XXIV [corrigé]

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Nul faubourg, nul moulin hors des fortifications, que le sable et le vent ainsi qu’une trentaine de négociants venus acheter à moindre coût les épices, les fruits et les longs rouleaux d’étoffes qu’ils revendraient ensuite dans les régions nord au triple de leur valeur. Car à Ain Salah, chaque personne voulant entrer dans la cité devait s’acquitter d’une taxe et d’une fouille minutieuse de leur cargaison.

Dans l’attente de la file, Anna brûlait d’excitation. Après tout ce que son amie et elle avaient enduré, elle espérait plus que tout trouver réponse à ses questions. L’Échosiane voulait faire taire les cris de ces milliers de personnes qui résonnaient dans ses oreilles à chaque instant. Se donner une raison d’exister, une justification à ce mal qui grouillait dans ses tripes.

Mais plus le corps de garde se rapprochait, plus un mauvais présentement s’emparait d’elle. Bientôt, malgré la température supportable, elle se prit à transpirer et des taches blanches dansèrent devant ses yeux. Sélène, jusque là étrangement silencieuse lui prit la main.

— Noiraude ? Anna ? Que se passe-t-il ? Tu vas bien ?

— Je… Ça va, Sélène. Juste un coup de chaud, mentit la jeune femme, hésitante.

— Bien sûr oui… Je sais ce qui cloche chez toi. Mais ça ne se reproduira pas ici. Ain Salah n’est pas Cyclone. Il n’y a aucune menace entre ces murs. L’Église n’osera jamais venir jusqu’ici.

— L’Église n’est plus celle que l’on croyait. Elle lève des armées, massacre les contestataires. Elle pourrait bien envoyer des assassins à nos trousses. Mais non. Ça n’est pas de ça dont j’ai peur. Depuis…

Elle chercha ses mots un instant.

— Depuis la ravine, il ne s’est plus du tout manifesté. Et s’il s’était rendormi ? Et si c’en était fini de l’Échosiane ? Ou à l’inverse, se pourrait-il que sans prévenir, peut-être même dans mon sommeil, il se manifeste de nouveau et ravage la ville ? Je ne contrôle rien, Sélène. Je n’ai aucune idée de ce qu’il peut arriver...

Même si elle parlait à voix basse, le timbre d’Anna se fissurait à chaque nouvelle syllabe. Il ne restait que trois voyageurs devant elles. Sélène raffermit son emprise sur la main de son amie et la rassura d’une voix aussi douce que possible :

— Si l’on en croit Estelle, toutes les réponses sont derrière ces murs. Alors tâchons de rester calmes, payons la taxe et trouvons cette fichue bibliothèque, ainsi qu’une taverne digne de ce nom avec bière et bain.

Lorsque vint leur tour, un garde les sépara. Celui qui s’occupait d’Anna était un homme longiligne, l’air sévère avec un nez long et fin qui pointait sous son haouli noir. Ses yeux émeraude la dévisageaient de pied en cape.

— Comment vous appelez-vous, d’où venez-vous, que venez-vous faire à Ain Salah et qu’avez-vous à déclarer ?

— Je suis Anna, je viens de Val-de… de Cyclone et je suis ici dans le but de consulter la bibliothèque de la cité. Je n’ai rien à déclarer, hormis un sac avec quelques provisions vaguement comestibles.

Effaçant son air patibulaire, l’homme sourit. Sa cotte de mailles portée sur une chemise rouge cliqueta lorsqu’il se mit de côté pour laisser passer la jeune femme.

— Bienvenue à Ain Salah, sayidati.

Anna céda les quelques pièces données par Sélène peu avant au soldat et entra enfin dans la ville.

À la sortie du poste de garde, elles furent accueillies par une vaste place ornée de quatre fontaines, chacune décorée d’un nombre vertigineux de plantes luxuriantes au vert presque surréaliste.

D’ailleurs, des plantes, il y en avait partout. Des lierres grimpaient le long des maisons en torchis, des vignes offraient leur ombre au-dessus des allées bordées de toutes sortes de jujubiers. À certains endroits on aurait dit une véritable jungle.

