Culture Ainoko ▬ Mariage et Sexualité

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Sur Migoto, les mœurs de société sont calqués en grande partie sur ceux du Taiyotsuki (lui-même un équivalent remanié du Japon féodal). Cette société fonctionne donc très différemment de ce que l’on pourrait imaginer dans une société occidentale classique (de type judéo-chrétienne), qui ici est plus l’apanage de pays comme Himéro.

Donc, sur Migoto, on ne prête pas spécialement d’importance à la virginité, qui n’est au mieux considéré que comme une étape de vie dans le passage à l’âge adulte. De plus, les relations sexuelles en elles-mêmes ne sont ni un interdit, ni un tabou aussi bien social que religieux. Preuve en est, le culte de Kyouki est basé sur les relations charnelles entre individus.

Au contraire, la culture ainoko (comme yamato) encourage fortement les jeunes gens au libertinage et à essayer les plaisirs de la vie avant tout mariage. La tradition, et elle seulement, veut en revanche que les jeunes amants se retrouvent seulement aux faveurs de la nuit et généralement, c’est au jeune homme de venir s’introduire chez la jeune femme. Dans les classes ordinaires de la société, cela n’est en rien mal vu tant que l’invité se montre poli, courtois et respectueux. Ils peuvent donc ensuite librement s’amuser dans leur coin, quand bien même les parents sont dans la pièce à côté !
Plus surprenant même, les parents d’une jeune femme en âge de s’adonner aux plaisirs de vie qui ne verraient aucun amant se présenter à elle s’inquiéteraient fortement en se demandant si leur fille a un souci qui l’empêche de plaire, même un peu. Dans ce cas, la jeune femme aurait un intérêt urgent à consulter les prêtresses de Kyouki pour obtenir de l’aide.

En revanche, dans les strates supérieures de la société, notamment les grandes familles, ce genre de choses ne sont tolérés en général que si les amants sont de conditions sociales proches, la plupart ne laisseront pas n’importe qui venir chez eux comme ça.

Le mariage devient quelque chose d’un petit peu plus compliqué, il y a bien sûr une cérémonie religieuse au temple de Taisha mais il doit aussi avoir une valeur civile et sociétale. Dans les strates ordinaires de la société, les questions sont simples, il suffit que les deux fiancés s’aiment et soient désireux de construire un foyer ensemble, l’approbation des parents n’étant souvent qu’une simple formalité.

Dans l’aristocratie que forment les sept grandes familles et les familles secondaires, d’autres questions se rajoutent par-dessus : alliance politique, héritage, conservation des lignées animales, etc. Dans ces cas-là, il s’agit souvent de mariages arrangés et la pression est plus forte à mesure qu’on s’approche des branches principales de la famille. Cependant, il existe des entremetteurs professionnels dont le travail est justement de veiller à ce que les fiançailles se passent au mieux et que les futurs époux apprennent à se connaitre sous leurs meilleurs jours.

Un fait important à noter, c’est qu’un mariage n’est jamais « égal ». Techniquement, on ne considère pas que les deux jeunes gens quittent leurs familles respectives pour fonder la leur, mais que l’un des deux quitte la sienne pour en intégrer une autre. Et cela peut-être indifféremment l’homme ou la femme, l’un prenant alors le nom de famille de l’autre époux. Le choix de qui entre dans la famille de l’autre est pris en compte selon de nombreux paramètres qui peuvent être la composition des familles, des volontés d’équilibrer le nombre de membres, des héritages et plus on monte dans la société, plus de paramètres s’ajoutent.

Celui qui garde son nom de famille est nommé le maître/maitresse de maisonnée et l’autre, celui qui rejoint la famille, prend le titre d’époux/épouse.

Dans les classes populaires, les deux mariés sont supposés être fidèle l’un à l’autre, à moins qu’ils ne se mettent d’accord autrement. S’ils sont engagés à être fidèle, tout enfant fait en dehors du couple est illégitime et exclue de la famille. Dans les autres cas, c’est à l’arrangement.

