Isatis Premier amour : Chapitre 1

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« Les brunes ne comptent pas pour des prunes ».

Je ne me souviens plus qui chantait ça... une chanteuse des années 80 que ma mère écoutait... un nom en « o »... Lio ! C’était Lio !

C’est vrai qu’on regarde plus les blondes, les filles aux cheveux clairs. Sans doute parce qu’il y a plus de garçons bruns et que les contraires s’attirent.

Combien de fois ai-je croisé des métisses, Magrébines ou Asiatiques qui se teignent ? Même la divine Beyoncé y a succombé !

Ça me dépasse : il ne me viendrait pas à l’idée de me teindre les cheveux en arc-en-ciel pour ressembler à une icône LGBT !

Ma meilleure amie, Lynn, se moque souvent de moi : « En 2017, la mode est aux filtres, aux effets Snapchat, mets-toi à la page. Si tu es jeune, tu dois suivre les tendances Isatis ».

Mais je n’ai pas envie de ressembler à une de ces lycéennes qui passent leur temps à faire des selfies ridicules, poser la bouche en cul de poule et singer les sœurs Kardashian. Ma beauté naturelle est un don et je compte bien m’en servir.

On est à Andoves, en Bourgogne, pas à Los Angeles ! La ville la plus prestigieuse de la région est Dijon, à une demi-heure de route. Nos stars ce sont nos vins, notre moutarde et nos châteaux médiévaux ! Voilà la réalité.

C’est la rentrée ! Me dis-je amèrement, en montant dans le bus.

Ce matin, je me suis levée d’humeur massacrante : mes parents ont attendu dix minutes avant que je desserre les dents et dise un « bonjour ».

Comme chaque année, ma mère m’a abreuvée de conseils creux et reflétant ses angoisses.

« Ne laisse pas Lynn t’embarquer dans des trucs louches ! » ou « Ne monte pas sur un scooter sans casque »

Invariablement, mon père intervient : « Sonia, laisse-la tranquille, elle a dix-sept ans ». Et, invariablement, ils finissent par s’engueuler. Ces escarmouches, me concernant, me rassurent. J’ai des parents normaux.

La photo de ma sœur trône sur la cheminée, rappel constant et cruel de son absence. Elle aurait eu dix-neuf ans...

Sa présence est un fardeau, pour moi, depuis ma naissance. Les absents n’ont jamais été aussi ancrés dans cette maison.

Cette image me remémore inlassablement que je suis « la seconde ». La seconde fille, le second enfant né après le drame. Celle qui perpétue le sang. Celle qui est la plus précieuse dans la famille Leval, la bouée de sauvetage d’un couple qui dérivait dans un torrent de chagrin. Oui, je suis celle qui a rallumé la flamme de la normalité familiale : un papa, une maman et un enfant.

Je remise mon spleen, ma mélancolie, au placard, et je regarde, avec indifférence, le paysage qui défile derrière la vitre du car : les bois dénudés et tristes, les plaines sombres, les vignes et les lotissements. On se croirait dans une réalité alternative ou tout et tous se ressemblent : on croise les mêmes poussettes, gamins du centre de loisirs et les vignerons. Parfois, un tracteur rompt cette uniformité.

Mes camarades, mes profs et même mes parents sont persuadés que je suis lisse : on me cite en exemple, « Isatis travaille bien, faites comme Isatis », et gna gna... Parce que je suis discrète, on m’étiquette « fade et docile ».

Ils ignorent tout de la véritable Isatis, celle qui a envie d’envoyer tout valser, de proclamer des « fuck you » à ses détracteurs, ces bien-pensants du terroir. Sous la reliure sobre, l’esprit de la rébellion souffle en moi, m’enjoint à quitter ma famille étouffante et cette vie toute tracée ou la monotonie est le seul avenir. Non, je ne serai pas une femme qui épouse un banal quidam, pond deux gosses avant trente ans et travaillant à mi-temps pour un emploi médiocre ! J’ai besoin d’oxygène pour respirer mais surtout pour mon cœur et mon cerveau à l’étroit dans ce milieu insipide. Lisse en façade, mes aspérités intérieures ne demandent qu’à surgir.

