Lettre-poème à ma fille

Une minute de lecture

Aimée et pourtant désabusée,

Entourée et pourtant esseulée,

Je tente de m’extirper

De cette douleur,

De cette torpeur.

Et ce souvenir qui me hante.

Ce sourire qui me manque.

Ce dernier instant d’un soir

Où, dans la nuit tu t’es enfuie.

Je suis aimée, je suis chérie.

Mais ton absence déchire à vie

L’idée même d’une plénitude,

D’un bonheur simple d’être réunies.

Prends soin de toi ma douce enfant.

Que tes journées te soient joyeuses.

Que tes espoirs te soient lumière.

Car mon enfant, tu es la première,

Celle qui m’a fait devenir mère.

Tes ailes déployées un peu trop tôt

Me laissent désemparée et sans mots.

Mes pleurs n’y changeront rien.

Car il n’y a plus de matin joyeux

Depuis que tu n’es plus parmi eux.

Prends soin de toi mon ange, ma fille.

Et sache que mon coeur reste ta maison.

Et sa porte t’est grande ouverte,

Le jour où tu seras prête.

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