A Paul Villard

Une minute de lecture

Lorsque tu nais dans l'obscurité des paupières closes du monde,

Personne ne te voit, personne ne t'entend, tu nais pour vivre sans épanouissement.

Lorsque tu erres dans l'obscur bas-monde, personne ne t'aide pour remonter, personne ne daigne te regarder, tu restes au fond car telle est ta destinée.

Lorsque tu joues devant le sombre décor d'une pièce sans nom, personne ne t'acclame, personne ne te prête attention, tu récites ton texte car la vie est ton patron.

Lorsque tu cales entre deux plats de vie, personne ne débarrasse, personne ne finit, tu manges car le gaspillage n'est pas permis.

Lorsque tu pleures et broies du noir, personne ne vient te réconforter, personne ne te redonne espoir, tu es triste et isolé, tu veux mettre fin à ton histoire.

Lorsque tu meurs, enfin, au petit jour, les gens se tournent, étonnés par ton cercueil, qui est si lourd.

Lourd de la misère des Hommes, de l'ignorance des uns, de la folie des autres, de l'isolement de certains et d'où va le monde, qui est le nôtre.

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