Chapitre 13: Les demies finales

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Zaya ce mordit le dessous de la lèvres. Ses doigts fins manipulaient avec beaucoup de soin un petit bout d’os pointu auquel un fils était attaché. Son aiguille fit de nombreux aller-retour. Elle s’appliquait à la tâche pour ne pas avoir à recommencer. Manier Le catgut et l’aiguille était un exercice auquel toute les femmes de la tribu étaient rompu, mais son œuvre actuelle différé beaucoup des textiles dont elle avait l’habitude.

-Aie.

Fit Quaidu en ce faisant transpercer la peau au niveau de son sourcil.

-Tu étais plus courageux dans l’arène !

Lui dit Zaya en continuant ses points de sutures.

-J’avais le droit de frapper dans l’arène !

Répondit Quaidu en serrant les dents. Tout deux était assis dans l’herbe, entouré de membres de la tribu qui discutait ou buvait. Tatra les rejoignit et demanda à sa femme :

-Tu as terminé ?

Elle coupa avec un couteau le fil dépassant de la blessure refermé de Quaidu et fit oui de la tête. Son mari l’aida a ce relever et dit à Quaidu :

-Allez lève toi. La seconde manche du tournoi va commencer. Une heure entre chaque séries de combats. Ni plus, ni moins, c’est la règle.

Le jeune homme ce leva donc et partit, avec sa famille, en direction de l’enclos-arène. En chemin il croisèrent le général Baatar, assis à une grande table avec plusieurs de ses hommes.

Certains Buvaient, d’autres discutaient, et l’un d’entre eux passait un bon moment avec une fille assise sur ses genoux. Quaidu et Tatra s’arrêtèrent lorsqu’ils virent que plusieurs membre de la tribu de Tavan avaient rejoins ce groupe pour parler à Baatar.

-Regarde moi ça. Le tournoi n’est pas encore fini mais certains viennent déjà le voir comme si c’était lui le chef.

Ne s’intéressant pas à ces choses là, Quaidu s’apprêtait à reprendre son chemin lorsqu’il vit les jumeaux Abaqa et Abaqo venir parler à Baatar.

-Général !

Dirent en cœur les jumeaux en s’agenouillant devant lui.

Intrigué par ses deux hommes, Baatar fit taire tout le monde d’un simple geste de la main. Tous ses hommes ce mirent immédiatement debout. Même celui qui avait la fille sur ces genoux ce redressa, la faisant tomber au sol.

Toujours assis, Baatar fit calmement.

-Oui, je vous écoutent.

-Mon frère et moi sommes des Nongais. Notre tribu ce situe au nord d’ici. La où l’herbe est brûlé par le froid de l’hiver.

Commence Abaca avant que son frère n’enchaîne :

-Mais depuis plusieurs années les périodes de froid sont de plus en plus longues et de plus en plus intenses. À-t-elle point que le gibier ce fait rare et que plus aucune nourriture ne pousse.

-Notre tribu n’étant pas assez forte pour prendre de force le territoire d’une autre, nous espérions gagner le territoire de la tribu de Tavan pour sauver notre peuple de la famine. Mais à présent que cela n’est plus possible, nous vous demandons d’accepter notre tribu dans la horde des Huns.

-En somme, vous voulez que je prennent une tribu de femmes, d’enfants et de vieillard affamé sous mon aile ?

-Oui.

Répondit Abaqa en baissant les yeux.

-Une tribu dont les meilleurs guerriers ont perdu à la première manche d’un tournoi ?

-Oui général.

Répondit Abaqa en ce mordant les lèvres.

Baatar ce leva, décala en douceur sa chaise de plusieurs centimètres derrière lui et déclara :

-Heureusement pour vous. La horde n’accorde aucune importance à la force, l’âge ou même les croyances de ses membres.

Les jumeaux redressèrent leurs têtes, pleins d’espoir avant que Baatar ne reprennent :

-Nous ne réclamons qu’une seul et unique chose. Je ne réclame qu’une seule et unique chose…

Le général s’appuya de ses deux main sur la table et demanda :

-Me serez-vous fidèle ?

-Jusqu’à la mort !

S’empressa de répondre Abaqo.

Exaspéré, Baatar expira, visiblement déçu par cette réponse.

