Partie I : Le Darwin

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« Les classes Titan sont l’avenir, puissent-ils un jour nous conduire tous au paradis », tels ont été les mots des hautes instances de la Fédération d’Exploration Spatiale aujourd’hui lors de la cérémonie d’inauguration de leur nouveau modèle de vaisseau. Après un projet de quarante ans appuyé par les gouvernements, le tout premier appareil éclaireur vers les confins du cosmos a été officiellement annoncé. Son nom : Darwin, en hommage à un roi obscur de l’antiquité Pré-Expansion.

« Plus rapide, plus performant, le Darwin dépasse de loin tous ses prédécesseurs. » C’est avec confiance que la Fédération décrit leur nouveau prodige. Les avancées technologiques de cette nouvelle classe sont nombreuses. Parmi les progrès les plus spectaculaires, des propulseurs d’hyperespace six fois plus puissants que la classe actuelle, alimentés par un nouveau mélange stable de carburant enrichi. Le vaisseau pourrait ainsi traverser sans escale plus de cent fois la distance entre Terre II et les systèmes colons les plus éloignés. L’extérieur de la coque est doté d’une surface entièrement photovoltaïque pour recharger les systèmes du vaisseau en continu. Evidemment, une pile nucléaire est également incluse comme deuxième cœur. Son autonomie en service s’élèverait à plus de cent-cinquante années standards selon les experts. Longévité signifie également robustesse. Le blindage du Darwin est l’un des plus solide jamais conçu. Sa structure en couches complexes assure la totale sécurité de sa cargaison dans l’espace comme en atmosphère.

Accélérer les étapes de pré-colonisation est devenu le premier sujet de préoccupation de l’industrie. La crise de ressources et la baisse du marché appellent aujourd’hui à s’étendre sur de nouvelles planètes plus vite et plus durablement. C’est pourquoi le Darwin dispose d’une panoplie d’instruments de dernière génération en matière d’analyses et d’un équipement de terraformation complet. Son équipage de trente robots multifonctions garantit un travail de la meilleure efficacité et fiabilité. L’entièreté des opérations sera supervisée par une intelligence artificielle dernier cri. La Fédération s’est montée particulièrement fière de son ordinateur central, capable d’apprendre en autonomie, de réfléchir et de résoudre des problèmes dans n’importe quelle situation.

Le Darwin sera affecté à la mission SysMeg, dont le lancement est prévu en 485. Cette opération sera le premier essai des classes Titan sur le terrain. Son taux de réussite est déjà estimé à quatre-vingt-quinze pourcents. « Nos équipes investissent le maximum pour les préparatifs et la tenue des délais. », affirme le porte-parole de la Fédération.

En attendant, la portée des avancées scientifiques que représentent le Darwin sont en cours de débat. Sa technologie éveille des tensions aux seins des colonies les plus touchées par la crise de ressources. Une chose est sûre, les résultats de SysMeg seront attentivement examinés pour la course à la colonisation. Etant donné la distance de la planète cible cette fois, (environ vingt-six années-lumière) les premières données devraient parvenir une cinquantaine d’années après le lancement. La patience sera donc de mise.

Extrait d’un article officiel à la suite de l’inauguration du Darwin, année 470 ap Expansion.

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