Cher bien-aimé,

Par où commencer... mon âme tremble de bonheur. Un choc désintègre mon vocabulaire et c'est l'amour qui en est le puissant déclencheur. Ton feu aimant glace mes craintes. Le son doux de ta voix s'imprime sur mon cœur et ton souffle laisse mes rêves en verre embués. Je joue sur tes doigts accordés aux miens de belles quintes. Je dessine des bécarres pour éviter ces altérations qui parfois se glissent dans cette douce mélodie nocturne qui se joue entre nous.

Quand je me dis incapable, capable fait écho dans tes mots. Mes pleurs inquiets, tu les emprisonnes dans tes bras. Mes éclats de joie, tu y participes sans te lasser. Il n'y a pas d'homme que je respecte plus que toi. Je compose, je griffone, j'écris et je danse pour toi.

Je suis conquise par tes gestes doux, par ta bouche parfaitement dessinée, par ton air taquin, garçon et homme à la fois. Un air suave, bon et qui ne semble pas être conscient de son charme. J'aime quand tu me lis des histoires pour m'endormir. Ta voix grave style Frank Sinatra est apaisante. Ton cœur d'enfant est rafraichissant dans un monde souvent cynique. J'aime qu'on se contruise encore des cabanes de couvertures pour y lire. C'est un bonheur d'être ton aide, ton encouragement et ta bien-aimée. J'espère que nos enfants auront tes yeux. Je sais que tu vas les aimer tendrement et ne jamais rien mettre d'autre en priorité sur eux car tu as toujours fais de notre relation une priorité même quand ce n'était pas le cas pour moi ou que des pressions sociales pesaient sur tes épaules. Ma seule question; existes-tu réellement ? Parfois je me demande si tu viens du ciel. Je suis éternellement à toi.

Ta petite Marie