-Il est facile de dire ça. Prouvez le moi !

Les deux frères ce regardèrent l’aire décomposé. Quelques personnes, parmi les membres de la tribu de Tavan ce mirent à murmurer entre elles.

Baatar leva les mains en l’air et fit d’une voix calme:

-Rassurez vous. Je ne vais pas vous demander de vous tuer ! Je serai bien idiot de m’assurer de la fidélité de quelqu’un en le regardant mourir. Je vous demande juste de me convaincre.

Il pointa alors l’un de ses hommes du doigt et lui demanda :

-Toi ! M’es tu fidèle ?

Le soldat posa sa main gauche à plat sur la table et ce mit à crier :

-Jusqu’à la mort !

Puis il sortit un poignard et ce l’enfonça dans la main avec une telle force que la lame traversa la table. Plusieurs personnes sursautèrent, surpris par cette action. Zaya lâcha même un petit cris.

Le soldat, tenta de rester impassible, même si son visage était rouge sang et que ses lèvres vibraient sous la douleur.

Baatar regarda les jumeaux et leur fit :

-Lui je le crois !

-Vous voulez que nous …

Commença à dire Abaqa avant d’être couper par son interlocuteur :

-Non, un seul de vous deux suffira.

Il alla arraché d’un coup sec le poignard de la main de son soldat qui retint un cris de douleur. Puis il tendit le poignard aux jumeaux.

Abaqa ce redressa pour attraper le poignard mais fut bousculé par son frère qui lui fit comprendre qu’il allait le faire.

Abaqo prit le poignard, encore ensanglanté et , la main tremblante, regarda Baatar dans les yeux.

-Me serez-vous fidèle ?

Demanda le général d’une voix lourde.

-Jusqu’à la mort !

Cria Abaqo avant de ce transpercer la main sur la table dans un hurlements à glacer le sang.

Baatar resta silencieux quelques secondes avant de retirer le poignard de la main de son nouveau vassal.

-Considérez maintenant la tribu Nongai comme étant sous ma protection.

Le général fit signe à un de ses subalternes pour lui dire :

- Je veux que des chargement de grains et de viande séchées soit envoyés rapidement à la tribu Nongai. Après quoi organisez vous avec ses deux hommes pour préparer le déplacement cette tribu ver l’un de nos campement à l’ouest. Moi, j’ai un combat à gagner.

Suite à ses mots il partit, accompagné de plusieurs de ses hommes, en direction du regroupement ou devait avoir lieu le prochain combat.

Quaidu ne put s’empêcher d’avoir un pincement au cœur pour les deux jumeaux qui, suite a sa victoire, avait du offrir leur tribu à cet homme sans scrupules.

Mais accompagné de Tatra et de Zaya il suivie cette petite troupe et une fois arrivé à l’enclos, ils ce frayèrent un chemin, dans la foule, jusqu’à la clôture de bois. Les trois autres candidats au tournoi attendaient déjà au centre de l’arène, aligné devant le chamane.

-Vas-y et essaye de faire attention à toi.

Fit Tatra à Quaidu en le tapotant affectueusement sur l’épaule.

- Reviens nous entier ou je devrais encore te transpercer avec mon aiguille.

Tenta de plaisanter Zaya.

Touché par leurs mots, Quaidu passa par-dessus les barrière de l’arène et leur fit :

-Merci à vous deux.

Suite à quoi il alla s’aligner avec les autres face au chaman. Son regard ce porta de nouveau sur Lyla qui le regardait également depuis son estrade.

-Tribu de Tavan !

Cria le chamane, d’une voix qui fit taire la plupart des personnes présentes.

-Nous allons maintenant assister aux derniers combats avant la finale de ce tournoi. Pour ce faire nous allons effectuer un nouveau tirage.

Le chamane Leitro s’approcha de Quaidu et lui fit piocher une pierre.

-Un cercle !

Cria t-il en voyant la pioche du jeune homme. Puis il s’approcha du général Baatar qui sortit un caillou avec une croix.

-La croix

Ce fut ensuite au tour de Tolul qui piocha également une croix

-Une croix également, le premier combat sera donc entre le général Baatar de la horde des huns et Tolul de la tribu de Tavan.

Et enfin le chamane demanda à Orda de piocher, par principe, la dernière pierre qui possédaient un cercle.

