Je ne sais pas si c’est la Saint-Valentin approchant et m’assommant à coup de publicité, le verre de vin blanc que je suis en train de déguster dans mon divan ou la fatigue de cette longue journée de travail, mais ce soir, j’ai envie de m’ouvrir à toi. J’ai envie de te dire ce que je ressens.

J’ai ouvert mon ordinateur et je laisse mes doigts danser sur le clavier. Je laisse la musique des touches rythmer mes mots. Je laisse mes phrases sautiller sur le blanc de mon écran.

Je voudrais commencer par te présenter mes excuses. Il est rare que je m’adresse à toi pour te féliciter, te complimenter ou te remercier. Il m’est arrivé de t’insulter dans un excès de rage et de formuler mille et un reproches à ton égard. « Tu es trop comme ci et pas assez comme ça. » J’aurai dû t’accepter comme tu es et non pas essayer de te changer à tout prix.

J’avoue, j’ai été méchante avec toi. J’ai parfois eu honte de toi. Je ne t’ai pas soutenu les fois où j’aurai dû. J’ai laissé les autres se moquer de toi, sans prendre ta défense. J’ai ri avec eux. Tu n’as pas mérité ça. Tu ne mérites pas ça.

Ce soir, j’ai besoin et envie de te dire de belles choses. Au final, je suis heureuse de t’avoir. On se connaît depuis si longtemps et pourtant tu arrives encore à me surprendre. J’apprends régulièrement de nouvelles choses te concernant. Tu es si étonnant et déroutant à la fois. Tu sembles être ton propre maître. Ce que je peux t’envier pour ça.

Je dois reconnaître que tu as un sacré caractère. Un peu comme moi d’ailleurs. Quand tu as décidé quelque chose, tu ne changes pas d’avis facilement. Plus d’une fois, j’ai dû recourir à des stratagèmes tous plus malicieux les uns que les autres pour te faire plier. J’espère que tu ne m’en veux pas. En même temps, tu ne peux pas nier que tu as une drôle de façon de t’exprimer. Je ne te comprends pas toujours. C’est sans doute notre principal souci.

Malgré ça, tu as toujours été là pour moi, dans les bons moments comme dans les mauvais. Tu m’as toujours soutenu. Tu me guides dans mes choix. Au fond, tu sais ce qu’il me faut. Et même si ça me fait du mal de le reconnaître, tu me connais mieux que personne.

Il m’est arrivé quelques fois d’avoir l’impression que tu m’abandonnais, que ton appui faiblissait. Aujourd’hui, je peux le dire sans mentir, je te pardonne. Ces cas se comptent sur les doigts d’une main. Et je le sais, nul n’est parfait.

Tu m’as permis de réaliser de grandes choses. Tu m’as fait ressentir un tas d’émotions. J’ai pleuré, j’ai détesté, j’ai souffert à cause de toi mais tu m’as aussi permise d’aimer, d’adorer, de rire, de jouir. Grâce à toi, il m’est arrivé de me sentir forte et invincible, prête à conquérir le monde. Je deviens jour après jour la jeune femme épanouie que je rêve de devenir.

Ah parlons en de mes rêves ! Je ne compte plus les fois où j’ai souhaité te dire un jour toutes ses choses et les penser sincèrement. Je me sens mieux aujourd’hui d’enfin pouvoir te les écrire. Je me sens plus proche de toi. Heureusement dans un sens car toi et moi, c’est « à la vie, à la mort » comme diraient certains.

On a grandi ensemble et on vieillira ensemble. D’ailleurs, je t’en ai voulu parfois. Je t’ai vu changer, évoluer, mûrir sans pouvoir y faire quoique ce soit. Tu es devenu adulte plus vite que moi. Tu ne peux pas imaginer ce que j’ai pu me sentir en décalage, en retard. Tu as toujours été mon repère malgré mes critiques à ton encontre. Te voir te transformer en un autre m’a fait tellement peur. Et cette peur ne me quitte pas au fil des années. Je ne veux pas que tu deviennes un étranger. Jamais.

Mais je ne m'en fais pas car je sais qu'il nous reste tout un tas d'aventures à partager ensemble.

Avec le temps, j’ai compris que je ne pouvais pas vivre sans toi. Je ne te l’ai jamais dit mais tu m’es indispensable.

Alors ce soir, je lève mon verre, pose ma main sur mon cœur et je te fais le serment de vivre la plus belle des vies avec toi car tu es admirable, gracieux, magnifique, adorable, sublime, merveilleux, superbe, extraordinaire, remarquable tel que tu es.

Eh oui mon petit corps, ce que j’essaie de te dire ce soir, c’est qu’envers et contre tout, que pour toujours et malgré tout, je t’aime.