Chapitre trois : première séance

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J'arrive devant chez maître Juan avec cinq minutes d'avance. Ma mère me répète sans cesse qu'il vaut mieux être cinq minutes à l'avance plutôt que cinq minutes en retard.

Elle me rabâche souvent les oreilles en me disant que la ponctualité, c'est important dans la vie surtout dans le marché de l'emploi.

L'autre soir, dès que je suis rentré chez moi, je me suis enfermé dans ma chambre pour prendre minutieusement connaissance du contrat que maître Juan à rédigé.

Bien sûr, j'avais quelques doutes et j'ai téléphoné à Juan qui a répondu à chacune d'entre elle.

Il m'a dit de mettre une barre dans ce que je ne savais pas si je serais capable de faire et de mettre un petit v dans ce que je voulais absolument essayer.

Me voilà aujourd'hui, devant sa maison prêt à frapper à sa porte. Peur ? Oui, j'ai un peu peur, mais d'après-maître Juan, c'est tout à fait normal que j’aie peur.

Après tout, je me lance dans un monde qui m'est totalement inconnu avec un homme que je viens à peine de rencontrer.

Prenant une grande inspiration, je lève le poing et frappe contre la porte en expirant tout l'air que je viens de faire entrer dans mes poumons.

Quelques instants plus tard, celle-ci s'ouvre sur un Juan toujours aussi séduisant vêtu tout de noir.

- Bonsoir Lucas. Entre, je te prie.

- Bonsoir Juan, dis-je en entrant.

Il referme la porte derrière nous et passe devant moi pour me montrer le chemin à suivre.

Nous traversons un petit couloir aux murs peints en mauve aubergine et nous arrivons dans son salon.

Sur ma droite, un immense fauteuil noir en daim avec au milieu de la pièce une petite table en verre et au bois noir.

Au mur, est accroché un grand écran plat. Un tapis de couleur blanc est en dessous de la petite table de salon.

Quelques cadres sont accrochés aux murs par-ci par-là, mais la décoration reste simple.

- Tu peux t'asseoir dans le fauteuil, je reviens tout de suite.

Je prends la place la plus à droite et je regarde Juan disparaître dans la pièce adjacente au salon.

Il revient quelques instants plus tard portant dans sa main un plateau avec des verres et une bouteille de champagne posé dessus. Il pose le tout sur la petite table et vient s'asseoir à mes côtés.

- Aujourd'hui, nous allons boire un verre de champagne pour fêter le fait que tu as accepté de signer le contrat, mais je veux que tu sache que ce sera le premier et le dernier. Tu n'es pas autorisé à boire de l'alcool sans mon autorisation. Si tu me désobéis, tu seras sévèrement puni. Est-ce que tu es d'accord avec ça ?

- Je suis entièrement d'accord avec ça.

- Dans ce cas, qu'est-ce que nous attendons pour ouvrir cette bouteille ?

- Nous attendons que toi Juan.

Il me regarde du coin de l'œil et me fait un grand sourire suivi d'un clin d'œil. Il s'empare de la bouteille et fait sauter de bouchon qui s'envole dans la pièce dans un bruit de pop.

Il verse le champagne dans les verres prévus à cet effet et repose la bouteille sur la table avant de me tendre un verre que je prends.

Nous trinquons en cognant nos verres l'un contre l'autre avant de boire une gorgée.

- À nous et à ta nouvelle aventure.

Je répète mot pour mot ce qu'il dit avant de boire une nouvelle lampée de ce délicieux liquide à bulle.

Une fois notre verre terminé, nous les reposons sur la table.

- Aujourd'hui, pour ta première séance, nous allons commencer par faire quelque chose de simple. Si tu es d'accord avec ça, je t'invite à te rendre dans la chambre et m'attendre comme il se doit. Si tu as bien lu le contrat que je t'ai donné, tu n'as pas besoin que je te le répète.

- Je suis entièrement d'accord avec ça. Et je sais exactement la façon dont je dois me tenir pour accueillir mon maître. Si tu me montres où se trouve ta chambre, je vais monter et me mettre en position.

