Chapitre 1

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RILEY

Aujourd’hui

– Mec, tu vas voir, ça va être génial !

Je regarde mon meilleur ami, Jay se réjouir de la soirée qu’Adam a organisée ce soir. Honnêtement, j’ai hâte d’y être. Ça fait longtemps qu’on n’est pas sortis s’éclater un peu, et franchement j’en ai grand besoin. Ce n’est pas que les soirées entre mecs me dérangent, mais j’ai vraiment besoin de sortir et de rencontrer des nanas.

Je prends une gorgée de ma bière, pendant que Jay continue de me parler de la soirée. Elle commence à 20 heures, et il y aura plein de filles, d’après ce qu’il me raconte. Tant mieux !

– Je me demande si on devrait demander à Emily et Lydia de venir avec nous.

Sa remarque me fait lever la tête d’un coup vers lui. Je le regarde avec insistance, espérant qu’il retirera tout de suite ce qu’il a dit. Je sais qu’il kiffe la meilleure amie de ma chère voisine, et franchement, elle, elle ne me dérange pas. Elle est sympa, pas comme sa chieuse de copine que j’ai envie d’étrangler à chaque fois que j’entends le son de sa voix. Ouais, je sais… Ce n’est pas cool de dire ça. Mais, malgré qu’elle soit une véritable emmerdeuse, Emily est vraiment canon. Je ne vais tout de même pas nier cette évidence.

– Quoi ? me demande-t-il.

– Tu me poses vraiment la question ?

Il sait très bien qu’Emily et moi, on ne sait pas se supporter. Et lui, il propose de l’inviter à venir avec nous, tranquille. J’ai vraiment l’impression qu’il veut qu’un meurtre se produise lui.

– Oh c’est bon Ry’ ! Faudrait faire une trêve à un moment, tu ne crois pas ?

– Ce n’est pas ma faute si cette fille est une vraie chieuse.

Je m’enfonce dans le fauteuil en prenant une nouvelle gorgée de ma bière.

– Je ne suis pas d’accord, je la trouve sympa moi.

– C’est surtout sa pote que tu trouves sympa.

Je ricane doucement en faisant cette remarque. Il me regarde, l’air de dire «J’vois pas de quoi tu parles».

– Me prends pas pour un con, j’ai bien vu comment tu la mates.

C’est vrai que Lydia est mignonne, elle est brune avec des yeux noisette. Elle est mince avec de longues jambes, et une petite poitrine. Bref, pas trop mon genre.

– Lydia est mignonne, dit-il en souriant.

– Ouais…, je réponds d’un ton neutre. Pas trop mon genre de fille quoi.

Jay rigole. Il a quoi lui ?

– Ton genre, c’est plutôt Emily…

Je faillis recracher la gorgée de bière que je viens de prendre. Je tousse après avoir avalé de travers, ce qui fait rire encore plus mon crétin de meilleur ami. Quand ma quinte de toux se termine, je le regarde, attendant qu’il arrête de rire comme un idiot. Ce qu’il fait après quelques minutes.

– Je n’ai pas raison ?

Il sourit grandement, ce qui ne fait que m’énerver encore plus.

– Non !

– Mais oui, bien-sûr ! Alors, explique-moi la raison pour laquelle vous vous engueulez tout le temps ?

Jay ricane légèrement. Je pense que je ne saurais même pas répondre à sa question… Pourquoi ? Parce que ça a toujours été comme ça, elle est insupportable et c’est tout. J’avoue que je ne suis pas un ange avec elle, je n’arrête pas de la narguer et de l’emmerder, mais c’est tellement drôle de la voir s’énerver.

– Beh…

Je ne sais pas quoi lui répondre. De toute façon, j’ai beau dire n’importe quoi, il va se faire ses propres idées et ne m’écoutera quand-même pas. Depuis qu’on se connaît, et je peux vous dire que ça fait un bail, il a toujours été comme ça. C’est toujours « Cause toujours, je ne te crois pas de toute façon ».

– Tu vois, tu ne sais même pas me répondre ! il fait un grand sourire. Je sais pourquoi tu ne sais rien dire.

– Beh vas-y génie, donne-moi ta théorie.

Je me redresse dans le fauteuil, et le regarde dans les yeux. Jay prend une gorgée de sa bière, et repose la bouteille sur la table basse juste devant lui. Il me regarde avec un petit sourire en coin, bien agaçant.

– Si vous ne savez pas vous blairer, c’est parce que vous vous kiffez tous les deux, mais vous ne voulez pas vous l’avouer ! dit-il visiblement fier de sa remarque totalement débile.

J’éclate littéralement de rire, impossible de me retenir. Je pense n’avoir jamais entendu plus grosse connerie depuis de toute ma vie. C’est vrai qu’Emily est super canon, mais c’est tout. Elle est tout ce que je déteste niveau caractère. Elle est impulsive, rabat-joie, un peu trop maladroite et toujours trop enthousiaste… Bref, insupportable. Niveau physique cependant, c’est autre chose. Elle est blonde avec de grands yeux gris. Elle est petite et mince avec des formes généreuses. En revanche, sa peau est super blanche, comme une aspirine. Son visage est fin, elle a un petit nez droit et des lèvres roses et pulpeuses.

Je me remets doucement de ma crise de rire, et reporte mon attention sur Jay qui me regarde avec un air interrogateur.

– Mec, je pense que c’est plus grosse connerie que tu n’aies jamais dite !

Il fronce les sourcils avant de sourire à nouveau.

– J’crois pas non !

Il se lève et va nous rechercher à boire. Quand il revient, nous avons changé de sujet et parlons encore pendant une bonne heure avant qu’il ne rentre chez lui.

* * *

Il est 20h15, Jay et moi avons prévu de nous retrouver à la soirée pour 20h30. J’enfile mon blouson, comme il neige toujours dehors, je n’ai pas vraiment envie de finir congeler même si je vais en voiture. Je prends mes clés sur le meuble juste à côté de la porte et sors de l’appart. Je ferme la porte à clé, descends les escaliers rapidement et sors de l’immeuble. Je me dirige en courant vers mon Audi A5 noire et m’installe derrière le volant.

Il neige énormément, et il y a du verglas sur la route. Je conduis prudemment, mais je ne vois presque rien devant moi. Temps de merde ! Mes essuie-glaces font dégager la neige qui tombe sur mon pare-brise, je n’ai pas allumé la radio pour être bien concentré et ne pas risquer l’accident. Je suis à trois rues de chez Adam quand je vois une voiture qui roulait dans le sens opposé glisser sur une plaque de verglas.

Elle me fonce dessus.

Des grands phares se dirigent vers moi, je tente de reculer.

Un grand fracas se fait entendre.

Bam ! Un frontale avec la voiture d’en face.

Je reçois un grand coup sur la tête et suis propulsé en avant. Retenu par ma ceinture de sécurité, je ne traverse pas le pare-brise.

Je ressens une douleur vive dans l’épaule. J’ai mal à la tête…

Un nouveau choc percute mon véhicule sur ma portière.

Bam ! Trou noir.

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