Chapitre 010 : « Veille de la rentrée universitaire. »

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Chapitre 010 : « Veille de la rentrée universitaire. »

« Appartement des garçons, à l’heure du petit déjeuné ce mardi matin. »

Les trois amis sont attablés tout sourire, visiblement heureux d’avoir enfin quitter le nid qui pour des raisons forcement différentes à chacun, n’en était pas moins étouffant pour de jeunes gars bientôt majeurs.

Ils ont passé le lundi à prendre leurs marques, magasins, bus, restaurants, cinéma et tous autres lieux où ils auront un jour ou l’autre le besoin de se rendre.

Plusieurs personnes sont mêmes venus visiter la colocation suite à leur annonce, mais se sont carapatés aussi vite qu’ils étaient venus en comprenant qui étaient ceux déjà en place.

- Pffttt !!! Nous n’avions pas vraiment pensé que ce serait un problème, pourtant le fait est que nous allons avoir du mal à trouver nos futurs colocs.
- Comment leurs en vouloir, un grand prince et l’héritier de la plus grosse fortune des quatre royaumes, ils devaient se sentir complètement dépassés, voir intimidés. Je pense que nous devrons, où accepter de n’être que tous les trois, ou attendre d’être moins « hors d’atteintes ».
- Ce n’est pas si mal de n’être qu’entre nous, ce n’est pas comme si nous avions besoins d’eux pour payer le loyer.
- Oui mais nous avions convenus que ce serait une solution fiable pour que vous vous sortiez tous les deux le doigt de votre petit trou du cul en or massif, en fréquentant de façon le plus intime possible des gens du commun.

Charles sait très bien que Marc a entièrement raison, aussi cherche-t-il une solution qui ne continuerait pas à faire fuir en courant les éventuels intéressés.

Louis pour sa part est déjà une fois de plus parti vers les trois musiciens qu’ils ont rencontrés l’avant-veille, l’un d’eux l’ayant visiblement marqué au point de ne plus penser qu’à cette rencontre fortuite et à l’envie de le revoir.

Marc n’en est pas dupe et l’observe depuis le début de sa conversation d’avec Charles, s’approchant presque nez à nez en frappant un coup bien sonore sur la table.

« Vlan !! »

Le sursaut de Louis les fait involontairement se touchés les lèvres le temps d’une seconde, leur donnant à tous deux le même geste instinctif de recul.

- A quoi tu joues là ?
- Je te voyais songeur et je me demandais si tu n’étais pas par hasard tomber amoureux.
- De toi ? il va te falloir te faire soigner si c’est à ça que tu penses !!
- Qui parle de moi ? ah !! Je vois, mais non… ce n’était pas prévu que tu m’embrasses, j’ai pourtant bien senti que tu n’étais pas aussi contre que tes paroles l’ont laissé entendre.
- Je… Oh !! Mais…
- C’est bientôt fini vous deux !! Vous vous ferez toutes les papouilles que vous voudrez, mais en privé. Pourtant Marc a au moins raison sur un point que j’avais déjà remarqué, tu es plus souvent dans la lune depuis ta rencontre d’avec les trois musiciens sur la place.
- D’où ma question sur son état d’esprit actuel, pourtant je ne comprends pas que cela t’arrive alors qu’on a tout juste vu le bout de son nez…. A moins que…

Charles voit bien Marc prendre le menton de Louis et le relevé vers lui, alors que le jeune prince s’est soudainement coloré pour ne pas dire empourpré.

- … ce soit l’un des deux autres ou peut être même les deux, je comprends mieux pourquoi tu as insisté plusieurs fois pour qu’on leurs proposent la coloc.
- Mais non… je…

Charles attrape la main de son ami pour qu’il cesse d’ennuyer Louis, convaincu maintenant qu’il n’y a certainement pas de fumée sans feu.

- C’est bon maintenant et j’aimerais que tu cesses de t’en prendre à Louis, même si je sais que pour toi ce n’est qu’un signe de plus d’amitié, seulement je vois bien sa gène et je ne voudrais pas que ce que nous voulions vivre ensemble devienne un cauchemar pour lui au final.
- Je comprends…

Marc reporte son attention sur Louis.

- …Excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais, mais juste te faire perdre cette timidité en faisant de sorte que tu t’exprimes plus facilement, surtout avec nous.

Marc se lève dans le but de quitter la pièce, se sentant soudainement honteux de lui-même et ce n’est qu’une fois dans le couloir qu’il entend Louis lui parler.

