Épilogue

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Au cœur de la ville de Besançon, un prêtre s’était rendu dans la grande bibliothèque des saints. Il était en train de chercher des livres à la recherche d’un nouveau sujet pour ses élèves catholiques. Il avait feuilleté toutes les pages, très tard, jusqu’au soir. Il avait allumé des bougies en empilant beaucoup de livres sur les saints, mais ne trouvait aucun sujet qui l'intéressait. Il avait remarqué que tout le monde avait quitté cette majestueuse bibliothèque. Au moment d’abandonner son affaire, sa bougie de droite venait de s’éteindre. Surpris, il avait rallumé, mais elle s’était éteinte de nouveau. Curieux, il se demandait s’il n’y avait pas un esprit qui rôdait dans le coin. Il avait attrapé une chandelle et avancé à pas de loup, dans la grande allée. En continuant d’avancer, il s’était rendu dans une nouvelle pièce dont les livres étaient couverts de poussière. Il avait vu sur un petit bureau, une bougie qui s’était allumée. En continuant de s’approcher, il vit la lune éclairer un homme qui était en train de lire un livre et l’avait refermé. Puis, il avait redressé la tête en souriant.

— Oh, bonsoir père Guillaume Hünermann *! Il est excellent ce livre !

— Qui êtes-vous ? Et comment connaissez-vous mon nom ?

— Vous ne me reconnaissez pas ?

Le jeune homme s’était approché de lui. Tout ému, le prêtre avait pleuré en reconnaissant son ancien élève qu’il croyait mort.

— Mais, mais enfin Barthélémy ! Tu es mort non ?

— Oui mon père ! C’est exact, mais Dieu m’a accordé cette grâce pour que nous puissions parler.

— Comme tu es jeune ! Je me souviens exactement de toi à cet âge là en me posant des questions sur Dieu à la fac de Lyon.

Barthélémy avait rit et lui avait demandé de s’asseoir. Le père Guillaume qui était tout confus, s’était assis et son ancien élève lui avait rendu son livre.

— C’est vous qui avait écrit ce livre ?

— Oh oui, c’est bien moi…

— Vous ne voulez pas le faire éditer ?

Le père Guillaume, tout confus, avait rit en regardant le gros titre « les moines de l’Abbaye de Lacroix ».

— Oh non mon fils, je ne pense pas…

— Je pense que ça serait un bon pas de le faire éditer, mon père, je sais qu’il y aura beaucoup de sujets divers là-dessus. Des personnes l’aimeront tandis que d’autres vont beaucoup le juger sur son contenu… Mais je suis sûr qu’il sera excellent ! Pourquoi ne pas le montrer à vos élèves ?

— Tu veux qu’il lise ta vie ?

— Si cela peut les intéresser.

Barthélémy était tout surexcité à l’idée de répondre à d’autres questions. Le père Guillaume réfléchissait à ce qu’il pouvait dire, jusqu’à ce qu’il eu l’idée de l’interviewer :

— Dis-moi mon fils ? Cela ne te dérange pas que tu ne sois pas béatifier ?

— Non mon père, pour répondre à votre question… Cela m’aurait gêné que tout le monde me voit comme un saint alors que je suis qu’un pauvre pécheur… J’ai moi même commis des erreurs, comme tout homme sur Terre… Et j’en ai encore beaucoup à pardonner.

Le père Guillaume avait souri en poursuivant son interview :

— Et le fait que tes amis t'aient trahis ? Cela ne t’as pas affecté ?

— Si mon père, beaucoup sans vous mentir… Quand je repense à Judas qui a trahi Jésus, cela a eu le même effet dans mon âme… Je me suis senti coupable à la place…

— Et que penses-tu de la reine des angoisses ? Tu penses que cela encombre le livre ? Car je sais qu’elle n’existe pas du tout dans la foi catholique… Mais j’aimerais savoir si cela ne perturbe pas trop le lecteur…

— À mon avis, je dirais non… mais je sais que cela va gêner certaines personnes. Au contraire, je trouve cette théorie très intéressante sur le fait qu’un diable contrôle nos peurs… On n’en sait rien du tout, tout peut exister dans la foi, mais il faut être prudent, car si on invente trop et que c’est loin des idées de Dieu, cela peut prêter à confusion…

— Oui, tu as raison, mais je voulais m’assurer que je n'en ai pas abusé…

— Au contraire, je pense qu’il doit être heureux que ça soit la Sainte-Vierge qui sauve tout le monde à la fin, vous avez fait un petit clin d’œil à l’Apocalypse.

Le père Guillaume avait ri.

— Je trouve cela excellent l’idée du royaume des enfers, car tout le monde à sa propre image en fin de compte, comme Dieu.

— Oui tu as parfaitement raison, nous avons tous notre propre vision sur Dieu. Autres questions : crois-tu que l’amour qu’il y a eu entre Philémon et Coline était vrai ?

Le jeune étudiant avait fait une grimace.

— Non, je ne pense pas, je pense que c’est Satan qui a joué sur leur amour pour les séduire. Philémon a tenu, car il aurait pu se séparer de Dieu et il a fait un très bon choix, car quand on s’engage dans une vie monastique, c’est à vie.

Le père Guillaume partageait le même avis.

— Et penses-tu qu’il existe des hommes riches qui vendraient tous ces biens comme le père de Philémon ?

