XXIII [corrigé]

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Le soleil brillait derrière les étroites alvéoles des fenêtres de la roulotte au fond de laquelle Anna se reposait. Aux tremblements irréguliers qui secouaient l’intérieur coquet, elle devina qu’ils étaient en mouvement.

Si elle ne se souvenait plus très bien comment elle s’était déplacée du coin du brasier à ce lit confortable, elle rougit en se rappelant avec lucidité les instants qui avaient suivi le couchage aux côtés de Malek.

Elle ne l’aimait pas. Tout du moins pas de cet amour romanesque qui transperce les transits d’un pieu sucré. Elle ne ressentait pas ce qu’elle avait pu ressentir pour Estelle. Mais sur le moment, cela lui avait paru comme une évidence et ça suffisait amplement.

La jeune femme s’étira langoureusement puis s’assit au pied du lit tout en contemplant les draps en satin défaits, témoins aveugles et silencieux de leurs ébats. Elle voulut couvrir sa nudité, mais partout où son regard portait, elle ne trouvait pas son étoffe olive. Au même instant quelqu’un fit irruption dans la cabine.

— Enfin réveillée ? demanda Malek, l’œil brillant.

— Ou… oui, hésita Anna.

— Tu m’excuseras de ne pas avoir attendu que ma sadiqa ne s’extirpe de son sommeil, mais il me fallait mener la caravane. Y a-t-il un problème ?

L’homme avait dû remarquer la détresse un peu idiote dans la rétine de sa partenaire d’une nuit.

— Non… je… oui, bégaya cette dernière. Je ne trouve trouve plus mes habits, j’étais pourtant certaine de les avoir jetés par là.

— C’est normal : ils sont dehors entrain de sécher, Hana a tenu à laver toutes vos affaires pendant votre repos. Mais ne t’inquiète pas, fouille dans les tiroirs, tu trouveras bien quelque chose pour te couvrir. L’avantage ici, c’est qu’homme ou femme, la mode n’est pas capricieuse.

— D’accord. Merci, fit la jeune femme, réalisant que le regard de Malek glissait sur son corps dénudé.

Elle rougit de plus belle.

— Heu… pardon, je dois y retourner. Le chameau est une bête vaillante, mais un peu têtue.

Il fit volte-face et sortit par là ou il était entré, toussant une paire de fois pour se donner contenance.

À la lumière du jour, le minuscule intérieur de la voiture révélait tous ses charmes. Le bois rustique aux couleurs mauves de chaque surface donnait une ambiance chaude et calfeutrée. Il n’y avait guère de place que pour le lit qui prenait à lui seul la moitié de l’espace, une banquette recouverte d’un tissu aux motifs floraux ainsi qu’une commode décorée de mille couleurs solidement fixée contre le pan droit.

Anna se leva et, comme suggéré, fouilla allégrement dans ladite commode. Elle dégota une tenue semblable à celle que portait Malek la veille, mais dans des déclinaisons de tons émeraude. Parfait. Elle l’enfila rapidement en sortit à son tour.

Comme elle s’y attendait, le soleil brillait déjà au zénith. Elle prit place à côté de Malek, occupé à mener les trois chameaux qui composaient son attelage. Ils restèrent ainsi assis en silence durant vingt bonnes minutes, profitant sans malaise du vent qui glissait sur eux.

Devant, une autre roulotte menait la troupe. Celle-là était différente : à l’arrière, un petit balconnet à la rambarde vernie de rouge dépassait au-dessus du sable qui défilait paresseusement. La porte à double battant qui donnait sur l’intérieur s’ouvrit, dévoilant une Sélène radieuse, nue, qui s’étira comme si sa vie en dépendant.

Malek écarquilla les yeux devant le corps svelte de la jeune fille que l’adolescence n’avait pas tout à fait quitté. La silhouette de Rahim, lui aussi sans pudeur, se dessina à son côté, l’agrippant par la taille, rapidement suivie de Hassan, tout aussi dévêtu.

— Hey ! Ho ! Vous n’êtes pas seuls dans ce convoi, al awghad ! Allez enfiler quelque chose, par pitié ! Et par quelque chose j’entends : un vêtement !

Anna s’amusa de l’air faussement énervé de Malek. Elle remarqua que Sélène lui adressa un salut énergique de la main auquel elle répondit avec le même entrain. Pour la première fois depuis son départ de Cyclone, elle se sentait reposée, quiète.

— Nous n’allons pas tarder à nous arrêter pour le repas de la mi-journée, reprit le cocher à son attention. Mais ça sera un arrêt bref, nous avons déjà perdu du temps à cause de cette foutue tempête. Comme je te le disais hier, le plus sage serait que vous restiez une nuit de plus parmi nous, jusqu’à l’oasis. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à suivre la route qui mène à Ain Salah. Il suffit que vous la preniez dans le bon sens.

