J'ai tué beaucoup de gens. Rien de personnel, c'était mon métier. Un contrat s'ajoutant à un autre, la liste s'allongeait un peu plus tous les ans.

Des gens de tous âges, de toutes races : indifféremment. Des hommes comme des femmes, je n'y ai jamais pris de plaisir, sinon celui du travail bien fait.

Aujourd'hui, je ne veux plus tuer. Je voudrais juste vivre.

Que s'est-il passé pour que, d'un jour à l'autre je sois pris de dégoût ? Un dégoût obsessionnel, profond, pénétrant jusqu'au tréfond de mon âme ; jusqu'à vomir toute ma vie.

Je dors dans des caves ou à l'abri de ruelles sombres, encombrées de cartons usagés. Qui me sauvera à présent ?

Puis il y a eu cette ombre qui s'est mise à me suivre.