Chapitre 1 : Le Début De La Fin (Partie 1)

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"Ne te laisse pas vaincre par la mal, mais triomphe du mal par le bien"

 Tous les regards fixent le trône, accrochés aux lèvres de la reine, elle allait enfin rendre son jugement. Elle se lève pour s'approcher des marches. En bas de celle-ci, un vieil homme était agenouillé ne demandant que la grâce, prie pour sa vie. Avec un regard dédaigneux, la reine inspecte sa prochaine victime.

Qu’avait-il fait ?

Probablement rien de grave. Le seul fait qu’il respire est une raison pour que la reine l’exécute. Ainsi, le châtiment qu’il va subir se résume en un mot.

 - « Mort »

A peine la sentence tombée, un cri d’agonie résonne dans la grande salle. Tous les spectateurs étaient paralysés. Le vieil homme baigne dans son sang tandis que l’un des Cavaliers de l’Apocalypse se tient fièrement à ses côtés. Mort avait sans une once d’hésitation sautée du haut des marches jusqu’à l’homme pour habilement l’éventrer avec son éternel allié, son katana.

La jeune femme sourie tout en rangeant son arme dans son fourreau. Ses longs cheveux noirs, légèrement tachés de sang, et son regard tout aussi sombre fixe le public. Bien entendu, personne n’oserait essayer de soutenir son regard tenant beaucoup trop à vivre.

La reine retourne s’assoir à son trône et fut rejoint par Mort qui se positionna à sa droite. Elle dissout l’assemblée qui s’empresse de sortir. La salle, complètement vide, ne laisse plus que la reine et sa garde personnelle.

La reine jette un coup d’œil par la fenêtre et remarque que le soleil allait se coucher. Son profond soupire ne passe pas inaperçu auprès de ses camarades.

 - « Ma reine, vous semblez ennuyer par la situation. Est-ce à cause du sang que j’ai répandu ? Si oui veuillez m’excuser... »

Mort tentait de comprendre les pensées de la reine qui ont toujours été inaccessible pour la garde. Ils étaient les plus proches d'elle sans l’être en même temps. De plus, ils ressentaient toujours cette grande aura de tristesse et de solitude quand ils étaient seuls avec.

En bas des marches, Pestilence observait le cadavre sous toutes ses coutures. Il relève la tête pour se plaindre à Mort.

  - « Pourquoi faut-il toujours que tu massacre le corps des prisonniers ? Comment veux-tu que je les utilise pour expérimenter ? Ses boyaux sont déjà éparpillés sur le sol ! Il est inutilisable ! »

  - « Continue à remettre en cause mes manières et ma prochaine victime sera toi ! » - réplique-t-elle d’un ton menaçant

Pestilence reste silencieux sachant pertinemment quelles limites il ne devait pas franchir pour ne pas perdre sa tête. Il n’était pas un expert dans le maniement des armes et donc sait qu’il ne tiendrait pas deux secondes face à Mort. Il préfère en rester à sa science dont il est si fier.

  - « Tuer avec si peu de grâce cela te ressemble si bien ma chère ! »

L’intervention de Conquête ne fit que rendre Mort encore plus irritée. Les deux jeunes femmes se défient du regard étant prête à se battre à tout moment.

 - « Il suffit ! »

La reine avait parlée.

Après que Conquête et Mort aient fait une révérence pour s’excuser, elles se remettent à leurs places en silence. Pestilence, toujours en bas des marches, mit un genou à terre pour demander une faveur à sa reine.

  - « Je vous prie d’accepter de me laisser le corps de cet homme pour mes expériences. Actuellement, j’approche de solution durable pour guérir certaines maladies et je souhaiterais les perfectionner. »

  - « Ne te plaignais tu pas que Mort avait rendu ce cadavre inutilisable ? » répond la reine perplexe

  - « Je sais me contenter du minimum. De plus, tous ces organes n’ont pas été endommagés. »

  - « Soit. Tu peux le prendre mais envoie une compensation à la famille et n’oublie pas de te débarrasser du corps discrètement. »

La reine, soupirant un énième fois, n’écoute même pas les remerciements de son garde et reporte son attention dehors pour observer le ciel. Un silence pesant s’installe jusqu’à ce que la reine se lève pour donner ses directives.