Aux fenêtres des habitations séchaient des linges de toutes les couleurs qui formaient, avec les tentures qui recouvraient certaines rues, un patchwork aux teintes étonnantes.

Le contraste que cela apportait avec le désert voisin était saisissant et Sélène s’en émerveilla :

— Là où Cyclone c’est blanc de partout à t’en péter la rétine, ici c’est tellement plus gai ! Regarde toutes ces nuances, je ne savais même pas qu’un tissu puisse être de cette couleur ! Et là, encore une de ces bannières immenses ! Elle doit bien faire, pfiouh, dix mètres de long ! Et pourtant elle vole dans le ciel comme si elle ne pesait rien.

Certains traits d’architectures rappelaient Huriya, entre autres par les innombrables toits bombés, comme des bols renversés, qui faisaient office de toits.

— Sélène ?

— Oui ? fit la jeune fille en se retournant, le visage radieux.

— Où est passée ton arbalète ? s’enquit Anna.

— Ils me l’ont confisquée. On peut rentrer avec une épée, un sabre ou un arc, mais une arbalète, que dalle. Pourtant ils ont tous le même but : tuer. Elle haussa les épaules. Mais bon, je n’avais pas le choix.

— Ça n’est pas grave ; nous ne devrions pas en avoir besoin ici.

Pour appuyer ses propos, une patrouille d’une douzaine de gardes traversa la place, au pas cadencé.

— Bon, reprit l’Échosiane, tâchons de trouver une auberge et de quoi nous laver. Cette poussière sur ma peau qui se craquelle au moindre mouvement me rend folle.

— Non, sayidati, fit une voix masculine derrière elles. Vous ne trouverez pas d’auberges ici. Que nous soyons damnés si un voyageur devait payer pour dormir sous un toit. Non, ici, sadiqat, vous dormez chez nous, chez les habitants !

Les deux femmes se regardèrent toisèrent l’homme d’âge mûr qui venait de les renseigner, interloquées. Sélène reprit contenance plus vite que sa comparse :

— Mais… et pour prendre un bain ? Boire une bière ? Ou écouter un ménestrel chanter ?

— Venez avec moi, sadiqat, je vais vous montrer.

L’homme ouvrit la marche. Il portait lui aussi (et comme tout le monde ici) un keffieh noir maintes fois enroulé autour de son crâne, dont un pan lui descendait dans la nuque jusqu’au milieu du dos. Son ample qamis couleur nuit flottait dans son sillage.

Dociles, Anna et Sélène suivirent le Salaïde entre les ruelles étroites et les places arborées qui s’alternaient harmonieusement.

Enfin, il marqua un arrêt devant un bâtiment un peu plus grand que les autres, dévisagea un moment l’œil droit de Sélène, puis se ravisa.

— Voilà sayidat. Ceci est une salle commune. Vous pourrez y boire, jouer de la musique, danser, manger et demander à un Salaïde s’il a de la place pour vous dans son humble demeure. Je vous aurais bien proposé de venir chez moi, mais je viens d’accueillir une troupe de trois marchands et chez moi, ce n’est pas grand.

— Merci monsieur… ? commença Anna.

— Radil, pour vous servir. Ma'asalama. Et bienvenue chez nous !

Sans rien ajouter, Radil fit demi-tour en leur adressant un large sourire accompagné d’un signe de la main.

— Pas d’auberge, répéta Sélène, désemparée.

— C’est définitivement une autre culture.

Anna faisait face à l’entrée du bâtiment duquel émanait une douce mélodie.

— Bon, nous entrons ?

— Après toi, Noiraude.

Fébrile, la jeune femme poussa la lourde porte et écarta les bandes de tissus et de perles qui pendaient du linteau afin de pénétrer dans une vaste salle.

