L'aubépine

Une minute de lecture

Je l’ai croisée une nuit, assise au comptoir,

Devant un verre de rhum, menthe et citron vert,

Cocktail cubain servit durant les années noires

De la prohibition aux ricains en galère.

Regardant dans ses yeux, j’avais le mal de mer

Sifflant son verre cul sec, "car il se fait tard",

Dit-elle, je l’aidai à mettre pied à terre.
— "Comment t’appelles-tu ? Je sens à ton regard

Que t’es l’ami Pierrot, moi je suis colombine,

J’aurais préféré Brad, mais j’suis pas Pénélope,

Fais gaffe quand même la rose a des épines !"

On en but un dernier dans ce bar interlope.

— "Aide-moi à renter, j’habite rue d’Europe,

Ma caisse est à deux pas, tu conduiras titine...!"

— "T’aurais dû l’appeler "bibine" ou bien myope,

T’as un phare cassé ! "— "D’abord, moi, c’est Justine

Je sors pas de chez Sade, mais même bourrée,

J’suis encore conscient', tu rest’ras à la porte !"

— "Moi, tu sais, c’est pas mon truc les filles pintées

Avec un nom anglais, le diable les emporte* !"

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*Référence à "Brexit" de : https://www.atelierdesauteurs.com/text/508736578/-m-p-48---52----une-soiree-en-ete

JI 27/08/22

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