-Et un cercle, Le deuxième combat sera entre le jeune Quaidu de la Tribu de Tavan et Orda de la tribu Kaini de l’Est.

Un peu déçu de ce tirage, Quaidu marcha avec son futur adversaire jusqu’à la barrière en bois. Laissant ainsi les deux premiers combattants disposer de l’arène. Ils enjambèrent la barrière et Orda fit à Quaidu :

-Comme je te l’ai dit à notre rencontre. Je ne te ferai pas l’affront que de te traiter comme autre chose qu’un homme.

-Merci à toi d’ailleurs, j’ai l’impression que tu as été le premier à me traiter comme tel.

-Non, J’ai juste été le premier à te respecter sans t’aimer. C’est pour ça que tout tes proches ne voulait pas que tu participe, c’était par amour. Tu as beaucoup chance de les avoir.

-Je sais…Au faite avant que l’on combat, je voulais te dire que quand j’aurai gagné j’accepterait avec joie que ta tribu joigne la notre.

-Tu me dit ça car les jumeaux Nongai ont juré obéissance à Baatar n’est ce pas ?

Quaidu hocha la tête en regardant le sol avant que Orda ne reprennent.

-Écoute, ne pas douter de ses actions est impossible. Néanmoins remettre ses décisions à des principes peut-éviter d’avoir à regarder en arrière et à en perdre la tête. Et c’est quelque chose que tout le monde fait ,votre chamane à pour principe de tout faire par religion, les jumeaux Nongai ont pour principe de tout faire pour leur tribu, Tatra , Zaya et moi faisons tout pour nos familles. À toi de choisir tes principes. Une fois que ce sera fait tu n’aura plus jamais aucune raison d’éprouver de regrets.

Soudainement l’attention de tout le monde fut capté par le chamane qui lança le premier combat.

Tolul plaça son arme au dessus de sa tête. Baatar avait , cette fois ci, sortit son épée et s’approcha lentement. Une fois son adversaire suffisamment proche, Tolul tenta de lui asséner un coup. Mais le général l’esquiva et contre attaqua. Par un geste rapide et maîtrisé, Tolul replaça son arme de façon à parer le coup de son adversaire, mais l’attaque fut effectuer avec une telle puissance que le défenseur vit son arme lui être arracher des mains.

L’épée avait était projeté à plus de deux mètres de son propriétaire. Constatant la puissance de son adversaire, Tolul , essaya de reculer mais Baatar l’attrapa à l’épaule avec sa main gauche. Comprenant que le combats était fini pour lui, Tolul tenta de crier :

-Je me…

Mais il fut interrompue par la lame de Baatar qui lui transperça le ventre.

La main sur l’épaule de son adversaire lui servant d’appui, Baatar fit remonter son épée le long du torse de Tolul jusqu’à être bloqué par le Sternum. Les intestins déchiquetés, l’estomac tranché et l’un de ses poumons perforé le combattants de la tribu de Tavan s’effondra au sol, le tronc ouvert.

-Le général Baatar à gagné ce combat.

Une fois de plus, des voix scandèrent le nom de Baatar et ce même si la plupart des personnes présentes furent choqué par la violence de ses derniers gestes.

Soudainement quelqu’un passa par dessus la clôture et ce mit courir en boitant en direction du corps de Tolul.

Quaidu reconnut Batu qui se traînait jusqu’à son ancien adversaire. Celui-ci, encore vivant, tremblait de douleur. Les fluides ce faufilant dans son poumon le fit tousser et cracher un mélange de salive et de sang. Afin de légèrement le soulager, Batu lui redressa la tête.

Le chaman Laitro s’approcha du blesser. Il s’agenouilla à côté de lui et après un regard sur l’énorme blessure de Tolul il posa sa main sur l’épaule de Batu, avant de lui faire non d’un signe de la tête.

Batu serra les dents puis lança son regard le plus noir à Baatar qui, toujours l’épée à la main leur fit :

-Écartez vous. Il vaut mieux en finir vite.

-Il allait ce rendre !

Cria Batu sans lâcher la tête de son ami.

-Moi j’ai rien entendu.

Répondit froidement Baatar.

-Chaman Laitro !

