Chapitre 110 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

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Chapitre 110 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

Il lui envoie alors une moue mi amusée, mi boudeurs et qui du coup affecte encore plus la libido de Toshio, ne comprenant pas la raison de cette double mimique.

- Quoi encore ?
- Tu aurais pu le dire plus tôt.
- Pour quoi faire ? t’exciter alors que nous étions encore en pleine cambrousse ?
- Justement, c’est un de mes fantasmes de faire l’amour au milieu d’un champ ou encore d’une forêt.
- Je ne te connaissais pas ces goûts exhibitionnistes ! Hi ! Hi !

Tomoya pointe alors le doigt vers ce qu’il fixait toujours avec une attention bien particulière.

- En parlant d’exhibition tu te poses là toi aussi, je me demande si le type de tout à l’heure s’en est aperçu ! Hi ! Hi !

Toshio baisse un court instant la tête pour s’assurer qu’il a bien compris le message, reprenant sa marche en entrainant Tomoya avec lui.

- D’où l’urgence d’arriver à destination et de ne pas perdre plus de temps.

Tomoya se laisse entrainer dans cette marche rapide se terminant quasiment au pas de course, jusqu’à une petite ferme visiblement entretenue avec soin.

Le passage de la porte donnant sur la pièce commune précède de peu l’éparpillement vestimentaire sur le sol en terre battue, Tomoya recevant les bienfaits de son amant une fois allonger sur le dos sur un banc de bois brut qui a dû en voir d’autres.

Les chevilles aux dessus de la tête de Toshio alors que ce dernier le besogne dans un ahanement de bucheron, les deux pieds quant à eux posés fermement sur le sol.

Le grand blond en perd rapidement la notion du temps, tellement sa chair et tous ses nerfs lui amènent un plaisir en cascade à chaque mouvement copulatoire de son partenaire à la virilité jamais prise en défaut.

Toshio malgré ce qui pourrait y paraitre pour quelqu’un assistant à la scène, n’en est pas moins à l’écoute de son partenaire, le connaissant et jouant de lui comme un musicien d’une partition maintes fois interprétée, précèdent l’arriver de chaque spasme et de chaque grognement pour en préparer le suivant, jusqu’au moment où l’énergie des orgasmes multiples de son compagnon et unique nourricier, est absorbée avidement par son propre corps.

Heureusement que depuis bien longtemps maintenant il ne se fait plus peur pour la santé de son compagnon à le voir atteindre l'état de pamoison occasionner par toutes ses jouissances répétitives, connaissant suffisamment maintenant pour se l’être fait expliquer en long et en large, l’étrange symbiose qui se créée entre lui et celui recevant l’imprégnation, lui donnant en contre partie à la fois cette vie semblant éternel et cette particularité de justement pouvoir connaitre orgasme sur orgasme sans que le corps en soit affecté plus qu’un bienêtre hors du commun pour un simple humain et une fatigue passagère identique sans plus à un couple lambda après avoir fait l’amour.

C’est donc dans cet état de sommeil bien mériter, avec le visage souriant et apaiser après la petite séance de recharge des "batteries" de Toshio comme ils aiment et s’amusent à appeler les excitations fréquentes et soudaines qui les prennent tous deux régulièrement, que ce dernier couve du regard son amour de toujours.

Il le laisse dormir paisiblement allonger sur son banc, en prenant néanmoins le temps de le recouvrir d’une couverture, pour ensuite quitter la pièce et vagabonder le long du sentier menant quelques centaines de mètres plus loin au hameau qui a vu naitre ou plutôt renaitre son père.

Durant les millénaires passés comme gardien des âmes, il n’était jamais venu visiter cette région et ce n’est qu’une fois la mémoire revenue lors de la visite de Thomas et de Damien, qu’avec le frère de lait de son géniteur il a pris le temps d’entendre son histoire lors d’une brève visite, le temps maintenant a effacé toute trace de cette famille adoptive non moins aimante pour n’en laisser que le souvenir.

Il vagabonde semi rêveur durant encore quelques centaines de mètres, pour se retrouver une nouvelle fois interpellé par une vieille femme tenant un panier d’herbes médicinales en main.

- Le jeune maitre nous rend une nouvelle fois visite, c’est un réel honneur pour notre village.

