Hier

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Léo atterrit lourdement, malgré la déchirure de la couverture qui aurait pu la ralentir, si seulement elle ne l’avait lâché dès le premier bruit. Elle était à présent étalée dans l’herbe, le corps douloureux mais l’oreille aux aguets. Elle ne bougea pas, le temps de s’assurer que personne ne venait pour la ramener dans sa cage. Une fois qu’elle fut certaine de n’avoir réveillé personne, un immense sourire naquît sur ses lèvres, une rangée de dents immenses sur son visage émacié, fit briller ses yeux noirs et elle se releva lentement. Elle tâtait les recoins de son cerveau encore embrumé, les séquelles étaient moindres, elle pensa réfléchir correctement. Elle s’ancra fermement sur ses pieds et partit en courant vers la brume orange de la ville. Furtive comme une ombre elle arriva bientôt aux rues peuplées. Son allure ne laissait guère place au doute sur son statut d’évadée, aussi devait elle trouver de quoi se vêtir et vite. Elle alla se cacher derrière un conteneur à ordure pour réfléchir sur la marche à suivre. Peu d’options se présentaient à elle sans argent, sans soutient d’aucune sorte. Voler était sa seule option. Seulement voler l’orphelinat ou l’hôpital était une chose, voler des personnes dont elle ne savait rien en était une autre. Elle n’avait pas le choix, aucun commerce ne la laisserait entrer, d’ailleurs les adultes appellerait directement les veilleurs. Il lui fallait voler quelqu’un, s’introduire chez quelqu’un, voler les vêtements de quelqu’un, sa nourriture, même son argent… Elle déglutit péniblement. Elle était dans le besoin. Elle n’avait pas le choix. Elle se faufila, aussi discrète qu’elle le pouvait, dans une rue bondée et se mit à suivre tantôt un couple, tantôt un individu, une famille… Elle avait du mal à choisir qu’elle serait la victime de ses besoins. Aussi ce jeu commença à l’amuser, faisant renaître l’enfant qu’elle était. Elle était une évadée en fuite en quête d’un butin. Un pirate !

Elle jouait à nouveau, la première fois depuis que les uniformes l’avaient « sauvée » des baraques à tête d’œuf. Et ça la grisait drôlement la petite. Elle remarqua un garçon seul, chose étonnante, il se détachait du lot. Il marchait, rapidement, légèrement voûté, comme portant un poids invisible sur les épaules. Elle le suivit à quelques mètres, juste assez pour ne pas le perdre de vue et qu’il ne remarque pas sa présence. Elle réprima un rire la petite détective, pourtant un bref instant elle hésita. L’enfant mâle l’avait regardé. A plusieurs reprises. Seulement il feignait l’indifférence et ne disait rien. Léo continua donc de le suivre, sur ses gardes, et en même temps étrangement confiante. Confiante dans le petit mâle qui ne dit, ni ne regarde plus rien. Il avance, les yeux baissées, conscient de la présence de la petite femelle. Cependant il semble de plus en plus crispé à mesure qu’ils avancent. Léo ressent sa peur. Elle pressent curieusement qu’il a peur de rentrer chez lui. Une boule d’angoisse prend le pas sur la légèreté qu’elle ressentait quelques minutes plus tôt. Pourtant, elle continuait de suivre, étrangement poussée vers le petit mâle. Ils arrivaient à destination. Un immeuble de plusieurs dizaines d’étages. Il entre par la porte, alors la petite femelle se sentie confuse. Comment s’introduire ? L’enfant mâle ferme la porte, leur regard se croise une seconde, puis elle vit sa nuque couverte de boucles disparaître. Dans la légère brise que la porte soulevait, un papier vint tomber devant les deux battants de verres qui claquèrent brutalement dans la nuit. Elle sursauta. Puis attendit, immobile. Respira profondément, comme Adrien le lui avait appris. Inspirer, expirer. Se calmer. Revenir à soi. Elle se décida à sortir de sa cachette, aussi discrètement que possible malgré l’absence de gens autour d’elle. Seulement quelqu’un pouvait la voir par la fenêtre de l’immense aquarium où elle tentait de s’introduire. Elle atteignit l’entrée et récupéra le morceau de papier. Il lui était bien destiné. Elle pu y lire ce qui était certainement le code. Elle tapa soigneusement sur les boutons électroniques.