Dans l’aristocratie et les couches hautes de la société, une forme de polygamie est tolérée. Le maître/maîtresse de maisonnée, en plus de son épouse/époux, peut très bien avoir des concubins/concubines sans que cela ne choque personne, même si l’époux/épouse a toujours une certaine priorité sur tout. Ce système permet de respecter les obligations familiales en se mariant à l’époux/épouse selon arrangement tout en ayant auprès de soi des concubins/concubines choisis par goût et choix personnel. A noter que dans ces cas-là, tous enfants faits par le maitre/maitresse de maisonnée sont considérés comme légitime, qu’ils soient de l’époux/épouse ou d’un concubin/concubines.

Tous les cas présentés jusqu’à présent concernent des ainokos libres dans le cadre de relations hétérosexuelles.

Voyons maintenant comment l’homosexualité est perçue dans la société ainoko. De base, elle n’est pas vraiment considérée comme un tabou immoral, juste une forme de plaisir différente, mais considéré comme « contre-productive » dans le cadre familiale pour la perpétuation des lignées. Il est demandé de la cacher et de la garder pour soi.
A noter que l’homosexualité n’est pas forcément une question de sexualité et de relations physiques, en fait, le plus souvent, elle se fait plutôt de manière platonique, on parle alors de « puissante amitié virile » chez ces messieurs et de « rapprochement affectif entre jolies fleurs » chez les dames.

Néanmoins, le mariage homosexuel en lui-même est légalement possible sur Migoto (a contrario du Yamato) depuis quelques années. Dans les strates populaires, c'est bien souvent mal accepté par les parents, surtout si cela vient de l'aîné. Et il n'est pas rare d'assister à des déchirements familiaux suite à cela.

Pour les grandes familles, c'est toléré lorsque cela concerne des personnes n'ayant pas de réels poids sur l'héritage. Il est néanmoins inadmissible à l'héritier -ou héritière- de sa branche de se marier avec une personne du même genre ; sauf s'il -ou elle- dispose d'héritier ou héritière reconnu des suites d'une adoption légitime ou d'un mariage passée. Voir d'une liaison reconnue ayant engendrée des enfants : des enfants légitimes au sein de la Famille donc.

Faisons maintenant rentrer les humains et les esclaves dans la balance.

Rappelons que pour la société et la grande majorité des gens, les asservis ne sont pas des personnes, ce sont des objets, des possessions. Toute relation sexuelle avec un esclave est indifférente pour la société, on ne parle ici que de gens qui s’amusent avec des objets. Quand l’objet vous appartient, vous êtes libre d’en faire ce que vous voulez (mais pas trop publiquement non plus). S’il ne vous appartient pas, soit vous le cachez, soit vous avez l’autorisation du propriétaire.
Toutes relations que des asservis ont entre eux n’intéresse personne sauf si les propriétaires décident du contraire. Tout le monde se fiche bien de ce que des objets font entre eux.

Le mariage avec un asservi est bien sûr un gros tabou de société. Par définition, on peut apprécier un objet, mais pas l’aimer ou se marier avec. Ce tabou fait d'ailleurs résonance avec le fait de considérer, de base, un asservi comme un égal, un membre de sa famille.

De plus, le mariage entre asservis n’existe pas, les objets ne sont pas supposés se marier après tout !

Bien sûr, tout cela est civil, il peut arriver que certaines prêtresses de Taisha acceptent de célébrer en secret de telles unions, mais elles n’ont alors de valeurs que pour les deux mariés.

Le dernier cas possible désormais : amour et mariage entre ainokos libres et humains libres.
Et bien, le cas ne s’est tout simplement jamais présenté ! D’une part, les humains libres sont vraiment rarissimes sur l’île, comme les ainokos en dehors. Les deux sociétés ne se croisent que depuis 50 ans et l’hostilité entre espèce a encore le pas. Socialement, une telle union serait impossible en l’état et ne pourrait se limiter qu’à des échanges lointains.

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