Non, je serai... Un couinement du véhicule m’interrompt : nous sommes arrivés au lycée Jules Verne d’Andoves. La dernière année, celle du bac, commence. Pour la rentrée 2018, je serai à l’IUT de Dijon.

Je soupire, je descends, garçons et filles me bousculent, certains traînent des pieds et d’autres sont contents de se revoir.

Les enfants deviennent des adultes, mais mon école ne change pas : c’est toujours la même architecture vieillotte, la même cour déprimante où des générations d’élèves ont usé leurs pas sur le bitume. En approchant de la grille d’entrée, je réalise que je vais vivre ma dernière année de captivité dans cette école. Condamnée comme mes semblables, dès la maternelle, à suivre le cursus menant au bac, je touche au but. Le seul avantage de ce « Jules Verne » c’est sa proximité avec le centre-ville.

Des parents déposent leur progéniture, d’autres viennent à pieds ou à trottinettes pour quelques rares excentriques. Les adolescents se montrent les photos de leurs vacances, les surveillants régulent le flux à l’entrée.

— Isatis, Isatis, c’est moi ! ISATIS !

Lynn Meunier. Ma meilleure amie. Nous sommes des personnalités aux antipodes : elle est aussi solaire que je suis discrète. Je suis petite et pulpeuse, elle est grande et svelte. Complexée d’être plate comme une limande, elle jalouse ma poitrine bien prononcée.

Sans aucune gêne, elle m’appelle en criant, faisant de grands gestes avec les bras et attire l’attention. Elle s’en fiche !

Pour la rentrée, elle est vêtue d’un jean taille moom , d’un crop top – sa tenue n’est pas républicaine, et contraire au règlement. Franchir la limite, elle adore. Choquer, bafouer... C’est dans sa nature. J’envie son assurance.

— Salut Lynn.

— Isatis, qu’est-ce que j’étais bien à Nice ! Andoves, c’est le trou du cul du monde.

Pendant l’été, nous sommes restées en contact : elle était dans un camping à Nice, où elle a dragué et fait la fête non-stop. Elle s’affiche sur Instagram, Tik-Tok. Pour ma part, je suis inscrite sur Insta et je me contente de poster mes photos de vacances toutes aussi sages les unes que les autres.

— Les garçons, la plage... Le paradis ! Toi, tu es restée ici en juillet et août.

— Ce n’est pas vrai : en juillet, je suis partie dans la baie de Somme.

— Pfft, des vacances avec tes vieux, ça compte pas Isatis ! En août, t’as bossé à la boulangerie, ouh, magnifique !

Effectivement, vues comme ça, mes vacances passées ont l’air nulles : le nord de la France avec papa et maman, et un job d’été. Mais je ne regrette pas et j’ai amassé 800 € euros. Je pourrais m’acheter des fringues pendant l’année à venir. Nous n’avons pas les mêmes priorités. Lynn est un panier percé, je suis économe.

Ce qu’ignore Lynn c’est que j’ai flirté en août, mais je ne lui dirais pas... Avec Carl. Pedro di Angel. Des passades.

Il faisait chaud et j’avais décidé de me rafraîchir à la piscine du parc des oiseaux. Beaucoup de monde, des gamins bruyants, des couples... Tout Andoves s’était donné rendez-vous ici.

Peu sûre de mes capacités aquatiques, je restais le long du bord. Je vis fondre sur moi un athlète au corps bronzé soulevant des gerbes d’eau. Le clapot engendré par ce malotru me fit boire la tasse. Je me mis à tousser au moment même où le jeune homme se planta à quelques centimètres de mon visage.

— Vous avez pour habitude de postillonner sur ceux que vous croisez ?

Je déglutis en reprenant son souffle puis m’essuyais les larmes que la quinte de toux avait provoquées.

