Chapitre 19 : Le Dîner - (2/2)

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Brun se leva. Il proposa son bras à Deirane. Cet acte la glaça d’effroi. Le moment tant redouté était arrivé. Elle essaya de faire bonne figure. Ses jambes tremblaient tellement qu’elle dut se relever en prenant appui sur son roi. Cependant, contrairement à ses craintes, Brun ne se dirigea pas vers la chambre. La direction qu’il choisit en était même à l’opposé, une pièce qu’elle n’avait jamais visitée.

La salle à manger qu’elle découvrit, n’était pas grande si on la comparait au reste de la suite de Brun. Elle était aménagée en vue de dîners intimes, deux couples au maximum. Ce jour-là, il n’y avait que deux couverts dressés. Deirane contourna la table. Elle admira la vaisselle en porcelaine peinte à la main – l’une des rares productions artisanales orvbelianes, les verres en cristal d’origine naytaine, le linge de table en soie ocarianite. Le couteau la laissa perplexe. Le manche était façonné dans un bois noir et dur, alors que la partie utile était taillée dans un matériau blanc rappelant l’aspect du verre.

— De la céramique, expliqua Brun, c’est moins précieux que l’argent, en revanche c’est beaucoup plus efficace. Et puis, la fabrication de ces objets nécessite une technologie évoluée. C’est ça qui me plaît chez eux. C’est aussi ce qui les rend rares et chers.

— Où les fabrique-t-on ?

— C’est de la haute technologie. À ton avis.

Évidemment, dans le monde, cela signifiait l’Helaria. Brun les haïssait tant que même dans les domaines où il les admirait, il se montrait incapable de prononcer le nom du pays.

— Pourquoi n’en ai-je jamais vu avant ?

— Ils sont fragiles et se cassent facilement, répondit Brun. Les machines qui les fabriquaient étaient complexes et nécessitaient beaucoup d’acier. À cause de la pénurie qui a suivi la fin de la guerre, ils ont préféré l’utiliser à d’autres fins. Ils n’en produisent plus depuis soixante ans. Et à mon avis, même si le métal redevenait abondant, ils ont perdu les connaissances qui leur permettraient en refaire d’autres.

Deirane reposa le couteau.

— Les stoltzt vivent longtemps, fit-elle remarquer, soixante ans ce n’est rien en ce qui les concerne. Ceux qui possédaient les compétences sont certainement toujours vivants.

— En l’occurrence, c’était les nains qui les fabriquaient. Leur vie est plus brève.

— En tout cas, plus de soixante ans. Les dwergrs bénéficient d’une grande longévité.

— Les dwergrs ?

— C’est le nom que les nains se donnent.

— Je sais. Je suis juste surpris parce que personne n’utilise ce terme.

— À Sernos, j’ai pris l’habitude d’employer les appellations exactes des peuples. Les Helariaseny se montraient stricts là-dessus.

— C’est une excellente chose. Avoir dans mon équipe une personne capable d’utiliser ces noms sans y réfléchir me sera fort pratique le jour où je recevrai une délégation étrangère.

Après avoir aidé Deirane à s’asseoir, conformément à l’étiquette, Brun s’installa à sa place. Puis il frappa dans les mains. Une domestique entra.

— Seigneur lumineux ?

— Vous pouvez servir.

— À vos ordres.

Elle s’inclina et sortit à reculons de la pièce.

— Comme tu le sais, nous subissons une pénurie de nourriture. Nous n’en sommes pas réduits à la famine, surtout dans ce palais. Mais nous devons tout de même nous restreindre. Tu ne trouveras pas le repas aussi copieux que ce dont tu as l’habitude.

— J’avais remarqué que les coupes de fruits avaient disparu.

— Nous avons perdu une bonne moitié de notre récolte. C’est gênant, sans représenter une catastrophe. Nous produisions plus que nécessaire et exportions le reste. Nous garderons tout, voilà tout.

— Et concernant les céréales et les féculents ?

— Là, c’est autre chose. Nous n’en cultivions pas beaucoup. Nous manquerons certainement de pain un de ces jours. N’aie pas peur, ce ne sera pas tout de suite.

L’arrivée du premier plat interrompit le roi. Un domestique posa une assiette devant Deirane pendant qu’un autre s’occupait de Brun. Ils soulevèrent le couvre-plat en même temps. Elle regarda le pain rond, coupé en deux et fourré d’une tranche de viande hâchée accompagnée de légumes et les bâtonnets jaunes qui l’entouraient.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle.

— Hamburger sur son lit de frites de ferntikstin, annonça le serveur qui tenait lieu de maître d’hôtel

— Je n’en ai jamais mangé.

— Vraiment ? s’étonna Brun, il n’y a pas de Gross Herman à Gué d’Alcyan ?

