Nouveau départ

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Ettendu lassivement sur le toit du batiment principal, Rivem etait epuisé.

Il aurait dû arriver la veille au soir, mais la compagnie de nekshift lowcost, la seule qu'il avait eu les moyens de s'offrir leur avait fait cadeau de pas moins de cinq heures de retard en raison d'un "Spakouf" sur les voies. Qu'est-ce qu'était un Spakouf? Rivem n'en avait aucune idée, il n'était pas un spécialiste de la faune, et encore moins de celle de la planète mère où il n'avait pas grandi. Mais en tout ça cette bestiole lui avait permi d'arriver à Deux heures du matin, soit à peu près trois heures avant de devoir se lever. Estimant qu'il serait plus épuisé à dormir qu'a n'en rien fait, il avait jeté silencieusement ses affaires sur un des lits vides du grand dortoir que lui avait indiqué le soldat endormi de l'accueil, et, trop las pour les escaliers, avait lévité jusqu'au plus haut point qu'il avait trouvé : une terrasse de gravier qui, à considérer la composition du sol, tenait plus du cendrier géant.

Il avait bien tenté de se reposer un peu mais ses pensées étaient sans cesses attirées par les personnes qu'il avait laissées dernières lui. L'académie fonctionnant en réseau fermé, il avait pu garder sa tablette, mais cette dernière n'était plus qu'un lecteur vidéo rescellant des centaines de films terriens et magdiens, héritée de sa mère. Rivem n'avait aucun doute sur le fait que l'orphelinat ne lui manquerait pas. Ni même son ancien travail de livreur de repas. Il avait beau savoir qu'il rêverait surement bientôt ses amis qui n'avaient pas encore été affectés, il avait tout de même le sentiment qu'il lui manquerait quelque chose ici. Il s'alluma une cigarette, inspiré par la trace des cadets passés par là avant, et laissa herrer son esprit sur le campus.

À son grand étonnement presque un quart des âmes était éveillé malgré l'aube qui n'avait même pas encore point. Rivem s'étonna de ne voire aucune barrière magique protéger le bureau du directeur et se rappela que de nos jours la même chose pouvait être faite par technologie. Il se laissa emporter dans les calculs d'une scientifique surexitée qui semblait decouvrir une nouvelle molecule tout les jours, puis fis un tour dans la serre de combat ou deux hommes semblaient plus dansser que se battre.

A cinq heure, Rivem constata qu'il avait fumé la totalité de son paquet. Le campus et tout Eradem etaient toujours dans la penombre. Il avait arrété son exploration aux trois immenses batiment principeaux qui renfermaient les lieux de vies, salles de classes et la serre de combat mais pouvait maintenant se repérer dans le complexe. Il commençait à ressentir de plus en plus d'activité sous ses pieds, les habitants commençaient à s'éveiller. Il allait descendre quand il est rond de lumière attira son regard vers le sol. Un vortex se forma au milieu d'un tourbillon de braises jaunâtres et un jeune homme blond à peine plus vieux que lui en sortis pour se précipiter vers l'intérieur de l'immeuble.

"Étrange" Murmura Rivem tout en faisant descendant lentement par le même chemin qu'a l'aller, les escaliers n'étant vraiment toujours pas une option.

Contrairement à l'aller, il sentit quelques regards se poser sur lui. pas qu'il soit étonnant de voir un humain flotter, puisque tous ceux dotés de pouvoirs télékinétiques utilisaient fréquemment ce moyen de locomotion, bien moins fatigant que la marche. Mais sachant d'où il venait-il prit conscience que toute personne le voyant descendre du cendrier imaginerait qu'il serait monté pour fumer dès le reveil

"Pas hyper soldatesque comme comportement, je pars bien" ne put-il s'empêcher de ricaner

Le dortoir des cadets, ou du moins il avait supposé que c'était bien celui-ci, comptais une centaine de lits superposés aléatoirement occupés par un peu plus de 60 personnes d'apparence humaine venant de toute la confédération.

Rivem se dirigea vers le lit où il avait jeté son petit sac à dos et apercevait un grand sac en toile sur sa table de chevet. N'ayant pas beaucoup de possession, il n'avait emporté avec lui que la tablette antique de sa mère, quelques souvenirs glissés là par des amis, et une cartouche de cigarettes, sachant que ce serait les seules choses qui lui manqueraient.

Dans le gros sac il trouva un nouveau sac à dos, et cinq paires d'uniformes différents aux couleurs de l'institution. Dans une boîte blanche il découvrit un Holo tout neuf et une manchettes de contrôle, Ainsi qu'une clef et un papier disant :

"Pour vous connecter au réseau de l'académie, merci d'installer ce logiciel sur votre puce. Attention, toute personne non connectée se verra l'accès refusé aux points de contrôles"

Rivem hésita quelques secondes avant de coller la clef à l'arrière de sa nuque. Un bip discret retentis dans ses tympans et l'écran de la manchette s'alluma.

" Bienvenu a l'académie Cadet Rivem Katernil"

Il sentait les larmes lui monter aux yeux. Enfin. Être soldat était sa vocation, et son héritage, il avait attendu des années qu'on accepte enfin de l'affecter à l'académie, il était enfin là.

"- Tu vas pleurer?!" Demanda une voix insolente dans son dos

Rivem se releva brusquement. Il s'était fait bizuter à son arrivée à l'orphelinat, pas question de subir ça encore. Il réfléchit une seconde. Pas la peine non plus de se montrer trop hostile.

