gens que je connais mieux que d'autres. Tu veux que je te présente ?

- Je veux bien, c'est la première fois que je viens chez Stéphane.

- Tu le connais, Stéphane ?

- Oui, je l'ai vu une fois ou deux, chez Damien et Sandrine.

- Dis-moi qui tu connais, dans le lot. Ca ira plus vite comme ça.

- Ben, en fait, donc Stéphane. Et puis Elodie et Franck. C'est tout.

Parfait. Elle ne connaît pas papa. Pas encore. Mais ça, je vais m'en charger...

- Je commence par les gens que j'aime pas, comme ça, ça ira vite.

- Il y a des gens que tu n'aimes pas, ici ?

- Oui, pas beaucoup. Donc d'abord, Séverine, celle qui rigole là-bas, avec le mec qui a un t-shirt bleu.

- Ok.

- Le mec en question, je ne le connais pas. C'est la première fois que je le vois. Mais il a l'air de connaître du monde.

Elle acquiesce. J'espère que le mec au t-shirt bleu ne lui avait pas tapé dans l'œil, car il n'a rien de commun avec papa. Je continue à faire le tour des gens. Et je termine par papa.

- Et enfin, là-bas, qui discute avec Gérald, c'est mon papa. Il s'appelle Bastien.

- Ah, d'accord. Je me demandais qui t'avait accompagnée.

- C'est toujours mon papa qui m'accompagne. Comme ça, il est certain que je ne vais pas faire de mauvaises rencontres. Il peut veiller sur moi d'un œil.

- Et toi, tu veilles sur lui aussi ?

Je lui souris. Elle est intelligente. Elle comprend bien les choses. Bon, maintenant, le passage délicat. Si elle réagit bien, ça pourra le faire. Si elle me fait le coup de la pauvre petite fille... on oublie.

- Oui, je veille sur papa. Il n'a que moi pour le faire.

- Seulement toi ? Et ta maman ?

- Je n'ai pas de maman. Elle nous a quittés.

- Oh.

Réaction normale. J'ajoute vite quelques précisions, histoire de la mettre à l'aise.

- J'étais bébé quand elle est partie, je ne me souviens pas d'elle. J'ai juste des photos. Mais je ne suis pas malheureuse pour autant.

- Tu as l'air d'avoir beaucoup d'énergie, en effet, me sourit-elle.

- Papa dit aussi que j'ai beaucoup d'imagination.

- C'est important, l'imagination. On dit aussi de moi que j'ai beaucoup d'imagination. Je l'exprime avec le dessin. Et toi ? Tu aimes dessiner ? Ecrire ?

- Les deux. Tu fais quoi comme dessins ?

- En fait, je termine des études à l'IUFM, pour devenir institutrice. Mais je travaille à côté. Je fais du baby-sitting, mais j'ai aussi un diplôme en Carrières sociales. J'ai travaillé un peu, puis j'ai repris mes études. Et pour le fun, je prépare un diplôme en Histoire de l'Art, c'est ma passion. Et pour ce qui a trait à ces études, je dois dessiner beaucoup, des croquis de monuments, des copies de tableaux, des choses comme ça. Et j'aime bien agrémenter mes croquis avec des plantes. Par exemple, quand je dessine une partie d'un bâtiment, j'imagine toujours le jardin autour... un jardin différent de celui de la réalité.

Ok, elle est loin d'être bête. Une future maîtresse d'école, ça sait beaucoup de choses. Et l'Histoire de l'Art, je ne sais pas ce que c'est exactement, mais une fille qui étudie ça, elle a forcément un peu de conversation.

- C'est qui ton acteur préféré ?

- Hum... Je ne vais pas beaucoup au cinéma. Je n'en ai pas vraiment le temps, mais... En fait, je n'ai pas un acteur préféré. Tout dépend des rôles qu'on leur fait jouer. Souvent, je préfère les seconds rôles aux grandes vedettes. Ou alors, voir des acteurs très connus dans des petits rôles ou des rôles dans lesquels on ne les attend pas. Par exemple, quand Gérard Jugnot, qu'on considérait comme un comique, a joué Monsieur Batignole, ou Coluche, quand il a joué dans Tchao Pantin.

- Je ne connais pas ces films. Mais je crois que je comprends ce que tu veux dire.

- Mais je te dirais aussi que j'aime les vieux films américains, avec Cary Grant, James Stewart...

- Tu aimes bien Errol Flynn ?

- J'adore ! Dans Robin des Bois ?

- Oui. Papa m'a dit que c'était un film de mon âge, alors, je l'ai regardé.

Cool. Elle aime bien Errol Flynn. Papa a un faux air d'Errol Flynn. Enfin, à mon avis. Elle a bon goût, Chloé. Il faut qu'on poursuive.

- Tu habites loin d'ici ?