— Oh non mon père, elles sont rares ces personnes… Mais si elles se rendent compte que c’est une erreur, c’est qu’elles sont sur le bon chemin.

— Et j’ai une dernière question avant de conclure notre discussion.
Barthélémy prêta attention en voyant son professeur de théologien posait ses deux mains sur le bureau.

— Crois-tu que l’amour de Dieu est vrai ?

Barthélémy n’avait pas hésité en répondant ceci :

— Parfaitement mon père, il n’y a rien de plus beau que de suivre ce beau chemin, car voyez-vous, c’est Dieu notre père qui a sauvé l’amour que j’avais pour mes parents. C’est lui qui m’a tendu la main, c’est lui qui m’a secouru lorsque je me sentais mal… Il a sût me montrer par le chemin du sacerdoce, que c’est en donnant de tout de soi, qu’on peut offrir tout l’amour que Dieu nous donne. Je m’adresse à tous les futurs mariés. C’est bien beau de se marier, mais, si on mettait Dieu dans votre mariage ? Si vous vous consacrez à lui, que penserez-vous de votre mariage à ce moment-là ? Je pense surtout, qu’au moment du mariage, Dieu nous permet de nous montrer notre amour qu’on a pour son conjoint, parce-que, je le répète, c’est à vie qu’on se marie, et non pas pour le tromper deux, trois mois plus tard. Il faut être conscient que c’est pour la vie éternelle ! Que vous ne ferez qu’une seule chair avec celui que vous désirez tant ! C’est pour ça qu’il faut se poser les questions et attendre, comme à fait notre chère sœur Humbeline. Attendre et un bon mot tiens. Avez-vous déjà attendu mon père ?

— Oh oui, plusieurs fois à la caisse.

Le père Théophane avait ri.

— Je connais un moine dans notre Abbaye qui n’attendait qu’une seule chose : être avec Dieu jusqu’à la vie éternelle. Connaissez-vous cette impatience quand on attend pour se marier ? Je trouve que c’est la plus belle tentative du monde. Attendre alors qu’on a qu’une seule envie c’est de se marier. J’insiste sur le fait, que c’est beau d’attendre, mais si nous sommes sûrs de nous-même, si nous sommes sûrs que notre couple est stable, si nous prions Dieu que c’est cet amour là que nous désirons, alors, ils sont fait pour se marier ! S’ils remarquent déjà dans leur couple que l’amour est comme une balance, c’est qu’ils sont fait l’un pour l’autre, avec Dieu, dans la vie éternelle. Voyez-vous, j’ai évoqué la balance. Imaginez-vous, vous êtes au bout de cette balance avec Dieu. Lorsque vous quittez la balance, c’est Dieu qui porte tout, n’est-ce-pas ?

— C’est exact.

— Et si Dieu tombe, alors qu’on sait c’est improbable puisque c’est lui qui porte nos péchés de tous les jours, c’est vous qui allez relever la balance ?

— Parfaitement.

— Or, si vous vous mettez à deux sur la balance, elle est équitable et voilà le vrai amour ! C’est lorsque votre amour est équitable à celui de Dieu ! Vous comprenez à ce moment-là, que vous êtes sur le bon chemin !

Le père Guillaume qui avait souri tout le long de son discours, avait remarqué que le jeune étudiant s’était levé et lui avait demandé s’il connaissait cette salle. Puis, Barthélémy avait tiré sur les draps et tous les livres qui étaient censés être couverts de poussière, commencèrent à tous illuminés les uns après les autres et des papillons bleus tournaient autour de chaque livre. Il lui avait demandé de le suivre lorsqu’il avait ouvert un livre.

— Voyez-vous mon père, toutes nos vies sont marquées comme une histoire. Là je peux parfaitement lire un livre que Dieu a créé pour cette jeune fille. Vous ne trouvez pas cela remarquable ? Et ce que je trouve chouette, c’est que c’est cette jeune fille qui a écrit son histoire !
Le frère Guillaume trouva cela merveilleux et ouvrit un autre livre.

— Regardez tous les autres livres ! On peut aussi découvrir la vie de ThomasRollini, de LauraAncode, de Bérénice, d’Angélique, de Léonore, d’Amandine, d’Emmanuel, de Danielle, celle du frère Philémon, du frère Élie, du frère Jean-Baptiste, de Régis, de Jean-Henry, de Fabien, de Marguerite, d’Ornilia, sœur Élisabeth, sœur Théophane, sœur Humbeline, le frère Paul-André, Clémence, Hanaë, Augustine, Constance, Léandre, sœur Raphaëlle, des Saints, de tout le monde !


Puis, il lui avait tendu son propre livre.

— Et même la vôtre mon père.

Un petit papillon avait surgit du livre et il en était tout ému. Puis, le livre avait regagné sa place tout seul. Il trouvait cela fascinant les œuvres de Dieu. Curieux, il avait aperçu trois livres apparts. Il avait commencé à prendre une échelle et les avait pris. Le grand rayon lumineux s'était éteint et le papillon était reparti se cacher dans le livre. Lorsqu’il découvrit la signature de ces trois gros livres de théologies, il avait souri en remarquant qu’il s’agissait d’une rose.
Père Guillaume Hünermann * : Guillaume Hünermann est un personnage réel qui a écrit des livres sur la vie de certains Saints ( et je l'aime beaucoup ! ). C'est aussi un prêtre et un professeur de théologien Allemand.




FIN


Terminé : 08/04/2024

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