"- et toi?" Fus la seule chose qui lui vint à l'esprit.

Il se décomposa intérieurement. La personne qu'il venait potentiellement provoquer - dépend du niveau de son niveau de susceptibilité - faisait deux têtes de plus que lui et le double de sa largeur. Nul doute que s'il n'avait pas été cadet il aurait été le favori de bien des bookmakers. Il fut tenté de s'excuser mais un sourire extrêmement disgracieux et hostile se dessina sur le visage de son nouvel ami.

"- Moi je ne pleure pas." grogna-t'il "Toi je te donne deux jours"

Peut-être pas ami finalement.

Il allait répliquer quand un rire cristallin retenti au-dessus de sa tête.Une jeune fille à la peau bleu clair se tenait en équilibre sur la pointe des pieds au bord du matelas au-dessus du sien, il ne l'avait pas remarquée ni cette nuit, ni ce matin. Elle se propulsa et atterrit gracieusement entre lui et la montagne de muscle qui semblait lui vouloir du mal.

"- On t'a tous déjà entendu pleurer Delsain" intima-t-elle " Allez, coucher, on n'aboie pas sur les nouveaux!"

Le dénommé Delsain sembla vouloir l'attaquer mais quelque chose sembla le bloquer et ses yeux se perdirent dans le flou, laissant place à un air de profonde béatitude sur son visage. Satisfaite, sa sauveuse se tourna vers Rivem et lui souris grandement.

" - Désolé pour lui, c'est un Enid, il n'est pas très intelligent. Je m'appelle Alena" se présenta-t-elle "c'est moi qui devais t'accueillir hier soir"

Rivem souris à son tour, heureux d'avoir trouvé une personne sympathique.

"-Hey!" S'écria une voix à quelques lits de là "Alena à encore envoyer Del dans la septième dimension! Il bave!"

Un brouhaha s'éleva et plusieurs cadets se penchèrent pour observer le spectacle. En bonne hôte Alena fit pivoter l'objet des moqueries et fit mine du presenter aux autres comme un article a une vente aux enchères, ce qui rendit la foule hilare. Au bout de quelques secondes elle le reposa sur ses pieds et salua son public.

"- Éloignons-nous, ça va pas durer éternellement il vaut mieux qu'on ne soit pas dans le coin quand on se réveillera"

"- qu'est-ce que tu lui as fait?" interrogea Rivem

"- notre Alena est une Opalin de première classe! Elle pourrait transformer toute cette classe en zombies fait attention à toi!" S'exclama une voix dans son dos

Le garçon qui avait crié tout a l'heure se jetta sur lui et le serra dans ses bras

"- Je m'appelle Hels Wens, je suis vraiment super-heureux de te faire ta connaissance! Bienvenue a l'académie!"

Il avait débité ça d'une traite sans faire de pause entre les mots, comme si sa vie en dépendait. Riven avait eu un ami comme ça a l'orphelinat. Il lui rendit son étreinte.

"- Riven Katernil, enchanté aussi! Tu es un Luki pas vrai ."

Les Luki, habitant de la planète Lukiel étaient connus pour être les personnes les plus accueillantes de la confédération, et surtout les plus enthousiastes. Rivem n'avait jamais pu comprendre comment tant d'énergie pouvait tenir dans un corps.

Hels hocha la tête, un grand sourire accroché aux lèvres. Rivem était fasciné par le mélange ethnique. À l'orphelinat la plupart des enfants sont des enfants de Radem, seuls quelques-uns d'entre eux étaient issus de sauvetages sur d'autres planètes. Il n'en avait rencontré que trois en six ans et deux d'entre eux venaient comme lui d'une planète disparue. Tout à coup une pensée le fils revenir plus tôt dans la conversation.

"- Tu es une Opalin?" S'étonna-t-il

Les Opalins de la planète Opal étaient à sa connaissance le peuple le moins combattant de tout Taino. Ils avaient les défenses les plus impénétrables, toutes dues à leurs pouvoirs spéciaux permettant entre autres de plonger l'esprit d'un ennemi dans une transe psychique. Ce même pouvoir qu'Alena avait utilisé sur Del.

"- Pure souche! Enfin purement déracinée mais en gros oui. Je sais ce que tu te dis et crois-moi tu as raison sur toute la ligne, mon peuple est le peuple le plus couard de la confédération, je suis là pour relever le niveau!"

Le paradoxe entre son apparence presque enfantine, dans sa chemise de nuit de flanelles virevoltantes, avec son air doux et conciliant, et ses propos bruts et amers était perturbants mais la rendait plus humaine que tous les humains qu'ils conaissait. Il se sentit finalement en sécurité et ce dortoir lui paraissait aussi étrange que familier. Dans la salle de bain, del qui avait fini par se réveiller était en train de hurler de tous ses trois poumons qu'il aurait sa revanche et que ça allait être pas beau. Les trois nouveaux amis se regardèrent et éclatèrent de rire en coeur.

"- Allez habillez-vous" Ordonna Alena "Alons déjeuner avant qu'il décide que la vengeance est finalement un plat qui se mange chaud"

Ils se séparèrent brièvement le temps de se préparer et Rivem prit le chemin de la douche, évitant habillemment Del qui s'époumonait maintenant la tête dans son armoire. Rivem se surprit à penser que les prochains mois risquaient d'être riches en émotion.

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