6.

2 minutes de lecture

Quelques minutes plus tôt, à bord de la voiture des Montbleu.

Maurice conduisait en sifflotant sur la liberté de pensée d’un prénommé Florent. Mathilde, son épouse, admirait les étendues de prairie à perte de vue.

— On ne pourrait jamais dire que nous sommes qu’à seulement cinq minutes de la ville. Tout ce vert, cette nature, c’est magnifique.

Sandy, fille ainée de la famille avec ses quinze ans, ne comprenait pas pourquoi ses parents avaient décidé de déménager de la ville, avec tous ses avantages, pour vivre dans un tout petit village, douze kilomètres plus loin. Village que personne dans sa famille n’avait remarqué avant mardi passé.

Lucas, dont les doigts ne cessaient de tapoter l’écran de son smartphone, demanda :

— C’est quoi l’adresse ?

Son père le regarda dans le rétroviseur.

— C’est difficile à dire, elle était bien communiquée sur l’annonce. Mais quand je l’ai tapée dans le GPS, aucun résultat. C’était très amusant, avec ta maman, on a fait un itinéraire à l’ancienne, sauf que le village n’apparaît sur aucune carte.

— Donc, en fait, tu ne sais pas où on va ? répondit Sandy.

— Mais bien sûr que je sais où on va. Je suis allé à la mairie pour avoir des renseignements hier matin. Il n’y avait qu’une trentaine de personnes avant moi, une sacrée chance ces jours-ci. Et là, BINGO, dans la salle d’attente, une vielle carte de la ville de Lille datant du XVIème siècle y était accrochée au mur, j’y ai vu le nom du village et nous y voilà.

Sandy et Lucas avaient échangé un regard perplexe. Les deux enfants de la famille Montbleu étaient beaucoup plus « terre à terre » que leurs parents. Cette histoire de village avait un air louche.

Lucas prit la parole :

— Papa, tu es sûr… Il ne put finir sa phrase que son père lui coupa la parole.

— Quand je dis-nous y voilà, c’est parce que nous somme arrivés.

La voiture s’était arrêtée et les Montbleu étaient sortis. Après un bref regard, Maurice dit en montrant une maison du doigt :

— C’est celle-ci.

— Comment le sais-tu mon amour ?

— Facile, dans toutes les autres, il y a des gens qui nous regardent par les fenêtres.

Annotations

Vous aimez lire Benjamin-Arthur-Silver ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0