  - « Conquête, prends Guerre avec toi et partez réduire les rebelles au royaume de Kalia. Pestilence, j’ai chargé un messager de te remettre une lettre ce matin, tu dois donc comprendre ce que je te demande. Mort, tu es libre pour ce soir mais reste sur tes gardes. »

  - « A vos ordres, notre reine »

Les quatre cavaliers répondent ensemble la main sur le cœur et un genou à terre comme ils ont appris à le faire à leur arrivés. La reine descend des marches et sort de la salle du trône pour prendre l'air sur le toit. Elle observe la ville qui se présente sous ses yeux. Son regard monte jusqu’au ciel qu’elle fixe avec dégout.

Une ombre apparait derrière elle. Elle jette un coup d’œil pour voir l’un de ses gardes, Guerre. Un genou à terre et la tête baissé, il attend la permission de parler.

  - « Que désires-tu ? »

  - « Je m’excuse de vous importuner mais... »

Le Cavaliers parlait avec hésitation et ne trouvait pas les bons mots pour s’adresser à sa reine. Il savait que faire part de trop de demande pouvait entrainer des conséquences. Le monde entier connait la reine pour sa cruauté alors qu’elle montre de la pitié serait un miracle.

  - « Tu veux encore une fois partir ? » linterrogea-t-elle, en se retournant.

  - « Je suis désolé »

  - « Combien de fois devrais-je te dire d’arrêter de t’excuser ? Ne pas me révéler ta destination pourrais te causer ta perte ! Si je le désire je peux t’exécuter pour conspiration... »

Le jeune Cavalier reste silencieux sachant que la reine avait toutes ses raisons de douter de son attitude. Toutefois, la reine était très intelligente, elle savait bien que son garde était le plus loyal de tous.

 - « Après avoir accomplis ta mission tu es libre mais ne prends pas trop de temps, je te laisse un mois à partir du moment où Conquête sera revenu à la capital. »

Surpris Guerre relève la tête, la reine s’était déjà retourné pour contempler la ville une nouvelle fois. Son attention se porte alors sur une légère lueur perceptible au centre-ville alors qu’il y a 7 ans un couvre-feu a été mis en place.

Elle préfère ignorer cette petite infraction ayant trop de choses à penser pour ce soir. Guerre part pour sa mission et la reine reste quelques instants sous le ciel étoilé avant d’aller dans ses quartiers.

Et c’est peut-être l’une des plus grandes erreurs qu’elle commit.

Cette lueur provenait d’une petite auberge. Un grand rassemblement avait lieu, autant hommes et femmes que paysans et guerriers étaient présent. Tous se questionnent sur l’avenir du royaume, leurs avenirs.

Dans l’ombre, assis sur une chaise, un jeune homme fermant les yeux réfléchissait encore et encore à la meilleure solution. Au fond de lui il le savait, contre la reine il n’existait aucune solution mieux qu’une autre. En se levant précipitamment il renverse sa chaise, il tape du poing sur la table attirant l’attention de ses camarades.

 - « Vous le savez aussi bien que moi... plus nous laissons le temps passer plus nous risquons d’être découvert. Aucun des plus ingénieurs plans auxquels nous pouvons penser ne fonctionnerait face à la reine. Souvenez-vous ce jour, où Conquête n’a pu la renverser et a donc dû choisir de se soumettre alors qu’elle est considérée comme la plus grande tacticienne. »

  - « C’est vrai... il a suffi qu’elle rentre personnellement sur le champ de bataille pour anéantir l’armée à elle seule... »

Après avoir prononcé ces mots, l’homme en question, qui était un ancien soldat ayant participé à cette tristement célèbre bataille, se mit à trembler. Le doute envahit peu à peu l’assemblée se laissant contrôler par leur pire ennemie, la peur. Le jeune homme se doutait que la peur allait les empêcher d’avancer puisqu’ils réfléchissaient beaucoup trop.

 - « Je ne vais le nier, de nombreux morts seront à déplorer... Mais si nous ne faisons rien le résultat sera le même sans un seul espoir d’un lendemain meilleur ! Alors levez-vous ! Et battez-vous ! Ne soyez plus oppressé et renversons ensemble la reine ! Moi, Yūki d’Amnesia vous promet de vous prêter toute ma force dans ce combat ! »

Son ton éloquent dissipe peu à peu la sombre atmosphère qui pèse dans la pièce pour laisser place à de l’espoir. Rapidement, tous ont pris leurs armes pour se joindre à Yūki dans sa conquête du château fort.

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