Du feu de ses yeux flamboyants étincelant sous la lune comme des perles de foudre qui par une ésotérique raison flotteraient dans les airs, serpentant dans le noir sans l’ombre d’un corps pour les soutenir et tout juste zébrés par les fugitifs cillements de ses paupières qui jamais ne se ferment jusqu’à ce qu’en un moment, qui parfois vous semblera une seconde et d’autre vous paraîtra des heures, vous parvient un flot de chaleur réconfortante qui vous fait basculer dans les méandres enfouies dans les abîmes de votre inconscient où votre esprit maintenant vagabond se perd dans les labyrinthiques couloirs que votre démon intérieur à construit de vos mémoires refoulées et efface un à un ces images torturées qui ont empoisonné votre psychée à petites gouttes pour ne pas éveiller de soupçons et enfin vous plongez dans une mer limpide où des centaines de poissons apotropaïques fait de lumière blanche pénètrent par votre peau dans les tréfonds de votre être et y libèrent une énergie électrique qui pulse les ultimes poussières de fragments de mémoires sombres et les disperse dans l’espace infini pour que plus jamais elles ne reviennent vous hanter, vous vous sentez alors recouvrer votre tête mais de ce voyage intemporel reste marqué dans votre âme le vrai sentiment de plénitude qui vous a assailli si soudainement et vous laissera à jamais débiteur de l’envoûtante dame.