L'épée aux trois diamants

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L’épée d’Atarak… L’arme la plus convoitée au monde, mais aussi la plus redoutée. Elle a été forgée il y a bien longtemps par un mage noir qui voulait conquérir le monde. Il y a trois diamants présents sur le manche. Chacun symbolise un pouvoir particulier. Le premier représente l’agilité. Le second invoque l’endurance. Et le dernier symbolise la force. Avec ces trois puissances dévastatrices réunies, l’homme qui la contrôlera deviendra le plus puissant guerrier qui soit. La légende se répandit, semant le chaos dans tout le pays. Cependant, l’espoir du mage de devenir un jour maître du monde s’écroula en poussière le jour où il fut capturé pendant son sommeil, puis torturé pour trouver l’emplacement de l’épée. Avant de mourir de ses souffrances, il détruisit l’arme d’un sortilège afin que personne ne puisse s’en approcher et voler son bien. Il ne se doutait pas que trois siècles plus tard, les diamants seraient retrouvés puis reforgés dans une nouvelle épée…

Pourquoi je vous raconte ça ?

Parce que mes parents se sont fait égorger par des chevaliers en quête de l’épée d’Atarak lorsque j’avais onze ans. Mon frère et moi avons survécu à cette attaque. Aujourd’hui, nous nous vengeons. La guerre pour le pouvoir a commencé…

— Sahas ! Derrière toi !

Mon frère se retourna et évita de justesse un coup de hache dans la poitrine. Il brandit son épée, bloqua la hache qui revenait et transperça de sa pointe le corps de l’ennemi. Il tomba accompagné d’un cri plus terrifiant que la nuit noire.

— Merci Ilam.

Tout de suite, nous étions repartis au combat. Les boucliers des hommes hurlèrent, les armes aboyèrent. Le sang se versait par litre. C’était un véritable massacre. Le château ennemi était assiégé, mais nous perdions toujours autant d’hommes dans la bataille. Il fallait avancer, continuer de tuer. Coûte que coûte. Pour nos parents.

Soudain, un nuage ténébreux se forma au-dessus de nos têtes. Le pont-levis que nous avions commencé à détruire s’abaissa complètement, nous offrant le passage au château. Plus rien ne nous empêchait de trouver cette épée… Mis à part l’homme qui se trouvait sur le passage.

Il était comparable à une souris égarée au milieu d’une meute de chat sanguinaire. Seulement la souris était armée.

— L’épée aux trois diamants ! s’écria Sahas.

La foule avait peur, mais le courage palpitait dans leur cœur. Ils s’élancèrent tous tels des chiens enragés sans aucun ordre. J’assistais impuissant au massacre.

— Il faut faire quelque chose ! affirmai-je enfin.

— Mon frère, j’ai été heureux de te connaître. Tu as été un valeureux chevalier et un frère exceptionnel, ne m’oublie pas.

— Quoi ? Mais qu’est-ce que tu me…

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase. Il se ruait dans la foule avec la folle intention de se sacrifier pour aider les miens à récupérer l’épée. J’accourais pour le rattraper.

Trop tard… Le nuage sombre martela le sol d’un éclair étincelant à l’endroit où le guerrier à l’épée aux trois diamants combattait. Mon peuple, ainsi que mon frère, volèrent tels des éclats de bris de verre. L’éclair venait de décimer mon armée et ma vie. Les corps n’étaient plus que poussière et volaient aux grès du vent.

— Non ! criai-je de désespoir et de tristesse.

Quelqu’un approchait. Il marchait à pas prudent, son arme baissée. Je vis la lame bleutée d’un côté et envahie par la souffrance de l’autre. C’était comme-ci l’épée volait les âmes de tous ceux qu’elle combattait. Une créature de l’ombre et du mal.

Je levais mon visage souillé de larmes vers l’homme.

— Comment as-tu pu !

Il eut un rire diabolique qui aurait stoppé nette la course d’un lion chassant sa proie. Une aura démoniaque et malsaine se dégageait de lui. Son âme était infectée par la pourriture.

— J’aime tuer et sache que tu ne seras pas épargné. Je te laisse clamer une dernière volonté.

— C’est ton peuple qui a assassiné mes parents ! Tu voulais retrouver cette satanée épée ! Alors oui j’ai une dernière volonté, va en enfer !

J’aime ta façon de penser… Tu peux dire adieux à ta ridicule vie insignifiante !

Il brandit une nouvelle fois son épée vers le ciel. Je rassemblai mon énergie et dégainai ma dague de son fourreau lorsque l’éclair s’abattit sur moi. L’éclair brûlait mes muscles, mais ma dague faisait office de conducteur. Je l’avais planté dans le corps de l’homme à l’épée. Je commençais à sombrer dans l’obscurité éternelle lorsque je vis le guerrier tomber raide mort au sol muni de l’épée détruite par l’éclair de son propre pouvoir. Les diamants étaient complètements réduits en cendres. Une explosion retentit, détruisant le château et ses alentours. Je pouvais enfin trouver le repos infini et rejoindre mon frère. Les ténèbres m’emportèrent.

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