- Dans le centre-ville de Caen, près du Cours Clémenceau.

- Nous, on habite dans la banlieue. A Lion-sur-Mer, dans une petite maison. Avec un petit jardin.

Soudain, nouvelle catastrophe. Hippolyte. Même version que Séverine, mais au masculin. Il s'installe sans y avoir été invité. Avec deux verres, comme s'il ne voyait pas qu'on est trois et que Chloé a déjà un verre.

- Salut...

Rien que sa voix, ça m'énerve.

- Salut, répond Chloé.

- C'est chouette comme soirée, hein ? Sauf qu'on sait jamais de quel bord sont les nouveaux venus, donc... Moi, je suis hétéro, et toi ?

- Aussi.

Finalement, il va peut-être me rendre service, ce con. Il va poser les questions qu'une petite fille de sept ans ne peut pas poser.

- Ca tombe bien !

- Ah bon ? Tu as quelque chose contre les homos ?

- Non, sinon, je ne serais pas là !

Quel crétin. Mon Dieu que les hommes peuvent être stupides... L'humour de papa est beaucoup, beaucoup plus fin que ça... Enfin, je crois.

- T'es venue toute seule ?

Pas la peine de poser la question, pauvre mec, je connais la réponse. Demande donc autre chose...

- Avec des amis, oui.

- Tu ne t'ennuies pas ?

- Non, pourquoi ?

- Tu manges toute seule dans ton coin...

Et oh, et moi ? Je compte pour du beurre ? J'existe, je te signale ! Et je vais te le rappeler...

- J'ai trouvé une compagnie vraiment charmante en la personne de Joséphine, nous étions en train de parler de choses très intéressantes et tu as interrompu notre conversation. C'est fort dommage. J'espère que cela ne t'ennuie pas si je continue à parler avec elle ? Merci pour le verre.

Et Chloé se tourne ostensiblement vers moi. Elle est géniale ! C'est elle qu'il nous faut. Bon, maintenant, il faut que je la rapproche de papa. Mais avant, je dois mieux étudier ses goûts. Il ne faudrait pas que le rock'n roll, ça l'effraie. Mais Hippolyte tente encore de s'accrocher.

- Oh, mais de rien... Ca te dit, de danser ?

- Non. Je n'ai pas fini de manger. Et je discutais avec Joséphine.

- Je peux te rapporter quelque chose ?

- Non, merci. Je suis assez grande pour aller chercher ce dont j'ai envie.

J'adore. J'espère seulement qu'elle ne rembarrera pas papa quand il viendra nous voir. Parce qu'il va forcément se radiner à un moment ou à un autre. Alors, il dégage Hippolyte ou il faut que je m'en mêle ? Il n'a pas l'air décidé. Donc, je m'en mêle.

- Dis, Hippolyte, tu sais que ce serait vraiment super sympa de ta part, mais même hyper, hyper sympa, si tu me débarrassais de mon verre sale, là...

- Heu... La poubelle est là-bas, petite, tu peux y aller toi-même.

Espèce de goujat. Et ça croit que ça sait parler aux femmes ? Nom de nom... J'allais continuer, quand soudain, le destin s'en est mêlé. Sous la forme d'une guêpe. Elle est venue tourner autour de moi. J'ai fait la courageuse, celle qui l'ignore, mais je n'en menais pas large. J'avais peur qu'elle se glisse dans mon sac et de retrouver Tom couvert de boutons. Comme quand j'avais attrapé la varicelle et lui aussi. Mais elle s'est éloignée tout de suite. Elle est passée devant Chloé sans s'arrêter, puis s'est mise à asticoter Hippolyte.

- Hé, sale bête ! Fiche le camp !

- Il ne faut pas l'énerver, surtout, dit Chloé. Sinon, elle va piquer. Le mieux, c'est de l'ignorer, comme a fait Joséphine.

Mais Hippolyte s'est mis à faire de grands gestes, à l'insulter. Dis donc, tu as oublié que tu avais une petite fille de sept dans les parages, toi ? Ce genre de gros mots... Et il a continué. Et ce qui devait arriver... arriva. Il s'est fait piquer. Et il a beuglé comme un âne. Des amis sont venus voir, ils l'ont accompagné à la maison. Et nous, on s'est retrouvé tranquille.

Chloé m'a souri.

- Tu n'as pas eu peur ?

- Un peu, si. Mais papa m'a appris à ne pas bouger quand une guêpe vient. Il dit qu'il faut s'éloigner tranquillement. Ou enlever ce qui l'attire. Comme les épluchures de fruits, ce genre de choses.

- Tout à fait. En attendant, elle nous a débarrassées d'un pot de colle.

- Oui. Je n'avais pas vu qu'il était là, sinon, quand je t'ai présenté toute la bande, je te l'aurais dit, qu'il était pot de colle.

