Chapitre 068 : « vacances d’été. »

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Chapitre 068 : « vacances d’été. »

- Je ne suis pas certain à cent pour cent, mais il est fort possible que cette balise n’ait été programmée que dans un but précis et qu’une fois t’avoir libéré pour ensuite faire en sorte de disparaitre dans les abysses, les automatismes ne soient plus actifs.
- Ce que tu dis me fait craindre le pire, dois-je comprendre que la navette ayant accomplie sa tâche se soit comme qui dirait saborder ?
- A part si les concepteurs du programme avaient poussé leur plan suffisamment loin pour faire de sorte que tu puisses en reprendre la main, je ne vois rien d’autre qui aurait évité sa destruction.

Charles réfléchi aux paroles de Daniel, pour finir par y trouver une forme d’incohérence.

- Dans ce cas pourquoi avoir déclencher cette balise ?
- Excuse-moi… mais à cette époque je ne pensais qu’à pouvoir sortir du vaisseau ruche, si j’avais su que tu me poserais la question, j’aurais demandé ses intentions au capitaine. De plus la mémoire de ce que je suis ne m’est revenu que par la suite et j’avoue que j’en cherche encore l’explication.
- Quand vous aurez finis de baragouiner petit nègre tous les deux, peut-être qu’il sera temps alors de passer à l’action, en nous expliquant plus en détails ce pour quoi au juste nous sommes tous là ?

Daniel fait un petit signe à Charles, allant de la « télécommande » à la mer toute proche, tandis qu’il s’assoit auprès de ses amis pour donner plus de détails, n’ayant pas au moment des premiers aveux voulu les matraqués d’informations, la surprise d’apprendre ce qu’ils sont étant déjà bien suffisante à elle seule à digérer.

Charles pour sa part s’approche de la mer pour y rentrer frileusement jusqu’à la taille, l’appareil maintenu volontairement entièrement sous l’eau pour une meilleur émission/réception.

Il ressasse une dernière fois sa mémoire ancestrale pour s’assurer qu’il n’a rien oublié, vivant par la pensée les diverses informations qu’il va envoyer à la navette et son interaction d’avec celles-ci à suivre ses directives.

Ni trouvant rien de plus que se qu’il a déjà passé en revu un nombre considérable de fois, c’est donc avec un soupire montrant sa résolution à aller jusqu'au bout, qu’il active le mécanisme sensé avoir le pouvoir de le relié à la navette.

Une LED rouge lui amène la grimace et un début de désespoir, les secondes passent sans que son état change et c’est d’une pâleur inquiétante qu’il se tourne vers Daniel, se dernier cessant un instant ses explications pour lui envoyer un message mental.

- « Ne soit pas si impatient, laisse le temps aux choses de se remettre en route. »
- « Peut-être avais-tu raison en disant qu’elle s’était sabordée ? »
- « J’ai le souvenir qu’il lui avait fallu plusieurs minutes à sa première remise en service, le temps de faire un check-up complet avant de déclencher son programme. »
- « Je ne p… attend ! » … Wouah !! Ça marche !!

Les trois derniers mots étant dis à voix haute font revenir tous les regards sur Charles, qui maintenant montre d’un doigt nerveux le voyant LED finalement devenu de couleur verte.

Une fois tout le monde autour de lui les questions fusent de toutes parts, montrant bien la curiosité générale et l’excitation ressentie à entrer cette fois-ci de pleins pieds dans l’aventure.

Charles entre sur son portable les coordonnées que lui indique l’appareil et il calcul ensuite rapidement sa future trajectoire en lui envoyant sitôt fait ses nouvelles coordonnées ainsi que l’itinéraire pour y parvenir, ce dernier consistant à rester plaquer au plus profonds des abysses maritimes.

Une ligne hachurée clignotante apparait alors sur l’appareil que Charles tient toujours en mains, se remplissant lentement au fur et à mesure de l’avancée de la navette, depuis son point de départ jusque là où ils se trouvent à l’attendre.

Une estimation lui donne le temps restant, aussi Charles jette-t-il un bref coup d’œil à sa montre pour revenir ensuite vers ses amis.

- D’après mon estimation, nous avons largement le temps de rentrer au camping pour dîné et de revenir à la nuit tombée, ce n’en est que mieux et ce sera plus discret pour la faire apparaitre en surface.

Autant dire que depuis ses dernières paroles, le temps pour eux tous semble s’être arrêter soudainement, chacun jetant un coup d’œil à tour de rôle à son poignet en soupirant.

***/***

« A bord du « Kannn ». »

Florian est de quart au poste de navigation, quand du coin de l’œil il enregistre le signal d’alerte.