- Suis-moi.

Nous nous levons comme un seul homme et je le laisse passer devant moi afin qu'il m'ouvre le chemin.

Nous nous dirigeons vers les escaliers que nous montons l’un derrière l’autre.

Arrivés en haut, nous tournons à notre droite et traversons le petit couloir aux murs peint en rouge.

Nous passons devant une porte, suivi d'une autre avant de nous arrêter devant la troisième.

- Je te laisse te préparer et je reviendrais dans cinq minutes.

- Oui monsieur.

Il tourne les talons et refait le chemin inverse. Quant à moi, j'ouvre la porte de la chambre de Juan et pénètre à l'intérieur.

Je ne prends pas le temps de regarder ce qui m'entoure et commence à me déshabiller.

Je plie mes vêtements que je dépose sur la chaise installée devant le mur de droite. Une fois nu, je vais m'installer à genoux devant le lit de monsieur.

Je baise la tête, mets mes mains derrière le dos et j'attends sagement que monsieur vienne me rejoindre.

Au bout de cinq petites minutes, la porte derrière moi s'ouvre et de l'air frais vient caresser ma peau me faisant avoir la chair de poule.

- Tu es un très bon garçon.

Je ne relève pas la tête et la garde baisée, mais l'entendre m'appeler garçon me rend toute chose.

Il s'approche de moi et pose délicatement sa main sur mes cheveux en les caressant d'avant en arrière.

- Je suis sûr et certain que d'ici quelques mois, tu seras le parfait petit soumis que tout le monde aimerait avoir à ses côtés, mais à qui appartiens-tu Lucas ?

- À vous monsieur.

- Oui, c'est exact Lucas. Tu m'appartiens.

- Je vais poser te poser un tissu sur les yeux. Tu es d'accord avec ça Lucas ?

- Oui monsieur.

Il passe un morceau de tissu sur mes yeux qu'il attache derrière ma tête. Étant privé de ma vue, tous mes autres sens sont beaucoup plus développés.

Je l'entends se déplacer dans la chambre et ouvrir plusieurs tiroirs avant de les refermer les uns après les autres.

- Mets-toi debout Lucas.

L'ordre est donné et je m'exécute.

- Je vais t'attacher les mains derrière le dos. La corde sera rattachée à une barre reliée au plafond. Si tu ne le veux pas, c'est maintenant que tu dois me le dire Lucas.

- Je suis d'accord avec ça monsieur.

Il s'empare de mon poignet gauche qu'il place derrière mon dos suivi de mon poignet droit qu'il relie ensemble à l'aide d'une corde.

Cette même corde est reliée à une barre.
Je suis complètement nu face à cet Apollon les yeux bandés et les mains liées derrière le dos totalement à la merci de cet homme.

- Avant de commencer, j'aimerais que tu choisisses trois mots de sécurité.

- Bon : pour continuer. Trop : pour ralentir et Rouge pour tout arrêter.

- Bien. Tu peux utiliser tes mots de sécurité à tout moment.

Je sens son souffle sur mon oreille.

- À partir de maintenant Lucas, je vais te faire ressentir des choses Lucas et tu vas adorer ça.

Son eau de colonne envahi mon espace vital. Il sent divinement bon.

Quelques secondes passent avant que je ne sente quelque chose de doux se poser sur ma jugulaire.

Cette chose est douce et me chatouille à la fois, mais la sensation est délicieuse sur mon corps. Je sens la respiration de monsieur derrière ma nuque.

La chose continue de descendre lentement sur mon cou, mon torse pour venir taquiner mes tétons.

Ce n'est qu'à ce moment-là que je prends conscience que ce que monsieur tiens dans la main est une plume.

Elle tourne autour de mon téton droit avant de faire subir le même traitement à celui de gauche.

Elle continue sa lente descende sur mon estomac, mon ventre et enfin mes parties intimes.

- C'est bon Lucas ?

- Oh, oui monsieur, c'est si bon.

