5.

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Comment décrire ce qui se passe dans la tête des personnages présents à ce moment précis.

Commençons par les Montbleu.

Maurice et Mathilde n’ont aucune idée de ce qu’il se passe, puisque tous deux sont face à un mur… littéralement. Ils avaient bien entendu un cri un peu plus loin, et cette proclamation les avaient poussée vers une de leur conversation.

— Oh entends-tu mon amour ? demanda Mathilde.

— Oui une pauvre personne crie très, très fort.

— On croirait entendre la voix de Sandy.

— Heureusement qu’on la sait en sécurité à la maison, se rassura Maurice.

— Oui tu as raison. Heureusement.

Continuons avec Thomas.

Le mage clairvoyant avait vu la chute avant qu’elle ne se produise, enfin, deux secondes avant, ce qui était trop peu pour prévenir qui que ce soit du malheur imminent.

Il allait arriver devant l’entrée où deux personnes parlaient devant un mur, son regard passa de ce couple de papoteurs vers la nacelle où une chauve-souris avait causé une chute.

Monsieur Etienne, lui, était à l’intérieur du stade. Il se demandait s’il devait appeler la police parce qu’un vieux type blanc comme un cachet d’aspirine avait squatté sa nacelle sans invitation préalable ou s’il devait prévenir les secours, parce qu’il avait frappé, de manière involontaire certes, ce vieux monsieur. Il y avait aussi cette recrudescence de chauve-souris, leur nombre était passé de zéro à une.

Poursuivons notre petit tour des pensées avec Georgerus.

Le vampire n’avait plus le choix. D’une part, il y avait la sorcière, Christina, la villageoise qui n’aimait rien ni personne sauf elle-même. Cette femme avait fraternisé avec les nouveaux habitants, elle était tombée sous le charme du mortelisme (mélange de mortel et de modernisme) comme ses amis dans l’église, quelques heures plus tôt. De plus, si la sorcière avait pu le retrouver si vite, c’est qu’elle avait reçu de l’aide, sûrement celle de son frère. Ce qui signifiait qu’Armaneüs savait qui l’avait agressé, et jamais il ne pardonnerait cet acte de violence extrême venant de son propre sang, les vampires ne rigolent pas quand il s’agit de sang.

Non Georgerus n’avait vraiment aucun autre choix que celui de partir, avec la ferme intention de ne revenir que quand il aurait trouvé le moyen de se débarrasser définitivement des Montbleu, ainsi que la certitude d’obtenir la rédemption auprès de son frère.

Tatie Christina, était à la première loge pour assister à la chute fatale.

Voir Sandy tomber de haut avait un côté rassurant pour la sorcière. En effet, si la petite disparaissait, elle n’aurait plus rien à craindre d’elle. À tout problème une solution, comme on dit et si la solution se pointe d’elle-même sans rechigner, pourquoi s’en plaindre. La sorcière n’arrivait pas à effacer le petit sourire qui avait pris possession de ses lèvres.

Enfin, finissons notre visite des esprits avec la principale intéressée, Sandy.

Une chute de vingt mètres de haut, c’est assez rapide, à peine le temps de dire ouf qu’on entend déjà splash, mais le cerveau humain est bien fait et il est équipé d’un bouton ralenti. C’est ainsi que quatre secondes se transforment en … un peu plus longtemps. Le temps de penser à sa famille, que deviendront ses parents et son petit frère ? Le temps s’écoule, il passe, Sandy s’était demandée pourquoi la sorcière souriait, et c’est à cet instant que le splash était arrivé.

Tout était devenu noir.

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