Devant la surprise qui est la sienne à s’entendre interpeller de cette façon aussi respectueuse, la femme l’observe alors d’un œil amical qui très vite exprime le doute qui soudainement lui vient à l’esprit.

- Qui êtes-vous donc messire ? vous n’êtes pas maitre Hoshio n’est-il pas ?

Un coup d’œil derrière lui pour s’assurer qu’elle a bien vu juste.

- Vous ne seriez pas à vous montrer seul sans vos compagnons dans le cas contraire.
- Je suis Toshio son frère jumeau, je…

Toshio explique alors patiemment ce qu’il en est pour lui et son arrivée récente sur « Penn », la vieille femme ne semblant pas étonnée outre mesure de l’entendre conter ses aventures.

- … du coup nous faisons une petite pause dans la ferme de mes grands parents avant d’aller à sa rencontre, peut-être pourriez vous me renseigner où je pourrais le trouver ?
- Cela ne sera pas facile pour vous messire, à moins d’avoir le pouvoir de vous servir des pierres pour vous y rendre.
- Serait-il par hasard sur l’ile des rois dragons ?
- Que nenni messire, il s’est installé avec ses amis de l’autre côté de la grande barrière où il y a créé un domaine à part entière et ne vient de ce côté des montagnes que durant les fêtes de la « double lune ».

Toshio comprend qu’il n’en apprendra pas plus et quitte la vieille femme après quelques formules de politesses, soucieux malgré tout sur l’exactitude de l’information.

Il retourne sur ses pas pour revenir à la ferme retrouver Tomoya et lui raconter ce qu’il vient juste d’apprendre.

- Pour tout te dire je pensais plutôt me rendre jusqu’à la cité Elfe, ou encore au temple de Linn rencontrer le grand maitre.
- Pourquoi n’utilises-tu pas tes pouvoirs ?

Toshio esquisse un rictus.

- C’est que je suis un peu rouillé depuis le temps et de plus je ne les ai jamais utilisés sciemment pour voyager avec quelqu’un, je ne voudrais pas faire quelque chose qui te porterait préjudice.
- Dans ce cas allons jusqu’à l’un de ces deux endroits et laisses moi seul après m’avoir présenté, je t’attendrais sans danger et j’en profiterais pour en apprendre plus sur cette planète durant ton absence.

Tomoya voit bien la grimace de son chéri, pas vraiment chaud à l’idée de partir sans lui.

- Si tu as besoin d’un câlin il te suffira de revenir voilà tout.
- Alors allons plutôt au temple.
- Une raison particulière ?
- Ils ont un système alien de communication, s’il fonctionne encore je pourrais l’emprunter pour le cas ou tu aurais le besoin de me parler, de plus tu en apprendras beaucoup plus sur l’histoire de « Penn » avec les trois grands maitres y résidant en permanence.
- J’ai l’impression de revenir au moyen âge de la Terre, comme dans nos livres d’histoire ! Hi ! Hi !
- C’est en effet similaire dans de nombreux points avec la vie sur « Penn ».
- Etrange tout de même que cette planète soit restée comme figée à cette période.
- Pas tant que cela si on y réfléchi un temps soit peu, la magie qui existe ici a comblé tous les besoins sur des milliers de générations, alors du coup pourquoi faire des recherches pour trouver des innovations tandis qu’une simple pensée suffisait à satisfaire la demande.
- Ne m’avais-tu pas dit que cette période était terminée depuis bien longtemps ?
- Peut-être nos traditions et notre structure sociale font que personne n’éprouve le besoin de changement, peut-être même est-ce l’âme de « Penn » qui s’y refuse.
- Une planète avec une âme ? je pensais qu’elle était juste artificielle, pas qu’elle pourrait être vivante.

Toshio sourit devant la curiosité de son compagnon, reconnaissant bien là son esprit vif et avide de connaissances.

- Tu découvriras tout cela au fur et à mesure, ce n’est pas comme si le temps allait nous manquer. Il va bien falloir te faire à l’idée que nous allons très certainement devoir vivres ici de façon permanente et que tout ce que tu as connu restera désormais derrière toi.
- Hum… tu t’avances beaucoup sur ce sujet, ce n’est pas ce que semblait vouloir dire Alexandre quand nous l’avons quitté ce matin.

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