Déclaration à mon chat ♥

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Tu es arrivé chez nous il y a 14 ans. Le chien et le chat te faisaient la gueule, tu n'étais pas le bienvenu. Si ma mère n'avait pas été là, je t'aurais pris dans mes bras pour te rassurer. Bref, tes débuts chez nous ont été difficiles.

Tu t'es vite intégré. Tu jouais avec tes petites balles à clochettes, tu as fini par faire du chien ton allié, et tu t'amusais à te battre avec le vieux chat. Et le soir, tu nous faisais des câlins devant la télé. Ha ! La belle vie... !

Les gens se moquaient gentiment de toi parce que tu avais une touffe de poils de dingue ! Chaque fois on disait qu'on irait bientôt chez le coiffeur, qu'on te raserait un peu. Mais tes poils faisaient tout ton charme.

Il y a des jours où tu me regardais comme si j'étais anormale parce que je te faisais mes déclarations d'amour en te chantant "Ti amo". Tu ronronnais fort. Parfois, rien qu'à me voir tu ronronnais, c'était flatteur ! Je t'appelais comme si tu étais un chien et tu accourais. Quand tu me mordais ou griffais je te faisais comprendre que c'était mal et voir tes changements de réaction comme si tu regrettais me montraient que tu avais compris mes leçons.

Quand j'étais petite, j'aimais me dire que tu devais avoir des conversations avec tes compagnons quand on n'était pas là. Mais rongés par la vieillesse, ils sont partis, te laissant seul avec nous. Au début, tu avais l'air un peu perdu mais on a tous dû s'habituer à leur absence...

Et puis, au fil des ans, tu as adopté une sale habitude : miauler sur le balcon de ma chambre ! Il y a des jours où ça m'agaçait, parfois ça m'amusait de te regarder mendier comme un pauvre malheureux et il y a tous ces fameux jours où je craquais et te faisais entrer. Tu profitais alors de mon matelas que je devais désespérément protéger avec des couvertures pour éviter d'inonder mon lit avec tes poils...

J'ai l'impression de ne pas avoir passé assez de temps avec toi ces derniers temps. Je regarde constamment mon balcon en attendant que tu reviennes, mais mon petit prince charmant ne viendra plus miauler à ma fenêtre. Je ne pourrai plus imiter tes airs de chat qui me faisaient tant rire. Je ne pourrai plus t'appeler "Mon amour", "Mon coeur" ou "Mon bébé" sous le regard désespéré de maman. Ce temps-là est révolu. Je me voyais déjà vivre en appartement avec toi. Bah oui, comme j'avais l'habitude de le dire : tu étais l'homme de ma vie ! Oui, oui, l'homme...

La maison était déjà vide sans Max et Snoupy. Je crains le jour où je ne verrai plus tes gamelles, tes paquets de viande et de croquettes. La maison sera encore plus vide sans toi. T'étais péteux, couillon et chiant à tes heures perdues mais tu étais le meilleur chat du monde. Le plus gentil, le plus adorable, le plus beau... Tu vas terriblement me manquer !

J'espère que tu es heureux là où tu es. J'espère aussi que tu as été heureux à nos côtés durant ces 14 ans. Je t'aime, sale djône... Je ne te l'ai peut-être pas assez dit non plus.

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