Un bruit lui annonça qu’elle était dans le vrai. Le petit mâle était son allié. Un immense soulagement et une grande reconnaissance vinrent réchauffer son cœur. Elle n’était plus seule. Elle entra, le hall était noir, hormis quelques lumières orange qui lui indiquèrent l’élévateur. Elle entra et appuya sur le 11 d’après les instructions du bout de papier. La machine se stoppa et les portes s’ouvrirent. Léo réfléchis un instant. Pourquoi cet enfant lui ouvrait les portes de sa maison alors qu’il semblait terrifié à l’idée de s’y trouver lui-même. Subissait-il le même genre d’oppression que faisait vivre les plus forts de l’orphelinat aux plus faibles ? Qui ou quoi était la cause de cette angoisse ? Elle remarqua que le battant de bois portant le nombre 74 avait été laissé entrouvert. Il l’attendait, elle en était sûre à présent. Elle s’approcha, très lentement, pas à pas, prête à fuir aux moindres mouvements suspects. Elle était si près de son objectif. Allait-il lui donner des vêtements à lui ? Elle l’espérait, elle ne supportait plus les vêtements taillés pour les petites femelles. Elle posa une main sur la porte. Une voix d’ogre monta, un objet en verre se brisa. La petite femelle resta tétanisée. Quelqu’un d’imposant se déplaça et sembla bouger vivement, heurtant et bousculant. Une voix sourde et grave ordonna, une plus fluette, mais assurée, répondit. D’autres heurts. Quelques secondes plus tard ils se retrouvèrent nez à nez, chacun d’un côté de la porte. Leurs yeux se plongèrent les uns dans les autres, les faisant vibrer étrangement, comme une même tonalité, leurs âmes se reconnaissaient, se retrouvaient. Il mit un doigt sur sa lèvre fendue, elle recula le plus doucement possible. Il ferma la porte et lui prit la main pour l’emmener dans l’ascenseur, tenant deux gros sacs de l’autre. Elle fut surprise de cette force. Ils descendirent silencieusement les étages dans la boite de ferraille, jusqu’aux entrailles de l’immeuble. Léopoldine le regardait de ses grands yeux noirs profonds alors qu’il gardait les siens, caramels, tirant vers le jaune, rivés sur la fente entre les deux pants coulissants. L’ascenseur s’arrêta, il sortit dans un local à bac dont le bois pourrissait, les murs suintaient. Léo resta dans la boîte, le nez retroussé en attendant qu’il revienne. Ce qu’il fit, et au moment où il entra, leurs yeux se rencontrèrent. Le jais profond dans le caramel chaud.

- Et maintenant ? demanda-t-elle, encouragée.

- Je te fais rentrer dans ma chambre. Répondit-il, simplement.

- Comment ?

- Discrètement. » Ils se sourirent, ils avaient une mission. L’ascenseur stoppa à nouveau, son atmosphère pleine de l’excitation teintée de peur des deux enfants. Lorsqu’ils arrivèrent à la porte, ils attendirent quelques minutes. Puis l’enfant mâle entra, en éclaireur. Léo jeta un dernier coup d’œil vers leurs arrières, au cas où un voisin les repérait, puis, au signal, entra à son tour. La petite eut le temps d’apercevoir le grand homme de dos, assis dans le canapé en cuir rouge vieillis, sur la table une bouteille au liquide semblable à l’ambre des yeux de celui qui l’attirait en douce dans sa chambre. Le petit mâle s’empressa silencieusement jusqu’à la porte au fond du couloir de droite, lui ayant prit une main pour la guider sans mot dire. Il poussa une porte, la tira brusquement dans la pièce, ferma doucement, l’œil au dehors jusqu’à la dernière seconde. Il se retourna vers elle alors qu’elle remarquait l’odeur quelque peu désagréable, qui s’évanouit dans le sourire qu’elle vit sous ses yeux. Elle le lui rendit avec cœur ; ils avaient réussis !

« Tu es un vrai pro ! Le flatta-t-elle.

- C’était pas mal, mais j’ai fais mieux, tu peux me croire !

- Comme quoi ?

- Une bicyclette électrique ! Dit-il fièrement.

- Wouah ! S’exclama-t-elle, pleine d’admiration.

- Chut ! La réprimanda-t-il. Elle grimaça.

- Oups… Souffla-t-elle. Désolée. Fit-elle avec ses lèvres sans un bruit.

- Tu peux chuchoter, il le faut pour me raconter ton aventure ! Ses yeux brillaient de curiosité. Elle se sentie mal à l’aise tout à coup, chauve et en pyjama.

- Quoi moi ? Demanda-t-elle faussement en baissant les yeux.

- Oh allé ! Tu as l’air de sortir de l’asile ! Paumée et affamée, racontes ! Elle se retourna en se tordant les mains et examina la pièce. Un lit double, un bureau, une armoire, des affiches, des vêtements, un arc, des flèches, un ballon, des machins électroniques qu’elle était incapable d’identifier… Un foyer ça ressemblait à ça ?

- Pourquoi il était fâché ton papa ?

- J’ai pas de papa. En tout cas lui, il l’est pas. Et j’ai cassé un verre. Exprès. Pour qu’il me fasse descendre les poubelles et te récupérer. Elle l’entendit sourire alors qu’il continuait, puis j’ai dis « non », ça le rend dingue. Il semblait très fier de lui. Elle se retourna pour le dévisager.

