Sur ses gardes

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 Trois jours que je n’ai pas dormis. Depuis plus de cinquantes heures maintenant je lutte pour rester éveillé. Je le dois. Je dois le surveiller sinon il mourra c’est certain. C’est quand même bête de réussir le coup du siècle et de risquer d’échouer parce que le seul de la bande qui sait où l’argent a été caché est dans le coltar. Alors moi je me retrouve ici à jouer le baby sitter, à me coller des droites pour m’empêcher de piquer du nez en attendant que quelqu’un du groupe se décide à venir voir ce qu’on est en train de foutre. Et quand ils viendront ça sera sûrement un flingue à la main en pensant qu’on a essayé de leur faire à l’envers. Voilà pourquoi je ne dors pas, je dois m’occuper de lui et rester sur mes gardes pour pouvoir déterminer si je vais me faire buter ou si on vient m’aider. La forêt me tape sur les nerfs, il y a des bruits toutes les dix secondes, à chaque fois j’ai l’impression qu’on approche. T’as le rôle le plus simple qu’ils m’ont dis, tu prends B en bagnole et vous vous tirez, c’est tout. Ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est la course poursuite avec les flics, la pétarade à 150 et les deux balles qui se croisent et finissent chacunes dans un pneu au même moment. Résultat, deux flics qu’ont épousé un arbre et B qu’a épousé le tableau de bord. J’ai réussis à le traîner dans les bois pour qu’on nous trouve pas mais je peux pas rester là indéfiniment.


“Je suis désolé B mais j’entend les condés. Faut que j’me casse d’ici et tout de suite.”


“Bouge pas t’es cerné ! Jettes ton arme et allonge toi au sol maintenant !”


 Bordel j’ai trop attendu. J’ai pas envie de finir ma vie en taule, tant pis je fonce dans le tas. J’en vois trois mais c’est sûr qu’ils sont plus et dans cinq minutes j’aurais tout le régiment sur le dos. Je fais semblant de me coucher et c’est partit !

 Entre les troncs les balles fusent. J’ai eu celui avec le haut parleur du premier coup et un autre après quelques balles. J’ai pas perdu la mains. Mais le dernier est pas con, il a réussi à se cacher derrière un arbre et m’arrose dés que je sors la tête. Par contre B c’est pris un coup, mon assurance vie vient de s’envoler et voilà que j’entend les renforts arriver. C’est la merde. Je tire encore une dizaine de balles mais rien n’y fait j’arrive pas à le toucher. Tant pis, je tente le tout pour le tout, je le plombe et je cours. Je tire quelques coups en arrière histoire qu’il me rende pas la pareille pendant que je cours. Un mètre, deux mètres, dix mètres, merde je suis à sec. J’espère que l’autre tire pas droi...


“Ici l’officier Keller, le suspect a été neutralisé. Deux agents à terre.”

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