— Il n’y a rien à Gué d’Alcyan. C’est trop petit. Qu’est-ce que c’est ?

— C’est une chaîne de restauration originaire du Salirian. Ils sont installés dans tous les pays du monde et servent ce genre de nourriture un peu partout. Tous les enfants adorent. Malheureusement, en tant que prince héritier je n’avais pas la possibilité d’y manger. Alors je me les faisais livrer ici.

— Il y en a en Orvbel ?

— Il y en a partout ai-je dit.

Deirane prit ses couverts, s’interrogeant sur la façon d’aborder ce plat étrange. Brun ne fit pas de manières. Il saisit son hamburger à deux mains et mordit dedans sans façon. Un peu hésitante, la jeune femme l’imita.

Elle aima bien les frites. Le sandwich lui-même cependant la laissa perplexe. Le pain lui paraissait trop sucré, les morceaux de légumes un peu chiches. Et de toute façon, mouillés par le jus de la viande, ils avaient un air peu appétissant. La viande hachée par contre, elle voyait du potentiel là-dedans. En la mélangeant à de la purée de tomate, assortie de quelques épices on pourrait en tirer une sauce intéressante. Peut-être pourrait-elle accompagner des pâtes, ces trosy longs et fins que l’on enroulait autour de la fourchette. Elle devrait suggérer cela à Loumäi, elle pourrait certainement essayer d’en faire préparer par les cuisines.

Elle se força à finir son plat, ce qui ne dura pas longtemps. La méthode d’ingestion ne favorisait pas la discussion. Elle s’essuya la bouche afin de rattraper la goutte de jus qui coulait, puis posa les mains sur la table. Elle attendit que son maître relançât la conversation. Il prenait son temps. À considérer son expression sur ce visage, il se délectait. Comment pouvait-il apprécier ce genre de truc ? Comment les enfants pouvaient-ils aimer cela ? Sans compter que celui qu’elle avait mangé sortait des cuisines du palais, qui produisait des plats de meilleure qualité que ce que préparerait un restaurant à bas prix.

Elle se demanda si les pentarques autorisaient ces restaurants dans leur pays. Bien sûr qu’ils l’autorisaient, ils n’interdisaient rien. Bien que ça ne dût certainement pas être de gaîté de cœur.

Le roi finit par avaler le dernier morceau. Il se lécha les doigts, but quelques gorgées de ce liquide brun foncé pétillant qu’elle avait jugé trop sucré également, puis la regarda.

— Tu as aimé ? s’enquit-il.

— Oui, répondit-elle après une courte hésitation.

Il lâcha un soupir déçu.

— Tu es née dans une ferme, tu y trouvais des produits frais. Je comprends que tu n’apprécies pas. Moi, je suis un citadin. Je n’ai vu d’animaux domestiques qu’à deux reprises dans ma vie. Pour nous, enfants de la ville, ce genre de menu c’est une sorte de fête. J’admets qu’il existe bien meilleur, c’est le fait de manger avec les doigts en s’en mettant partout qui est amusant. C’est aussi le plat parfait des amoureux. Quand vient le moment de nettoyer l’autre, ils sont capables de faire preuve d’imagination. Naturellement, nous sommes dans un palais royal, nous avons un standing à respecter. Mais tout le monde n’a pas à se contrôler comme nous.

Deirane se contenta d’acquiescer en hochant la tête à chaque phrase.

Brun frappa une nouvelle fois dans ses mains. Aussitôt, les domestiques enlevèrent les assiettes vides.

Le repas se termina sur un dessert glacé qui aurait mieux convenu quelques douzains auparavant quand il faisait encore chaud. Il fut malgré tout bien accueilli. Deirane tenta de le faire durer. Elle savait pourtant que cela ne servait à rien. Cela ne ferait que retarder le moment où il la prendrait. Au mieux, elle gagnerait un ou deux calsihons. Elle essayait de se raccrocher au fait que Brun l’avait déjà possédée. En vain, cela ne la rassurait pas.

Brun se leva. Il la rejoignit devant sa place et lui tendit la main. Elle la prit. Il la tira légèrement de façon à l’inciter à se mettre debout. Elle remarqua que le pouce du souverain caressait quelques-unes des pierres incrustées dans la peau, passant de l’une à l’autre en suivant le fil d’or qui les reliait. Il l’entraîna vers la chambre.

Il l’amena jusqu’au lit.

— Assieds-toi, dit-il doucement.

Elle obéit. Il retourna vers le meuble qui abritait un bar.

— Après un bon repas, un digestif s’impose.

Il revint vers elle. Il lui tendit son verre qu’elle prit en hésitant. Ce genre d’alcool était très fort. Était-il conseillé d’en consommer dans son état ? Soudain, elle se rendit compte que cela lui offrait un moyen d’échapper au sort qui l’attendait.