- Pourquoi tu fais ça ? Tu déteste qu’il te frappe. Affirma-t-elle. Il ne la contredit pas, lui semblant normal qu’il sache ce qu’il ressentait sans le connaître depuis plus d’une demi-heure.

- Oui, et chaque fois je garde cette colère pour plus tard. Quand je pourrai le frapper à mon tour.

- C’est dangereux comme jeu… Dit-elle tristement.

- Je n’ai pas peur. Déclara-t-il sur un ton de défi.

- C’est encore plus dangereux. Il se renfrogna d’avantage.

- A toi de déballer ta vie, t’es pas là que pour profiter ! Racontes maintenant. Elle le dévisagea avec un sourire railleur.

- C’est un ordre ? Il eu l’air un peu bousculé.

- S’te plait. Grogna-t-il.

- Je voudrai des vêtements, un sac, de la nourriture et de l’argent. C’est pour ça que je suis là. Ses sourcils foncés se froncèrent. Elle soupira. Je me suis enfuie d’un orphelinat pour voyager avec mon chien, je me suis retrouvée coincée à un moment et on m’a enfermée dans un hôpital. Mon chien s’est enfuis de sa prison, j’en ai fais de même et j’aimerai le retrouver et continuer de voyager. Ils se regardèrent longuement dans les yeux, lui jaugeant s’il pouvait lui faire confiance, elle le détaillant. Il devait avoir douze ou treize ans, légèrement plus âgé. Pourtant quelque chose dans ses yeux la rendit très triste sans qu’elle ne puisse expliquer pourquoi.

- Je m’appelle Louis, je serai heureux de t’aider. Il lui tendit la main, elle sourit et la serra chaleureusement.

- Moi Léopoldine, je suis heureuse d’accepter. Leur geste était ample et enthousiaste, un brin ridicule, ils serrèrent les dents pour ne pas s’esclaffer.

- C’est comment l’hp ? Demanda-t-il alors qu’il se retournait pour faire son lit.

- L’H P ? Il mit le couvre lit et lui fit signe de s’asseoir.

- L’hôpital d’où tu sors ? Ils s’assirent face à face en tailleur.

- Je sais pas trop, j’avais l’impression d’y être mais pas vraiment en même temps. Surement parce que je suis une enfant. Ca ressemblait à un hôpital, où tu dois rester sans être malade.

- Parce qu’ils pensent que tu as une maladie dans la tête. L’esprit est malade.

- T’as l’air d’en savoir plus que moi. S’étonna-t-elle.

- J’anticipe.

- T’es malade ?

- Oui, mais pour l’instant je suis le seul à le savoir. Quand les autres le sauront… Elle se sentie très triste, sa lumière se ternissait.

- J’ai confiance en toi ! Il releva les yeux, étonné. Je sais pas pourquoi et en même temps je te jure que c’est vrai ! Les yeux scrutèrent la moquerie, puis la lumière revint quand il la comprit sincère. Et il se referma à nouveau.

- Tu devrai te laisser pousser les cheveux.

- Pourquoi ?

- Tu serai plus jolie.

- Je m’en tape d’être jolie.

- Et parler bien.

- Pourquoi ?

- Bah… C’est plus joli ? Elle rigola.

- Je t’ai dis que je m’en foutais ! Provoqua-t-elle.

- Tu veux pas plaire aux garçons ?

- Pourquoi ?

- Pour qu’ils soient gentils avec toi.

- Je te plais ?

- Non ! Répondit-il, horrifié. Elle eut un sourire immense, presque éblouissant.

- Pourtant tu es gentil avec moi. Tu vois, je n’ai pas besoin de plaire pour rencontrer des personnes dont j’ai besoin dans ma vie. Là je ne ressemble à rien de plaisant, et tu es là. C’est ce qu’il y a de mieux non ? D’être aider, aimer, pour soi ?

- Ca marche là peut-être mais c’est une exception, toutes les filles se font jolies et alors les garçons sont gentils.

- Ce n’est pas une exception, ce serait vraiment prétentieux de notre part. Il y en a plein des comme nous, ils sont cachés un peu partout. C’est exactement pour les trouver que je voyage et… Un bruit sourd la fit taire. Puis un sanglot et des pas. Léo était pétrifié de terreur. Le petit mâle, lui, avait sauté du lit et se tenait debout face à la porte, une force insoupçonnée émanait de ce petit corps déjà sec de muscles.

- Caches toi sous le lit. Souffla-t-il. Elle s’y glissa avec une vitesse et une agilité qui la surprirent elle-même. Les bruits continuèrent quelques secondes encore, puis le silence se fit dans l’appartement. Ils attendirent encore cinq longues minutes avant de se détendre. Il lui tendit la main pour la tirer de sous son lit.