Il sourit de toutes ses dents d’un air moqueur. Qu’Anna ignora, malgré le rictus qui souleva les commissures de ses lèvres. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqua un détail étonnant quoique logique : les chariots n’étaient pas montés sur roues, mais sur des patins en bois assez larges. Ainsi, ils glissaient sur le sable comme sur de la neige, tractés par trois ou quatre chameaux dociles. Cependant, il devait être possible d’y monter des roues puisque celles-ci étaient accrochées sur les flancs de chaque carriole.

« Ingénieux. Pas étonnant venant d’un peuple qui passe le plus clair de son temps à errer sur le désert en quête d’oasis ou de nourriture », songea-t-elle.

Moins d’une heure après, la caravane stoppa et la demi-douzaine de roulottes manœuvra afin de créer à nouveau un cercle au centre duquel tous se réunirent.

Comme si passer une nuit parmi eux suffisait à les transformer en l’une des leurs, bon nombre vinrent questionner les deux femmes. Toute retenue semblait s’être envolée. Répondant à certaines interrogations, évitant d’autres, Anna réussit à se rapprocher de Sélène, laquelle se régalait d’un ragoût finement cuisiné par Hana, un peu à l’écart.

— Alors Noiraude ? fit-elle la bouche encore pleine. Tu as passé une bonne nuit ?

— Et toi donc ? Un seul ne suffisait pas ?

— Non. Et même deux, c’était limite.

Elle bailla à s’en décrocher la mâchoire.

— Mais du coup j’ai pas beaucoup dormi…

— J’imagine. Tu vas pouvoir te reposer : nous ne quitterons le convoi que demain, une fois arrivées à l’Oasis d’Akhdar. Ensuite, il ne nous restera plus que quelques jours sur la route d’Alqamar avant de rejoindre notre destination.

— Parfait.

Elle se fendit d’un nouveau bâillement.

— Mais tu ne m’as pas répondu. Il est comment ce Malek ?

— Comme ses frères, j’imagine. Mais je n’en dirai pas plus. Laisse-moi au moins ce semblant d’intimité.

— Très bien. Garde tes secrets… En ce qui me concerne, on a commencé par se…

— Sélène !

Les deux femmes éclatèrent de rire à l’unisson, sous les regards interrogateurs des autres.

La journée passa. Puis la nuit, semblable à la première.

Au beau milieu de l’après-midi, alors que les nuages ponctuaient la voûte azurée comme des petits moutons broutant des morceaux de ciel, la troupe arriva en vue de l’Oasis d’Akhdar.

En fait d’un lieu sauvage, il s’agissait plutôt d’un comptoir, une mini ville fortifiée servant d’avant-poste à la cité mère d’Ain Salah. Bien entendu, ils durent laisser chameaux et roulottes à l’extérieur de la zone urbaine. Seuls quelques élus auraient le droit d’entrer afin de réapprovisionner la troupe en tout ce que le désert ne leur avait pas fourni récemment. Parmi les élus figuraient bien sûr les trois frères.

Ils marchèrent ensemble, tous les cinq, silencieux. Ils savaient qu’une fois passée la Haute Porte, ils devraient se dire adieux, probablement pour toujours. Mais Anna ne redoutait pas cet instant. Ce qu’elle avait fait et vécu au sein de la caravane d’Ayn Nadhhab resterait gravé en elle comme un joyau que rien ne pourrait altérer. Mais leurs chemins divergeaient maintenant, et elle avait le sentiment qu’il devait en être ainsi.

Derrière la Haute Porte leur vint un brouhaha qu’elles avaient presque eu le temps d’oublier. Celui de la civilisation. Devant une quinzaine d’étals se massait une foule dense d’autres êtres humains aux accents variés. Certains portaient les habits traditionnels des Salaïdes, d’autres revêtaient les tuniques en cuir communes de Karfeld. Mais quoiqu’il en fut, tous étaient là pour parler d’argent.

— Sayidati, c’est ici que nos destins nous séparent ! déclara Hassan en offrant une accolade franche à Sélène, puis à Anna. J’ai été vraiment ravi de vous rencontrer.

— Soyez prudentes, sadiqat. Si la route jusqu’Ain Salah est plus sûre, ça n’est pas non plus une promenade de santé. Profitez de cet endroit pour vous préparer : l’accès à l’eau est gratuit dans la ville, il vous suffit de vous servir à l’une des fontaines. Par contre en ce qui concerne la nourriture…

Malek laissa sa phrase en suspend alors que deux hommes s’apprêtaient à en venir aux mains à quelques pas d’un étal proposant des pâtisseries locales. Visiblement, l’un avait tenté de doubler l’autre dans la file. À en juger par l’accent des protagonistes, ils venaient de Cyclone.