Les murs étaient recouverts d’épaisses tentures aux motifs abstraits qu’une fumée légère venait caresser près du plafond. Une dizaine de tables cerclées de bancs étaient disposées un peu partout et les gens y mangeaient, fumaient le chibouk ou y buvaient en riant. Dans un coin, sous une fenêtre grillagée, deux femmes jouaient de leur instrument. L’une sur une percussion de forme ovale qu’Anna ne reconnaissait pas, et l’autre d’un oud richement gravé.

Personne ne leva ne serait-ce qu’un sourcil à l’entrée des jeunes femmes. Elles se débarrassèrent du voile qui leur couvrait la tête et allèrent s’asseoir à une table vide.

Au fond de la pièce, sur une longue planche soutenue par trois tréteaux, différentes boissons et mets leur tendaient les bras.

Elles n’osaient pas bouger. Elles allèrent jusqu’à attendre qu’une personne (sans doute un marchand du nord vu le teint laiteux de sa peau) se lève et se serve sans vergogne des vivres mises à disposition pour l’imiter.

Parmi le vaste choix de pâtisseries, Anna se référa à son flair pour sélectionner celles qu’elle dégusterait à sa tablée. À la suite de Sélène, elle se servit également un grand verre de ce qui ressemblait à de l’hypocras.

Le duo ne parvenait pas à se sentir à l’aise. Pourtant, tout ici était fait pour la convivialité. Et pour la plupart des gens, cela semblait fonctionner à merveille : des hommes et des femmes de toutes les cultures, aux habits de toutes les couleurs parlaient, marchandaient, riaient et débattaient comme s’ils se connaissaient depuis toujours.

Anna devina une autre salle, plus petite, séparée de celle-ci par un mince rideau derrière lequel elle distinguait la silhouette de plusieurs personnes debout. Soudain, une clameur en émana. Clameur qui occulta un instant le son du kalimba pour lequel avait opté la joueuse de percussion.

Intriguée, la jeune femme se leva de son banc et se dirigea vers le passage voûté qui menait à l’autre pièce, sous le regard indifférent de Sélène, bien trop occupée à dévorer les gâteaux au miel subtilisés au buffet. Le plus discrètement possible, Anna écarta le rideau et jeta un œil dans l’arrière-salle.

Elle s’avéra assez identique à la première, à la différence notable que dans le coin sous la fenêtre, en place de deux musiciennes, un homme au pourpoint bleu s’adressait à la vingtaine de personnes que constituait son auditoire.

« Vous vous foutez de moi ». Intériorisa l’Échosiane. Le regard du jeune homme le trahit : il l’avait vue. Il hésita un instant, toussa et termina son discours à la hâte. Anna retourna auprès de son amie.

— On s’en va. Allons trouver une autre salle commune, tempêta-t-elle.

— Mais enfin cha va pas ? Ch’ai pas fini de bouffer et il me rechte à boire.

— Sélène je t’en prie, j’ai…

— Anna ?

Le jeune homme se tenait là, planté devant elle. Au fond de son regard brillait un panel d’émotions difficiles à déchiffrer. On pouvait y percevoir du soulagement, de la joie. Mais aussi de la colère et de l’inquiétude.

— Laisse-moi.

Anna saisit Sélène (qui avait toujours la bouche pleine) par le bras et la tira dehors, promptement suivie par l’Étranger qui insista :

— Anna, je t’en prie. Au pire des cas, tu me dois bien des explications, tu ne crois pas ?

Il n’en fallut pas plus pour que son ancienne compagne de voyage fasse volte-face.

— Parce que moi, je te devrais quelque chose ? À toi ? C’est par ta faute si j’en suis là aujourd’hui. J’aurais pu rejoindre Val-de-Seuil, sauver Esther, revoir mon frère. Ça m’aurait évité qu’il me plante son épée dans le ventre.

Elle écarta un pan de son sari pour révéler la plaie mal cicatrisée qui ornait son abdomen.