- Pourquoi il est aussi méchant ?

- Je sais pas. Je crois qu’il se déteste. Un jour je lui rendrai service.

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Je le tuerai. Elle ouvrit grand la bouche et les yeux.

- Non.

- Je ne te demande pas ton avis, tu n’es personne pour dire quoique ce soit.

- T’es méchant, je comprends que tu sois en colère. Ce que je voulais dire c’est que j’ai peur pour toi.

- Pardon. T’as pas besoin, c’est lui qui affute le couteau.

- Tu pourrais partir avec moi ? Ils se scrutèrent un instant, puis le caramel se refroidit, elle baissa les yeux, déçue.

- Je dois rester pour ma mère et mes soeurs. Lui aussi semblait un peu déçu.

- Un jour, peut-être ? On se retrouvera ?

- Ouais, peut-être. Ce serait chouette. Allez, on va dormir un peu. » Ils se sourirent encore, curieusement heureux et complet en présence l’un de l’autre. Ils se couchèrent dos à dos et se souhaitèrent la bonne nuit avec le sourire et une grande tendresse. Une sensation très agréable et somme toute, vertigineuse à ces deux jeunes êtres en devenir qui liaient maladroitement leur destin.

Le lendemain, l’enfant mâle réveilla l’enfant femelle pour lui proposer à manger. Celle-ci sauta du lit et regarda avec émerveillement le petit mâle sortir des denrées de sous son lit. Chose qu’elle n’avait pas remarquée la veille alors qu’elle s’y était réfugiée. Il lui expliqua qu’il avait de l’argent de poche en masse, tentative futile de combler une carence affective. Sur ces mots, alors qu’elle dévorait une généreuse part de pizza royale froide, il lui tendit une grosse liasse de billet. Elle avala de travers. Des larmes lui montèrent aux yeux, elle pu faire croire aux suites de son étouffement alors qu’elle se sentait profondément émue par la façon dont elle était traitée. Elle refusa la liasse toutefois, ce qui fit monter le petit mâle en colère. Ils argumentèrent chacun avant qu’il ne mette le tout dans un sac où elle put distinguer des vêtements et des denrées alimentaires. Il y avait tant d’amour et de générosité dans cet être. Elle avait peur que cela ne dure pas, que si elle le laissait derrière, il disparaisse dans le froid du malamour et du désenchantement. Elle savait qu’il y en avait beaucoup, des âmes éteintes, des enfants harcelés, moqués, battus. Elle lui proposa encore de venir, sa réponse fut la même, aussi y mit-il plus de dureté, car ceci n’était pas sans lui coûter à lui aussi. Il prit d’autres vêtements pliés sur son bureau et les emmena hors de la chambre. Elle finit de manger alors qu’elle entendait qu’il préparait un bain. « Tu prends ton bain et tu t’en va. » Elle ne se serait pas mieux sentie s’il l’avait giflée. Elle n’en souffla mot. Elle alla dans la salle de bain qui se trouvait juste à droite en sortant de la chambre du petit mâle. Ce dernier s’était réfugié dans le salon. En entrant dans la baignoire, elle l’imagina à la place de l’autre de la veille, buvant son jus de pomme. Elle espérait que cela serait encore un moment du jus de fruit. Elle tenta de se détendre un peu, puis se cura rapidement, fit mousser un peu partout, se rinça, se sécha. Au moment où elle allait s’habiller, elle découvrit qu’il lui avait bien prêté ses vêtements à lui. Elle se retint de faire des petits sauts, afin de ne pas alerter les voisins du dessous.

Léo était pourtant émerveillé de reconnaissance. Elle sortie de la salle de bain, le sac avait bougé et était juste devant elle. Elle l’ouvrit: denrées alimentaires, vêtements, trousse de secours et d’hygiène, boussole, carte, chaussures… Tout ce dont elle avait besoin et plus encore. Elle sortie les chaussures, les mit à ses pieds, elles étaient un peu grandes, elle les enleva et enfila une deuxième paire de chaussette, puis le sac sur son épaule. Elle leva la tête et remarqua qu’il avait fermé la porte du salon. Elle aurait aimé le prendre dans ses bras. Lui montrer un peu à quel point il lui faisait du bien en plus de la gratitude qu’elle éprouvait pour ce qu’il faisait pour elle. Seulement elle avait peur qu’il la repousse. Et elle voulait garder un bon souvenir. Pourtant se fut pus fort qu’elle, elle ouvrit la porte et avant qu’il ait pu protesté, elle le serra très fort, il posa maladroitement ses mains sur ses bras, ils restèrent ainsi une vingtaine de seconde « Merci, à un de ces jours mon ami » souffla-t-elle, avant de briser leur étreinte et de disparaître.

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