Je fixais d’un regard mauvais le blond à la peau hâlée. Son look de surfer dépareillait dans cet endroit.

— J’ai pour habitude de me baigner sans me faire éclabousser par un gougnafier de votre espèce !

Il éclata de rire pour se laisser le temps d’analyser la situation. Je n’étais pas du genre à succomber facilement à son charme et encore moins à me pâmer de bonheur dans ses bras musclés.

Mais j’avais remarqué son mètre quatre-vingt et ses pectoraux saillants. Il devait se raser le torse pour éviter tout poil disgracieux.

— Pour me faire pardonner, je souhaite vous offrir une leçon de natation. J’ai mon diplôme de maître nageur.

Le culot naturel de mon interlocuteur me plut.

— Et comment procéderiez-vous pour me transformer en naïade ?

— Je pense que nous avons sensiblement le même âge et qu’il serait plus simple de se tutoyer. Je m’appelle Carl.

Je hochais la tête en guise d’approbation.

— Fais quelques mouvements de brasses que je juge si c’est convenable.

Il avait un côté suffisant qui m’agaçait.

Je m’élançais sur quelques mètres, accompagnée par son maître nageur personnel.

— Les battements de tes jambes ne sont pas coordonnés et tu n’es pas assez à l’horizontale.

Sans complexe, il plaqua ses mains sur mon ventre pour me remonter légèrement. C’était la première fois qu’un garçon me touchait à cet endroit.

Je me crispai quand, pour parfaire l’équilibre, le jeune homme écarta mes mains en en plaçant une sous ma poitrine et l’autre au-dessus de mon pubis. Instinctivement, je rougis et me remis à la verticale.

— Nous en avons assez fait pour aujourd’hui ! Je vais sortir de l’eau, car je dois rentrer.

Mon accompagnateur parut surpris et haussa les épaules en signe d’impuissance.

J’avais ressenti des frissons envahir mon corps au contact de ses mains, mes sens en furent troublés au point de ressentir un léger vertige. Honteusement, j’avais trouvé agréable cette sensation, mais j’avais senti que je perdais le contrôle de moi-même, le cerveau troublé par l’excitabilité de son épiderme.

Carl n’aimait pas les échecs encore moins quand il était provoqué par une ingénue, se disait-il.

— Je t’offre une place de cinéma à la séance de 17 h. Ne refuse pas, cela me peinerait beaucoup !

Je savais que mon attitude de jeune fille réservée faisait fuir ou décourageait les garçons. Je promettais de changer, mais je n’y arrivais pas. Pourquoi ne pas accepter d’aller voir un film en compagnie d’un beau jeune homme ?

— Que proposes-tu d’aller voir ?

Soulagé, Carl répondit :

— J’ai vu que le troisième volet de la saga Épicuriel venait de sortir. Ça te tente ?

Tout sourire, j’acceptais de l’accompagner pour mater « La vengeance de Sandra ».

Un brin polisson, Carl me laissa sortir la première du bassin. Il en profita pour se rincer l’œil en admirant mes hanches et mon postérieur galbé. Le maillot en lycra était comme collé à mes fesses. Mis en émoi par cette chute de reins, il se concentra pour éteindre l’érection qu’il sentait venir.

En chemin, Carl me confia qu’il s’ennuyait ferme à Andoves, ses amis partis à la mer.

La salle était bondée. Les gens cherchaient la fraîcheur dans les cinémas et les galeries marchandes. Bien que certaines scènes d’amour fussent à la limite de l’indécence, le film n’avait pas été censuré ni interdit au jeune public. Sur l’écran, Sandra, l’héroïne, s’avançait nue vers Satan, son amant. L’étreinte, filmée, dans une semi-pénombre n’arrivait pas à cacher les corps qui se mélangeaient avec fougue.

Autant j’étais gênée de regarder un couple faire l’amour en sentant le regard en coin de Carl, autant ce dernier était émoustillé.

D’un geste naturel, il passa son bras pour me prendre par l’épaule et me serrer un peu plus contre lui. Je tentais de résister, mais n’osais pas insister de peur de passer pour une cruche à la pudeur exacerbée.