Mais avant que la situation ne dégénérât, un et un seul garde à la peau sombre comme l’ébène, équipé d’une lourde cotte de mailles les saisit par le col, les souleva et les jeta sans ménagement de l’autre côté de la Haute Porte sans prononcer le moindre mot.

Immédiatement, le calme revint et les affaires reprirent de plus belle.

— Pour la nourriture, disais-je, il faudra passer à la caisse. Je suis désolé que nous ne puissions pas vous approvisionner.

Anna vérifia rapidement sa sacoche, mais celle-ci contenait encore suffisamment de rations pour tenir jusqu’à la fin de leur voyage. Et même plus.

— Ne t’inquiète pas, Malek. Nous nous en sortirons.

— Très bien. Il ne me souhaite plus qu’à vous dire adieu à mon tour.

Accolade, accolade, sourires.

— Et moi de même, ajouta Rahim.

Accolade, accolade, sourires.

Puis sans rien ajouter, sans larme ni regret, le trio partit de son côté et le duo du sien.

— Ils me manqueront, souffla Sélène. Surtout Rahim.

— Aurais-tu souhaité rester parmi eux ? Tu sais, je ne veux pas que tu te sentes obligée de m’accompagner. Je veux dire…

— Tu veux dire rien du tout. J’ai un bouquin dans ma besace qui pèse un chameau mort. Donne-moi encore une occasion de m’en servir sur ta trogne et je serais au moins contente de ne pas l’avoir apporté pour rien.

— Très bien ! Très bien ! Ne te vexe pas. Allons chercher de l’eau en ce cas, et partons avant que la nuit ne tombe : nous n’avons de toute façon pas le moindre argent pour nous payer une nuit à l’auberge.

Mais l’Échosiane se figea soudain :

— Là. Devant, au coin du cordonnier.

Deux colosses en cuirasse dorée traversèrent la petite placette en avançant tout droit, sans détourner leur regard.

— Saloperie. Ils nous cherchent ?

— C’est possible.

Les deux femmes accélérèrent le pas. Elles repérèrent une fontaine un peu à l’écart, à l’ombre de trois palmiers qui présumaient de la présence d’eau dans le sol. Une fois leurs outres remplies, elles s’empressèrent de gagner la sortie, sans baisser leur vigilance. Mais ça ne suffit pas. Derrière elles, un des colosses de l’Église les talonnait.

— Ils se déplacent vite pour leur gabarit ! s’étonna la fille aux cheveux de cendres.

— Cesse de parler et avance.

— Comment fichtre peuvent-ils respirer sous ce heaume par cette chaleur ?

Le Templier gagnait du terrain. Le duo faisait son possible pour avancer à vive allure sans trop éveiller l’attention des gardes locaux. Car si elles se faisaient attraper, il y avait fort à parier qu’elles seraient livrées à l’Église. Pourquoi donc protégeraient-ils deux vagabondes ?

Au moment où il devenait certain qu’elles seraient rattrapées sitôt sorties, Rahim et Malek croisèrent la route du soldat de l’Église, précipitant un essieu fraîchement acquis dans les pieds de ce dernier qui s’écroula lourdement au sol, soulevant un nuage de poussière terrible.

Il va de soi que les frangins s’excusèrent platement auprès du représentant du Pape et firent passer ça pour accident, mais les deux fugitives savaient ce qu’il en était réellement.

Sans se retourner ni ralentir, elles continuèrent leur fugue.

— C’est par où Ain Salah ? s’enquit Sélène alors qu’elles passaient la Haute Porte.

— Au sud !

— Mais c’est où le sud ?

— Suis-moi !

Anna s’élança en courant sur la route de terre bordée de part et d’autre d’imposantes roches, vérifiant à intervalles réguliers que personne ne les suivait. Plus elles s’avanceraient dans le territoire salaïde, moins la main de l’Église s’en trouvait influente.

Après une bonne heure à allures variables, elles s’autorisèrent à marcher. Le soleil déjà bas dardait ses rayons orange, rouges et mauves sur les dunes environnantes. Car dès qu’elles se trouvèrent éloignées de l’Oasis, le sable reprit ses droits sur la pierre.

La coutume voulait que l’on saluât, d’un geste ou d’une parole les autres voyageurs que l’on croisait sur la route d’Alqamar, et le duo salua quatre fois avant que la nuit ne les empêchât d’avancer davantage.

— Nous bivouaquerons dans les dunes. Même si la piste est censée être sûre, je préfère ne pas tenter la chance, ordonna Anna.

Sélène se contenta d’approuver d’un hochement de tête.

La course-poursuite avec le Templier venait leur rappeler qu’après ces quelques jours de tranquillité, le danger rôdait toujours tout près tel un félin à l’affût dans les herbes hautes.

Elles se mirent d’accord sur un tour de garde, mais il s’avéra inutile : la nuit passa comme elle passait après chaque soir et avant chaque matin.