— Seigneur lumineux, je ne crois pas que je puisse boire un alcool aussi fort.

Son visage s’était assombri à l’énoncé de son titre. Il lui en voulait de remettre une certaine distance entre eux en l’employant.

— Je sais. Ce n’est pas de l’alcool. Je ne suis pas stupide au point de risquer la vie de ton enfant.

Il s’accroupit devant elle et lui posa les mains sur le ventre.

— Tu te rends compte que cet enfant sera le prochain Seigneur lumineux d’Orvbel !

« Si c’est un garçon », pensa Deirane. Elle préféra ne pas l’exprimer à voix haute.

— Bien sûr, nous devons encore que nous légalisions ta situation si l’on veut qu’il hérite du trône.

— Que voulez-vous dire ?

— Tu devras être couronnée avant qu’il soit devenu adulte. Ce n’est pas indispensable, cela permettra toutefois d’éviter les contestations qui ne manqueront pas de subvenir si je venais à disparaître trop tôt.

Il s’écarta d’elle et se remit debout.

— Ma mère va être contente. Le moment approche où tu prendras sa place et son appartement. Elle va pouvoir partir habiter en ville avec son amant comme elle le veut depuis si longtemps.

— Son amant ?

— Je suis surpris que tu ignores que Chenlow et elle sont en couple depuis une quinzaine d’années.

— Je suis surprise que le sachant vous le tolériez.

Il ne répondit pas. À la place, il s’assit à côté d’elle. D’une main passée dans son dos, il commença à lui déboutonner le corsage alors que de l’autre il lui caressait la cuisse. Le morceau de tissu qui lui masquait la poitrine tomba, la dénudant jusqu’à la taille. Il lui prit les seins et se pencha sur elle pour les couvrir de petits baisers. Deirane ferma les yeux, essayant de retenir ses larmes.

— Seigneur lumineux.

Brun ne répondit pas. Si ses mains étaient toujours posées sur elle, il ne la caressait plus. Sa réaction, ou plutôt son absence de réaction lui fit prendre conscience de quelque chose. L’agitation ambiante. Des gens criaient et couraient dans le palais. Il se passait quelque chose. Un piétinement submergea rapidement tous les autres bruits. Brun, inquiet, dégagea le fourreau de la dague qu’il portait au côté. La porte s’ouvrit brutalement, dégorgeant une flopée de gardes rouges, cimeterre au clair.

— Que signifie… commença Brun.

Dayan venait d’émerger de la troupe.

— Protégez le Seigneur lumineux en priorité, ordonna-t-il.

Puis il se tourna vers Brun.

— Majesté, ma dame. Ne restez pas près des fenêtres !

— Que se passe-t-il ? s'enquit le roi.

— Quelque chose s’est introduit dans l’enceinte du palais.

— Qui ?

— Quoi plutôt. Nous l’ignorons, mais c’est dangereux.

Quelques gardes entourèrent Brun, prêt à le protéger contre toute menace, alors que d’autres écartaient Deirane.

« Pousse-toi. »

L’injonction surgit dans son crâne aussi clairement que si quelqu’un avait parlé. En proie à une profonde frayeur, elle se dirigea vers la porte, les bras croisés sur sa poitrine nue. Quelque chose s’abattit soudain contre la fenêtre, entrant dans la chambre au milieu d’éclats de verre brisé. Deirane hurla de terreur. Tout le monde recula vers le mur. La chose ne bougea pas.

— Qu’est-ce que c’est ? s'informa Brun.

Un garde s’approcha et regarda.

— C’est un être humain, annonça-t-il.

— Un humain ! Cette charogne ! s’exclama Dayan.

Il faut dire que le corps n’était pas beau à regarder. Quelque chose avait rongé la peau jusqu’aux muscles et par endroit avait atteint l’os. Seul le sommet du visage avait été épargné par l’action corrosive de ce qui l’avait attaqué. Il manquait également les extrémités et la moitié d’une jambe. Les yeux bougèrent.

— Il vit encore ! s’écria le garde.

— Elle vit encore, corrigea Dayan.

Brun s’approcha à son tour.

— Est-ce une concubine ?

— Non. Elle porte le bracelet des domestiques.

À cette évocation, Deirane paniqua. Loumäi ! Mais les cheveux qui lui restaient n’arboraient pas la profonde teinte noire de ceux de la Salirianer.

— Mettez fin à ses souffrances, ordonna Brun.

Privée de cordes vocales, elle ne pouvait plus crier. Toutefois, l’éclair de soulagement qui passa dans les yeux torturés fut clairement visible. Au moment où le cimeterre s’abattit sur le cou détachant la tête du corps, Deirane se mit à hurler en détournant le regard.

Dayan l’enlaça un instant, essayant de la calmer avant de la confier à un garde. Sentir ces hommes armés autour d’elle la rassura, interrompant la crise qui s’annonçait.