Vers la fin du film, Satan et Sandra repartent pour un acte charnel au milieu des flammes de l’enfer. C’est ce moment que choisit Carl pour poser ses lèvres sur les miennes. Tétanisée par l’audace du garçon, je restais figée.

Le jeune homme voulait plus qu’un baiser de cinéma et je sentis une langue inquisitrice forcer le passage et prendre possession de ma bouche. C’était mon premier baiser et Lynn m’avait expliqué en détail la technique du French-Kiss. Je répondis timidement, du bout de la langue à celle plus appuyée de Carl.

Encouragé par cette première victoire, il posa une main sur ma cuisse. Je regrettais d’avoir mis une robe courte et serrais mes jambes à m’en faire mal.

C’est avec soulagement que le générique de fin défila sur l’écran.

Nous sortîmes en silence et Carl proposa d’aller manger une glace.

Assis sur un banc du parc, nous n’échangèrent pas beaucoup de mots. Carl était frustré de ne pas avoir réussi à aller plus loin et j’étais déçue de son premier vrai baiser, trop invasif pour être suave.

D’après Lynn, c’était l’extase assurée de mélanger les deux langues. Par contre, j’avais ressenti les mêmes troubles qu’à la piscine quand la main du garçon s’était posée sur ma cuisse. Cette fois, des picotements dans mon bas-ventre avaient accompagné ce petit séisme émotionnel.

Ce même soir, seule dans ma chambre, je m’adonnais à l’onanisme avec délectation, bien décidée à faire vibrer ce corps que je ne connaissais pas encore parfaitement.

Pedro di Angel.

Il était resté bouche bée en me voyant arriver à la boulangerie. J’avais dix-sept ans, l’âge légal pour travailler. Mon corps de femme avait chassé celui d’adolescente et mes formes attirèrent le regard du jeune mitron.

Né d’un père argentin et d’une mère française, Pedro était beau et en profitait pour courir après tout ce qui portait jupon. Grand et bien bâti, sa chevelure noire corbeau encadrait un visage fin. Son hâle naturel était un de ses autres atouts.

Gaspard, le patron, me présenta à sa femme puis à son apprenti. J’étais embauchée pour un mois. Murielle, l’épouse de l’artisan-boulanger était enceinte de sept mois et avait des difficultés à rester derrière le comptoir toute la journée. Avec Gaspard, ils avaient décidé de renforcer l’équipe pour qu’elle puisse se reposer l’après-midi en même temps que son mari.

Le coup de feu, c’était principalement le matin et le soir dans une moindre mesure. Les après-midi étaient suffisamment calmes pour laisser la petite boutique au mitron et à la vendeuse – moi.

Deux jours durant, la patronne restait à mes côtés pour me former. Le métier n’était pas trop compliqué, car l’offre était limitée au pain et aux viennoiseries.

Le premier jour où les chefs se retirèrent dans leur appartement à l’étage, pour se reposer, Pedro passa à l’attaque. La deuxième fournée du jour était au four et il profita pour venir dans la boutique.

— Ça te dirait d’aller boire un verre ce soir avec moi ?

Je souris en voyant les yeux, pétillants de malice, de mon jeune collègue.

— Tu es conscient qu’après le verre, je rentre chez moi. Ne va pas t’imaginer autre chose !

Pedro fronça les sourcils, l’air étonné par cette mise en garde.

L’épisode Carl avait déclenché une poussée hormonale chez moi, me faisant passer du stade d’observatrice à curieuse. Mon corps réclamait sa part de plaisir que je comblais en solitaire, mais j’étais décidée à explorer d’autres sensations.

Celui de séduire était le premier d’entre eux et je jubilais de voir Pedro ramer pour obtenir un rendez-vous à l’extérieur.

Notre conversation fut interrompue par l’arrivée d’une cliente.