Le temps de se sustenter et leurs pas foulèrent à nouveau la voie ensablée.

Il ne se passa rien de notable trois jours durant, à l’exception toutefois d’une vue bien singulière, le lendemain de leur départ de l’Oasis d’Akhdar.

— Noiraude ! Là-bas !

Anna dirigea son regard dans la direction pointée par une Sélène à l’air ahuri. À raison, puisqu’à quelques encablures, dans le creux d’une vague de sable qu’elles dominaient, huit petits tourbillons de poussière dansaient. Mais la manière dont ils se déplaçaient et paraissaient jouer les uns avec les autres rappelait le comportement d’un groupe d’enfants.

— Des derviches, s’extasia Anna. Impossible ! Il y a des légendes à leur sujet, mais je croyais… enfin… c’était censé être des fables, des contes !

L’Échosiane se tourna vers son amie et la saisit par les épaules.

— Des derviches, des esprits protecteurs du désert. Ce seraient eux qui auraient condamné la cité d’Huriya !

Le vent chaud portait avec lui son lot de sons improbables venant des huit formes éthérées. Des rires, des chants, des railleries. Les volutes disparaissaient et réapparaissaient de manière chaotique, se moquant éperdument des deux jeunes femmes éberluées.

— Et… nous ne craignons rien ? s’inquiéta Sélène.

— Rien. Tant que tu ne les offenses pas.

Puis, progressivement, le vent tomba et les tourbillons de poussière s’évaporèrent.

— Ou alors il ne s’agissait que de courant d’air jouant avec notre imagination, reprit Anna, l’air défait.

Elles restèrent un instant là, interdites, sans savoir si ce qu’elles avaient vu relevait du mystique ou de la simple anomalie.

Au terme de ces trois jours de randonnée dans un décor toujours aussi monotone, se dressa devant elles une côte vertigineuse. En bas de celle-ci, plusieurs marchands attendaient que leur monture ait pleinement récupéré avant d’en entamer l’ascension. Une dune si haute que les quelques voyageurs qui en foulaient la crête se découpaient à peine sur la toile céruléenne.

— Tu me portes ? se lamenta Sélène.

— J’allais te demander la même chose. Courage mon amie. C’est peut-être le dernier obstacle entre nous et la Perle du sud. Il est encore tôt : faisons une pause, comme ces colporteurs. Lorsque nous serons prêtes, nous gravirons cette foutue dune.

Une outre d’eau et trois pommes ingurgitées plus tard, elles s’élancèrent à l’assaut de ce colosse de sable, bien à l’abri sous leurs melafah retrouvées.

Comme prévu, l’effort s’avéra intense. Et comme prévu, du haut de la butte elles aperçurent Ain Salah, la Perle du sud.

— Enfin ! parvint à articuler Sélène, haletante. Enfin cette foutue ville. Bordel, ce que j’espère qu’on y trouvera ce que tu cherches, Noiraude.

— Moi aussi, mon amie.

— Mais dis-moi. Comment allons-nous y vivre les poches vides ?

— On va prier pour que les gens là-bas soient plus généreux qu’à Cyclone. Ain Salah est réputée pour son hospitalité.

— Un plan infaillible… parfois je me dis que ça devrait être moi la chef. railla la jeune fille en adressant un clin d’œil à sa comparse.

— Je n’ai jamais prétendu être… Sélène ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Ça ? Oh ! Je l’ai trouvé dans la poche d’un vendeur en bas, répondit-elle en soupesant une bourse pleine à craquer de pièces d’or.

— Non ! Mais pourquoi as-tu fait ça ? Les gens ici sont les seuls à nous avoir traité dignement, à nous avoir aidés ! Pourquoi les détrousser ?

— Pour deux raisons. La première c’est qu’on en a besoin, la deuxième c’est que ce malotru a passé l’entièreté de notre collation à me dévisager l’œil comme un poisson sans nageoire.

Anna soupira, les bras ballants.

— Bon, de toute façon, aucune chance que je te fasse dévaler cette pente puis la remonter juste pour rendre son dû à ce nigaud ?

— Aucune, confirma Sélène.

— Bon. Hé bien tant pis. Mais sache que je n’approuve pas. Pas du tout.

— Ne râle pas sinon je t’invite pas à dîner ce soir. Mon larcin, mon butin.

Sans plus attendre, la jeune fille s’élança avec un enthousiasme qui garantissait, à tous ceux à moins de deux kilomètres, de la remarquer. Anna suivit. D’abord sagement, puis finit par imiter sa comparse.

Avant qu’il ne le réalisât, le duo se retrouva au pied des hautes murailles de terre au sommet desquelles claquaient une centaine de bannières aussi longues que fines. Elles se dressaient là, comme mises au monde par le désert lui-même.

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