— Que se passe-t-il ? s’offusqua Brun. Pendant soixante ans, il n’est rien arrivé du tout et depuis quelques douzains les cadavres s’accumulent.

— Je pense que le tsunami puis la tempête de grêle ont chassé quelque chose qui se terrait dans les bois.

— Fouillez-les, débusquez cette chose et tuez-la.

— La forêt est grande…

— Concentrez vos recherches à l’est. Seule une cinquantaine de longes nous sépare de l’Helaria. Si un animal aussi énorme y avait vécu, on l’aurait déjà vu.

Dayan se reprocha de n’y avoir pas pensé seul, le palais se situant à l’est de la ville, il semblait normal que cette créature le visitât en premier.

— Qui vous dit qu’il est gros, objecta-t-il. S’il nous a échappé jusqu’à présent, c’est peut-être qu’il est relativement petit.

— Elle a balancé un cadavre à travers la fenêtre de ma chambre, au quatrième étage ! Ce n’est pas l’œuvre d’un chat.

Dayan acquiesça de la tête. Brun avait raison. S’il avait projeté un corps à vingt perches de haut en manifestant une force capable de briser une vitre, il devait être assez costaud.

Un officier entra, son arme au fourreau. Il salua et se mit au garde à vous devant Brun.

— Capitaine Gelen au rapport, se présenta-t-il.

— Repos capitaine, répondit Dayan, je vous écoute.

— La créature est partie. Nous l’avons vue escalader les murs et s’enfuir vers l’est.

Brun fit un léger signe de tête vers Dayan.

— À quoi ressemblait-elle ? s’informa Brun.

— Dans le noir, sans lunes, c’est difficile à dire. C’est… C’est immense. Deux à trois perches de hauteur et au moins six à sept de long.

— Des morts ?

— Nous en avons compté trois. Le recensement n’est pas achevé.

— Des concubines ?

— Deux eunuques et un soldat.

Brun se tourna vers Dayan.

— À l’époque des feythas, un système automatique protégeait le palais. Fonctionne-t-il toujours ?

— Probablement. Ils fabriquaient du matériel solide. Cependant, autrefois, le palais était moins grand. Il ne comportait que les quatre ailes du harem. Le bouclier n’englobe pas le reste.

— On s’en contentera. En cas de besoin, ma mère et moi déménagerons dans le harem.

Dayan hocha la tête.

— Nous n’aurons pas à en venir à une telle extrémité. En parlant du harem, j’incluais toutes les zones résidentielles. C’est le palais proprement dit, la salle du trône, nos bureaux, l’administration, qui est hors de l’aire protégée.

Brun sembla alors remarquer la présence de Deirane. Il s’approcha d’elle, écarta le garde rouge qui la soutenait et l’enlaça. Pour une fois, elle ne manifesta aucune réticence tant elle était au bord de la crise nerveuse.

— Ça va ? s’enquit-il.

— Non.

Elle se mit à pleurer, l’épaule contre la poitrine du roi. Quand l’alerte s’était déclenchée, elle avait cru qu’elle échappait au pire. Maintenant, elle se disait qu’elle aurait préféré que Brun ait pu aller jusqu’au bout avec elle. Au moins, ces pauvres gens vivraient toujours.

Le monarque l’écarta de lui afin de la confier de nouveau à un garde.

— Ramenez-la dans ses quartiers, ordonna-t-il, et prenez soin d’elle. Souvenez-vous qu’elle porte votre futur souverain.

— À vos ordres, Seigneur lumineux !

À la suite de ce rappel, Dayan tourna la tête.

— Seigneur lumineux. Il vaudrait peut-être mieux éloigner Serlen de ce palais.

— Pourquoi ?

— Parce qu’elle n’y est pas en sécurité. D’accord, cette créature est trop grosse, elle ne pourra pas rentrer par les portes ou les fenêtres. Cependant, je ne crois pas que les murs soient suffisamment résistants si l’envie lui prenait de les défoncer.

— Où l’envoie-t-on dans ce cas ?

— Au centre d’entraînement. Ce village est une vraie forteresse. Elle y sera en sécurité. Plus qu’ici. En modifiant ce palais, nous avons pensé à le rendre confortable, pas à résister à une attaque.

Brun hocha la tête.

— On organisera son voyage dès demain. D’ici là, conseil de guerre. Allez me chercher séance tenante tous les responsables de la cité. Personne ne dort tant que nous n’aurons pas décidé d’un plan d’action.

Entraînée hors de la chambre, Deirane n’entendit pas la suite de la discussion. Elle n’en avait cure. Tout ce qui comptait, c’était de se retrouver au milieu de ses amies et de leur présence rassurante.

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5 - Rhyzome de fougère remplaçant le blé ou la pomme de terre selon la préparation.

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