- Hum... Bon, as-tu encore faim ? soupire-t-elle.

- Ca va. Je peux tenir jusqu'au dessert. Et toi ?

- Ca va aussi. On parlait de quoi ?

- D'où on habitait.

- Ah oui.

Elle marque une pause.

- Tu habites près de la mer, alors.

- Oui. Juste papa et moi, et Mioky. Le chat.

- Moi, j'habite juste avec mon chien.

- Tu as un chien ? Oh, trop d'la chance !

- Pourquoi ?

Elle a souri. Elle a vraiment un joli sourire. Et ses yeux pétillent quand elle sourit.

- J'aimerais bien avoir un chien, et papa aussi. Mais, on a un chat. Récupéré dans la rue... Il s'est incrusté...

- Il a quel âge ?

- On ne sait pas trop. Un peu plus que moi. Et beaucoup moins que papa.

Elle rit encore. Bon, elle, je l'ai dans la poche.

- Et ton chien ?

- Il a quatre ans. Souvent, je vais le faire courir sur la plage, le dimanche, à Courseulles. Il me suit quand je fais un jogging aussi, sur les sentiers.

C'est vrai qu'elle a l'air un peu sportive. Pas trop non plus. Il va falloir mettre papa à la course à pied. C'est pas gagné, ça. La randonnée, ça va, mais la course... C'est comme le football, il déteste ça.

- Tu écoutes de la musique quand tu cours ?

- Ca dépend où. J'aime bien entendre la nature aussi.

C'est à ce moment que papa a débarqué. Je savais bien que ça allait arriver à un moment ou à un autre. Là, il s'agit de la jouer fine.

- Ah, Joséphine, je te cherchais... Bonsoir...

Super, il ne l'ignore pas. Et il lui fait son sourire plein de charme. Elle va craquer. Errol Flynn. Sans la moustache.

- Bonsoir, Bastien ?

Génial. Elle a retenu son prénom.

- Oui, enchanté.

- Moi, c'est Chloé.

Il va s'asseoir. Là, je sais qu'il va s'asseoir. A côté d'elle, papa ! Pas à côté de moi ! Ouf. J'ai des supers dons de télépathie.

- Joséphine, je vais avoir besoin de toi pour la surprise pour Stéphane.

- Bien sûr ! Qu'est-ce que je dois faire ?

- On va retourner dans la maison, je vais t'expliquer.

- Ah, maintenant ?

- Non, tout à l'heure. Gérald nous fera signe. Il faut juste surveiller la fenêtre, à l'étage. Au-dessus de la porte d'entrée, ok ?

- Ok.

Ouf. On va rester un peu avec Chloé. Elle engage la conversation :

- Il fête ses 32 ans, c'est bien ça ?

- Oui. Il a quelques mois de plus que moi.

Bien glissé, papa. Bien.

- Papa, tu te rends compte que Chloé, elle a trop d'la chance ! Elle a un chien !

Papa sourit. J'adore. Génial.

- Joséphine aimerait beaucoup avoir un chien, moi aussi, mais... On a déjà un chat.

- C'est ce qu'elle était en train de m'expliquer.

- Au fait, c'est un gros ou un petit ?

- Un moyen. Ce n'est pas drôle pour un gros chien de vivre en appartement.

- C'est quoi comme race ? je continue à demander.

- Un bâtard. Mais il est très endurant. Il aime courir. Ce n'est pas du tout le genre petit toutou à sa mémère.

Elle a dit ça d'un ton vraiment drôle et papa a ri. Elle va adorer le rire de papa. J'en suis certaine. Je jette un œil vers la maison. Toujours pas de Gérald à la fenêtre.

- Tu as assez mangé, Joséphine ?

Ca, c'est l'inquiétude du père pour l'alimentation de sa progéniture.

- Oui. Une saucisse, un petit peu de chips, beaucoup de tomates cerise, elles étaient délicieuses. Là, il me reste une place pour le dessert. Ah si, et une feuille de salade en passant, mais je n'aimais pas trop la sauce avec...

- Tu as eu assez avec une saucisse ?

- Oui, c'était une grosse, c'est Jean-Vincent qui m'a servie. Il n'a pas pensé à me donner une chipolata. Mais je l'ai bien aimée. Elle était un petit peu fumée. Et pas trop poivrée.

- Stéphane a toujours des bons plans pour la viande, commente papa.

Il a noué ses mains, posé ses bras sur ses cuisses, et s'est penché un peu en avant. Il fait souvent ça quand il est assis comme ça. Chloé le regarde. Lui, il regarde devant lui. Mais Chloé le regarde. Une, deux, trois, quatre, cinq... douze secondes. Elle l'a fixé durant douze secondes avant de regarder un peu ailleurs elle aussi. Pas mal. J'espère qu'il lui plaît.

Errol Flynn.

Sans la moustache.

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