— Mais j’ai commis l’erreur de te suivre. De te croire. Que lui as-tu fait, à Valian ? Hein ? Que lui as-tu dit pour qu’il ne reconnaisse même pas sa propre sœur ? Tu as pu jouer comme tu le voulais, monter ta rébellion, ton insurrection contre le Pape. Tu as pu revêtir ton costume de roitelet, te prendre pour Loriol aux commandes de ton armée. Mais voilà : tu as perdu. Tu as perdu des hommes, des soldats, de pauvres types qui, comme moi, ont cru à tes belles paroles. Mais moi j’ai perdu toute la famille qu’il me restait. J’ai perdu le droit de revoir un jour mon village, j’ai perdu la raison et l’envie de vivre. Alors, dis-moi, l’Étranger...

Sa voix sifflait entre ses dents

— Que te dois-je exactement ?

Il y eut un silence mauvais. Le visage de la jeune femme, tordu par la colère, était méconnaissable. Et cette sphère… cette sphère dans ses boyaux qui s’agitait. Non, elle n’avait pas perdu ses pouvoirs. Ils étaient bien là, tapis dans son sang, dans son corps. Et maintenant il voulait se déchaîner. Faire pleuvoir une vengeance terrible sur cet Étranger qui paraissait si petit, si chétif devant la rage d’Anna.

— Des explications, parvint-il à articuler d’une voix douce. C’est tout ce que je te demande : des explications. Laisse-moi comprendre comment les choses ont pu aboutir à ce qu’elles sont aujourd’hui. Dis-moi, si tu le sais, ce qu’est devenue Estelle. Je t’en conjure, mon amie.

— Tu ne sauras rien, l’Étranger. Rien du tout. Tu vivras avec tes erreurs comme je vis avec les miennes. Mais sache que toutes mes erreurs sont aussi les tiennes.

Loin de se calmer, la furie d’Anna gagnait du terrain. Les pierres à leurs pieds se mirent à trembler. Le mur de la salle commune derrière eux se fissura sur sa hauteur.

Calmement, Sélène apposa sa main sur l’avant-bras dénudé de son amie. Du bout des lèvres, de manière à peine audible, elle commença à réciter une comptine. Cette même comptine qu’Estelle lui avait fredonnée après l’épisode du vaurien au marché de Cyclone.

Aux reflets de lune, l’eau joue des tours

La danse des vagues noie ses contours

Bien des souvenirs remontèrent. Et le tourbillon incandescent qui lui brûlait le ventre finit par s’apaiser. Un peu. Elle ferma les yeux, concentrée à reprendre le contrôle d’elle-même.

— Estelle était en vie à notre fuite de Cyclone, c’est tout ce que je peux vous dire, osa timidement Sélène en gardant un œil sur la réaction de sa comparse. Vous devriez partir maintenant.

Le jeune homme acquiesça et s’éloigna. Mais avant de disparaître au coin de la rue, il se retourna :

— Et vous ? Qui êtes-vous ?

— Sélène.

— Merci Sélène.

Il s’en alla, cette fois pour de bon.

Les pierres avaient cessé de gigoter, et la fissure dans le mur n’avait pas évolué. La jeune fille soupira.

— Excuse-moi, fit Anna dans un souffle, on… j’ai encore failli causer une catastrophe. Il faut absolument trouver cette bibliothèque. Et un endroit ou dormir.

— Laisse-moi faire, Noiraude.

Joignant le geste à la parole, Sélène s’engouffra de nouveau dans la salle commune, pour en sortir quelques minutes après, accompagnée de la joueuse d’oud, son instrument sur l’épaule.

— … bien sûr, sayidat, qu’il y a de la place chez moi !

La musicienne sursauta presque en tombant nez à nez avec Anna.

— Oh ! C’est elle ton amie ? Enchantée, je suis Mawhiba.

Elle lui serra la main droite accompagnée d’une bise sur chaque joue et reprit, le plus naturellement du monde :

— Je n’habite pas bien loin, un peu plus haut, vers le palais. Venez, suivez-moi.

Mawhiba s’engagea dans une petite ruelle, laquelle déboucha sur l’artère principale de la ville, pleine de vie.

