Celle qui vomissait

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Cindy sursaute à la sonnerie de son réveil. Il est encore trop tôt pour elle, il est toujours trop tôt pour de lever. Elle s'assied tant bien que mal sur le bord de son lit pour ne pas sombrer de nouveau dans les bras de Morphée. Elle vacille, tangue, mais tient bon. Elle se ressaisit et décuple toutes ses forces pour se lever. Elle est enfin debout. Les murs de sa chambre tourne autour d'elle, elle a la nausée. Elle se précipite dans la salle de bain voisine. La cuvette est là, toujours fidèle au poste. Cindy se jette à ses pieds et tousse, crache, éructe. Des pas se précipitent jusqu'à elle, elle reconnaît la démarche éléphantesque de sa colocataire :

  • Qu'est qui t'arrive Cindy ? demande-t-elle en lui redressant les cheveux en un chignon rudimentaire.
  • J'ai la gerbe, j'ai dû bouffer un truc qui ne passe pas, souffle Cindy entre deux crises.
  • Ma pauvre chérie, répondit-elle en posant une main sur son épaule.

"Ou alors tu as encore abusé des shots de tequila hier soir", résonne une voix familière dans l'esprit de la malade.

  • Je ne bois plus en soirée, je te l'ai déjà dit, tempête Cindy. Et encore moins de la tequila, c'est fini tout ca.
  • Je n'ai rien dit.
  • Ouais, fous-toi de moi.

Cindy reprend son souffle tant que possible, jusqu'à ce que la crise s'arrête.

  • C'est bon, ça va aller. Et arrête de dire que j'ai picolé, ça fait deux mois que je suis sobre.
  • Mais je n'ai rien dit !
  • Bon, d'accord, excuse-moi Lulu, j'ai dû mal entendre. Aide-moi à me relever, s'il te plaît, demande-t-elle en tendant la main.

Ludivine saisit la main tendue et aide son amie à se relever, si bien qu'elle atterrit contre elle.

"Ouais, bah tu pues pas l'alcool, mais le vomi, y'a pas de doutes"

  • Ma pauvre chérie, tu devrais aller prendre une douche, ça te ferait du bien, ça te détendrait.

"et frotte bien sous les aisselles, tu pues la sueur !"

Cindy lance un regard assassin à son amie.

  • Mais je t'en prie, dis que je sens la crotte, aussi, tant que tu y es !
  • Pardon ? Mais je…
  • Allez, dégage, j'ai les aisselles à récurer, il paraît !

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