- Tu avais raison mais je ne sais pas quel est ce sentiment que je ressens, de l’intérêt pour l’un d’eux surement oui, mais pas de là à dire que j’en suis tombé amoureux. Curieux serait plutôt ce qui me vient à l’esprit, oui c’est cela… curieux.
Lequel est-ce ?
- Celui aux cheveux de toutes les couleurs.
- Daniel ?
- Comment ça de toutes les couleurs ?

Cette fois c’est Charles qui montre de l’étonnement et de la curiosité, n’ayant pas remarquer ce point lors du visionnage du clip.

- Enfin plutôt bicolore, rouge vif méché noir, dit comme ça cela peut le faire paraitre excentrique, mais j’avoue que son visage s’y prête bien et le rend attirant. Je m’attendais plutôt à ce que ce soit Ralphy mais je comprends aussi pour Daniel, quant au troisième je ne peux rien en dire à part sa petite taille et son irascibilité à fleur de peau.

Charles plisse les yeux en observant les mimiques de son meilleur ami, découvrant pour la première fois en lui un semblant d’intérêt envers une, voire des personnes, étrangères à leur petit cercle.

- En fait tout ça pour bien me faire comprendre que vous aimeriez que ce soient eux nos futurs colocs.
- Comment dire ça… avec eux je me suis tout de suite senti à l’aise et même quand le minus nous a reconnus, j’ai bien vu que cela ne leurs faisaient ni chaud ni froid, sans pour autant que ce soit un signe de jalousie, ou de refus, voir le dénie venant d’eux de nos statuts sociaux par apport au leur.
- Je comprends, pas comme ceux d’hier qui se sont trouvés mal en nous voyant.

Charles voit bien que ses deux copains sont soudainement suspendus à ses lèvres, comme s’ils attendaient de lui son accord pour revoir et pourquoi pas plus, ceux qui les ont visiblement déjà bien marqués par leurs empathies.

L’idée lui semble bonne pourtant, se rappelant le clip qui depuis lors fait toujours la une des médias et l’idée d’avoir leurs musiques dans ses propres jeux, que ce soit d’ambiance ou en cadeau surprise pour celles et ceux qui iraient jusqu’au bout, lui semble de plus en plus la solution pour garantir un plus grand succès.

- Ne me regardez pas comme si cela dépendait de moi seul, j’ai bien compris que ces garçons ou au moins deux d’entre eux vous ont plu, que ce soit simplement comme copain ou autre n’est pas la question, mais plutôt de savoir s’ils accepteront.
- Et pourquoi non, je me rappelle bien qu’ils n’étaient pas chauds pour vivres aux dortoirs.
- Vous ont-ils dis pourquoi ?
- Hum… à y réfléchir cela semblait lier à Kai, je ne sais pas ce qui se cache derrière la casquette, les lunettes et le masque mais la chose qui est sûre, c’est qu’il ne veut pas montrer son visage et que cela semble être également ce que souhaitent ses deux copains.
- Peut-être en a-t-il honte, à cet âge beaucoup de garçons ont le visage couvert d’acné et pour certains d’entre eux cela peut même être peu ragoutant à voir.
- Il peut aussi cacher une maladie ou une malformation.
- Allons les gars !! N’abusez pas quand même, à vous entendre ce ne peut être qu’un monstre, en tout état de cause s’il avait une malformation l’orphelina l’aurait fait opérer.
- Comment tu sais ça toi d’abord ?
- Parce que je vous ai entendu parler de l’orphelina bonne aventure et c’est justement celui qui reçoit les plus grosses donations de mes parents, je sais combien ma mère et mon père sont spécialement attentifs au bienêtre des pensionnaires pour l’avoir maintes fois constaté de visu.
- Etrange tout ça, vous ne trouvez pas ?
- Qu’y a-t-il d’étrange là-dedans ?
- Le lien entre tes parents, l’orphelina, eux et nous, se rencontrant par hasard avec déjà le ressenti spécial que nous éprouvons avec eux. On dirait que le destin est en train de s’amuser avec nous six et je ne serais pas étonné plus que ça d’apprendre un jour que d’autres de nos proches y sont aussi impliqués.
- Wouah camarade !! où vas-tu chercher tout cela !! Ce n’est qu’un jeu du hasard voilà tout.
- Hum… p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non. L’avenir seul nous dira qui de nous deux a raison.

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