— Si vous descendez, vous tombez sur le grand souk. Il y a toujours quelque chose à acheter au grand souk ! Toujours des nouveaux marchands avec de nouvelles choses. Tout en haut, par contre, vous trouverez le palais. Tenez, on le voit d’ici avec ses grands minarets. C’est là que vit notre seigneur Smaël. Ma demeure se trouve juste un peu plus haut, à droite.

Au bout d’une petite dizaine de minutes de marche, le trio arriva devant une maison de taille respectable, surmontée d’une coupole et de l’une de ces nombreuses bannières qui flottait dans le vent de cette fin d’après-midi. La Salaïde poussa la porte. Aussi simplement que ça. Sélène et Anna échangèrent un regard intrigué. Pas de serrures ? Pas même un loquet ? N’importe qui pouvait rentrer… Elles frissonnèrent.

L’intérieur leur sauta au visage comme une explosion de chaleur, de douceur et de paix. De fait, il s’agissait davantage d’un jardin couvert, car là aussi, la nature foisonnait. Deux petites fontaines de part et d’autre de l’entrée faisaient ruisseler leur eau dans des chenaux creusés à même les murs. L’odeur de la terre mouillée gagna les narines du duo qui s’en emplit les poumons.

Mawhiba posa son oud dans un coin de la pièce et se défit de ses sandales de cuir. Les deux amies l’imitèrent.

— Il y a une petite pièce derrière la maison, de l’autre côté de la cour, expliqua l’hôte. L’eau circule jusque là-bas, vous pourrez vous y laver tranquillement. Je vous prêterais des habits si vous en avez besoin. Souhaitez-vous du thé ?

— Volontiers. Pour nous deux imposa Anna.

— Très bien, il sera prêt quand vous rentrerez.

Elles traversèrent la courette décrite par Mawhiba au milieu de laquelle séchait une quantité folle de linge et atterrirent dans une pièce minuscule entièrement tapissée de petits carreaux de céramiques bleutés. Le chenal menait effectivement jusqu’ici, où l’eau se déversait dans un baquet, lequel débordait par un trou percé sur le côté. L’eau disparaissait à travers une grille en fer qui couvrait un trou creusé au centre de l’étrange pièce.

Une fois lavées de toute cette poussière et séchées par le soleil, elles retournèrent parfaitement nues dans la maison de Mawhiba. En les voyant, celle-ci éclata de rire en se cachant les yeux.

— Mais couvrez-vous voyons ! Ha ! On se promène donc nu à Cyclone ?

— Oh pardon, s’excusa Sélène. C’est que… hum… Que pouvons-nous mettre ?

— Prenez ce qui vous va dans ce qui est étendu dehors. Allez !

Telles des enfants, elles ressortirent couvrir leur nudité. Elles pouvaient encore entendre Mawhiba rire à s’en tenir les côtes. Il leur fallut plusieurs minutes pour faire leur choix, puis finalement, elles retrouvèrent la compagnie de leur hôte, habillées.

Mais au milieu de la pièce, un soldat comme ceux croisés à l’entrée les attendait. La musicienne était assise sur un coussin rond dans un coin, l’air agité et inquiète.

— Ce monsieur est là pour vous. Il refuse de me dire en quel honneur, dit-elle visiblement agacée.

— Salam alaykoum. Je suis ici au nom de notre seigneur Smaël. Vous êtes bien Anna et Sélène ?

— Ça dépend, répondit cette dernière.

— Notre seigneur vous invite ce soir au palais pour dîner. Il ajoute avoir hâte de vous rencontrer.

Sans rien ajouter, il fit demi-tour et passa le seuil. Anna posa ses yeux écarquillés sur son amie.

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ?

— Qu’en saurais-je moi ? demanda Sélène en retour.

— Quoiqu’il en soit, une invitation du seigneur local, ça ne se refuse pas, ajouta Mawhiba. Et vu la position du soleil, il vaudrait mieux ne pas traîner. Buvez votre thé. Ensuite je vous accompagnerai jusqu’au palais.

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