Fit Batu en regardant le chaman qui l’air désolé déclara :

-Les règles sont les règles. Soit il dit clairement qu’il veut se rendre soit il meurt.

-Allez, laissez moi mettre un thermes à ses souffrances.

Lança le général tout ce préparant pour le coup de grâce.

Les mains tremblantes Tolul attrapèrent celles de Batu, il essaya de parler mais aucun son compressible de sortit de sa bouche. Cependant son regard implorait une chose que son ami compris non sans tristesse.

-Non, je vais le faire ! Vous avez eu votre victoire. Maintenant laissez le mourir comme nous l’entendons.

Indécis pendant quelque instant, Baatar jeta un regard sur l’assemblée qui les fixait. Puis il rengaina son arme et prit la direction de la sortit de l’arène sans un mot.

Batu pris une profonde inspiration et déclara à Tolul :

-Je te souhaite de trouver la paix au près de tes ancêtres.

Puis il sortit un couteau et l’enfonça d’un coup sec en plein dans le cœur de son ami.

-Que Tengri veille sur lui !

Cria le chaman au reste de la tribu qui répéta à l’unisson.

« Que Tengri veille sur lui ! »

Tolul, quant à lui, rendit son dernier soupir en laissant un visage soulagé.

Des hommes vinrent déplacer sont corps accompagnés par Batu qui les escorta, la jambe traînante et le visage déconfit.

-Combat suivant !

Ordonna le chamane qui voulait rapidement passer à autre chose que la mort d’un homme dont il avait aidé la mère à le mettre au monde.

Quaidu et Orda ce mirent en position au centre de l’arène. Tout deux dégainèrent leurs épées. Quaidu regarda le sang de Tolul à ses pieds, puis son regard passa, dans l’ordre, sur les frères Nongai, Tatra, Zaya, le chamane et enfin sur Lyla qui était plus inquiète que jamais pour lui suite à l’issue du dernier combat. Il la fixa quelque secondes et repassa tous ses visages dans sa tête et repensa au conseil de Orda.

« J’ai mes principes. Les regrets c’est fini ! »

Pensa t-il en levant son épée au dessus de sa tête et en lançant un regard déterminé à Orda qui eu un sourire en coin de lèvre .

Le chaman lança le signal.

Quaidu s’approcha rapidement pour donner le premier coup.

Son adversaire le para.

Il en donna alors un second.

Son adversaire le para également sans difficulté.

Orda changea de posture et ce mit à faire tournoyer son épée, forçant Quaidu à reculer. Le jeune homme tenta alors de bloquer la lame de son adversaire. Ce qu’il parvint à faire. Mais à sa grande surprise Orda ne tenta pas de dégager son épée. Il lâcha même celle-ci d’une main avant de donner un puissant coup de point au visage de Quaidu. Celui-ci, sonné par l’impact, tomba au sol en échappant son arme.

Rapidement il reprit ses esprits et ce redressa tout en tendent le bras pour reprendre son épée. Mais sa main fut interrompue dans sa course par la lame de Orda qui la transperça pour aller ce planter dans la terre.

Quaidu voulu hurler de douleur mais son adversaire lui donna un coup de pied en plein visage, lui fendent la lèvre au passage.

Désormais complètement allongé sur le sol de l’enclos, la main planté dans le sol et la vue brouillé par la dernière attaque de son opposant, Quaidu tenta de se redresser de nouveau. Mais il sentit la chaussure de Orda appuyer sur son torse. Il l’attrapa de sa main valide mais n’arrivait pas à enlever ce poids qui l’immobilisait.

-Dit les mots !

Lui ordonna Orda.

-Non !

Cria Quaidu en essayant de dégager sa main transpercer par la lame. Il ce mit à tirer de toute ses forces pour ce libérer malgré la douleur.

Autour d’eux la foule ce faisait de plus en plus bruyante.

-Ça ne sert à rien. Tu va juste te déchiqueter la main. Rend toi !

-Non, je ne trahirais pas mes principes !

Suite à ces mots, Orda eu le regard attiré par quelque chose dans la foule avant de fixer la main de Quaidu sur laquelle il continuait de tirer.

-Moi non plus !

Répondit-il avant de donner un coup de pied plus puissant que le précédent qui plongea le jeune homme dans le noir.

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