La plume disparaît, et ce sont les lèvres de monsieur qui se posent délicatement sur ma jugulaire. La langue lèche ma peau tout en descendant laissant derrière son passage une traînée mouillé.

- Arggg

Monsieur continue de déposer des baiser partout sur son passage. Je le sens se déplacer et se placer devant moi.

Son souffle se fait ressentir sur mon torse. Sa langue lèche mes tétons, les mordille l'un après l'autre me laissant pantelant.

Mes jambes se sont transformées en gelée et si je n'étais pas solidement attaché, je pense que je serais déjà tombé à genoux.

Ses mains sont partout à la fois. Tantôt sur ma nuque, tantôt sur mon torse. Sa main s'enroule autour de ma queue qu'il décalotte de haut en bas et de bas en haut.

- Pour aujourd'hui, tu as le droit de jouir autant de fois que tu le souhaites Lucas, mais ça ne sera pas toujours le cas. Par la suite, tu ne pourras jouir que lorsque je t'en donnerais l'autorisation et pas avant.

- Oui monsieur.

Il remonte vers mon cou et érafle ma peau avec ses dents. Oh seigneur. Je vais mourir de plaisir aujourd'hui.

Il me mord et il ne m'en faut pas plus pour atteindre le point de l'apogée.

- AAARRGGGG

Je sens mon sperme atterrir sur mon bas-ventre. C'est tellement bon.

Mon cœur tremble et mes jambes ont de plus en plus de mal à me porter. Monsieur continue de m'embrasser tendrement … un peu trop tendrement dans le cou tout en continuant de me masturber.

- Stop. Monsieur, c'est trop.

Il arrête tout et me relâche.

- Tu as été parfait mon garçon.

Il passe ses mains derrière ma tête et défait le nœud du tissu. J'ouvre les yeux et je rencontre le regard de monsieur.

Ces yeux brillent légèrement et lorsque je baise la tête, je ne peux ignorer le renflement dans son pantalon.

Il prend mon menton entre son pouce et son index et m'oblige à le regarder droit dans les yeux.

- Ne te préoccupe pas de ça. Aujourd'hui, c'était uniquement pour toi. J'espère que tu en à bien profiter, car, durant les prochaines séances, tu devras faire passer mon propre plaisir avant le tiens.

- Oui monsieur.

- Bon garçon, dit-il avant de se pencher vers moi et de déposer délicatement ses lèvres sur les miennes, mais très vite, il met fin au baiser et se recule comme s'il venait de se brûler les ailes.

- Désolé pour ça.

Je ne réponds pas et le laisse me détacher.

Une fois libéré de toutes entraves, il s'éloigne de moi.

- Je te laisse te rhabiller, je t'attends en bas.

J'attends qu'il quitte la chambre avant de commencer à me rhabiller. Au bout de cinq minutes, je rejoins Juan qui est installé dans le fauteuil. Il a le regard dans le vide et je ne suis pas sûr qu'il ait remarqué ma présence.

Je me racle la gorge pour lui signaler ma présence.

- Co... Comment as-tu trouvé ta première séance, me demande-t-il.

- C'était... Délicieusement bon mon... Euh Juan.

- Je suis ravi que cela t'ait plu. Il commence à se faire tard, tu ferais mieux de ne plus trop trainer.

- Je vais y aller, si c'est ce que tu souhaites.

- Je te raccompagne.

Nous retraversons le couloir et nous nous disons au revoir sur le pas de sa porte. Je le trouve un peu bizarre depuis que la séance est terminée, mais je ne lui demande aucune explication.

Il me fait savoir qu'il me recontactera pour la prochaine séance et je prends le chemin du retour.

Est-ce que j'ai fait quelque chose qui lui aurait déplu et qu'il n'a pas osé m'en parler ? J'ai beau me repasser chaque minute de notre séance, je ne vois pas ce que j'ai fait de mal.

Peut-être que je me pose trop de questions. Une chose est sûre, j'ai aimé sentir ses lèvres sur ma peau. J'en étais tout retourner.

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