- Qu’est-ce c’est encore que ce truc ?
- Un signal de balise venant de notre point de destination maitre.
- Est-ce ce que je pense que c’est ?
- Le signal est identique à celui reçu par le vaisseau ruche il y a presque vingt années standards.
- Il n’y a donc plus aucun doute qu’ils se soient réveillés, sinon pourquoi deux fois en si peu de temps ?

Un autre signal bien connu celui là se fait soudainement plus pressent.

- Apparemment eux aussi l’ont entendu et reconnu ! Je ne voulais pas en arriver à cette terrible décision, mais ils ne me laissent pas le choix, nos contremesures ont été très vite déjouées et les voilà qui ont tous les deux repris la même route que la nôtre.

Florian estime en un simple coup d’œil l’écart qui les séparent des deux vaisseaux ruches poursuivant.

- Une fois là-bas, nous n’aurons qu’une demi-année tout au plus pour trouver une solution évitant un génocide.
- Pourquoi ne pas laisser le « Kannn » s’en occuper maitre.
- Il y a des centaines de millions de vies innocentes à l’intérieur de ces deux vaisseaux et ce même si pour la plupart elles sont partiellement décérébrées, comment pourrais-je donner un tel ordre alors que nos propres vies ne sont plus en danger comme elles l’étaient à l’époque avec le « Cha-A-un ».

Florian revoit ses calculs, conscient qu’il ne doit pas pousser le « Kannn » au-delà de certaines limites qui sinon pourraient être contre-productives et le mettre en danger de faiblesse devant la puissance à garder en considération des deux vaisseaux ruches, qui cette fois ont eu tout le temps nécessaire pour mettre en place et activer leurs défenses.

- J’espère juste que nous ne faisant pas tout cela pour rien et que Xiao-lu se trouve bien là-bas également, après tout rien ne le prouve.
- Si ce n’est le journal du « Cha-A-un » maitre, sa disparition à bord correspond en tous points avec la date de libération de la navette.
- Espérons-le toujours ! S’il a lui aussi retrouvé sa mémoire complète, ce que d’ailleurs il va bien falloir qu’on m’explique un jour, il a deux choix, celui d’attendre qu’on le retrouve ou celui d’aller à notre recherche.

Florian se sent enlacer par derrière et frémit en ressentant le doux et chaud contact d’une joue contre la sienne, reconnaissant la personne qui tout comme lui profite de ce moment de tendresse.

- Nous avons quelques longueurs d’avances sur Xiao-lu, je ne pense pas qu’il soit déjà près à entamer des recherches pour nous retrouver.
- Comment peux-tu en être aussi convaincu ?
- Je pars du principe qu’il connait les mêmes difficultés que toi à recouvrer sa puissance, nul doute qu’il ait déjà avec lui tout ou parties de ses nourriciers, mais rappelle-toi que depuis que nous avons quitté Alexandre, nous n’avons plus ressentis la moindre prière à part celle qui remplit maintenant la cuve mais qui ne te servent à rien.

Florian se détache avec regret de cette chaleur corporel qui lui fait tant de bien pour faire face à Samuel.

- Nous ne connaissons rien de l’endroit où il se trouve, peut-être les peuples y prient-ils pour quelque chose de semblable à ce que nous représentons et du coup il se pourrait que Xiao-lu nous retrouve avant que cela vienne de nous, quant à ces prières que nous avons stockés, peut être lui sont-elles destinées.
- Ce serait déjà fait dans ce cas, je pense plutôt qu’il en est au même point que nous et dans du coup la question qui se posera sera quelle suite à donner à notre aventure ? pour le reste il serait sans doute bon de vider la cuve ?
- Déjà une, faire en sorte de retrouver Alexandre comme c’était vu avec lui, ensuite nous pourrons toujours en reparler. Tout ce que je sais c’est que je n’ai pas envie de revenir à notre point de départ, après tout si nous en sommes partis c’est pour une bonne raison. Attendons d’être plus près pour la cuve.
- Il y a si longtemps que nous les avons quittés, j’espère que tout rentrera vite dans l’ordre.
- Le temps passer est subjectif, pour moi cela ne fait que quelques années que j’ai retrouvé la mémoire, le reste est un peu à considérer comme du rêve éveiller, tu ne trouves pas ?
- Je comprends où tu veux en venir, mais quel avenir aurons-nous si nous ne pouvons utiliser nos dons respectifs ?
- Qui a dit que nous ne le pourrions pas ? j’ai longtemps vécu avec dans un univers qui me déifiait, il suffira juste d’en recréer un sur le même modèle et fonctionnant pour nous deux Xiao-lu, voilà tout.

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