Je rejoignis mon jeune collègue dans le fournil avoisinant. Provocatrice, j’avais défait un bouton supplémentaire de mon chemisier, laissant apparaître mon soutien-gorge vert. Les yeux à la Tex Avery de Pedro plongèrent immédiatement dans l’échancrure.

Il s’approcha de moi et m’enlaça. Je fermais les paupières quand la bouche du jeune homme trouva la mienne pour un baiser passionné.

Contrairement à la première fois, je savourais cet instant. Pedro colla son bassin contre le mien et sans être une experte, je sentis une protubérance contre mon ventre. Je pensais être en sûreté dans le fournil sachant qu’un client pouvait arriver à tout instant. Terriblement excité, le jeune garçon glissa une main sous mon chemisier et commença à me peloter un sein à travers le soutien-gorge. Sentant le mamelon durcir, il passa à l’autre sein.

Trahie par mes sens, je constatais que mon intimité s’humidifiait de plus en plus et même si cela ne se voyait pas, je me se sentais gênée. Heureusement que la sonnette d’entrée annonça un client. La tête en feu, je me réajustais sommairement et regagnais la boutique. J’avais l’impression que mon trouble se voyait, ce qui me fit bafouiller.

L’arrivée des patrons aux alentours de 17 h me sauva d’une deuxième tentation. J’étais consciente que si nous avions été dans un coin tranquille, j’aurais cédé tant le désir bouillonnait dans mes veines.

Les jours suivants, je mis les choses au point avec Pedro. J’étais consentante pour le retrouver dans le fournil, mais à condition que cela ne dépasse pas quelques baisers et caresses sur ma poitrine.

Le pauvre Pedro accepta de mauvaise grâce, mais fut autorisé à dégrafer mon soutien-gorge pour palper et sentir la chaleur de mes seins. Il ne s’en priva pas, me faisant découvrir d’exquises sensations.

Le dernier soir, sans gêne, il avoua qu’il avait parfois pris son plaisir dans nos corps à corps en se frottant contre moi.

La fin des vacances mit un terme à cette aventure érotique. Cela me permit de découvrir mes zones érogènes.

Si Lynn l’apprenait, elle beuglerait et le lycée serait au courant en moins de deux. Â mon âge, les réputations se font et se défont à la vitesse de l’éclair. Même accros à leurs iPhone, les jeunes de ma génération utilisent toujours le téléphone arabe ! Les ragots échangés dans les couloirs, les vestiaires et entre deux portes ne sont pas morts. Sauf que maintenant, vous pouvez embrasser untel, et demain être l a risée ou la star du lycée en une fraction de seconde.

Beaucoup de filles de mon âge se font piéger par leurs petits copains en se faisant photographier à leur insu. Les photos s’échangent et la palme revient à celui qui réussit à montrer une fille entièrement nue. Cela prouvait l’immaturité des garçons de mon âge.

Pedro et Carl étaient mignons, mais j’attends le grand amour. Si je commence à détailler mes flirts, une oreille indiscrète découvrira que je suis encore vierge. Et ça, ça ne pardonne pas ! On me cataloguerait « frigide ou lesbienne », et on m’humilierait. Pour vivre heureux, vivons cachés. Ma fleur n’est pas une marchandise que je braderais impunément. Même si je dois attendre x années le bon ! Tant pis si je n’appartiens pas aux deux catégories : salope ou nonne, en vigueur au lycée.

— Lynn, fais-moi plaisir et rhabille-toi !

— Oui, « maman ».

Mais elle enfile une légère veste noire. La chance veut que nous soyons dans la même classe cette année. Lynn pousse des cris de joie :

— Youpi, youpi !

— Allons-y. Premier cours en salle 119.

Rouspétant, ma meilleure amie me suit dans l’escalier bondé, des odeurs de cigarette imprègnent les vêtements et la bousculade est presque inévitable. Je me cramponne tant bien que mal à un sac à dos.

Les élèves s’installent dans une salle de cours, notre professeur principal est déjà là : c’est un nouveau. Il est incroyable ! J’ai l’impression d’avoir reçu un coup de poing au plexus...

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