La Mer

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En ville il y avait des couleurs dans les rues, des odeurs de grillades toute la journée, du bruit, des gens à l'extérieur 24 h/24, c'était facile de se fondre dans la foule, s'était excitant même. Une nouvelle sensation d'étourdissement, l'adrénaline montait, montait. Il sentait son coeur battre, il était l'un d'eux. Puis les vitrines des magasins étaient très alléchantes, Nabil, aurait voulu tout acheter, s'habiller, manger. Il était arrivé avec ses vêtements de bédouins, ses chaussures toutes déchirées, il aurait voulu ressembler aux jeunes citadins? Mais cela faisait dèjà un mois qu'il était arrivé. Le jour il travaillait dur, portait des parpaings, montait des murs, coulait des dalles, sous le soleil bien haut du mois de juin, son patron lui fournissait toit et repas, il dormait au chantier, dans une cabane, avec quelques collègues campagnards comme lui. Le soir il aimait parcourir les ruelles, il en découvrait des bouts tous les jours, il repassait pourtant devant certaines bâtisses, mais c'est comme si c'était la première fois, il ne se lassait pas.

Il aimait surtout le port, avec ses énormes paquebots qui une fois chargés partaient conquérir le monde, sans regret. Nabil passait des heures à les regarder, il observait le personnel s'activer sur le port. On disait que là-bas, au-delà des mers, le monde est merveilleux. On peut tout y réussir et devenir vite très riche.

Lui n'avait pour l'instant pas empocher un sous, son patron lui avait crié quand il avait osé demander son salaire qu'il le nourrissait, l'hébergeait, que cela lui coutait déjà une fortune et que ce qu'il restait de son salaire était mis de côté pour son père, c'était vu entre eux, un accord entre hommes, puis les gosses doivent bien ça à leurs parents qui les ont élevés, c'est la moindre des choses.

C'est pour ça, qu'ils sont contents quand ils mettent au monde des garçons, qu'ils fêtent leur naissance pendant une semaine, c'est pour qu'ils soient leur source d'argent arrivé leur grand âge.

Il s'était renseigné auprès des autres compagnons de cabanon s'ils avaient déjà pensé à prendre la mer, et comment fallait-il s'y prendre. Nabil n'avait pas peur, c'était un rêveur, il était partant pour aller plus loin, une nouvelle aventure, pourquoi pas, ce serait un moyen d'échapper totalement à l'emprise de son père, qui continuer à lui gâcher la vie malgré la distance. Nabil était appelé à aller au delà de la mer, il était à la recherche de quelque chose d'autre, il ne savait pas quoi, mais il ne trouvait pas chaussure à son pied, il pensait être mieux en ville, mais, les gens même mieux habillés, étaient tous les mêmes.

Nabil n'avait pas l'argent pour acheter un billet, il se présenta un jour sur un paquebot et demanda d'y être pris comme apprenti, il ne voulait pas de salaire, mais apprendre le métier et être nourri le temps du voyage.

Il n'échappa pas au capitaine, qu'il était bien jeune, mais qui le serai une fois en mer, personne ne serait venu contrôler. En plus c'était une main d'oeuvre gratuite.

Il convient avec lui de garder le secret, et de se présenter dans une semaine.

Nabil était ravi, il rentra ce soir là dormir dans sa cabane, mais il fut surpris de voir son père devant l'entrée, il venait le chercher pour le ramener à la maison, il avait changer d'avis ,il voulait récupérer son fils, lui apprendre le métier de la terre. S'il était capable de porter des parpaings toute la journée, il serait capable de l'aider ! Il voulait agrandir son affaire, prendre quelques animaux en élevage. Ils seraient heureux tous ensemble.

Il avait récupéré les affaires de son fils dans le cabanon, vu l'affaire avec le patron, s'était excusé de reprendre son fils.

Il le vivait mal d'être séparé de lui. Le mois passé sans son aîné, même s'ils ne se parlaient jamais, avait été très difficile : Sa mère se sentait coupable de son départ, sa grand-mère qu'il l'avait élevé était triste, ses tatates son frère et ses soeurs aussi, il leur manquait à tous. L'unité du clan était touchée.

Un taxi était garé, d'autres passagers y étaient déjà installés, son père lui interdit de protester, on ne proteste pas, on obéit un point c'est tout.

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