Chapitre 007 : « Dernier dimanche avant la rentrée universitaire. »

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Chapitre 007 : « Dernier dimanche avant la rentrée universitaire. »

Marc et Louis se regardent avec les yeux pétillants d’amusements, déjà conquis par l’humour de ce petit blond qui les observent de dessous sa large visière d’un regard pétillant de malice.

Pourtant l’un comme l’autre, ils voient bien l’aspect surprotecteur de ses deux copains et du coup prennent ses dernières paroles avec une certaine curiosité.

C’est donc à eux que Marc s’adresse le sourire aux lèvres.

- Il ne manque pas d’air le nain de jardin, à l’en croire il serait soit d’une beauté à couper le souffle, soit d’une laideur à donner des cauchemars. Je ne… Eh !! Où tu vas comme ça ?

L’exclamation de Marc vient du fait que le fameux "nain de jardin" remet ses chaussures en reprenant son instrument et sa valise, sortant en claquant la porte avec fureur derrière lui.

Marc ne sait plus trop quoi dire tellement il a été surpris par cette réaction, s’adressant cette fois aux deux autres garçons.

- Qu’est-ce qui lui prend ? je plaisantais juste !

Ralphy qui est lui aussi près à partir, se retourne pour s’approcher de Marc en le fixant dans les yeux.

- Ce genre de plaisanterie ne fera pas de toi un ami pour Kai, ni pour nous autres d’ailleurs, tient…

Ralphy fouille un instant dans son sac à dos, avant de tendre une feuille de papier pliée en quatre à Marc qui la lui prend des mains par simple reflexe.

- Regarde à l’intérieur quand nous serons partis, tu comprendras que lui au moins ne plaisantait pas. Aller vient Daniel, nous sommes restés suffisamment longtemps avec ces gans qui nous prennent de haut juste parce que nous ne sommes que des roturiers.
- Mais… je n’ai…

Louis attrape la manche de Marc en lui faisant signe que non de la tête, comprenant bien qu’insister ne ferait qu’aggraver les choses et étrangement ce n’est pas du tout ce qu’il souhaite, sans encore en comprendre la cause.

- Laisse-les partir, je comprends leurs colères, après tout ne sommes nous pas des nobles qui viennent de se moquer d’un des leurs, ce qu’ils auraient très certainement acceptés venant de gens de leurs statuts social, comment veux tu qu’ils le prennent venant de nous.
- Pourquoi alors n’y a-t-il que le petit qui se soit énervé ?
- Parce que lui seul pour le moment sait qui nous sommes, car malgré qu’il l’ait révélé peu de temps avant, je suis certain que ses potes n’ont pas percuté sur le coup.
- Comment peux-tu dire ça ?
- Tout simplement parce qu’ils n’ont eu aucune réaction en apprenant qui j’étais, n’importe qui en prenant conscience aurait eu à minima une formule toute faite de politesse.

Dans cet entrefaite la porte du salon s’ouvre et Charles fait son apparition, visiblement curieux d’entendre tous ces bruits venant de l’entrée sans que personne ne vienne le rejoindre.

- C’est quoi ces messes basses les gars !!

Marc explique en quelques phrases, tandis que Louis lui prend la feuille de papier des mains, la déplie et reste un long moment songeur avant d’avoir la moindre réaction.

Il se tourne encore fortement troubler vers ses deux copains, en leurs mettant la feuille déplier sous le nez.

- Je pense qu’il ne plaisantait pas mais qu’au contraire il était très sérieux, rien que de voir cette photo m'a laissé sans voix, j’imagine bien le voir de visu l’impression que cela m’aurait fait.

Marc tout comme Charles semblent à leurs tours pris dans la même émotion que Louis quelques secondes plus tôt, n’arrivant pas à détacher les yeux de cette photo montrant les trois garçons sur scène avec un sourire épanouis, saluant sans aucun doute un auditoire quelconque.

Louis attrape Marc par le bras en faisant en sorte d’attirer son attention.

- Hein… quoi… oui ?
- Si c’est ça ton nain de jardin, je l’achète à n’importe quel prix ! Hi ! Hi !

Charles a écouté Marc et son histoire sur cette étrange rencontre, moins impliquer il n’en est pas moins affecté par les traits d’une beauté peu commune de ce garçon, beauté qui le touche alors que son esprit plus cartésien lui fait se poser une question toute autre.

- Pourquoi donc les avez-vous interceptés dans la rue ?
- En fait on les a reconnus par le son de leur musique bien avant de les voir, je m’étais dis que c’est justement ce genre de musique qu’il nous faudrait intégrer à nos nouvelles créations de jeux.
- Une sorte de récompense pour ceux qui iraient jusqu’au bout ?

Louis fixe un moment Marc en cherchant à comprendre de quoi il parle, car son intention était au contraire de créé un fond sonore permanent à leurs jeux pour IPhone.

- Ce n’était pas là l’idée première, mais j’avoue que la tienne est tout autant intéressante, sous condition qu’il chante de la même façon que ce clip que nous avons entendus dans la journée.
- Vous êtes certains que c’était bien eux ?
- Certain !! D’ailleurs ils ne l’ont pas nié !!
- Dommage alors !

Cette fois c’est vers Charles que les regards se tournent, tandis qu’il replis lentement et avec soin la feuille de papier, la tendant à Marc pour qu’il la reprenne.

- Pourquoi ce regard ? c’est plutôt mal barré maintenant que monsieur Marc a voulu plaisanter sur la petite taille de… Comment déjà ?
- Kai !
- Oui c’est ça… Kai !
- J’ai merdé mais ce n’était pas pour être méchant, juste que je n’imaginais pas…

Marc triture la feuille en faisant bien comprendre de quoi il parle.

- C’est fait de toute façon, mais je ne pense pas que ce soit si grave que cela, juste je vais aller m’excuser auprès d’eux.
- Où cela s’il te plait ?

La question de Louis amuse autant Marc que Charles et comme de bien entendu il ne manque pas de s’en apercevoir.

- Qu’est-ce que j’ai dit encore de drôle ?
- Juste que tu as parlé sans réfléchir, pas besoin de les chercher, il nous suffit d’attendre que les cours débutent et nous saurons vite où les retrouver.
- Comment ça ?
- Tu le fais exprès ou tu es encore troublé par la photo ?
- Je… ah… j’ai compris ! Attendons jusqu’au weekend prochain alors et d’ici là, souhaitons qu’ils se soient calmés.

Charles sourit tout en frottant son menton du pouce et de l’index de la main droite, signe chez lui d’une intense réflexion.

- Je pense qu’ils seront heureux de nous ou plutôt devrais je dire, de "vous" revoir, surtout si d’ici là nous n’avons pas de nouvelles à notre recherche de colocataires.
- Parce que tu penses qu’ils accepteront si on le leur propose ?
- Auront-ils seulement le choix, j’imagine que deux ou trois nuits dans les dortoirs leurs auront déjà donné l’envie de déménager.
- Pourquoi donc feraient-ils une chose pareille, ils paraissaient désargentés alors quoi de mieux que les dortoirs gratuits de la fac ?

Charles pose son doigt sur la feuille de papier que Marc tient toujours.

- Si tu tiens compte de l’émotion que nous venons de ressentir à la seule vue de cette photo, imagine un peu en réel au milieu des plusieurs centaines d’étudiants la pression qu’ils vont avoir, ils n’auront qu’un souhait c’est celui de pouvoir passé au moins leurs nuits tranquilles.

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